Au meilleur de sa forme, LANCE LOPEZ est capable de livrer des morceaux d’une phénoménale intensité. C’est très précisément le cas avec ce dixième album solo, « Trouble Is Good », où le musicien se montre brillant et souvent même étourdissant. Son Blues Rock est flamboyant et distille une chaleur très sudiste. Massif et virtuose.
LANCE LOPEZ
« Trouble Is Good »
(Cleopatra Records)
Après avoir dû surmonter plusieurs problèmes personnels, LANCE LOPEZ semble requinqué à en en juger par ce très bon « Trouble Is Good », qui arrive cinq ans après « Tell The Truth ». Le Texan d’adoption (il est né en Louisiane) se présente avec un nouvel album dont la direction musicale est nettement plus précise et faite d’un Blues Rock hyper-musclé et tirant même vers le Hard Rock, tout en laissant parler ses émotions.
Guidé par une passion débordante, le guitariste, chanteur et songwriter fait toujours autant preuve de dextérité et de feeling. Les riffs et les solos semblent glisser sous ses doigts et les chevauchées de l’Américain sont aussi fougueuses qu’impressionnantes. « Trouble Is Good » donne presque l’impression d’un LANCE LOPEZ jusqu’ici bridé. Et s’il reste dans les pas de Stevie Ray Vaughan et de Billy Gibbons, c’est avec beaucoup de personnalité.
Le fondateur de Supersonic Blues Machine en a encore sous le pied et conserve avec une magie intacte toute la rugosité du Texas Blues imprégné d’un grain très 70’s et d’une puissance saisissante. L’énergie très live de LANCE LOPEZ est brûlante et même carrément grisante (« Jam With Me », « Take A Swing », « Wild Country », « Trying In The Tri State » et le mystique « Voyager : Sunrise, Voyager, I Am Ra ». Etincelant !