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The Georgia Thunderbolts : southern taste [Interview]

Ayant sillonné l’Europe tout le mois d’août jusque début septembre avec une date au ‘Raimes Fest’, THE GEORGIA THUNDERBOLTS a enfin retrouvé sa mère patrie, où une grosse tournée l’attend à nouveau. Il faut dire que le quatuor a sorti son deuxième album, « Rise Above It All », en plein été et loin des Etats-Unis où il est donc attendu maintenant de pied ferme. L’occasion de revenir sur ce nouvel opus avec, dans l’ordre d’apparition, le batteur Bristol Perry, le chanteur, harmoniciste et pianiste TJ Lyle et le guitariste Riley Couzzort. La formation de Southern Rock a pris beaucoup de volume depuis son premier EP éponyme il y a quatre ans, mais n’a pas pour autant changé ses habitudes. Ils nous en disent un peu plus…

– On sait que le cap du deuxième album est toujours très important pour un groupe. Paradoxalement, « Rise Above It All » est sorti alors que vous étiez en tournée assez loin de vous, en Europe. C’était un choix délibéré ou le fruit du hasard, car ces concerts étaient peut-être prévus de longue date ?

Bristol Perry : En fait, c’est le fruit du hasard. La date de sortie de l’album était fixée depuis un moment. Il se trouve que le seul moment où notre booker à l’étranger, ‘Tres Hombres Tour Support’, avait des dates de libres, c’était au moment de la sortie du disque. C’est tout simplement comme ça que ça s’est passé finalement.

– Est-ce que, justement, le fait d’être loin de votre Georgie natale vous enlève un peu de pression quant à l’accueil de ce nouvel l’album ? Et avez-vous prévu quelque chose de spécial à votre retour au pays ?

Bristol Perry : Non, pas de pression… On a l’habitude de sortir nos albums à un moment donné et défini et c’est ce que nous avions fait. Sans aucun calcul. Oui, nous essayons toujours de faire un concert à domicile comme à chaque fois, et même chaque année, pour rendre l’événement spécial pour nos fans locaux. D’ailleurs, nous commençons également notre tournée américaine la semaine prochaine en démarrant par le nord-est.

– Vous avez reçu les premiers retours sur ce nouvel album surtout sur scène, comment a-t-il été accueilli par le public et vos fans, et quels sont les morceaux qui ont le plus d’impact en concert ?

TJ Lyle : Je pense que l’album a été bien accueilli. Personne ne savait vraiment à quoi s’attendre avec ce nouvel album et depuis sa sortie, nous n’avons reçu que de très bons compliments. Le single « Wait » a vraiment du succès. C’est typiquement la chanson où l’on attrape son partenaire et où l’on danse, ou alors un morceau que l’on écoute tranquillement et où l’on perd la notion du temps. Et « Stand Up » fait bouger tout le monde aussi, parce que c’est un titre très Rock.

– Sur vos deux EP et votre premier album, « Can We Get A Witness », vous aviez présenté un Southern Rock moderne dans la mouvance de l’actuelle nouvelle vague (Blackberry Smoke, Whiskey Myers, Robert Jon & The Wreck, …). Comment aviez-vous vécu ce fort engouement dès vos débuts, ainsi que celui du Southern Rock en général, qui s’ouvre à un nouveau public ?

TJ Lyle : Jusqu’à présent, c’est vraiment génial ! Il y a tellement de groupes de Southern Rock différents et chacun d’entre eux a un son différent et personnel. Et on revient aussi aux racines de tout cela, c’est-à-dire à une musique très organique. Ça a été une belle aventure jusqu’à présent pour nous et surtout d’être considérés dans cette communauté !

– Après une telle entrée en matière et ce beau succès, comment avez-vous abordé l’écriture et la composition de ce deuxième album ? L’idée était-elle de s’en détacher le plus possible ?

Riley Couzzort : Nous avons adopté la même approche que d’habitude, en fait. Nous entrons dans une pièce avec un riff de guitare, un rythme de batterie, une ligne de basse ou une simple mélodie et TJ ajoute ses paroles par-dessus. C’est ainsi que nous avons créé bon nombre des chansons que nous aimons et que nous adorons jouer sur scène.

– « Can We Get A Witness » était très moderne et plus Rock aussi, tandis que « Rise Above It All » a un aspect plus Americana et Blues dans l’ensemble. Votre volonté était-elle de dévoiler une autre facette de THE GEORGIA THUNDERBOLTS, peut-être plus sensible et en élargissant de fait votre spectre musical ?  

Riley Couzzort : Nos plus grandes intentions n’étaient pas seulement d’écrire des chansons que nous, en tant que groupe, apprécions et aimons jouer en concert, mais aussi de cibler un public plus Country-Rock avec des chansons ‘plus douces’ sur l’album. Ce sont également de très bons morceaux au niveau des paroles et ils s’accordent bien avec notre musique à mon avis. Je crois aussi qu’il y a des chansons percutantes sur cet album, tout comme sur le premier. Nous n’avons en aucun cas abandonné nos influences Hard Rock et même Metal sur cet album.

– Justement, j’ai été très amusé de lire que « Rise Above It All » contenait trop de morceaux mid-tempos, or c’est l’essence-même du Southern Rock, qui est fondé sur des racines Country, Americana et Blues. Est-ce que l’idée de départ était aussi de revenir aux sources du style ?

TJ Lyle : Nous avons toujours été plus orientés vers nos racines. Nous n’essayons jamais de nous en éloigner, ni de ce que nous sommes en tant que groupe. Nous venons du sud et nous jouons du Rock ! Mais nous jouons aussi du Blues, de la Soul et de la Country. Il est donc naturel pour nous de nous tourner davantage vers nos racines.

– L’album contient aussi deux reprises : « Ain’t Got No Money » de Frankie Miller et « It Ain’t Easy » de Ron Davies. Après avoir réécouté les versions originales, j’ai trouvé assez incroyable la façon dont vous vous les êtes appropriées. On a presque l’impression que vous les avez composé, tant elles se fondent très bien dans l’album. Ce sont des chansons que vous jouez depuis longtemps ? Et comment et pourquoi les avez-vous choisies ?

TJ Lyle : Notre manager Richard Young, qui est aussi membre fondateur de ‘The Kentucky Headhunters’, a eu l’idée d’enregistrer « It Ain’t Easy ». Nous n’avions jamais entendu ce morceau auparavant. C’était donc comme si nous l’écrivions nous-mêmes  en le façonnant, afin de pouvoir en faire notre propre version. Sinon, nous jouions « Ain’t Got No Money » depuis un moment déjà avant de décider de l’enregistrer. Ce morceau est si évident pour nous. Frankie Miller est un chanteur-compositeur exceptionnel et il correspond tellement bien à notre son que nous avons décidé de nous y essayer.

– Sur « Rise Above It All » figure « Wait », l’un des plus beaux morceaux de l’album sur lequel vous invitez Kurt Ozan, musicien très réputé de Nashville et connu notamment pour son travail avec Luke Comb. Comment s’est passée cette rencontre et comment avez-vous composé cette chanson ? C’est le fruit d’un travail en commun ?

TJ Lyle : J’ai rencontré Kurt il y a environ 11 ans, quand il jouait avec un gars nommé Michael Ray (grand chanteur et compositeur américain de Country – NDR) ! En fait, nous étions en train de charger leur matériel lors d’un concert pour eux ! C’était fou ! Nous avons ensuite perdu contact jusqu’en 2016 environ. Nous avions un peu plus tard ouvert au ‘Gulf Coast Jam’ pour Luke Bryan, et Kurt avait commencé à jouer avec Luke Combs à ce moment-là. Donc, c’était une belle réunion ! Nous sommes restés en contact et depuis il est l’un de mes grands amis ! Nous avions cette chanson « Wait » et nous avons immédiatement pensé : ‘Et s’il y avait du dobro dessus ?’ Mon premier réflexe a été d’appeler Kurt et il a été à fond tout de suite ! C’est l’un des gars les plus sympas et l’un des musiciens les plus talentueux que j’ai le plaisir de connaître et de considérer comme un ami !

– Pour conclure, malgré votre parcours relativement court, avez-vous le sentiment que THE GEORGIA THUNDERBOLTS  a en quelque sorte déjà fait ses preuves et s’est hissé au niveau de cette nouvelle scène du Southern Rock américain ? Pour ma part, j’en suis convaincu…

Bristol Perry : Merci beaucoup ! Je crois que nous avons encore beaucoup à prouver. Nous sommes reconnaissants d’être là où nous sommes, mais nous ne sommes pas encore là où nous voulons être. Nous nous efforçons toujours de progresser à mesure que nous avançons.

Le nouvel album de THE GEORGIA THUNDERBOLTS est disponible chez Mascot Records.

(Photo (5) : Jim Arbogast)

Retrouvez la chronique de « Rise Above It All »…

… Et l’interview du groupe lors de la sortie de « Can I Get A Witness » :

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The Georgia Thunderbolts : groovy roots

Une telle ascension force le respect. Alors que beaucoup mettent des années à s’imposer, THE GEORGIA THUNDERBOLTS est parvenu à se faire une place dans la belle famille du Southern Rock en l’espace d’un EP et d’une première et impressionnante réalisation studio. Trois ans plus tard, et après avoir partagé la scène avec leurs aînés du Marshall Tucker Band, Black Stone Cherry et Blackberry Smoke entre autres, le combo franchit la deuxième étape de son parcours sur un groove toujours aussi puissant. « Rise Above It All » confirme un héritage parfaitement assimilé et une inspiration croissante.

THE GEORGIA THUNDERBOLTS

« Rise Above It All »

(Mascot Records)

Dernier arrivé dans cette nouvelle génération de Southern Rock, le quintet avait frappé fort et affiché ses ambitions en 2021 avec « Can We Get A Witness », un premier album tellement efficace que son contenu était d’une rare évidence, tout comme son précédent EP éponyme d’ailleurs. Alors, renforcé par des prestations scéniques redoutables, THE GEORGIA THUNDERBOLTS est attendu au tournant et c’est justement en pleine tournée européenne qu’il sort « Rise Above It All », dont on attend beaucoup.

Avec une touche très moderne dans le jeu comme dans la production, les Américains ont soigneusement évité la redite et, même s’il est toujours bardé d’Americana et de Blues, ce nouvel effort studio a autant de résonnances Classic Rock que purement sudistes. En effet, THE GEORGIA THUNDERBOLTS se montre ici plus direct avec des riffs musclés et tenaces, et sait aussi verser dans une sensibilité plus Soul et délicate (« Wait » avec le musicien de Nashville Kurt Ozan, « Crawling My Way Back To You »).

Très proche de ses racines, le groupe entretient la flamme avec intensité et s’épanouit dans un Rock’n’Roll attachant et chaleureux (« Gonna Shine », « Stand Up », « Whiskey Talkin’ », « Pricetag »). Quelques années seulement après sa création, THE GEORGIA THUNDERBOLTS grandit sereinement, affine son style pour être dorénavant identifiable entre tous. Et avec un frontman de la trempe de TJ Lyle, deux guitaristes redoutables et une rythmique implacablement groovy, il dispose d’atouts imparables.

Retrouvez l’interview du groupe à la sortie de son premier album :

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The Georgia Thunderbolts : la relève Southern [Interview]

Originaire de Rome, Georgie, au pied des montagnes Appalaches, THE GEORGIA THUNDERBOLTS a frappé les esprits dès son premier EP éponyme sorti l’an dernier. Le quintet américain s’est approprié avec élégance, force et savoir-faire le Southern Rock de ses aînés tout en y insufflant une vision moderne et un son étincelant. Avec « Can I Get A Witness », le groupe enfonce le clou et confirme le talent et la créativité perceptive sur son premier effort. Zach Everett, bassiste de la formation, revient sur leur démarche artistique, leur vision de la vie et ce que le Southern Rock véhicule dans sa musique.

– A l’été 2020, vous avez créé la sensation en sortant un premier EP éponyme tellement réussi qu’il a beaucoup fait parler et vous a ouvert de nombreuses portes. Comment avez-vous vécu cette période qui a été le véritable point de départ du groupe, en tout cas médiatiquement ?

L’expérience des médias avec la sortie de notre EP en 2020 a été vraiment très intéressante. Nous étions encore novices dans ce genre d’exercice et c’était à la fois une expérience et un apprentissage amusant et parfois aussi stressant ! Aujourd’hui, nous sommes bien mieux armés, même pour en jouer le plus possible.

– Entre cet EP et « Can I Get A Witness », on note une continuité dans la production avec des morceaux puissants, chaleureux et des arrangements très soignés. Quelles différentes majeures faites-vous entre ces deux enregistrements ?

L’année dernière, nous avons sorti l’EP en raison des circonstances dues à la pandémie. Ce premier album, y compris l’EP, était terminé depuis deux ans. Au niveau des compositions, nous écrivons toute notre musique ensemble à chaque fois. Nous faisons des jams, nous essayons beaucoup de choses assez simplement et on voit ce qu’il en ressort. Et c’est ce processus de création qui donne ce que chacun peut ensuite écouter.

– Votre Southern Rock tranche avec la tradition grâce à un son très actuel. Si le style a déjà un côté intemporel, dû sûrement à ses côtés Blues et Country, vous renouvelez pourtant le genre. Quel est votre regard et quel héritage retenez-vous de la période 70’s et 80’s ?

En fait, tout ce que nous avons retenu du passé et qui nous a inspiré se retrouve dans notre musique. Notre désir est aussi de vouloir transmettre tout ça aux futurs groupes pour continuer de porter le flambeau. Tout ça concerne même plus la vie que la musique, parce que la musique reflète notre quotidien et ce que l’on ressent. Le message est simple : soyez honnête, soyez alerte, travaillez dur pour atteindre un objectif et soyez vrai. Ce sont des choses que nous essayons de vivre au mieux, car c’est comme ça que nous avons été élevés. Et c’est de cette manière que naissent nos inspirations.

– Contrairement à la plupart des formations Southern Rock, vous n’affichez pas trois guitaristes, mais les claviers et le piano ont un grand rôle. C’est aussi une façon de vous distinguer et de vous concentrer sur le côté chanson plutôt que sur l’instrumental ?

Je pense que l’absence d’un troisième guitariste et d’un claviériste était un moyen très naturel et aussi imprévu pour nous distinguer des formations traditionnelles de Rock Sudiste. Pour nous, l’important est de rester les meilleurs amis du monde, en étant attentifs à ce que personne ne viennent s’immiscer dans le groupe.

– Tout en affichant un style très moderne et ancré dans son temps, vous reprenez aussi « Midnight Rider » du Allman Brothers Band. C’est une manière de leur rendre hommage et finalement de rappeler où sont vos racines musicales ?

Oui, « Midnight Rider » est résolument un hommage au Allman Brothers Band. Cela dit, c’est également et simplement le désir de reprendre une bonne chanson. A nos yeux, c’était le meilleur compromis et le pont idéal.

– Après une période où le Southern Rock a peu fait parler de lui et a livré assez peu de nouvelles productions, on assiste à un superbe revival avec des groupes comme Blackberry Smoke, Whiskey Myers, Robert Jon & The Wreck et vous-même, bien sûr. Comment l’expliquez-vous ? Il y a eu une certaine nostalgie chez les fans ?

Je pense que c’est naturellement le juste retour des choses et d’un genre. Mais tout cela s’est produit sur une assez longue période. Le socle de fans a également évolué et s’est vraiment agrandi. Finalement, nous sommes vraiment arrivés au bon moment pour aider à faire avancer cette culture et cette musique.

– Enfin, pouvoir prendre la route et remonter sur scène doit aussi vous ravir ! L’attente n’a pas été trop longue ?

Pouvoir reprendre la route a été quelque chose de formidable ! C’est là où nous nous sentons le mieux et c’est là que nous voulons être ! Fédérer le plus de monde à notre musique et passer un bon moment avec nos fans est vraiment la vie que nous aimons.

L’album, « Can We Get A Witness”, de THE GEORGIA THUNDERBOLTS est disponible depuis le 15 octobre chez Mascot Records.