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The Dead Daisies : une fontaine de jouvence

Un Anglais, un Australien et deux Américains avec du talent à revendre, telle est la recette et l’alchimie de THE DEAD DAISIES. Plus qu’une réunion de stars, le groupe, qui livre son sixième album, n’entre pas dans cette catégorie des ‘all-stars-band’, qui font étalage de leur virtuosité. Non ici, il est surtout question de feeling et d’une unité dans l’écriture, comme dans l’interprétation, qui force le respect. Et « Radiance », vient rappeler ô combien le Hard Rock a de beaux jours devant lui.  

THE DEAD DAISIES

« Radiance »

(SPV/Steamhammer)

Malgré le tumulte des changements de line-up dont THE DEAD DAISIES s’impose en spécialiste, c’est déjà le deuxième album avec la même formation et le sixième d’une réjouissante discographie. Preuve que le groupe s’inscrit dans la durée ? A l’écoute de « Radiance », c’est vraiment ce que l’on souhaite tant le Hard Rock de ces musiciens hors-norme, et aujourd’hui presqu’iconiques, est limpide, inspiré, d’une fraîcheur et d’une ardeur sans faille. Ces quatre-là n’ont pas dit leur dernier mot, bien au contraire.

Autour de Glenn Hugues (ex-Deep Purple) à l’éternel jeunesse au chant et à la basse, de Doug Aldrich (ex-Whitesnake) héroïque à la guitare aux côtés de l’aviateur acrobate David Lowy et du batteur Brian Tichy (Whitesnake, Billy Idol, Ozzy, …), THE DEAD DAISIES flambe dans un registre immédiatement identifiable où, curieusement, personne ne tire la couverture à soi, mais se met plutôt au service de morceaux énergiques et interprétés par des passionnés comme on en rencontre peu.

Preuve de l’intemporalité du quatuor, le septuagénaire Glenn Hugues se montre aussi performant qu’à ses débuts avec une voix à la fois puissante et tellement Soul. Son groove associé à la frappe délicate de Brian Tichy est ravageur et tellement naturel. Chez THE DEAD DAISIES, tout semble couler de source. C’est tellement évident qu’on se laisse prendre au jeu sans résistance. Le mur du son bâtit par les riffs appuyés et spontanés de David Lowy laisse les mains libres à Doug Aldrich, dont le feeling et la dextérité sont d’une émotion rare.

Sans donner la leçon (car il le pourrait !), le groupe se fait surtout plaisir sur ce « Radiance », bien trop court, mais si bon. Heavy sur le morceau-titre et « Shine On », un  brin vintage sur « Born To Fly », presque Southern sur « Courageous », mordant sur « Not Human », sabbathien sur « Cascade », THE DEAD DAISIES ne s’interdit rien, pas même ce clin d’œil à Richie Sambora sur l’intro de « Kiss The Sun ». Et la production de l’immense Ben Grosse ne fait que mettre en lumière la qualité des mélodies et la précision des arrangements.

Savoir tout faire est une force et lorsque le souffle de la créativité bat son plein, il suffit de le canaliser. Et pour ça, on peut compter sur ces quatre musiciens aux parcours uniques et qui semblent loin d’être rassasiés. L’enthousiasme et l’exaltation sont intactes (« Face Your Fear », « Hypnotize Yourself ») et THE DEAD DAISIES joue des mélodies avec tellement d’habileté et de maestria qu’il entraîne tout sur son passage et clôt ce bel album avec un splendide « Roll On », scintillant de classe. In-con-tour-na-ble !

3 réponses sur « The Dead Daisies : une fontaine de jouvence »

J’adore Dead Daisies mais à mon grand regret ce « Radiance » me semble moins bon que son prédécesseur l’excellent « Holy Ground »: là où s’élève un mur de son, j’y vois surtout une série de riffs très basiques, pour ne pas dire simplistes ( 2 accords et demi, ça va pas chercher loin) et au niveau rythmique, même si Brian Tichy frappe fort, ça reste du mid-tempo sur la majorité des titres,ce qui peut accentuer cette sensation d’un rythme unique ! Quand à Doug, dont je connais l’immense talent, il se contente du minimum syndical, tant dans le riffing ( déjà dit) que dans les solis… bien sûr tout n’est pas mauvais, loin de là, une bonne moitié des titres est de bonne facture ( Shine on, Kiss the Sun, Courageous, Not Human et le très beau Roll On ) mais globalement ça reste moyen,ce qui est décevant ( pour moi !) avec des musiciens de ce niveau..

Je suis assez d’accord avec toi sur certains aspects. Je pense que l’album précédent, « Holy Ground », bénéficiait aussi de l’effet de surprise créé par le line-up. Là, c’est le deuxième avec les mêmes et je le trouve très bon. Peut-être qu’on aurait pu s’attendre à autre chose d’encore plus grandiose encore ? Sans doute, mais vu les circonstances de son enregistrement, c’est très, très honorable et beaucoup auraient d’ailleurs bien des notes à prendre ! 😉 Je ne pense pas qu’ils aient fait le minimum syndical, loin de là. Mais c’est peut-être « trop propre », c’est possible aussi, c’est vrai. Et enfin, je ne me base qu’assez rarement sur l’étalage technique pour juger d’un album, mais plutôt sur les émotions qu’il procure et dégage… Et ça peut donc être une seule et unique note (cf. Gary Moore)… 😉
Merci encore ! 🙂

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