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Glam Metal Glam Rock

Gypsy Pistoleros : prayers for bandidos

GYPSY PISTOLEROS n’est pas prêt à entrer dans le rang et ce n’est pas ce bon « Church Of The Pistoleros », pourtant moins sauvage de prime abord, mais toujours très fougueux, qui viendra apporter la contradiction. Les Anglais y ont une fois encore mis toute leur âme et leur savoir-faire dans ce renversant cri de ralliement. Le combo en appelle à tous les laissés pour compte de la société dans une unité artistique à la fois courageuse et marginale. Accrocheur et revendicatif, l’attitude et l’audace affichées sont d’une fraîcheur réjouissante.

GYPSY PISTOLEROS

« Church Of The Pistoleros »

(Earache Records)

Après quatre singles convaincants (« Church Of The Pistoleros », « Shadow Walker », « Whatever Happened To The Old Town » et le punkisant « Last train To Nowhere »), GYPSY PISTOLEROS avait laissé entrevoir du changement et une orientation musicale légèrement différente. L’arrivée de l’ancien batteur de South Of Salem, Pip Sampson, a donné un bon coup de fouet au groupe, mais ce qui étonne surtout, c’est la production massive et presque trop ‘propre’ de ce nouvel effort, qui semble pourtant ouvrir une nouvelle ère à nos desperados.

Le Glam Metal/Rock du quatuor n’a rien perdu de sa verve, de sa vélocité et de son impact, c’est juste l’équilibre qui est plus évident. GYPSY PISTOLEROS mûrit et plutôt bien ! Enregistré aux renommés studios Old Cider Press de Pershore et surtout produit par Dave Draper connu pour son travail avec Nickelback, Terrovision ou Ginger Wildheart, « Church Of The Pistoleros » se présente comme un quatrième album très bien ciselé. Une manière aussi, finalement, de rendre les compositions aussi accessibles que percutantes. Car, ça claque !

Si GYPSY PISTOLEROS n’est pas constitué de membres d’un gang latino, mais de citoyens britanniques, il a aussi la particularité de proposer un son typiquement américain, sorte de triptyque Rock’n Roll effervescent et très cohérent. Toujours Glam dans l’esprit, le frontman n’est pas sans rappeler les invectives chères à Vince Neil ou Billy Idol, mais le combo s’en sort grâce à une originalité très particulière où se côtoient Metal, Rock, et Flamenco dans un bel élan fédérateur et souvent irrésistible (« Revolution », « Last Of The Comancheros »).

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Hard Rock Heavy Rock

Big Canyon : le plein d’audace

L’ampleur et la dimension prises par le groupe sur ce nouvel effort éponyme semble marquer à elles seules le fossé qui le séparait de sa formule en trio. Sur « Big Canyon », son volume est décuplé et enfin à sa taille. Heavy Rock, Hard Rock, peu importe finalement tant les chansons respirent, cognent et deviennent familières en un claquement de doigt. Si le nouveau chanteur change forcément la donne, les autres musiciens de BIG CANYON donnent aussi l’impression d’être enfin à leur place. Tentaculaire et immédiat, il règne une proximité haletante pleine d’audace. 

BIG CANYON

« Big Canyon »

(Independant)

Que 2020 semble bien loin à l’écoute de l’album de BIG CANYON. A l’époque, le groupe évoluait encore à trois et sortait son tout premier EP. Il faut bien avouer que la métamorphose est saisissante et elle s’explique même assez facilement. Tout d’abord, l’arrivée au chant d’Andi Meacock apporte beaucoup de poids et de relief, au point de rendre le combo londonien presque méconnaissable. Un nouveau départ exaltant s’offre à lui et renforce son Heavy Rock en consolidant solidement ses fondations, grâce à une énergie folle et toute en nuances, qui vient flirter avec un Hard Rock très britannique.

Si le nouveau frontman conduit la formation avec beaucoup d’assurance et un talent indéniable, qu’il doit en partie à une puissance vocale et un grain aussi identifiable que chaleureux, il y a un autre élément important dans cette évolution sonore et musicale. Pour son premier opus complet, BIG CANYON a fait appel au producteur Dave Draper, connu pour son travail avec The Wildhearts (qui s’apprête d’ailleurs à faire son retour très bientôt) et Terrovision pour ne citer qu’eux, et ça change pas mal de choses. La puissance des guitares, la lourde rythmique et le chant trouvent un équilibre parfait.  

Si le quatuor n’élude pas quelques belles ballades, l’ensemble est plutôt costaud et fait également une place conséquente à des mélodies très travaillées, qui n’ont aucun mal à entrer dans le crâne pour ne plus en sortir. BIG CANYON a l’art de se faire fédérateur et très accrocheur et ses nouveaux titres sont franchement taillés pour la scène (« Rescue Me », « Mine In Another Time » », « Dominion Of Truth », « Beautiful Mind », « Captain Of Your Soul », « Devil In Disguise », « The Things You Do »). Bruts et authentiques, les Anglais manient les émotions avec subtilité et une implacable cohérence.