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Hard US Hard'n Heavy

The End Machine : brand new machine

C’est avec son nouveau chanteur, Girish Pradhan, que le légendaire bassiste Jeff Pilson a enregistré et produit le nouvel opus de THE END MACHINE dans son studio de Santa Clarita en Californie. Et complétée par George Lynch et Steve Brown, la machine est plus que rôdée. Le Hard US, toujours assez Heavy, du combo claque comme il se doit. Ces quatre-là se font vraiment plaisir et cela s’entend tant la communion est évidente. « The Quantum Phase » avance à grand coup de riffs étincelants et d’éclatants solos sur des tempos véloces, le tout porté par un frontman dans une forme exceptionnelle.

THE END MACHINE

« The Quantum Phase »

(Frontiers Music)

Parmi les multiples projets du très prolifique George Lynch, il y a THE END MACHINE, qui est probablement le plus intéressant d’entre eux. Au départ, formé autour du guitariste, ses anciens compagnons de Dokken, Jeff Pilson à la basse et Mick Brown à la batterie, le groupe avait sorti un très bon premier album éponyme, renouant avec le son de leur ancienne formation. Mais les aléas se sont multipliés et c’est aujourd’hui le chanteur Girish Pradhan (Firstborne, Girish And The Chronicles) qui tient le micro, tandis que l’excellent Steve Brown de Tesla, Ronnie Montrose et Oleander officie derrière les fûts.

Cela dit, sur le papier, c’est à se demander si le line-up actuel n’est pas le meilleur, du moins le plus cohérent, malgré tout. Car, même si le deuxième effort, « Phase 2 », avait tenu toutes ses promesses, THE END MACHINE se surpasse sur « The Quantum Phase ». En effet, le quatuor est beaucoup plus direct et donc efficace dans ces nouveaux titres, qui sont la quintessence-même d’un Hard’n Heavy, qui ne renie pas ses origines, mais qui se projettent aussi très habillement dans l’air du temps. Même Lynch, qui a une forte tendance à en mettre partout, donne une petite impression de sobriété dans son jeu.   

Girish Pradhan s’éclate comme au premier jour, sûr de son chant et de ses lignes mélodiques. Il est le parfait ‘rockeur’ dont le groupe avait besoin. Sa voix éraillée et puissante offre cette tonalité très Hard US à ce troisième album, qui ne manque pas de fraîcheur. Bien sûr, THE END MACHINE ne révolutionne pas le genre, et ce n’est pas ce qu’on lui demande, mais il redonne des couleurs à un style toujours aussi fédérateur. Le duo basse/batterie cinq étoiles impose le rythme et Lynch y va de ses riffs tranchants, de ses solos si relevés où le tapping et la wah-wah règnent en maître. Gourmand et généreux.

Retrouvez la chronique de « Phase 2 » :

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Hard Rock Melodic Metal Rock/Hard

Joel Hoekstra’s 13 : un élixir de mélodie

On connait assez mal les talents de songwriter de JOEL HOEKSTRA, même s’il marque de son empreinte le monde du Hard Rock et du Heavy Metal depuis plusieurs décennies au sein de plusieurs institutions du genre. Soliste hors-pair et incomparable faiseur de riffs racés, il présente aujourd’hui le nouvel opus de son projet solo, « Crash Of Life ».

JOEL HOEKSTRA’S 13

« Crash Of Life »

(Frontiers Music)

Guitariste de Whitesnake, Trans-Siberian Orchestra et Revolution Saints, le virtuose américain trouve tout de même le temps de se consacrer à son projet solo. Et « Crash Of Life » est déjà le troisième album du JOEL HOEKSTRA’S 13, composé d’une petite troupe d’élite. Les riffs tombent en cascade, les mélodies sont plus accrocheuses les unes que les autres et lorsqu’on peut s’offrir Jeff Scott Soto pour les chœurs, c’est que tout va bien.

Toujours entouré du bassiste Tony Franklin (ex-The Firm, Blue Murder), du batteur Vinny Appice (Ex-Black Sabbath, Dio), du claviériste Derek Sherinian (Sons Of Apollo, Dream Theater) et pour la première fois de Girish Pradhan (Girish And The Chronicles) au chant, la formation de JOEL HOEKSTRA a fière allure et la machine est bien huilée. Et entre Melodic Metal ou Heavy AOR, le groupe rayonne et s’impose avec clarté.

Musicalement, JOEL HOEKSTRA’S 13 évolue en terrain connu et pourtant le quintet ne manque pas de fraîcheur et d’envie et il ne se contentant pas de s’assoir sur une technicité et une expérience de longue date. Tout en puissance sur « Everybody Knows Everything », le groupe se met en ordre de marche et bouscule tout (« Damaged Goods », « Far Too Deep », « You’re Right For Me », « No Tonight »). Très bluesy dans la voix, le nouveau frontman fait des étincelles et l’on sort de « Crash Of Life » le sourire aux lèvres.