Catégories
Hard Rock

The Dead Daisies : intenables

Depuis le retour de John Corabi derrière le micro, THE DEAD DAISIES semble plus assuré que jamais. Les riffs massifs de David Lowy, les solos toujours inspirés de Doug Aldrich et le tonitruant duo basse/batterie formé par Michael Devin et Tommy Clufetos renouent avec une énergie brute. Rompu à la scène, ils sont tous les cinq dans leur élément et cette belle captation de leur prestation au festival ‘Stonedead’ fait littéralement vibrer les spectateurs à l’unisson sur un Hard Rock costaud et rassembleur. Les échanges sont nombreux, et les fans comme le groupe se régalent de cet instant suspendu.

THE DEAD DAISIES

« Live At Stonedead »

(Independant)

L’été dernier, le quintet a conclu sa tournée britannique avec un passage très remarqué au festival ‘Stonedead’, au Newark Showground, au cœur de l’Angleterre. Créé en 2018, il renoue avec l’esprit ‘Monsters Of Rock’ et offre dix groupes sur une journée et une même scène. Le 23 août dernier, THE DEAD DAISIES y a donc fait escale avec la ferme intention d’y mettre le feu. Mission accomplie pour la formation américano-australienne qui a laissé une empreinte indélébile que l’on peut se réjouir de revivre juste en ligne malheureusement.

Loin de la quiétude du Fame Studio de Muscle Shoals où il avait enregistré le bluesy « Lookin’ For Trouble » sorti en juin dernier, c’est dans le bouillonnant chaudron du ‘Stonedead’ que le groupe est venu livrer un set survitaminé d’une heure devant un public tout acquis à sa cause. Dans une ambiance électrique et avec son frontman retrouvé, THE DEAD DAISIES a surtout insisté sur la partie de sa discographie avec John Corabi évidemment, et notamment sur l’album « Light’Em Up », tout en montant en puissance avec quelques surprises à la clef.

En ouvrant avec « Long Way To Go », puis « Rise Up », la foule ne met longtemps à être conquise avant de savourer des morceaux qui prennent toute leur dimension en live (« Light’Em Up », « I Wanna Be Your Bitch», « I’m Gonna Ride », « Going Down », « Mexico », « Resurrected »). Si cette fois, on échappe à une reprise de Deep Purple, THE DEAD DAISIES se fend d’un explosif « Fortunate Son » de CCR et clot son concert par le non-indispensable « Helter Skelter », preuve que le combo sait aussi s’adapter à son auditoire.

A noter que « Live At Stonedead » n’est disponible qu’en version numérique.

Retrouvez les chroniques des récents albums du groupe :

Catégories
Hard Blues

The Dead Daisies : reloaded Blues

Chaleureux, frais et spontané, « Lookin’ For Trouble » vient s’inscrire dans les très bons albums de Hard Blues. Pourtant, le quintet américano-australien livre un disque de reprises un peu éloigné de ce qu’il propose habituellement. Seul l’actuel line-up de THE DEAD DAISIES était en mesure de produire un tel album et il l’a fait avec la forme et sans dénaturer le fond. La sensation organique qui s’en dégage est tout simplement radieuse. Un entremet qui fait un bien fou et qui remet pas mal de choses à leur place.

THE DEAD DAISIES

« Lookin’ For Trouble »

(Malaco Records)

THE DEAD DAISIES a de la suite dans les idées, ou plutôt son producteur, Marti Frederiksen. Il y a quelques mois, le groupe avait investi le mythique Fame Studio de Muscle Shoals en Alabama pour y enregistrer « Light ‘Em Up », paru en septembre dernier. Et avec ce genre de musiciens, les surprises ne manquent jamais. Alors le soir, pour se détendre, ils jouaient de vieux standards de Blues (l’endroit s’y prête tellement !), et l’idée de capter ses sessions n’a pas été longue à germer. Nous voici donc avec « Lookin’ For Trouble » entre les mains. 

Une formation de ce calibre possède évidemment la culture nécessaire et, même si la majorité des morceaux fait partie du patrimoine du genre et a été reprise par beaucoup d’autres, c’est mal connaître la créativité de nos protagonistes. THE DEAD DAISIES s’est littéralement réapproprié les chansons en les réarrangeant de bien belle manière. Sans être issu de son propre répertoire, on retrouve ici une identité et une patte immédiatement identifiable. Quant au plaisir, on le perçoit à chaque note et sur chaque accord.

Alors quand Muddy Waters, Freddie King, Robert Johnson, BB King, Howlin’ Wolf ou Albert King passent au filtre de David Lowy (guitare), John Corabi (chant), Doug Aldrich (guitare), Michael Devin (basse) et Sarah Tomek (batterie), on atteint des sommets de classe et d’élégance. THE DEAD DAISIES prend de la hauteur et la cover de « Black Betty » par Ram Jam, par exemple, devient franchement risible en comparaison de celle-ci. Le Blues est plus éternel que jamais et « Lookin’ For Trouble » témoigne d’une incroyable vitalité. Une leçon !

Retrouvez les précédentes chroniques des albums de THE DEAD DAISIES :