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Kings Of Mercia : osmose transatlantique

Mélanger aussi habillement Heavy Metal et Hard Rock en y apportant une touche mélodique n’est pas forcément un exercice aisé. Mais lorsqu’il s’agit de ce qui peut s’apparenter à un super-groupe, cela devient presque facile. KINGS OF MERCIA présente sans doute l’un des meilleurs line-up actuels et avec de tels musiciens, lorsque la magie opère, cela devient une évidence. Avec « Battle Scars », la formation anglo-américaine confirme l’élan pris sur son prédécesseur avec toute la classe et la fougue qu’on peut légitimement attendre d’elle.

KINGS OF MERCIA

« Battle Scars »

(Metal Blade Records)

Ils ne se sont jamais rencontrés physiquement et pourtant l’alchimie entre eux est manifeste. Jim Matheos, guitariste de Fates Warning, et Steve Overland, frontman de FM, ont scellé une belle collaboration qui avait débouché sur un premier album éponyme sorti il y a deux ans. Fort de cette complicité artistique naissante, KINGS OF MERCIA se présente avec « Battle Scars », un digne successeur dont le style s’affine et qui se veut plus précis musicalement et désormais vraiment identifiable. Chacun semble avoir trouvé ses marques.

Travailler à distance n’est apparemment plus un rempart à la créativité, même si le Britannique admet sa préférence pour la proximité du studio. Et KINGS OF MERCIA s’en accommode d’ailleurs facilement. Cela dit, le duo est accompagné de Simon Phillips à la batterie et de Joey Vera à la basse, et ça aide beaucoup. En effet, très peu de groupes tirent leur épingle du jeu dans ce genre de configuration. Et les exemples ne manquent pas. A eux quatre, ils rivalisent de virtuosité jusqu’à ne faire qu’un.

Le quatuor livre un Hard Rock mélodique et s’éloigne aussi des prédispositions progressives de l’Américain. D’ailleurs, afin de mieux saisir l’énorme potentiel de KINGS OF MERCIA, plusieurs écoutes s’imposent en s’attachant aux détails de chaque instrument. Car, même s’ils ne se sont jamais réunis, les arrangements et la production de l’album surclassent bien des réalisations. Les riffs sont racés, les solos millimétrés, la rythmique impériale et Steve Overland se révèle dans un registre assez éloigné de sa formation d’origine. Une leçon !

(Photo : Simon Ward & Jeremy Saffer)

Retrouvez la chronique du premier album du groupe :

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Hard Rock

Kings Of Mercia : l’union sacrée

Quand le guitariste de Fates Warning et le chanteur de FM font cause commune et s’associent à un rythmique de choc, ça fait forcément des étincelles. Très créatif, KINGS OF MERCIA livre un registre assez hybride. Heavy sans être Metal, Hard Rock mais légèrement AOR, le quatuor sort un premier album éponyme très complet et avec le souci du détail.

KINGS OF MERCIA

« Kings Of Mercia »

(Metal Blade Records)

Cela fait maintenant quatre décennies que le guitariste et compositeur Jim Matheos met toute sa force créative au service de Fates Warning… et de quelques autres. Pourtant et même si cela lui vaut une reconnaissance internationale, l’Américain n’est pas du genre à se tourner les pouces. Alors quand l’occasion se présente, il monte un nouveau projet. Un rapide coup de fil au frontman du groupe FM, Steve Overland, et il n’en fallait pas plus pour que KINGS OF MERCIA voit le jour.

Cherchant encore à se démarquer du Metal Progressif qui l’inspire habituellement, c’est vers un Hard Rock plus direct et mélodique que le musicien s’est engagé cette fois. Et un duo avec un chanteur aussi expérimenté et capable de lignes vocales renversantes comme peut l’être le leader de FM s’impose de lui-même. Incisif tout en montrant des côtés bluesy et AOR, KINGS OF MERCIA présente des atouts solides, bien mis en valeur par une production nette et moderne.

La rythmique, quant à elle, est assurée par Joey Vera (Fates Warning/Armored Saint) à la basse et le légendaire Simon Phillips derrière les fûts. Rien que ça ! Sur un tel groove, des riffs costauds et des solos flamboyants, Steve Overland fait parler la puissance et la profondeur de sa voix comme rarement (« Humankind », « Liberate Me », « Set The World On Fire », « Your Life »). KINGS OF MERCIA a signé pour trois albums avec Metal Blade Records, alors la fête ne fait que commencer pour ce somptueux quatuor.

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Melodic Rock

Godo & : libre et solaire

Intemporel, sensible et tout en émotion, « On Time » propose un voyage transatlantique, des côtes anglaises à la Californie, à travers un Rock parfois Pop ensoleillé et relevé. Derrière GODO & se cache, à peine, le compositeur, guitariste, claviériste et chanteur Claude Gaudefroy, connu comme le loup blanc dans le milieu pour ses multiples casquettes. Et ce premier album est une réussite à tous les niveaux !

GODO &

« On Time »

(Bernerie Hills production/ Inouïe Distribution)

Voilà un album qui fait du bien ! Tour à tour journaliste, consultant, patrons de magasins d’instruments ou encore choriste, il fallait bien qu’un jour ou l’autre Claude Gaudefroy livre sa propre vision et son feeling personnel du monde musical qu’il a toujours côtoyé. Et c’est donc avec « On Time » et sous le pseudo de GODO & qu’il prend son envol. Et avec la manière ! Chaque détail est minutieusement soigné grâce à de fins arrangements.

Entièrement écrit, composé et produit par ses soins et avec Michel Taitinger aux manettes, « On Time » réussit le tour de force d’apporter à des compositions très bien ciselées un son et un mix à la hauteur. Car GODO & se présente avec des titres dont la qualité de la réalisation ne souffrirait pas la médiocrité sonore, d’autant que la pléiade d’invités laisse franchement rêveur. C’est un casting très haut de gamme qui accompagne le musicien.

Sans les citer tous, Craig Blundell (Steven Wilson), Adam Holzman (Miles Davis), Stu Hamm (Joe Satriani) ou encore Simon Phillips (Toto) sont de la partie et offrent tous une couleur incroyable et un relief saisissant aux morceaux de GODO &. Entre Rock légèrement Pop où se mêlent des sonorités british un peu prog, jazzy ou bluesy dans les guitares, « On Time » embrasse le plus souvent des airs de Rock californien avec une élégance rare.