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Heavy metal Power metal

Running Wild : les liens du sang

En bons pères-fondateurs du Power Metal à l’allemande, RUNNING WILD assume toujours son statut et ce 17ème album devrait facilement conquérir les fans du groupe. Dans la lignée des meilleures réalisations de sa longue discographie, « Blood On Blood » montre un quatuor prêt à donner l’assaut et partir au combat. 

RUNNING WILD

« Blood On Blood »

(Steamhammer/SPV)

Figure emblématique de la scène Heavy Metal allemande et grand précurseur du Power Metal, RUNNING WILD a laissé passer la pandémie pour mieux faire son retour avec un album brut et efficace. Le quatuor d’Hambourg est allé puiser au cœur-même de ses fondations pour composer ce « Blood On Blood », qui lui ressemble tellement. Tranchant et solide, son style est inamovible. 

L’inoxydable Rolf ‘Rolf And Roll’ Kasparek, leader incontournable depuis 1976, semble ne pas être rassasié et met toujours autant de rage et de détermination dans son chant féroce et ses riffs acérés. Quelques décennies après sa création, RUNNING WILD reste prompt à donner la leçon, et même si « Blood On Blood » n’est pas révolutionnaire, il reste percutant et terriblement Heavy.

Grâce à un line-up enfin stabilisé depuis dix ans, les Teutons ont rafraîchi leur registre, modernisé leur style et demeurent toujours aussi sincères dans la démarche (« Wings Of Fire », « Say Your Prayers », « Wild & Free », « Wild, Wild Nights »). RUNNING WILD bastonne avec une énergie intacte et conserve le feu sacré entre les mains (« Crossing The Blades », « Diamonds And Pearls »).

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Heavy metal Thrash Metal

Rage : attaque en règle

Le Heavy Metal allemand se porte très bien et RAGE vient une fois encore confirmer sa  grande forme. Toujours aussi inspiré et affichant une impressionnante force de frappe, le quatuor vétéran donne la leçon entre Speed et Thrash et livre ce « Resurrection Day » d’une richesse, d’une grande qualité dans le jeu et sur un vrai modèle de production.

RAGE

« Resurrection Day »

(Steamhammer/SPV)

Il semblerait qu’avec le temps, la créativité de Peter ‘Peavy’ Wagner se décuple. A la tête de RAGE depuis 1984, le chanteur et bassiste livre des albums de plus en plus pertinents, peaufinant chaque fois un Heavy Metal aux contours Thrash et Speed très teuton. Avec « Resurrection Day », le quatuor allie brillamment puissance et mélodies addictives.

Depuis l’an dernier, Stefan Weber et Jean Bormann sont les guitaristes-artilleurs du combo, et à eux deux les riffs solides et les solos endiablés sont légions. De quoi redonner un sérieux coup de boost à RAGE, qui n’en manque pourtant pas. Plus vigoureux et inspirés que jamais, les Allemands semblent avoir trouvé une seconde jeunesse.    

La très symphonique entrée en matière laisse présager d’un bel album et c’est le cas avec « Virginity » et les costauds « A New Land » et « Arrogance And Ignorance » notamment. Peavy Wagner s’en donne à cœur-joie et les riffs rugueux et entêtants de ses deux complices font le reste (« The Age Of Reason », « Monetary Gods », « Extinction Overkill »). Très bien produit, RAGE se surpasse encore et toujours et c’est un bonheur !

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Hard Rock

The Dead Daisies : la formule gagnante

Enregistré à La Fabrique dans le sud de la France, ce cinquième album de THE DEAD DAISIES est probablement son meilleur. Redevenu quatuor, le groupe a gagné en efficacité, ce qui rend son Hard/Heavy Rock irrésistible… Tout comme la prestation hors-norme de Glenn Hugues qui fait son arrivée sur « Holy Ground ».

THE DEAD DAISIES

« Holy Ground »

(SPV/Steamhammer)

L’instigateur de THE DEAD DAISIES, David Lowy, tiendrait-il enfin le line-up idéal de son projet ? Cette nouvelle version du groupe a tout pour elle et la renaissance du combo est bel et bien visible. L’arrivée de Glenn Hugues (basse, chant), en lieu de place de John Corabi et Marco Mendoza pourtant excellents, y est pour beaucoup. Entouré de Doug Aldrich et David Lowy aux guitares et de Deen Castronovo derrière les fûts, l’Anglais offre une prestation vocale époustouflante. 

Entre Hard et Heavy Rock, « Holy Ground » montre un quatuor affûté et dont le talent de ses membres rayonnent vraiment. La basse terriblement groove de Glenn Hugues (« Like No Other ») combinée aux solos millimétrés et tout en feeling de Doug Aldrich (« My Fate ») font ressortir ce qu’il y a de meilleur chez THE DEAD DAISIES. Les riffs acérés de David Lowy et l’énorme travail de Deen Castronovo à la batterie garantissent la bonne marche du groupe.

A la frontière du mid-tempo sur certains titres (« Unspoken », « Holy Ground »), le quatuor garde le même état d’esprit sur tout l’album avec quelques passages Funk et d’autres nettement plus Heavy. Pêchu et assez 70’s (« Chosen And Justified », « Bustle And Flow »), THE DEAD DAISIES s’en donne à cœur-joie sur une belle production signée Ben Grosse (Dream Theater, Sevendust). Sous oublier l’excellent « Far Away » qui clôt l’album et la très bonne reprise de Humble Pie (« 30 Days In The Hole »). Superbe album !