Catégories
Southern Blues Rock

Larkin Poe : une identité affirmée

La confiance affichée sur ce nouvel opus de LARKIN POE fait plaisir à entendre ! Déterminées et sensibles, les Américaines s’affirment avec force, que ce soit dans des morceaux très, très appuyés ou des petites douceurs plus délicates et très sudistes. La chaleur du son, la pertinence du songwriting et l’interprétation de chaque membre du groupe vient confirmer, si c’était nécessaire, que le duo familial est là pour durer et l’instantanéité de son jeu est plus éclatante que jamais. « Bloom » ne triche pas et dispatche des saveurs live irrésistibles. On en redemande.

LARKIN POE

« Bloom »

(Tricki-Woo Records/Wagram Music)

Tout juste auréolées d’un Grammy Award l’an dernier pour leur album « Blood Harmony », les sœurs Lovell font déjà leur retour avec un septième album, qui se veut plus mature que son prédécesseur. Il y a une tonalité plus grave sur ce « Bloom », ce qui n’en fait pas pour autant un disque sombre ou triste. C’est surtout dans le jeu que ça se sent, comme si LARKIN POE jouait avec plus de sérieux, laissant de côté (du moins en partie) les envolées de Megan et sa lap-steel pour un Blues Rock plus carré et peut-être un peu moins pétillant, mais plus élaboré et engagé, et avec aussi une certaine nostalgie.

Toujours magistralement accompagné par Tarka Layman à la basse, Caleb Crosby à la batterie, Michael Webb à l’orgue, Eleonore Denig au violon et Tyler Bryant à la guitare rythmique, à la basse et qui co-produit également « Bloom », Rebecca et Megan livrent probablement l’une des réalisations de LARKIN POE les plus abouties. Très Rock et brut, l’énergie très Southern se propage à une vitesse folle dès « Mockingbird » et se diffuse sur l’ensemble des 11 chansons. Les riffs sont toujours aussi accrocheurs, les voix entraînantes et l’authenticité plus présente que jamais. 

Leurs influences Country et 70’s sont cette fois plus manifestes aussi, comme si les deux musiciennes avaient le désir de revenir à leur tendre enfance bercée par le Bluegrass et le soleil de leur Georgie natale. « Easy Love », déclinée en deux partie, semble la chanson charnière de l’album, qui éblouit ensuite grâce à « Bluephonia » et « If God is A Woman », les deux morceaux incontournables et emblématiques de « Bloom ». LARKIN POE dévoile un potentiel qu’on soupçonnait déjà, bien sûr, mais qui prend ici une nouvelle dimension (« Pearls », « You Are the River », « Bloom Again », « Nowhere Fast »). Addictif !

Retrouvez l’interview de Rebecca et Megan…

… Et les chroniques de « Blood Harmony » et « Kindred Spirits » :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *