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[Going Faster] : Rubicon / Rebellion / Space Chaser

Parce qu’il y a beaucoup, beaucoup de disques qui sortent et qu’il serait dommage de passer à côté de certains d’entre eux : [Going Faster] se propose d’en mettre plusieurs en lumière… d’un seul coup ! C’est bref et rapide, juste le temps qu’il faut pour se pencher sur ces albums, s’en faire une idée, tout en restant toujours curieux. C’est parti !

RUBICON – « Demonstar » – Rock Music City Label

Avec ce deuxième album, la formation russe de Heavy Metal passe au statut de multinationale. Ivan Bulankov, chanteur et fondateur du combo, s’est adjoint les services du guitariste français Bob Saliba (Galderia), du bassiste et arrangeur Dmitry Belf (Frost, Ashen light, Imperial Age) et de l’Américain Richard Fisher (Midnight Eternal) lui aussi à la six-cordes. Et il faut bien admettre que ce « Demonstar » a de quoi séduire. Très dark dans son ensemble et remarquablement bien produit, ce nouvel opus marche dans les influences Old School du genre avec des éléments très actuels flirtant avec le Power, le Doom et le Gothic. Soutenu par une pléiade de musiciens, RUBICON signe un bel album (« Last Floor Of Hell », « Snake King », « If It Bleeds », « The Darkness Machine », « I, Immortal »).

REBELLION – « We Are The People » – Massacre Records

Depuis 2002, REBELLION a construit sa réputation grâce à des albums-concept rondement menés et ne manquent jamais de créativité. Entre Heavy et Power Metal, le quintet allemand a vu grand en composant ce « We Are The People », qui couvre un longue période historique allant de la Révolution Française à la dernière guerre mondiale. L’objectif des Teutons est limpide : pointer du doigt toutes sortes de racismes et de nationalismes existants. L’album a été produit par Uwe Lulis, actuel guitariste d’Accept, et on est loin des ambiances Old School, mais costaudes, de leurs précédentes réalisations. Le Metal de REBELLION sonne très moderne, massif et particulièrement pêchu « Vaterland », « World War II », « Liberté, Egalité, Fraternité » en français dans le texte, « Sweet Dreams », « Verdun »). Les Allemands avancent en mode guerrier, mais l’espoir est au bout de cette avalanche de riffs.

SPACE CHASER – « Give us Life » – Metal Blade Records

Dix ans d’existence, une signature encore toute fraîche chez Metal Blade Records et un troisième album en main, SPACE CHASER commence à se faire une place et « Give Us Life » vient confirmer son ambition. Si le jeu des Berlinois penche désormais un peu plus vers le Thrash, ils sont cependant restés fidèles à un Speed Metal, certes plus puissant qu’auparavant, mais du bon vieux Speed Metal à l’allemande tout de même. Et c’en est même assez réjouissant. Très actuel et solide, « Give Us Life » enchaine les morceaux tranchants et incisifs dans lesquels le frontman du combo sort son épingle du jeu. Les riffs acérés et les rythmiques massives montrent aussi que SPACE CHASER a pris de l’envergure (« Army Of Awesomeness », « Juggernaut », « Dark Descent »). Un album qui devrait enflammer les scènes, sans aucun doute.

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Wings Of Destiny : un destin tout tracé

Toujours aussi fougueux et déterminé, WINGS OF DESTINY continue son bonhomme de chemin avec un Power Metal massif et accrocheur. « Memento Mori », sixième album du groupe, montre que le quintet venu du Costa Rica s’est forgé un registre dorénavant très identifiable et diablement pêchu. A même de tenir la dragée haute aux combos de référence, le quintet marie puissance et mélodie avec maestria.

WINGS OF DESTINY

« Memento Mori »

(Wormholedeath Records)

Pour les suivre depuis leurs débuts en 2013, je ne peux que saluer la très belle évolution de WINGS OF DESTINY, quintet originaire du Costa Rica, et de son Power Metal qui se fait de plus en plus personnel. Si les influences de Rhapsody Of Fire, Angra ou Symphony X étaient manifestes sur leurs premiers albums, le groupe s’en est très vite détaché pour créer un style solide, très mélodique et véloce qui a su fédérer les fans à travers le monde. 

Toujours composé d’Anton Darusso (chant, claviers), Andres Castro (guitare), Cristian Jimenez (guitare), Emil Minott (basse) et Horacio Paris (batterie), WINGS OF WINGS en est déjà à son sixième album, et c’est assurément l’une des meilleures productions du groupe. S’appuyant sur des claviers discrets et efficaces pour mieux mettre en avant les riffs tranchants de ses deux guitaristes, le combo livre un « Memento Mori » très fédérateur.

Epique sans être pompeux, WINGS OF DESTINY donne la charge dès « Playing With Fire », où les chœurs mêlés au puissant chant de son frontman emportent tout sur leur passage, avant de confirmer cette belle impression sur « Death Wish ». Grâce à des refrains entêtants et des guitares acérées, le quintet d’Amérique Centrale déroule et se renouvelle au fil des titres (« Reborn Immortal », « City On Fire » et le très bon « Theater Of Tragedy »). Powerful !