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Thrash Metal

Toxik : retour en grâce

Alors que TOXIK avait fait très forte impression en émergeant sur la scène Thrash Metal américaine, côte Est, à la fin des années 80, le groupe avait splitté une première fois en 1992 avant de rater son come-back en 2007. Mais depuis 2013, on retrouve toute sa dynamique et sa force sur « Dis Morta », un troisième album racé et compact, en forme de renaissance.

TOXIK

« Dis Morta »

(Massacre Records)

Apparu en 1987 avec l’album « World Circus », puis « Think This » deux ans plus tard, TOXIK a ensuite disparu des radars pour refaire surface trois décennies après avec un simple EP, « Breaking Class ». Cependant, ces dernières années laissent penser que le quintet américain est bel et bien de retour et à en juger par l’écoute de « Dis Morta », il semble aussi inspiré qu’à ses débuts.

Basé dans l’état de New-York, il ne reste aujourd’hui que le guitariste et compositeur Josh Christian de la formation originelle. Il a pourtant réussi à garder intacts l’énergie et le son de TOXIK. Pour les textes, ils sont cette fois-ci écrits en collaboration avec Ron Iglesias, le frontman du combo qui lui doit d’ailleurs beaucoup vu l’incroyable diversité vocale proposée sur « Dis Morta ».

Très technique, percutant et avec un sens de la mélodie bien à lui, TOXIK est resté ce groupe original diffusant un Thrash Metal efficace et incisif (« Dis Morta », « The Radical », « Creating The Abyss », « Straight Razor », « Devil In The Mirror »). On ne peut regretter qu’une chose chez les Américains, c’est qu’ils n’aient pu livrer plus d’albums, car une telle créativité est assez rare dans le style.

Photo : Henk Brouwer
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Hard Rock

Sideburn : incandescent

Sur des riffs nerveux et des mélodies accrocheuses, SIDEBURN élabore au fil des années un Hard Rock où le Blues n’est jamais bien loin. Porté par un feeling de chaque instant et un songwriting efficace, le quintet suisse revient avec un neuvième album brûlant et entêtant. Jamais agressif, « Fired Up » brille par son aspect fédérateur et vivifiant.

SIDEBURN

« Fired Up »

(Massacre Records)

Cela fait 25 ans que SIDEBURN entretient la flame et attise le feu qui brûle au cœur de son Hard Rock aux saveurs bluesy. Quelque part entre Ac/Dc et Cinderella, le style des Suisses est tellement intemporel que « Fired Up » aurait pu avoir été enregistré il y a 30 ans… ou dans dix ans. Par ailleurs, la chaleur et l’explosivité de ce neuvième album, on les doit aussi à l’excellente production de Dennis Ward (Pink Cream 69).

Pour ce nouvel album, les Helvètes ont également procédé à quelques changements de personnel et accueillent le guitariste Sickyy Lyo et le bassiste Thierry Nydegger, qui semblent d’ailleurs parfaitement intégrés. Une chose est sûre, SIDEBURN fait un retour tonitruant et pêchu, cinq ans après « Eight ». Avec une énergie et une fraîcheur intactes, le quintet propose douze nouveaux titres volcaniques.

Rangés en ordre de bataille, les morceaux musclés et mélodiques s’enchaînent avec talent et l’enthousiasme du groupe est palpable (« Feel The Heat », « Heading Down The Road 69 », « Die A Million Times », « Paid My Dues », « Tired Of The Road »). Et toujours aussi flamboyant, le frontman et harmoniciste Roland Pierrehumbert guide avec brio SIDEBURN de sa voix éraillée et solide (« Free Ride », « Bad Side Of Town »).

Photo : Joseph Carlucci
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Hard Rock

Nitrogods : la vérité de la scène

NITROGODS en concert, c’est de la dynamite ! Et ce n’est pas ce très bon double-album live qui va venir contredire cette évidence. Entre Hard Rock survitaminé et gros Rock surpuissant, le trio allemand allume tout ce qui bouge à l’instar de Mötörhead à qui le combo est régulièrement comparé. Une immersion réjouissante dans la fosse aux lions avec ce très bon « Ten Years Of Crap ».

NITROGODS

« Ten Years Of Crap »

(Massacre Records)

Si les albums live à l’ancienne vous manquent, ce double-album de NITROGODS va raviver en vous de beaux souvenirs. Il fut un temps, pas si lointain, où les groupes livraient des témoignages authentiques et forts en émotion de leurs tournées. Et c’est très précisément ce que font les Allemands avec « Ten Years Of Crap », célébrant une décennie de Hard Rock musclé et très Rock’n’Roll.

Et ce son et cette ambiance, on les doit à Jack Lee Man, ingé-son de Saxon, qui a parfaitement capté les deux très bonnes prestations du power trio le 6 avril 2019 à Hanovre, à domicile, et le 28 décembre de la même année à Berlin. NITROGODS se montre aussi pêchu que puissant, et la communion avec son public fait franchement plaisir à entendre sur les 19 morceaux.

Les Teutons ont mis l’accent sur leur premier album éponyme (2012) avec sept titres, le reste étant issu des trois autres avec seulement deux extraits de « Rebel Dayz », dernier opus du combo. NITROGODS déroule donc ses classiques avec fougue (« Black Car Driving Man », « Rancid Rock », « Back Home », « Damn Right », « Rats & Rumours », « Wasted In Berlin », …). Un Live qui fait du bien et qui met la patate !

Photo : Claus Larcher
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Hard Rock Heavy metal

[Going Faster] : Fer de Lance / Radiant

Parce qu’il y a beaucoup, beaucoup de disques qui sortent et qu’il serait dommage de passer à côté de certains d’entre eux : [Going Faster] se propose d’en mettre plusieurs en lumière… d’un seul coup ! C’est bref et rapide, juste le temps qu’il faut pour se pencher sur ces albums, s’en faire une idée, tout en restant toujours curieux. C’est parti !

FER DE LANCE – « The Hyperborean » – Cruz Del Sur Music

En français dans le texte, FER DE LANCE est originaire de Chicago et propose un Heavy Metal original. Après un premier EP en 2020 (« Colossus »), le quintet sort un premier album bâti sur sept morceaux d’une bonne longueur, qui font une belle synthèse entre les univers de Bathory et de Rainbow. Très harmonieux, « The Hyperborean » repose sur des bases légèrement Old School avec une remarquable profondeur et une évidente complexité. A trois guitares, FER DE LANCE alterne entre électrique et acoustique, jouant ainsi sur la puissance de son Metal et des mélodies très apaisantes et progressives. Les Américains ont su créer un style très particulier en proposant un son très européen, ce qui détonne de la scène actuelle du pays. Le groupe de l’Illinois ne cache pas ses influences et y puise même toute sa force.

RADIANT – « Written By Life » – Massacre Records

Quatre ans après son premier album éponyme, RADIANT vient confirmer toute la fougue de son Hard Rock sur ce deuxième opus plein d’envie. Sur une très bonne production, le quintet allemand livre de nouveaux titres à la fois intemporels et très actuels. Mené par son frontman Herbie Langhans qui réalise, mixe et produit aussi « Written By Life », le combo a pris beaucoup d’assurance et livre un style aussi accrocheur que costaud. Par ailleurs, RADIANT affiche une belle unité. Il faut dire que chaque membre a apporté des idées de textes et c’est en studio, tous ensembles, que « Written By Life » a été entièrement composé. Un véritable travail de groupe que l’on ne rencontre malheureusement plus beaucoup, et qui fait de ce deuxième effort un moment de Hard Rock assez rare et authentique.

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Thrash Metal

[Going Faster] : Vio-Lence / Warpath

Parce qu’il y a beaucoup, beaucoup de disques qui sortent et qu’il serait dommage de passer à côté de certains d’entre eux : [Going Faster] se propose d’en mettre plusieurs en lumière… d’un seul coup ! C’est bref et rapide, juste le temps qu’il faut pour se pencher sur ces albums, s’en faire une idée, tout en restant toujours curieux. C’est parti !

VIO-LENCE – « Let the World Burn » – Metal Blade Records

Damned ! VIO-LENCE est de retour ! Silencieux depuis 1993, les Californiens ont marqué le Thrash made in Bay Area en seulement trois albums entre 1988 et 1993, époque bénie et créative du genre. Toujours aussi déterminé, Phil Demmel, guitariste et fondateur du groupe, a repris le chemin des studios accompagné par Perry Strickland (batterie), Sean Killian (chant), Bobby Gustafson (ex-Overkill, guitare) et Christian Olde Wolbers (ex-Fear Factory, basse). Malheureusement bien trop court, « Let The World Burn » et ses cinq morceaux s’inscrivent dans ce Thrash Metal de la fin des années 80 basé sur une solide et galopante rythmique, mais aussi et surtout des riffs acérés, tendus et tranchants. Le retour de VIO-LENCE fait plaisir. On attend vite la suite !

WARPATH – « Disharmonic Revelations » – Massacre Records

Présenté, à raison, comme l’un des fers de lance de la scène Thrash allemande, il faut reconnaître que WARPATH n’a pas mis bien longtemps à assoir sa réputation. Quatre ans après « Filthy Bastard Culture », le combo a bien évolué et son style avec. Première apparition sur disque pour le nouveau duo de guitaristes Claudio Illanes et Roman Spinka, et le changement commence d’abord par là. L’autre particularité de ce très bon « Disharmonic revelations » est évidemment musicale. Si le côté aiguisé et puissant, dont le groupe a fait sa marque de fabrique, est toujours présent, WARPATH s’est décidé à explorer de nouvelles atmosphères, toujours aussi sombres, en s’engouffrant dans le Doom, le post-Rock et le Progressif avec une précision sur une production d’orfèvre. Ce septième album est un vrai chef-d’œuvre.

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Heavy metal

Iron Fate : acéré et tendu

Avec « Crimson Messiah », le quintet allemand fait un retour remarqué sur la scène Heavy Metal avec, une décennie plus tard, un deuxième album convaincant, massif et accrocheur. IRON FATE est plus consistant que jamais et se présente avec beaucoup de force et d’envie : Heavy et sans détour !

IRON FATE

« Crimson Messiah »

(Massacre Records)

Il a beau sonner franchement américain, le Heavy Metal d’IRON FATE vient pourtant d’Allemagne. Plus de 10 ans après « Cast In Iron », le quintet livre enfin son deuxième album et il faut admettre que « Crimson Messiah » ne manque ni d’ambition, ni de puissance. Ce nouvel opus rassemble diverses influences Heavy Metal, des éléments Hard Rock et Thrash, le tout dans une belle homogénéité.

Toujours mené par son frontman Denis ‘Iron Ivan’ Brasowki, particulièrement en forme, IRON FATE montre un registre solide, appuyé et dont l’originalité s’affine de plus en plus. Autoproduit avec Jost Schlüter, qui a aussi enregsitré ce nouvel album, le combo germanique s’étend sur près d’une heure à travers des ambiances épiques et agressives, mais où les mélodies dominent l’ensemble. 

En plus des deux très bons guitaristes et d’une galopante rythmique, IRON FATE accueille quelques invités dont Henrik Osterioh (Denis The Urge) sur le solo de « Strangers (In My Mind) », Harry Conklin (Jag Panzer, Satan’s Host) au chant sur « Crossing Shores » et enfin l’incontournable Jost Schlüter (Final Cry, …) sur les solos de « Crimson Messiah » et « Crossing Shores ». Un album tonique et vivifiant… et Heavy à souhait !

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International Symphonic Metal

Catalyst Crime : symphonie internationale [Interview]

Fondé aux Etats-Unis par Zoe Marie Federoff (chant), c’est pourtant en Allemagne que le groupe au line-up international est venu enregistrer son premier album éponyme. Dans un Metal Symphonique que le sextet qualifie de Cinematic, CATALYST CRIME livre un opus varié, percutant et très narratif. Avant de partir en tournée avec Leaves’ Eye l’an prochain, sa frontwoman revient sur la création du combo et sur ce premier effort discographique.    

Photo : Julie Hunter & Stefan Heilemann

– Vous vous présentez avec un line-up international, puisqu’on y retrouve des musiciens venus des Etats-Unis, du Canada et d’Allemagne. Comment se sont faites ces rencontres ? Vous vous connaissiez depuis longtemps, et qui est à la base du projet ?

Kaelen (Sarakinis, guitariste – NDR) et moi étions à l’origine dans un groupe appelé Insatia, qui a fait la première partie de certains concerts de Xandria en 2014. C’est ainsi que j’ai rencontré Gerit (Laam, batteur – NDR) et qu’a démarré une grande amitié. Quand Insatia a splité et que Xandria a fait une pause en 2017, nous avons décidé de faire de la musique ensemble. Nous avons fait appel aux musiciens que nous voulions au fur et à mesure, c’est-à-dire le compositeur Jonah Weingarten (Pyramaze) et la guitariste Chëna Roxx. Mon propre père est intervenu pour jouer après que notre ancien bassiste, Rhodes, se soit retiré pour se concentrer sur des questions de santé personnelle.

– L’autre initiative étonnante de ce premier album éponyme vient aussi du fait qu’il ait été enregistré à Stuttgart en Allemagne avec Alexander Krull (Leaves’ Eye, Atrocity). Vous vous sentez proches du Metal européen ?

Tout à fait. L’Europe est bien sûr l’endroit où le Metal prospère à un niveau qu’il n’a tout simplement pas aux Etats-Unis. Alexander Krull était la personne parfaite pour produire cet album et nous sommes immensément heureux pour tout ce qu’il nous a apporté.

– Chaque membre de CATALYST CRIME possède une solide expérience que l’on sent sur l’album. Cela fait longtemps que vous travaillez à l’élaboration de ces morceaux ?

Ils étaient en préparation depuis des années. La plupart d’entre eux ont été écrits en 2017, lorsque le groupe a commencé. J’étais en voyage pour plusieurs mois à travers l’Europe et je venais juste de commencer à écrire. De nouvelles chansons et des idées me sont venues presque tous les jours pendant des semaines. Nous n’avons même pas pu toutes les mettre sur l’album, donc on peut déjà dire qu’un autre album est en préparation.

Zoe Marie Federoff (Photo : Heidi Mixon)

– Entre un Metal Symphonique dominant et un Heavy Metal massif, on retrouve aussi des aspects progressifs et, plus surprenant, des touches de Death Metal dans les voix. C’est une sacrée combinaison de styles…

Je n’aime pas être confinée à des règles ou à un genre. J’écoute presque tous les types de Metal régulièrement et je veux avoir la liberté de tous les explorer dans ma musique. Qui sait, vous entendrez peut-être aussi des influences Black Metal la prochaine fois ?

– Il y a aussi beaucoup d’invités sur l’album et ils viennent d’horizons très différents. Comment avez-vous réuni un tel casting, surtout sur un premier album ?

Quelques-uns d’entre nous travaillent dans divers secteurs du monde du Metal depuis un certain temps, et nous nous sommes fait de très bons amis en cours de route. La scène n’est pas seulement pleine de gens talentueux, elle est aussi pleine de bonnes personnes. Et ces gens ont apporté leurs talents à notre album. Nous sommes très touchés de les avoir tous réunis.

– CATALYST CRIME montre aussi un visage épique et puissant. Pouvez-vous nous parler du contenu des textes notamment ?

Je préfère laisser l’interprétation des paroles aux auditeurs. Appliquez-les à votre propre histoire, vos propres sentiments et faites-vous votre propre idée de l’album. Votre ressenti est beaucoup plus important que notre volonté à travers l’écriture.

– Maintenant que tout est presque revenu à la normale, envisagez-vous une tournée conséquente ?

On a une très grosse tournée, qui avait été reportée, avec Leaves’ Eyes l’année prochaine et nous avons vraiment hâte. Cela fait longtemps qu’aucun d’entre nous n’est monté sur scène, et bien sûr, jamais en tant que groupe auparavant. So let’s go !

L’album éponyme de CATALYST CRIME est disponible depuis le 22 octobre chez Massacre Records.

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Hard Rock

[Going Faster] : Riot At The Moonshine Bar / The Order

Parce qu’il y a beaucoup, beaucoup de disques qui sortent et qu’il serait dommage de passer à côté de certains d’entre eux : [Going Faster] se propose d’en mettre plusieurs en lumière… d’un seul coup ! C’est bref et rapide, juste le temps qu’il faut pour se pencher sur ces albums, s’en faire une idée, tout en restant toujours curieux. C’est parti !

RIOT AT THE MOONSHINE BAR – « Ratmob » – Independant

Si l’Allemagne sort moins de grands groupes de Hard Rock que jadis, le style reste solidement ancré dans son patrimoine musical, et RIOT AT THE MOONSHINE BAR vient confirmer cette richesse. Pour son premier EP, le quintet du nord du pays a très bien fait les choses et la production réalisée part Jörg Seeman (leur ingé-son live) tient parfaitement la route, offrant brillance et fraîcheur aux six titres. Instinctifs et mélodiques, les Germains livrent un Hard Rock, certes classique, mais inspiré, dynamique et percutant. Loin de renier ses influences issues des années 70 et 80, le groupe les remet vraiment au goût du jour grâce à une tonalité résolument moderne et à même de fédérer les amateurs de Hard Rock à l’ancienne comme les plus jeunes. RIOT AT THE MOONSHINE BAR se démarque par ses compos directes, sensibles et accrocheuses. Un premier essai très réussi. 

THE ORDER – « Out Of Order » – Massacre Records

Après le très bon « Supreme Hypocrisy » sorti l’an dernier, THE ORDER s’est retrouvé le bec dans l’eau faute de pouvoir defender son album sur les scènes européennes comme prévu. Peu importe, le quatuor de Hard Rock suisse en a profité pour enregistrer cinq de leurs morceaux en version acoustique, chose qu’il n’avait jamais fait en 15 ans de carrière. Produit par le groupe lui-même, « Out Of Order » offre un son de grande qualité et surtout une interprétation pêchue. Emmené par un Gianni Pontillo impérial au chant, THE ORDER revisite avec un plaisir évident ses titres préférés. Parcourant leurs albums « Rockwolf », « Metal Casino », « Son Of Armaggeddon » et bien sûr « Supreme Hypocrisy », les Helvètes réactualisent, et hissent même niveau artistique, cinq de leurs classiques avec brio. Du Hard Rock acoustique de haut vol.

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Heavy metal Power metal Thrash Metal

[Going Faster] : Rubicon / Rebellion / Space Chaser

Parce qu’il y a beaucoup, beaucoup de disques qui sortent et qu’il serait dommage de passer à côté de certains d’entre eux : [Going Faster] se propose d’en mettre plusieurs en lumière… d’un seul coup ! C’est bref et rapide, juste le temps qu’il faut pour se pencher sur ces albums, s’en faire une idée, tout en restant toujours curieux. C’est parti !

RUBICON – « Demonstar » – Rock Music City Label

Avec ce deuxième album, la formation russe de Heavy Metal passe au statut de multinationale. Ivan Bulankov, chanteur et fondateur du combo, s’est adjoint les services du guitariste français Bob Saliba (Galderia), du bassiste et arrangeur Dmitry Belf (Frost, Ashen light, Imperial Age) et de l’Américain Richard Fisher (Midnight Eternal) lui aussi à la six-cordes. Et il faut bien admettre que ce « Demonstar » a de quoi séduire. Très dark dans son ensemble et remarquablement bien produit, ce nouvel opus marche dans les influences Old School du genre avec des éléments très actuels flirtant avec le Power, le Doom et le Gothic. Soutenu par une pléiade de musiciens, RUBICON signe un bel album (« Last Floor Of Hell », « Snake King », « If It Bleeds », « The Darkness Machine », « I, Immortal »).

REBELLION – « We Are The People » – Massacre Records

Depuis 2002, REBELLION a construit sa réputation grâce à des albums-concept rondement menés et ne manquent jamais de créativité. Entre Heavy et Power Metal, le quintet allemand a vu grand en composant ce « We Are The People », qui couvre un longue période historique allant de la Révolution Française à la dernière guerre mondiale. L’objectif des Teutons est limpide : pointer du doigt toutes sortes de racismes et de nationalismes existants. L’album a été produit par Uwe Lulis, actuel guitariste d’Accept, et on est loin des ambiances Old School, mais costaudes, de leurs précédentes réalisations. Le Metal de REBELLION sonne très moderne, massif et particulièrement pêchu « Vaterland », « World War II », « Liberté, Egalité, Fraternité » en français dans le texte, « Sweet Dreams », « Verdun »). Les Allemands avancent en mode guerrier, mais l’espoir est au bout de cette avalanche de riffs.

SPACE CHASER – « Give us Life » – Metal Blade Records

Dix ans d’existence, une signature encore toute fraîche chez Metal Blade Records et un troisième album en main, SPACE CHASER commence à se faire une place et « Give Us Life » vient confirmer son ambition. Si le jeu des Berlinois penche désormais un peu plus vers le Thrash, ils sont cependant restés fidèles à un Speed Metal, certes plus puissant qu’auparavant, mais du bon vieux Speed Metal à l’allemande tout de même. Et c’en est même assez réjouissant. Très actuel et solide, « Give Us Life » enchaine les morceaux tranchants et incisifs dans lesquels le frontman du combo sort son épingle du jeu. Les riffs acérés et les rythmiques massives montrent aussi que SPACE CHASER a pris de l’envergure (« Army Of Awesomeness », « Juggernaut », « Dark Descent »). Un album qui devrait enflammer les scènes, sans aucun doute.

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Heavy metal

Velvet Viper : piqûre de Metal

Toujours aussi puissant et musclé, le jeu de VELVET VIPER n’a rien perdu de sa fougue qu’il doit en partie à sa guerrière de chanteuse, Jutta Weinhold, toujours aussi incisive et dont le chant vient rivaliser avec les grosses guitares très Heavy du quintet. « Cosmic Healer » est une petite bombe d’un Heavy Metal Speed et presque Power.

VELVET VIPER

« Cosmic Healer »

(Massacre Records)

Toujours mené par sa frontwoman Jutta Weinhold, VELVET VIPER n’a rien perdu de son mordant et « Cosmic Healer » reste dans la lignée de la discographie du groupe allemand. Le Heavy Metal du combo est toujours aussi racé, très mélodique et avec des refrains à scander à tue-tête. Assez underground depuis ses débuts, ce septième album oscille toujours entre passages épiques, très Heavy et presque Speed Metal.

Présent sur le front de la scène germanique depuis trois décennies, VELVET VIPER peut toujours compter sur son énergique et tonitruante chanteuse, qui a repris le quintet en main en 2017 avec de nouveaux musiciens. Les deux guitaristes distillent des riffs acérés et tranchants sur une rythmique très soutenue et massive souvent proche du Power et du Speed Metal. Ça envoie du bois !

Toujours aussi haut perché, le chant de Jutta Weinhold reste la marque de fabrique du combo comme sur le morceau-titre, « Osiris », « On The Prowl » ou le très nerveux « Sword Sister ». Et VELVET VIPER continue de bastonner sur « Let Metal Be Your Master », « Holy Snake Mother », « Sassenath » ou « Voice Of An Anarchist » avec des riffs lourds et des solos efficaces. Les Allemands ont toujours l’envie d’en découdre !