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Blues Rock

Rawland : flavors of Tennessee

Par-delà ses montagnes suisses, RAWLAND retourne une deuxième fois goûter aux saveurs bleutées du Tennessee pour y poser son propre regard sur la musique du berceau du Blues. Globalement assez Rock, le musicien, accompagné d’un groupe chevronné, traverse aussi des contrées plus acoustiques avec beaucoup de conviction et un grand respect pour cet héritage musical. Sur un son tout de même assez européen, « From Nashville To Memphis » est une belle balade très rythmée, non loin des parfums du Mississippi.  

RAWLAND

« From Nashville To Memphis »

(Independant)

Après avoir œuvré quelques décennies dans la sphère Hard Rock et Heavy Metal avec Genocide et Sideburn notamment, le Suisse s’est ensuite tourné vers le Blues, d’abord avec Blue Mojo’s, puis en solo il y a cinq ans. « Snakes & Repents », son premier album sous le nom de RAWLAND, avait même été enregistré à Nashville dans le légendaire Sound Emporium Studio, puis mixé et masterisé également aux Etats-Unis. Avec « From Nashville To Memphis », le chanteur, harmoniciste et guitariste, grand adepte de la slide, poursuit cette belle aventure avec beaucoup de feeling et de finesse.

RAWLAND enfonce le clou avec l’assurance d’un vieux bluesman, même si ce n’est pas le style dans lequel il s’est illustré au départ. Avec ce deuxième opus, il conforte des prédispositions indiscutables et une touche qui se fait elle aussi plus personnelle. Et pour mener à bien son entreprise, le frontman s’est entouré de Sicky Lio (guitare), Nick Thornton (basse), Dono (claviers), Pat Aeby (batterie) et la machine est bien huilée. Les compositions sont variées et explorent plusieurs dominantes du genre avec brio dans des atmosphères chaleureuses.

Difficile pour autant de faire l’impasse sur son parcours et son héritage musicale et Roland Pierrehumbert fait donc parler la poudre à l’occasion, histoire de faire rugir son Blues Rock (« Sleepdog », « Don’t Get Me Down »). Comme son titre l’indique, RAWLAND a posé sa valise dans le Tennessee, alors cela valait bien qu’on y parcourt son territoire avec toutes les saveurs qu’il contient et en variant les tempos (« Out Of The Fire », « Rolling & Tumbling », « Dreams Of Blue », « Sign It »). Vocalement irréprochable, l’Helvète signe avec « From Nashville To Memphis » un bel album.

Photo : Jacques Apothéloz

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Hard Rock

Sideburn : incandescent

Sur des riffs nerveux et des mélodies accrocheuses, SIDEBURN élabore au fil des années un Hard Rock où le Blues n’est jamais bien loin. Porté par un feeling de chaque instant et un songwriting efficace, le quintet suisse revient avec un neuvième album brûlant et entêtant. Jamais agressif, « Fired Up » brille par son aspect fédérateur et vivifiant.

SIDEBURN

« Fired Up »

(Massacre Records)

Cela fait 25 ans que SIDEBURN entretient la flame et attise le feu qui brûle au cœur de son Hard Rock aux saveurs bluesy. Quelque part entre Ac/Dc et Cinderella, le style des Suisses est tellement intemporel que « Fired Up » aurait pu avoir été enregistré il y a 30 ans… ou dans dix ans. Par ailleurs, la chaleur et l’explosivité de ce neuvième album, on les doit aussi à l’excellente production de Dennis Ward (Pink Cream 69).

Pour ce nouvel album, les Helvètes ont également procédé à quelques changements de personnel et accueillent le guitariste Sickyy Lyo et le bassiste Thierry Nydegger, qui semblent d’ailleurs parfaitement intégrés. Une chose est sûre, SIDEBURN fait un retour tonitruant et pêchu, cinq ans après « Eight ». Avec une énergie et une fraîcheur intactes, le quintet propose douze nouveaux titres volcaniques.

Rangés en ordre de bataille, les morceaux musclés et mélodiques s’enchaînent avec talent et l’enthousiasme du groupe est palpable (« Feel The Heat », « Heading Down The Road 69 », « Die A Million Times », « Paid My Dues », « Tired Of The Road »). Et toujours aussi flamboyant, le frontman et harmoniciste Roland Pierrehumbert guide avec brio SIDEBURN de sa voix éraillée et solide (« Free Ride », « Bad Side Of Town »).

Photo : Joseph Carlucci