Catégories
Heavy metal

Sortilège : vox metalli

Avec deux récentes réalisations studio qui ont définitivement acté son retour au premier plan, ce fleuron du Heavy Metal français aborde ses concerts avec une inébranlable confiance renforcée par un line-up racé et des fans toujours fidèles au rendez-vous. Entre incontournables et nouveaux morceaux, ce SORTILEGE 2.0 a mis le feu à une foule reprenant en chœur les refrains et ravie de retrouver le quintet dans une configuration éblouissante avec un répertoire taillé pour la scène.

SORTILEGE

« Coram Populo »

(Verycords)

Son frontman et parolier, Christian ‘Zouille’ Augustin, l’avait annoncé : ce live au Forum de Vauréal allait être mémorable. Et il n’avait pas menti, puisque devant un public entièrement acquis à sa cause, SORTILEGE a sorti le grand jeu en livrant un set époustouflant avec même quelques surprises du chef à la clef. Après un retour en grande forme en 2021 avec « Phoenix », suivi en mars dernier de « Apocalypso », le groupe affiche un Heavy Metal musclé et très actuel. Une vraie renaissance pour ce groupe français devenu mythique.

Avec un parcours assez chaotique malgré des débuts fracassants il y a 40 ans, le quintet a vu son line-up renouveler, mêlant jeunesse et expérience, et c’est avec une vigueur retrouvée et qui l’a même transformé que SORTILEGE sort son premier album live. Une première réussie dans les grandes largeurs, tant la captation (dispo aussi en DVD avec le set du Hellfest 2022) bénéficie d’une prise de son irréprochable, qui colle parfaitement à la massive production du dernier opus, tout en conservant l’authenticité du combo.

Pour marquer les esprits et surtout ravir ses fans, une superbe setlist, alliant les classiques du groupe et les nouveaux titres, a été soigneusement élaborée. Du dernier opus, SORTILEGE a livré « Attila », « La Parade Des Centaures » avec Stéphane Buriez en guest, ainsi que « Vampire » et le morceau-titre. Julian Izard d’Existance a rejoint le combo sur « Le sacre Du Sorcier », puis « Sortilège ». Et la magie a opéré aussi et surtout sur « Amazone », « Toujours plus Haut », « Majesté », « Mourir Pour Une Princesse » et « Métamorphose ».

Catégories
Hard Blues Hard Rock Heavy metal

Phil Manca : un élan plus Metal

Guitariste complet au toucher inimitable et producteur-arrangeur aguerri, PHIL MANCA a multiplié les expériences dans une vie d’artiste bien remplie. Depuis quelques années, c’est en solo qu’il donne librement court à son inspiration, et il s’échappe ici un temps du Blues Rock pour voguer cette fois sous des cieux Hard et Metal avec ce très bon « Layers Of Pain ».

PHIL MANCA

« Layers of Pain »

(Tremolo Prod/Kuroneko)

Après avoir sévi chez TNT, Sortilège, Era et réalisé plusieurs bandes originales de films, le guitariste rentre du Canada où il était parti enregistrer les neufs morceaux de son nouvel album, « Layers Of Pain ». Après « Signs » (2019) et « Dancing Spirits » (2021) qui étaient plutôt dans une veine Blues Rock musclé, PHIL MANCA durcit encore un peu plus le ton et livre un disque de Hard Rock aux tonalités très Heavy.

Entouré d’Eric Lafont à la batterie, de Chris Danetz à la basse et également à la co-production et de Josselin Jobard qui offre une superbe prestation au chant, le musicien, qui assure aussi les claviers et qui a co-produit et arrangé l’ensemble, montre beaucoup de polyvalence. Que ce soit à travers des titres où il passe de riffs bruts en passages assez shred, PHIL MANCA affiche un panel très large.

Si « Layers Of Pain » est costaud, il reste bien sûr quelques lueurs bluesy, dont on se délecte toujours. Grâce à un frontman qui s’adapte très facilement aux multiples ambiances en offrant une vraie couleur au disque, on passe avec fluidité d’un Hard Rock assez classique à un autre plus mélodique et accessible avant de revenir à des compos nettement plus Heavy (« The Race Is On », « Flat Brains », « Night Stalker », « High And Short »). Efficace.  

Photo : Christophe Crenel
Catégories
Power metal Symphonic Metal

Avaland : un monde parallèle

Hors de notre monde, AVALAND s’est créé son propre univers et, à l’instar d’une grande saga, il nous invite à le suivre. Avec « The Legend Of The Storyteller », le groupe nous en dit un peu plus sur les protagonistes à l’œuvre. S’étalant sur une heure, les nouvelles compositions évoluent dans un Metal Symphonique parfois Progressif et Power. Un cap est franchi.

AVALAND

« The Legend Of The Storyteller »

(Rockshots Records)

Toujours aussi épique et symphonique, ce deuxième album des Grenoblois vient poursuivre l’aventure commencée il y a deux ans presque jour pour jour avec « Theater Of Sorcery ». Cependant, « The Legend Of The Storyteller » n’en est pas vraiment la suite, mais le préquel du premier album. AVALAND ne brouille pas pour autant les pistes, il offre d’avantage d’indices sur l’histoire en cours.

Plus sombre et plus Heavy, ce nouveau chapitre entamé par le quintet est aussi plus direct dans le jeu, même si les Français présentent toujours un style très étoffé et riche. Guidé par son créateur, Adrian G. Gzagg (compositeur, chanteur, claviériste et arrangeur), AVALAND a également stabilisé son line-up en intronisant Jeff Kanji comme deuxième frontman, s’offrant ainsi de nouvelles possibilités.

Et comme son prédécesseur, « The Legend Of The Storyteller » accueille plusieurs guests comme Zak Stevens (ex-Savatage, TSO) qui fait son retour, Madie (Faith In Agony, ex-Nightmare), Bruno Ramos (Sortilège), ainsi que des membres de Lionsoul, Eltharia et Edguy. AVALAND a encore vu les choses en grand en soignant les détails, tout en livrant des passages Power Metal musclés. Mélodique et volumineux !