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Melodic Metal Symphonic Metal

Allen/Olzon : d’une seule voix

Le triumvirat métallique composé de Magnus Karlsson, Anette Olzon et Russell Allen récidive avec « Army Of Dreamers », qui succède au pourtant peu convaincant « Worlds Apart ». Avec ce deuxième album, le Melodic Metal aux saveurs symphoniques du duo formé par la frontwoman suédoise et le chanteur américain prend enfin sens à travers une complicité plus évidente.

ALLEN/OLZON

« Army Of Dreamers »

(Frontiers Music)

Un peu plus de deux ans après « Worlds Apart », le multi-instrumentiste et producteur Magnus Karlsson (Primal Fear, Free Fall) s’est à nouveau mis à la tâche pour composer et même enregistrer un deuxième album à la doublette ALLEN/OLZON. La chanteuse de The Dark Element et ex-Nightwish s’associe au frontman de Symphony X et d’Adrenaline Mob pour un « Army Of Dreamers » d’un tout autre niveau.

Si le premier opus du binôme était assez conventionnel et convenu, celui-ci montre un autre visage avec, surtout, une plus grande place laissée à Anette OLZON que l’on entend enfin à son vrai niveau. Russell ALLEN, quant à lui, reste le grand chanteur que l’on connait et sa complémentarité avec la frontwoman scandinave est enfin perceptible et donne corps à ces nouveaux titres.

Toujours irréprochable derrière les fûts, Anders Köllerfors offre une lourdeur bienvenue à « Army Of Dreamers », dont le Melodic Metal bénéficie d’une belle qualité d’écriture. Cependant, et même si le contraste vocal entre la puissance de l’Américain et la finesse de la suédoise fait les étincelles, on doit surtout au mix de Jacob Hansen d’apport de beaucoup de relief à ce nouvel opus d’ALLEN/OLZON.

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Heavy metal

Stranger Vision : un horizon dégagé

Avec un tel line-up et autant de guests, on est en droit d’attendre de ce premier album de STANGER VISION qu’il soit abouti, percutant et qu’il fasse la part belle à un Heavy Metal mélodique, racé et efficace. Et c’est le cas de « Poetica » qui, malgré sa longueur, ne souffre pas de tempos morts. Le quintet livre un très bon album épique et convaincant.

STRANGER VISION
« Poetica »
(Pride & Joy Music)

Sur le papier, STRANGER VISION peut sembler être un projet de plus sorti tout droit d’un studio où se seraient réunis des musiciens talentueux, reconnus et aguerris de la scène Heavy Metal italienne. Créé en 2019, le quintet compte bel et bien sur ce premier album pour entamer une longue carrière et poser les fondations d’un groupe qui doit s’inscrire dans la durée.

Très bien produit par Simone Mularoni (DGM), « Poetica » se démarque d’entrée des réalisations transalpines récentes souvent trop lisses et sans surprises. Mené par Ivan Adami au chant (ex-Angels Fall), STRANGER VISION présente un Heavy Metal très moderne et mélodique, où se mêlent des influences progressives et symphoniques assez discrètes. Loin d’être pompeux, le style des Italiens est incisif et puissant.

Sur plus d’une heure, le groupe propose des morceaux qui s’inscrivent dans la lignée de Savatage, Symphony X ou Blind Guardian avec une touche très personnelle. Sur « Poetica », STRANGER VISION a aussi invité des musiciens de prestiges comme Zachary Stevens (Archon Angel), Alessia Scolletti (Temperance) et Fabio Dessi (Hollow Haze) notamment. Et tout ce beau monde apporte beaucoup de relief à ce très bon premier album.

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Extrême Heavy metal Progressif

Ultimatium : le monde 2.0

La horde des huit Finlandais qui forme ULTIMATIUM s’abat pour la quatrième fois avec un opus Power Progressif costaud, inventif et dynamique. Ce nouveau concept-album se veut futuriste façon jeu vidéo vs réseaux sociaux  et, sur plus d’une heure, présente une diversité marquée d’une atmosphère très dark.

ULTIMATIUM

« Virtuality »

(Rockshots Records)

Commençons par les présentations car ULTIMATIUM est composé de huit musiciens réunis autour d’une entité Power progressive, qui compte dans ses rangs Peter James Goodman (Conquest, ex-Virtuocity), Jukka Nummi (ex-Myon), Emily Leone, Tomi Viiltola (ex-Dreamtale, Perpetual Rage, Viilto) et Matti Auerkallio (Katra, Mangaza, Soulfallen). Autant dire que ça joue vite, bien et fort.

Avec pas moins de cinq chanteurs principaux, le collectif scandinave propose son quatrième album, « Virtuality », très puissant et progressif. Ce nouvel opus est basé autour du concept du monde virtuel et notamment des dangers que représentent les réseaux sociaux. ULTIMATIUM a conçu douze titres qui nous plongent dans cet univers plein des dangers que provoque une exposition à outrance.

Musicalement, les Finlandais manient avec brio des moments forts (« Vengeance », « Dark Cold Play », « Scream ») avec des titres plus longs et développés sur des plages oscillant entre 9 et 12 minutes (« Mindcaptives », « Digital Tower », « Together »). Avec un chant rappelant feu-Ronnie James Dio, ULTIMATIUM pose de belles compositions évoquant parfois même Dream Theater et Symphony X, dans le bon sens du terme.