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Classic Rock Pub Rock Rock Hard

The Vendettas : un héritage consolidé

Massif et très bien produit, « Who’s Who In The Zoo » vient définitivement consacrer le statut et les capacités du combo de Melbourne. THE VENDETTAS met les choses au clair grâce à des morceaux cinglants et délicats, posés sur des bases Hard Rock et Classic Rock. Avec un frontman à la présence magnétique, des guitares puissantes et un groove rythmique transpirant le Rock’n’Roll, les Aussies sortent les crocs et sont plus fédérateurs que jamais.

THE VENDETTAS

« Who’s Who In The Zoo »

(Golden Robot Records)

Identifiable entre tous, le Rock australien se démarque grâce à son aspect fougueux et un alliage savamment dosé de Classic Rock, de Hard Rock et de cet épais Pub Rock qui en fait sa particularité. Et même s’il fait partie de la nouvelle génération, THE VENDETTAS véhicule avec brio cet héritage atypique et lui apporte toute la fraîcheur de sa jeunesse. Entre une puissance brute et un songwriting peaufiné, ce quatrième album témoigne d’une créativité sans complexe, qui s’inscrit dans une modernité exaltée.

Un peu plus de 15 ans après sa formation, le quatuor se présente avec un nouvel opus particulièrement énergique et varié. Après deux années passées entre les studios Cavern Sound et ColourSound, THE VENDETTAS présente un travail soigné sur une production très organique, mais n’oublie pas pour autant les fondamentaux du Rock de son île-continent, à savoir un côté sauvage et roots. Et, combiné à des mélodies accrocheuses et des riffs entrainants et solides, cela le rend franchement irrésistible.

« Who’s Who Is The Zoo » ne manque pas d’audace et est même ferme, direct et bien rentre-dedans. Globalement dominé par une sensation Hard Rock, THE VENDETTAS sait aussi se montrer sensibles (« Out In The Rain », « Fly On The Wall »). Mais lorsqu’il allume la mèche, le quatuor se fait rebelle et hargneux, capable de faire vibrer un stade comme faire trembler les murs d’un pub bondé (« Jealous And Evil », « This Time Around », « Lovesick Man », « Raise The Weary »). Habille et convaincant, le groupe franchit un cap essentiel.

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Hard Rock Pub Rock Sleaze

The Southern River Band : hot shot

Sur une rythmique d’enfer, deux guitares en fusion et un frontman survitaminé, THE SOUTHERN RIVER BAND fait parler la poudre dans un registre intemporel, fruit de la collision entre un Hard Rock authentique aux saveurs bluesy et forcément un peu sudiste et un Rock sans concession. Réputée pour ses prestations enflammées, la formation australienne joue sur une spontanéité débridée, qui fait de « D.I.Y » une réalisation dont l’énergie est plus que communicative.

THE SOUTHERN RIVER BAND

« D.I.Y »

(Independent)

THE SOUTHERN RIVER BAND est un véritable groupe de scène et cela s’entend. Il transpire le Rock’n’Roll à grosses gouttes ! Et ce n’est sans doute pas un hasard si son premier album, « Live At The Pleasure Dome » (2016), a été enregistré en concert. Depuis, il a fait le tour des salles et des clubs de sa grande île, avant d’entrer en studio en 2019 pour y concocter « Rumors And Innuendo ». Addicts au live, les Australiens ont sorti « Live From Rada Studios » il y a deux ans, puis se sont posés pour cet excellent « D.I.Y ».

Le titre de ce quatrième effort parle de lui-même et résume parfaitement l’état d’esprit du combo. Il est peut-être fait-maison, mais il est aussi et surtout très bien réalisé. Originaire de la ville de Thornlie en périphérie de Perth, le quatuor combine un Hard Rock assez classique, et dans la veine de sa scène nationale, avec le côté brut du fameux Pub Rock incontournable là-bas. Et THE SOUTHERN RIVER BAND séduit aussi par cette fougue un brin Sleaze, qui émane de ce « D.I.Y » explosif et entêtant à bien des égards.

C’est « Vice City » qui ouvre les festivités, un morceau que les quatre musiciens déclinent depuis « Live From Rada Studios » et dont ils nous livrent ici les deux dernières (?) parties. L’émotion féroce déployée tout au long de ce nouvel opus est franchement stratosphérique, si l’on tient compte du parcours effectué (« Second Best », « Do You Miss Me When I’m Gone », « Cigarette (Ain’t Helping Me None) », « Chimney » et le fracassant « Stan Qualen ». THE SOUTHERN RIVER BAND entre dans la cour des grands et l’avenir s’annonce radieux.