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Classic Hard Rock Rock Hard

Rival Sons : coup double

Ils sont rares les artistes qui parviennent à faire la quasi-unanimité chez les fans de Rock, de Hard et même de Metal. Pourtant, depuis quelques années, RIVAL SONS est sur le point de réussir ce tour de force. Au début de l’été, « Darkfighter » a provoqué un séisme avec cette approche nuancée et vibratoire si particulière. « Lightbringer » est exactement dans la même veine et prolonge le plaisir avec beaucoup d’intensité et d’émotion.

RIVAL SONS

« Lightbringer »

(Low Country Sound/Atlantic Records)

Présenter deux albums d’un même groupe à quelques mois d’intervalle est plutôt inhabituel. Et lorsque les trois sont bons, le groupe et les albums, c’est un vrai plaisir… devenu tellement rare. En juin dernier, en sortant « Darkfighter », RIVAL SONS avait déjà annoncé qu’un second opus arriverait en complément du premier. Si la surprise n’en est donc pas une, le résultat, en revanche, va bien au-delà des espérances. « Lightbringer » fait plus que tenir ses promesses, il vient couronner une inspiration hors-norme.

Pour rappel, l’écriture des morceaux avait commencé avant la pandémie et en reprenant là où ils en étaient, les Américains se sont aperçus que deux types d’atmosphères se détachaient. Avec suffisamment de matériel pour en livrer deux parties, RIVAL SONS vous a régalé avec « Darkfighter » et voici la belle cerise sur le gâteau : « Lightbringer ». Si « Feral Root » (2019) avait déjà secoué le monde du Rock et fait prendre une nouvelle dimension au quatuor, ce coup double les place au firmament.

La splendide production de Dave Cobb, grand artisan du son des gars de Long Beach, est toujours d’une authenticité brute et lumineuse. En ouvrant judicieusement avec le dantesque « Darkfighter » et ses neuf minutes, RIVAL SONS présente la parfaite transition entre les deux disques. Porté par un Jay Buchanan magnétique au chant, un Scott Holiday étincelant à la guitare et guidé par une rythmique lourde, « Lightbringer » est envoûtant de bout en bout, notamment sur l’incroyable « Before The Fire » et « Mosaic ». Abyssal !

Retrouvez la chronique de « Darkfighter »…

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Heavy Rock Power Rock Rock Hard

Heavy Water : business family

Même s’il est le fils d’une légende du Heavy Metal, Seb Byford n’entend pourtant pas marcher dans les pas de son père musicalement. Cela dit, il est parvenu à l’embraquer dans l’aventure HEAVY WATER loin de l’institution Saxon. Avec « Dreams Of Yesterday », l’ambiance est plutôt Rock, même si quelques sonorités assez Old School et un brin Hard Rock émanent de ce deuxième effort rondement mené par le mythique frontman et sa progéniture.

HEAVY WATER

« Dreams Of Yesterday »

(Silver Lining Music)

Si le rapprochement artistique père/fils qui a donné lieu à « Red Brick City » il y a deux ans en pleine période de Covid, il semblerait que la Byford Family ait décidé de récidiver et d’inscrire HEAVY WATER dans le temps. Même si Biff a depuis sorti « Carpe Diem » et le navrant « More Inspirations » avec Saxon, le duo créé avec le fiston n’a pas été un one-shot, puisque les revoilà avec « Dreams Of Yesterday », un deuxième album varié et solide, dans la lignée du premier.

A la guitare et au chant, Seb paraît toujours tenir la boutique avec force et talent, Biff assurant la basse et les chœurs avec son inimitable timbre de voix. Loin de son Heavy Metal habituel et même s’il avait laissé entrevoir d’autres registres sur les deux non-essentiels opus de covers de Saxon, c’est assez surprenant de le retrouver dans certains styles abordés sur « Dreams Of Yesterday ». Mais il ne fait que tenir la basse sur HEAVY WATER… et d’ailleurs cela s’entend !

Le groupe a trouvé ses marques et même s’il se cherche encore un peu, une empreinte et une identité commencent à se dessiner. Très ancré dans les années 80 et 90, HEAVY WATER rappelle autant Led Zeppelin que Soundgarden ou Alice In Chains et penche sur des titres assez nerveux dans un Rock Hard classique, bluesy parfois, alternatif et légèrement Stoner (« Another Day », « Be My Savior », « Don’t Take It Granted », « Castaway »). Un peu éparse, mais très soudé !

Photo : Steph Byford

Retrouvez la chronique du premier album :

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Power Rock Rock Hard

Seraina Telli : rockin’ rainbow

Après quatre petites années au sein de Burning Witches (2015-2019), la frontwoman helvète a décidé de changer de voie et de se lancer seule dans un registre musclé, certes, mais loin du Metal qu’elle assenait auparavant. Plus féminines aussi, les compositions de « Addicted To Color » n’en demeure pas moins solides et entêtantes. Avec ce très bon deuxième album, SERAINA TELLI montre beaucoup de caractère.

SERAINA TELLI

« Addicted To Color »

(Metalville)

Après seulement deux albums studio et un live avec Burning Witches, la Suissesse SERAINA TELLI a pris son envol et il faut  bien reconnaître que depuis l’an dernier et son premier opus, « Simple Talk », elle semble plus rayonnante que jamais. Le chemin qu’elle emprunte en solo est lui aussi différent de son ancien groupe avec une approche plus Rock, plus mélodique et plus ouverte. Bien sûr, il reste des éléments Hard Rock dans son jeu et on ne saurait s’en plaindre.

La trentaine épanouie, elle réussit avec « Addicted To Color » le tour de force de concentrer une belle énergie, une qualité d’écriture indéniable, une voix puissante, une grande polyvalence musicale et un jeu de guitare très efficace. Loin d’une vision souvent en noir et blanc du Rock et du Metal, SERAINA TELLI met de la couleur, de la joie et de la profondeur dans les morceaux de son deuxième album. Positive et dynamique, la musicienne creuse son sillon.

Musicalement positionnée entre Rock Hard et Power Rock, elle affiche une grande diversité et « Addicted To Color » est bien plus complet et personnel que « Simple Talk », qui ne bénéficiait pas non plus d’une production aussi ample. Evidemment très à son aise sur des titres rentre-dedans (« Songs Fort The Girls », « Be Somebody », « Boogied Man », « Left Behind »), SERAINA TELLI libère de magnifiques charges émotionnelles sur des chansons plus lentes voire acoustiques (« All Your Tears », « The Harder Way »). Bien joué !

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Classic Hard Rock Rock Hard

Rival Sons : le chaînon manquant

Depuis un peu moins de 15 ans maintenant, RIVAL SONS est tranquillement en train de rebattre les cartes du monde du Rock. Discrètement au début, le groupe est aujourd’hui légitimement sous les projecteurs grâce à un style fougueux, percutant et dégageant une sensation d’absolue liberté. Héritier du grand Zeppelin, il s’affranchit au fil de ses sorties et cette dernière, « Darkfighter », l’installe définitivement comme le successeur tant attendu.

RIVAL SONS

« Darkfighter »

(Low Country Sound/Atlantic Records)

Parce qu’il n’y a pas que Metallica dans la vie, 2023 devrait également être l’année de RIVAL SONS. Trois ans après le génial « Feral Roots » qui a fait tant de bruit qu’il a réveillé le monde du Rock, les gars de Long Beach nous font l’offrande de ce superbe « Darkfighter », articulé autour de huit morceaux reflétant parfaitement le style des Américains et qui rassemble ce qui se fait de mieux en termes de Classic Hard Rock et de Rock US. La jonction est si belle qu’elle en est évidente.

Et une fois que ce septième album sera bien digéré, RIVAL SONS nous promet la sortie de « Lightbringer » pour la fin de l’année. Pour comprendre ce coup double, il faut savoir que les Californiens avaient commencé l’écriture de celui-ci avant la pandémie et ont donc terminé le travail après. C’est donc le présentation de ces deux aspects, sombres et lumineux, que le quatuor entame avec « Darkfighter ». Et toujours sous la houlette de l’indispensable Dave Cobb, la production est brute et toujours aussi identifiable.

RIVAL SONS a distillé ces derniers mois la moitié du disque au compte goutte (ce qui est malheureux), car cette nouvelle réalisation se déguste dans son entier et dans l’ordre. Nuancé, vibratoire et aussi audacieux que perfectionniste, le quatuor fait sonner le Hard Rock avec quelques accents bluesy et acoustiques très bien sentis. Le classicisme du genre devient soudainement très moderne et laisse entrevoir un inévitable revival (« Mirrors », « Nobody Wants To Die », « Guillotine », « Horses Breath », « Darkside »). Brillant !

Photo : Pamela Littky
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Rock Hard

MohoVivi : le pacte

MOHOVIVI est la réunion de deux grandes figures du Rock, parfois restées dans l’ombre, mais dont l’apport créatif et musical s’est avéré très important au sein notamment du plus grand groupe de Rock/Hard français. « Komando » est un opus qui transpire la rage autant que l’amitié et l’authenticité.

MOHOVIVI

« Komando »

(FTF Music)

Anciens compagnons d’armes sur les albums « Marche Ou Crève » et « Trust IV (Ideal) » et surtout compagnons de route sur de nombreuses tournées avec Trust, MOHO (Mohamed Chemlakh) et VIVI (Yves Brusco) célèbrent leurs retrouvailles discographiques avec « Komando », une première réalisation (trop) courte de dix morceaux entre Rock et Hard et aux saveurs 80’s.

Complété par Camille Sullet (batterie) et Sylvain Laforge (guitare), MOHOVIVI renoue avec un style musclé et efficace à la française. Mais ne nous y trompons pas, les deux vétérans de la scène hexagonale ne sont pas là pour perpétuer l’héritage du légendaire groupe au bulldozer. L’empreinte est personnelle même si, bien sûr, on ne se refait pas. Il reste forcément quelques traces … et on ne s’en plaindra pas !

Bourré d’une énergie presqu’adolescente, notamment au niveau des textes en français, « Komando » fait surtout la part belle aux riffs emprunts d’une légère touche bluesy. Relativement intenses et formatés, les titres proposés par MOHOVIVI font leur effet et on se laisse prendre à ce registre à la fois léger et entraînant (« Tic Tac », « Game Over », « C’est Pas Facile », « Candem Square »). Probant, ma foi !

Photo : Christian Montajol
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Rock Hard

The Electric Alley : courant continu

Sur des mid-tempos bercés de chaleur ou sur des rythmes endiablés, le nouvel album de THE ELECTRIC ALLEY multiplie les plaisirs. Si les influences sont évidentes et multiples, le quatuor espagnol n’a aucune peine à nous entraîner dans une atmosphère très enjouée et d’une sincérité absolue. « Apache » est un voyage qui ne lasse pas.

THE ELECTRIC ALLEY

« Apache »

(Independant)

Quatre ans après le très bon « Turning Wheels », les Espagnols de THE ELECTRIC ALLEY refont parler la poudre grâce à un quatrième album aussi explosif que mélodique. Et à l’écoute de cet « Apache », on peut déjà s’interroger sur le fait qu’il sorte en autoproduction, et non sur un label digne de ce nom, où il aurait plus que sa place. Cela dit, nous ne sommes plus à une aberration près.

Mené par la voix unique de Jaime Moreno, qui livre une prestation musclée et toute en émotion, le quatuor de Cadix évolue toujours dans un Power Rock qui trouve ses racines dans un Hard Rock classique et intemporel. THE ELECTRIC ALLEY ne renouvelle pas le genre, mais lui apporte beaucoup de brillance et de fraîcheur grâce à une machine parfaitement huilée qui dégage un groove énorme.

Electrisant dès l’entame (« Apache », « Hurricane »), les Ibériques surfent sur des sonorités très américaines et ensoleillées émaillées de touches 80’s et 90’s. THE ELECTRIC ALLEY fait la part belle aux guitares entre riffs aériens et solos enchanteurs (« Fireworks », « Make It Through The Night », « Son Of A Gun »). Les Andalous livrent un album Rock’n’Roll, joyeux et enivrant comme on n’en fait plus beaucoup… Alors, merci et vivement le prochain !

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Classic Rock Hard US Rock Hard

Marco Mendoza : solaire

Comptant parmi les bassistes les plus talentueux et discrets de sa génération, MARCO MENDOZA a fait les beaux jours de grandes formations internationales et livre aujourd’hui un quatrième album réjouissant et entraînant. Avec « New Direction », il montre aussi de très belles capacités vocales et un sens de l’écriture très affiné, l’ensemble étant interprété par des musiciens affûtés et plein de feeling.

MARCO MENDOZA

« New Direction »

(Mighty Music/Target Group)

Pour les fans de Thin Lizzy, Whitesnake, Journey, Ted Nugent, Black Star Riders et The Dead Daisies, MARCO MENDOZA est loin d’être un inconnu. Bassiste virtuose au groove incroyable et très identifiable, l’Américain a foulé la scène aux côtés des plus grands et participé à des albums mémorables. Et pour son quatrième opus en solo, le musicien s’est entouré d’un groupe de haut vol et la fraîcheur qui se dégage de « New Direction » est incroyable et particulièrement communicative.

C’est au Danemark, où siège son label, que MARCO MENDOZA a posé ses valises et s’est adjoint les services de pointures. Pour la batterie, on retrouve Morten Hellborn (Electric Guitars) et Allan Tschicaga (Pretty Maids). Viennent compléter ce beau tableau : Soren Andersen aux guitares, aux claviers et pour cette lumineuse production, ainsi que le brillant six-cordiste écossais Tommy Gentry de Gun. Un casting de choc pour dix titres très positifs et addictifs.

Concernant le mix et la production, Soren Andersen (Mike Tramp, Radiohead, Prince) a fait des étincelles comme il l’avait d’ailleurs déjà fait sur « Viva La Rock » (2018), le précédent album de MARCO MENDOZA. Ouvrant sur le dynamique « Take It To The Limit », le bassiste et chanteur se montre imparable dans un Hard US classique, bien ciselé, percutant et doté d’un songwriting irréprochable (« Light It Up », « Shoot For The Stars », « Free Ride », « New Direction »). Rayonnant !

Photo : Bleu Cotton Photography
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Blues Rock Hard US Rock Hard

Orianthi : la vérité et le feeling de la scène

Devenue très populaire grâce à ses collaborations avec des artistes de légende, ORIANTHI a sorti six albums studio et même si elle reste très attachée à un Blues Rock parfois Metal, c’est surtout le côté Pop de ses compositions que l’on a retenu. Pourtant sur scène, l’Australienne se livre pleinement et sans fard, offrant à ses morceaux une toute autre dimension, plus authentique et sincère, dont « Live From Hollywood » est un beau témoignage.

ORIANTHI

« Live From Hollywood »

(Frontiers Music)

Cela fait déjà un bon moment que l’Australienne a pris son envol en solo, tout ayant partagé la scène avec de grands noms du Rock et du Hard Rock. Et après des albums studio peu convaincants, car trop produits et très lisses, il se pourrait bien que cette septième réalisation dévoile enfin le véritable visage et surtout le talent incontestable de la guitariste et chanteuse ORIANTHI, dont le répertoire ne manque pas de piquant.

Car c’est en concert que la musicienne s’est fait remarquer grâce à des performances de haut vol et une forte présence. Et ce « Live From Hollywood » reflète bien l’énergie et l’intensité de ses concerts. Capté au Bourdon Room à Hollywood le 8 janvier dernier, ce premier album live d’ORIANTHI met parfaitement en valeur son côté virtuose de la six-cordes à travers des titres pour l’essentiel extraits de « », sorti en il y a deux ans.

Nettement moins Pop qu’en studio, on retrouve un jeu plus musclé, toujours très bluesy et parfois même aux frontières du Hard Rock : un rôle qui lui va bien (« Contagious », « Sinners Hymn »). On la sent réellement dans son élément et, accompagnée d’un excellent groupe, on découvre ORIANTHI sous un nouveau jour (« Think Like A Man », « What’s It Gonna Be », « Impulsive », « According To You »). Un live qui fait du bien ! 

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Glam Rock Rock Hard Sleaze

Michael Monroe : running wild

Au panthéon des artistes qui ont marqué de leur empreinte le petit monde du Glam Rock,  MICHAEL MONROE occupe une place de choix. L’ancien leader d’Hanoï Rock, électrique et punkisant à souhait, est de retour avec son groupe et un nouvel album, qui est un peu le reflet de notre époque… en demi-teinte. « I Live Too Fast To Die Young » s’inscrit dans la veine de ce que le Finlandais propose depuis des années maintenant, à savoir un Rock Hard Glam et Sleaze.

MICHAEL MONROE

« I Live Too Fast to Die Young »

(Silver Lining Music)

Pour beaucoup d’entre nous, MICHAEL MONROE est et restera l’éternel chanteur d’Hanoï Rock, qui connut son heure de gloire au début des années 80. Et pourtant, cela commence à faire de longues années que le Finlandais œuvre en solo et sa discographie, bien qu’inégale, regorge de bien bons albums. L’extravagance Glam n’a pas disparu et le frontman en joue toujours autant et reste même un bon chanteur au fil du temps.

Avec « I Live Too Fast To Die Young », il reprend à son compte une vieille maxime du Rock’n’Roll pour ce nouvel album, qui vient succéder à « One Man Gang » sorti en 2019. Toujours entouré des mêmes musiciens, MICHAEL MONROE et ses camarades de jeu livrent une suite assez cohérente. Enregistré l’hiver dernier à Helsinki et produit par le groupe lui-même et son ingé-son, il laisse une impression assez sombre… en phase avec son époque.

S’il reste toujours très Rock et Sleaze avec parfois même quelques grosses guitares, ce nouvel album présente quelques coups de mou manifestes. Cela dit, MICHAEL MONROE demeure ce chanteur très électrique que l’on connait et se fait plaisir (et nous avec !) sur des morceaux plein d’énergie (« Youngs Drunks & Old Alcoholics », « All Fighter », « Murder The Summer Of Love »). Le Finlandais en a encore sous le pied, assurément !

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Rock Rock Hard

Def Leppard : Sheffield United

Sept longues années après leur dernier album éponyme, le quintet anglais refait surface après avoir déjà présenté trois singles. Toujours dans le même registre, DEF LEPPARD livre « Diamond Star Halos », un opus dans la lignée de sa discographie, sans trahir le Rock Hard qui a fait sa réputation et son succès.

DEF LEPPARD

« Diamond Star Halos »

(Virgin Records/Universal)

Si ce que vous préférez chez DEF LEPPARD, ça reste DEF LEPPARD, alors ce douzième opus des Anglais devrait vous combler. Cela dit, on est toujours en droit d’attendre un peu de sang neuf et d’innovation, mais ça reste assez rare dans les actes. En ce qui concerne « Diamond Star Halos », le quintet fait le job et le fait toujours très bien. Certes, les 15 nouveaux morceaux ne sont pas essentiels, mais ils ne sont pas désagréables pour autant et présentent même quelques bonnes surprises.

On ne reviendra pas sur les trois premiers singles déjà dévoilés, « Take What You Want », « Kick » et « Fire It Up » qui sont pourtant les meilleurs titres de l’album. DEF LEPPARD a bien fait les choses et on reconnait là le professionnalisme du groupe, puisque les trois chansons ouvrent « Diamond Star Halos ». A noter aussi la présence fantomatique de T-Rex sur l’essentiel du disque, à travers une influence musicale évidente jusque dans le titre de cette nouvelle réalisation, qui est plus qu’un clin d’œil.

Musicalement, DEF LEPPARD se présente uni comme jamais, même si le groupe a dû jongler entre l’Angleterre, l’Irlande et les Etats-Unis pour mettre au point ces 15 nouveaux titres. Et ce changement de méthode ne semble pas avoir perturbé le groupe de Sheffield. Derrière son frontman Joe Elliot, les guitaristes Phil Collen et Vivian Campbell restent inspirés, tout comme la rythmique menée par Rick Allen (batterie) et Rick Savage (basse). Autrement dit, on ne change pas une équipe qui gagne.

Sur une production comme toujours irréprochable assurée par le groupe lui-même avec son ami et ingénieur Ronan McHugh, on retrouve le son si personnel de DEF LEPPARD. Les Anglais font ce qu’ils savent faire de mieux, à savoir un Rock musclé et mélodique (« SOS Emergency », « Liquid Dust », « U Rock Mi »). Fidèle à leur légende, les vétérans soufflent le chaud et le froid en alternant des titres plus tempérés, mais accrocheurs (« Unbreakable », « All We Need »).

Plus surprenant tout de même, la présence du pianiste Mike Garson (David Bowie) vient apporter à DEF LEPPARD un supplément d’émotion non-négligeable sur « Goodbye For Good This Time » et « Angels ». La star de la Country Music Alison Krauss, récemment apparue sur un album aux côtés de Robert Plant, est aussi de la partie sur les morceaux « This Guitar » et « Lifeless ». Assez conventionnel dans l’ensemble, on aurait pu espérer un rôle à contre-emploi, par exemple, pour plus de résonnance.

Finalement, les Britanniques livrent un album très convenable et très homogène. Bien sûr, on ne va pas demander à un groupe de cette trempe de tout chambouler du sol au plafond. Pourtant, on aurait pu s’attendre à un peu plus de folie de la part de DEF LEPPARD qui, avec ce « Diamond Star Halos », aligne tout de même 15 nouveaux morceaux. Cependant, on peut toujours compter sur Joe Elliot et ses hommes pour rendre de la bel ouvrage.