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Alternative Metal

Flat Black : fulgurant

Avec sa nouvelle formation, le six-cordiste, songwriter et producteur Jason Hook tourne la page de son ancien groupe en se montrant plus créatif. Résolument moderne dans le son et l’écriture, le Canadien a effectué un recrutement de choix, tout en mixant un virulent Hard Rock avec des incursions bien sentiers vers le Nu Metal et brièvement le MetalCore. Avec un tel premier effort, FLAT BLACK ne devrait pas rester bien longtemps dans l’ombre.

FLAT BLACK

« Dark Side Of The Brain »

(Fearless Records)

Après avoir œuvré chez Five Finger Death Punch une bonne décennie et participé à six albums majeurs du groupe, Jason Hook avait décidé de quitter le navire, estimant qu’artistiquement, l’essentiel avait été réalisé. Et on ne peut que lui donner raison. Ensuite, c’est aux côtés de l’excellent Corey Marks et de la chanteuse Dorothy Martin qu’il a continué à distiller ses talents de guitariste et de compositeur. Et c’est l’an dernier qu’il monte FLAT BLACK, un combo de musiciens affamés et inspirés.

Regroupés autour de leur leader, qui produit également l’album avec Chris Collier (Korn), le chanteur Wes Horton, le bassiste Nicholas Diltz et le batteur Rob Pierce donnent le meilleur d’eux-mêmes et malgré un relatif anonymat, ils se montrent à la hauteur et très aguerris. FLAT BLACK possède une belle force de frappe et l’Alternative Metal des Américains déploie une énergie féroce et constante. Certes, on y retrouve aussi quelques touches identifiables à FFDP, puisque Hook en a longtemps été la signature sonore.

Ici, il sort l’artillerie lourde et son jeu est fulgurant. Toujours aussi impressionnant au niveau des riffs, les mélodies ne sont pas en reste et le frontman se fait lui aussi plaisir en variant le clair et le scream sur une rythmique survoltée. FLAT BLACK a de beaux arguments, capable d’être tranchant et brutal tout en imposant des refrains accrocheurs (« It’s Ok To Be Angry », « Sideways », « Home », « Halo », « Unwanted », « It’s Your Lack Of Respect »). Le quatuor signe ici une entrée en matière fracassante avec cet opus massif.

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Hard US Hard'n Heavy

Mick Mars : one-man-crew

Histoire d’être raccord, MICK MARS aurait pu patienter quelques jours pour sortir son premier effort solo. Plus sérieusement, voici enfin le très attendu « The Other Side Of Mars », qui marque les débuts de l’aventure en solidaire de l’ex-Mötley Crüe. Enfin, pas si seul que ça, puisque notre emblématique faiseur de riffs s’est entouré d’une équipe assez restreinte, mais terriblement efficace. Très moderne dans le son, les morceaux oscillent entre Hard et Heavy et offrent une belle diversité.

MICK MARS

« The Other Side of Mars »

(1313, LLC/MRI)

A priori l’ambiance glaciale et la bataille judicaire en cours depuis deux ans, suite à son départ pas complètement volontaire de Mötley Crüe, n’ont pas eu raison des velléités artistiques du guitariste. A l’œuvre plus de quatre décennies au sein du gang de Los Angeles, c’est un aspect de lui assez méconnu que présente MICK MARS sur son premier album solo, loin du Glam qui l’a accompagné tant d’années. Sorti sur son propre label et avec son ami Michael Wagener aux manettes, « The Other Side Of Mars » est aussi étonnant que sombre. L’homme en noir est fidèle à lui-même.

Avant même l’écoute, les titres des morceaux parlent d’eux-mêmes : ça sent la revanche, voire la vengeance. Assez discret par rapport à ses anciens camarades, l’Américain annonce donc un opus plus personnel et forcément assez différent de ce que l’on connait de lui. Pour l’épauler, MICK MARS a co-écrit les morceaux avec Paul Taylor (claviers, ex-Winger), tandis que Ray Luzier (Korn) est derrière les fûts et Chris Collier à la basse, ainsi qu’au mix et son travail est d’ailleurs musclé et dynamique. Une production qui ne manque pas d’éclat.

Au chant, Jacob Bunton, frontman de L.A. Guns, interprète l’essentiel du disque à l’exception de « Undone » et « Killing Breed » par Brion Gamboa. Même si, fondamentalement, cela ne change pas grand-chose, cela n’aide pas non plus à l’unité et à la cohérence musicale de l’ensemble. Car, à vouloir tout explorer du Heavy, il n’en ressort rien de très identifiable. On découvre plusieurs facettes de MICK MARS, certes, mais rien de très probant malgré quelques moments forts (« Loyal To The Lie », « Ready To Roll », « Ain’t Going Back »). Loin d’être renversant.