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Extrême Progressif

Iotunn : voyage spatial en zone de turbulence

Créatif, précis et d’une grande technicité, ce premier album est la suite logique et attendue de la part des Danois après un EP très prometteur. Avec « Access All Worlds », IOTUNN prend du galon et l’arrivée du nouveau chanteur n’est pas anodine. Le Metal Progressif du quintet s’est étoffé tout en maintenant l’équilibre entre un côté extrême et des ambiances planantes.

IOTUNN

« Access All Worlds »

(Metal Blade Records)

Avec un chanteur aux îles Féroé, c’est pourtant en Suède que les Danois d’IOTUNN sont allés finaliser « Access All Worlds ». Enregistré par Flemming Rasmussen, puis mixé et masterisé par Fredrik Nordström, le groupe s’est donné les moyens de travailler dans les meilleures conditions pour livrer un très bon album. Et après leur EP très remarqué en 2016, il fallait aussi ça aux Scandinaves pour enfoncer le clou.  

Désireux de conserver ce son très 80/90’s, « Access All Worlds » sonne pourtant très actuel dans la veine Metal Progressive de la nouvelle génération. Par ailleurs, l’arrivée de Jón Aldará (Barren Earth, Hamferd) et sa forte identité vocale apportent une diversité et surtout donne un nouveau relief à IOTUNN. Son expérience permet aux Danois de franchir ce cap qui leur manquait et le résultat est plus que convaincant.

Le quintet de Copenhague a aussi conservé son penchant pour le Space Rock dont on retrouve les influences dans les structures et les atmosphères de « Access All Worlds ». En alternant un chant clair et growl, IOTUNN garde tout son mordant et son côté extrême sur l’ensemble de l’album (« Voyage Of The Garganey », « Access All Worlds », « Waves Below », « Safe Across The Endless Night »). De vraies montagnes russes ! 

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Extrême Heavy metal Progressif

Lame de fond

Pendant très longtemps, SOILWORK a brouillé les pistes ou s’est cherché derrière un style, c’est selon. Avec ce nouvel EP, les Suédois affichent un style qui leur est propre et très personnel, effaçant toutes les étiquettes et brisant les cloisonnements musicaux qui les ont trop longtemps bridés.

SOILWORK

« A Whisp Of The Atlantic »

(Nuclear Blast)

Presque deux ans jour pour jour après le très bon « Verkligheten », SOILWORK revient en cette année noire avec un EP, qui vient s’ajouter aux onze albums du groupe suédois. Souvent sous-estimé, le quintet revient remettre les pendules à l’heure et David Andersson, guitariste du combo, a cette fois pris les choses en main pour livrer cinq titres au large spectre musical.  

Dès les premières notes du morceau-titre long de 16 minutes, on est saisi par la densité et la polyvalence dans la composition de cette fresque très progressive, où SOILWORK joue autant sur les émotions que sur la fulgurance de son jeu. On est très loin du Death mélodique des débuts, et c’est réjouissant. Guidé par le chant polymorphe de Björn Strid qui combine les parties claires et growl avec facilité, les Suédois font étalage de leur classe.

Audacieux et aussi technique qu’agressif, le groupe enchaine avec « Feverish » et « Desperado » entre tradition très Heavy et assez classique, mais toujours avec deux guitaristes, qui n’en font qu’à leur tête. « The Nothingness And The Devil » vient définitivement poser l’empreinte musicale de SOILWORK, qui s’affranchit enfin de toutes les étiquettes souvent malvenues qui leur collaient à la peau.