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Horror Metal

Sleazyz : horriblement fun !

Si de plus en plus de formations Metal se présentent masqués ou maquillées, elles font souvent partie de la même chapelle et le Horror Metal, comme le Shock Rock d’ailleurs, compte finalement assez peu de représentants. Pourtant dans le Grand Est de la France, SLEAZYZ fait des siennes depuis un bon moment et se présente aujourd’hui avec un deuxième opus réjouissant, « Glitter Ghoulz From Hell ».  

SLEAZYZ

« Glitter Ghoulz From Hell »

(M&O Music)

Fondé il y a 20 ans, c’est pourtant en 2016 avec le single « Schizonroll Psychotronic », puis avec « Funhouse » deux ans plus tard que le groupe a véritablement décollé. Avec « March Of The Dead » (2020) conçu et interprété avec un nouveau line-up, SLEAZYZ a signé un album aussi enjoué que déroutant, où il pose les fondations de son Horror Metal sur des bases Hard Rock, Punk, Heavy Sleaze et même Indus. Un mix relevé et agréablement effrayant, dont les fondations se solidifient au fil du temps.

Sur « Glitter Ghoulz From Hell », les Troyens ont décidé d’aller à l’essentiel en resserrant leurs compos autour d’un Hard Rock savoureusement Old School, tirant parfois sur le Metal, histoire de muscler l’ensemble. L’attitude est toujours aussi irrévérencieuse et c’est d’ailleurs tout le charme de SLEAZYZ. Avançant maquillés, Fred ‘Sleazyz’ Dubois (basse, chant), Kevin Shadows (batterie), David ‘Ripper’ (lead guitare, chant) et Ileana ‘Pandemonium’ Rodriguez (guitare, chant) tiennent parfaitement la boutique.

Sans trop se prendre au sérieux, le quatuor livre dix bonnes compos pleines de fun et de riffs bien sentis. Débordants de plaisir et un brin décadent, les refrains sont accrocheurs et restent gravés (« Monster Go Go », « Halloween In Hollywood », « Bag Of Bones », « Party Is Not Dead », « Voodoo Dance »). Toujours imprégné du cinéma d’horreur des années 50 à 90, SLEAZYZ joue sur des codes connus, certes, mais avec une belle fraîcheur. Avec « Glitter Ghoulz From Hell », le combo s’amuse et transmet sa bonne humeur sans retenue.

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Glam Metal Sleaze

Blazon Fire : atteinte aux bonnes mœurs

Rock ou Metal, le Glam reste le style le plus festif de ces deux genres. Et s’il a connu ses années de gloire, notamment du côté de Los Angeles, il y a quelques décennies, certains s’accrochent toujours à cet esprit joyeux et décadrant, sans limite et aux textes volontairement excessifs. C’est ce qu’offre BLAZON FIRE avec son nouvel opus, « The Dark Side Of The Pussy ». Alors, si tu aimes les paillettes, les quatre Français vont t’en faire bouffer !

BLAZON FIRE

« The Dark Side Of The Pussy »

(Independent/Distrokid)

Terre de Glam Metal s’il en est, la Moselle très toujours très saillante en la matière, on le sait ! Pour son troisième album, BLAZON FIRE explose les conventions et offre carrément 14 morceaux portés par l’outrance, la provocation et transgresse avec un grand sourire tout ce qui se conforme aux normes actuelles. Du Glam, quoi ! Ancré musicalement dans les 80’s et 90’s, les Mötley Crue d’hier et les Steel Panther d’aujourd’hui donnent presque l’impression de faire dans la dentelle.

Si les textes sont clairement crus et sans équivoque, la musique de BLAZON FIRE aspire à la détente alors, sauf si vos enfants sont bilingues, invitez-les à se rapprocher des enceintes. Il n’est jamais trop tôt pour se familiariser avec ce Metal/Rock gavé de fun, de bonnes ondes et, forcément, de soleil. Et il faut reconnaître aussi que nos gaillards ont opéré une quasi-transformation technique et le niveau de jeu du quatuor s’est considérablement professionnalisé depuis sa formation en 2015.

Sérieusement, mais sévèrement plongés dans la déconne, nos French Glamers enquillent les compos aux titres très évocateurs avec une pêche d’enfer (« Shaved Balls », « Mega Bukkake », « Fistin’ Chapel », « Orgy In Hell », « Speed Sex Cocaine », « Spermbag », …) Vocalement, il y a un air de ressemblance flagrant avec le Vince Neil de la première époque et musicalement, les influences californiennes dominent (Ratt, Poison, …). Cependant, BLAZON FIRE a trouvé son style et s’en sort plus que bien.

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Hard US Sleaze

BlackRain : heavy rainbow

Lumineuse et dynamique, cette nouvelle réalisation de BLACKRAIN brille par la précision et la qualité du songwriting. Grâce à un line-up inchangé, c’est un groupe très soudé, et dont l’envie semble décuplée, qui se présente avec « Untamed », un septième effort Heavy et mélodique. Entre Glam et Metal, les Français sont sur la voie royale.

BLACKRAIN

« Untamed »

(Steamhammer/SPV)

Trois ans après « Dying Breed » qui fut très bien accueilli, les Savoyards enfoncent le clou avec un septième album caractérisé par une folle énergie. BLACKRAIN continue sur sa trajectoire Heavy Sleaze dont l’écriture, toujours très 80’s, s’affine au fil des ans. Toujours aux frontières du Glam et du Hard Rock, le quatuor monte en puissance et « Untamed » montre un état d’esprit conquérant.

Alors que le précédent opus était (très bien !) produit par Chris Laney avec qui les Français avaient déjà travaillé, c’est cette fois le frontman de Kissin’ Dynamite, Hannes Braun, qui fait des prouesses. Leader du combo allemand qui a souvent partagé la scène avec BLACKRAIN, il a parfaitement saisi les attentes de ses amis et il offre encore plus de volume et de puissance à ces nouveaux morceaux.

Démarrant sur les chapeaux de roue avec le morceau-titre, « Untamed » se déploie sur des chansons accrocheuses, nerveuses et véloces. La batterie claque, les riffs fuzzent de toutes parts et Swan livre une prestation vocale hors-norme (« Demon », Summer Jesus », « Kiss The Sky »). BLACKRAIN affiche l’énorme potentiel décelé il y a quelques albums déjà et se montre d’une énergie flamboyante.

Photo Julien Zannoni