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Metal

Nita Strauss : guitariste caméléon

Particulièrement bien entourée, NITA STRAUSS signe pourtant son deuxième album en solo. Loin d’être seule donc, on retrouve pas moins de neuf chanteuses, chanteurs et musiciens invités sur les 14 titres de « The Call Of The Void ». La six-cordiste parcourt de nombreux courants du Metal de manière très judicieuse, explosive et avec panache. Très bien produite, cette nouvelle réalisation la fait sortir un peu de sa zone de confort et elle s’en accommode très bien.

NITA STRAUSS

« The Call Of The Void »

(Sumerian Records)

Doll Metal pour certains, virtuose pour d’autres, une chose est sûre : NITA STRAUSS ne laisse ni indifférent, ni insensible. Guitariste du grand Alice Cooper à qui elle doit l’essentiel de sa notoriété, et aussi dorénavant de Demi Lovato (!), l’Américaine est tout de même parvenue à donner une suite à « Controlled Chaos », son premier album sorti en 2018. Pour « The Call Of The Void », elle a misé sur les collaborations et la liste est très attractive et à dominante féminine pour les voix.

Musicalement et grâce aux nombreux invités, NITA STRAUSS propose un très large éventail au point que les styles se bousculent un peu. Hormis les morceaux sans la présence de guests et qui sont instrumentaux, il n’y a donc pas vraiment d’unité artistique sur « The Call Of The Void ». En revanche, sa faculté d’adaptation et la facilité avec laquelle elle se fond dans tous ces registres est plus que bluffante et confirme son grand talent. Elle sait tout faire et la démonstration est saisissante.

Les compositions instrumentales montrent une NITA STRAUSS au jeu très varié, à la fluidité et à la dextérité exemplaire. Sans être trop shred, elle impose son feeling avec classe (« Summer Storm », « Kintsugi »). Outre les très bons titres avec Lisa White-Gluz (« The Wolf You Feed »), Lzzy Hale (« Through The Noise »), on retiendra notamment « Victorious » chanté par Dorothy, « Winner Takes All » par le maître Alice Cooper et le duo avec Marty Friedman. Un bel et éclectique album de Metal.

Photo : Edwin Daboub
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Alternative Metal

Halestorm : l’artillerie lourde

Il y a une chose immuable chez HALESTORM qui, peu importe les goûts, impose le respect : une authenticité et une volonté farouche d’aller de l’avant. Très attendu, ce nouvel opus du quatuor de Pennsylvanie ne déçoit pas. On mesure au fil des morceaux la force et la conviction des Américains et de leur chanteuse Lzzy Hale. Le groupe montre une volonté de présenter un « Back From The Dead » puissant, racé et toujours très fédérateur, et c’est le cas.

HALESTORM

« Back From the Dead »

(Warner Music France)

Il faut croire que les mois de confinement n’ont pas été perdus pour tout le monde. La frontwoman du groupe explique même s’être « retrouvée dans un état d’esprit sombre (et avoir été) confrontée à une sorte de crise d’identité. Cet album est l’histoire de ma sortie de cet abîme. C’est un voyage qui traite de la santé mentale, de la débauche, de la survie, de la rédemption, de la redécouverte, tout en gardant foi en l’humanité ». Peu habitué à relayer les dossiers de presse, une telle détresse mentale de la part de HALESTORM m’a tout de même interpellé… On n’est pas insensible, non plus, alors !

Et quid de « Back From The Dead » dans lequel Lzzy Hale et ses hommes reviennent de la mort ? Après un an passé en studio, les fans du groupe mourraient (Oups !) d’impatience de découvrir le cinquième album de leur groupe préféré. Et il faut reconnaître que celui-ci se pointe un peu façon ‘blockbuster’ dans une multitude d’albums, eux aussi très attendus. Très bien produit par Nick Raskulinecz (Deftones, Alice In Chains), l’année passée en studio par HALESTORM en valait tout de même la peine. Le quatuor avance sur un mur du son imparable avec des titres fédérateurs… un peu de noirceur en plus, c’est vrai.   

Très aiguisés, les Américains enchaînent les titres très compacts (formatés ?) dans un Heavy Rock aux saveurs Metal très bien vu (le morceau-titre bien sûr, « My Redemption », « Wicked Ways », « The Steeple », « Bombshell »). HALESTORM reste dans un registre qu’il maîtrise totalement et la voix de sa chanteuse fait le reste, tant elle sait se faire accrocheuse, furieuse et même douce (« Terrible Things »). Très attendu, « Back From The Dead » devrait convaincre les fans, mais aussi plus largement les amateurs de Metal Alternatif. Une belle et bonne claque, sans concession, fraîche et puissante… A l’américaine, quoi !