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Metal Progressif

Apotheus : univers parallèles

En jouant sur le contraste des émotions avec une telle dextérité et beaucoup d’imagination, APOTHEUS passé le cap des 15 ans d’existence avec panache. Avec un Metal Progressif balayant un spectre très large, les Lusitaniens évoluent dans un cadre Sci-Fi, où ils multiplient les expérimentations entre climats cinématiques et fulgurances intenses et furieuses, offrant à « Ergo Atlas » un relief étonnant.

APOTHEUS

« Ergo Atlas »

(Black Lion Records)

Depuis le début de l’année, APOTHEUS distille au compte-goutte les morceaux de son nouvel album et les plus curieux ont déjà pu découvrir « Shape And Geometry », « The Unification Project », « Firewall » et « Cogito ». Si ces quatre singles donnent une bonne idée et un avant-goût copieux d’« Ergo Atlas », ce troisième opus des Portugais mérite d’être écouté dans son intégralité. Et puisqu’il s’agit de la suite de « The Far Star », un petit détour par son prédécesseur s’impose donc.

Inspiré par l’œuvre de l’écrivain de science-fiction Isaac Asimov, APOTHEUS propose un Metal Progressif où il joue sur les atmosphères, tout en assénant de violents passages souvent growlés. Cependant, le quatuor met aussi en exergue des titres aux mélodies subtiles et accrocheuses. C’est donc dans un univers très futuriste que nous propulse le combo et sa musique est parfaitement au diapason des ambiances explorées. « Ergo Atlas » devient rapidement immersif.

Sur une production moderne et massive, APOTHEUS se montre très aérien et développe des thèmes techniques et exigeants, avant de s’engouffrer l’instant suivant dans des envolées fracassantes et très Groove Metal. Entre un registre accessible et harmonieux et des crescendos flirtant avec un style extrême, « Ergo Atlas » est un disque plein de surprises et très maîtrisé par des musiciens créatifs et dynamiques (« March Of Redemption », « Re-Union », « Re-Genesis »). Transcendant.

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Hard US

Fear Not : émotions positives

Quel plaisir de se replonger dans le son et l’ambiance insouciante du Los Angeles des 90’s ! C’est ce que propose FEAR NOT avec son nouvel album, « Fields Of Sorrow », plein d’allant, aux guitares survoltées et aux refrains très accrocheurs. Le quintet californien joue sur les mélodies tout en se montrant très rentre-dedans.

FEAR NOT

« Fields of Sorrow »

(Roxx Records)

Fondé au début des années 90 à Los Angeles, c’est tout d’abord sous le nom de Love Life que le groupe a sorti son premier album avant de devenir FEAR NOT. Forcément vu le lieu et l’époque, le quintet rappelle des groupes comme Skid Row, Tesla ou Stryper et on ne saurait lui en vouloir. Par ailleurs, il faut préciser qu’il s’agit d’un combo de White Metal, c’est-à-dire de Metal Chrétien, ce qui ne le prive d’aucune férocité.

Si certains pourraient trouver le style désuet, rassurez-vous, il n’en est rien. Car les bases sont les mêmes, le son et la très bonne production de « Fields Of Sorrow » remettent rapidement les pendules à l’heure. La puissance des compos des Californiens s’inscrit dans un Hard US tranchant et fougueux. De plus, FEAR NOT a su garder l’état d’esprit de ses débuts et est parvenu à l’actualiser avec talent.

Eddie Green (chant), Larry Worley (guitare), Gary Hanson (batterie), Rod Romero (basse) et Chris Sorensen (guitare) mettent toute leur expérience au service d’un style efficace, solide et mélodique (« Riptide », « Voluntary Madness », « Black Soul Sunshine », « Struggle », « Into The Grave »). Grâce à des guitares aiguisées et un frontman costaud et volontaire, FEAR NOT se présente sous un visage radieux.

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Hard 70's Psych

Grace Solero : l’essence du Rock

Grâce à une qualité d’écriture somptueuse, GRACE SOLERO rend ses morceaux réellement addictifs. Porté par son envoûtante chanteuse, ce quatrième album incarne le Rock sous toutes ses formes. Et sur une production irréprochable, « Metamorphosis » se fait Grungy, presque Stoner, ainsi que revival 70’s avec un côté Psych irrésistible.

GRACE SOLERO

« Metamorphosis »

(Independant)

Depuis son premier album en 2009 (« New Moon »), la chanteuse et guitariste londonienne GRACE SOLERO continue son bonhomme de chemin, ce qui lui a permis avec son groupe de tourner dans toute l’Europe, aux Etats-Unis et au Canada aux côtés de grands noms. Et c’est avec un très bon quatrième opus que le quatuor fait son retour avec des morceaux qui montrent autant de variétés que de sonorités renversantes.

Très Rock, parfois Hard 70’s et souvent psychédélique, « Metamorphosis » est un disque qui invite à la rêverie tout en assénant des riffs musclés et une rythmique aérienne. Entourée du batteur et multi-instrumentiste gallois Dave Guy, du bassiste suédois Bjørn Zetterlund et du guitariste et compositeur américain Dan Beaulaurier, GRACE SOLERO affiche une solide expérience.  

Si « Metamorphosis » est arrangé et produit par le groupe lui-même, on doit le mix à Chris Brown (Radiohead, Gary Moore, …) et le master à Andy Baldwin (The Who, …), ce qui lui donne une texture ronde et brute très authentique. GRACE SOLERO enchaîne les titres avec talent, même si vocalement, on pense irrémédiablement à Alanis Morissette (« Orange Sky », « Awake », « Lucid Dream »). Une belle réussite.