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Proto-Metal Stoner Doom

Crystal Spiders : un univers parallèle

CRYSTAL VIPERS continue de brillamment tisser sa toile et ce troisième effort vient assoir une position rapidement acquise. Guidée par la voix captivante de Brenna Leath, « Metanoia » va encore plus loin que son prédécesseur pour nous faire voyager dans des atmosphères intenses flirtant avec le Psych. Subtil et fascinant, bien que dévastatrice et fulgurante, cette nouvelle pierre fait encore grandir un édifice de plus en plus solide et les trois musiciens impriment un caractère bien trempé.

CRYSTAL SPIDERS

« Metanoia »

(Ripple Music)

Quatre ans après « Morieris », le power trio est enfin de retour avec un troisième album sur lequel il élève encore son niveau de jeu. Fondé en 2019 par la chanteuse et bassiste Brenna Leath, CRYSTAL VIPERS a rapidement fait l’unanimité, grâce à un style très protéiforme qu’on pourrait presque comparer aux fluctuations d’un line-up qui change à chaque réalisation. Pour « Metanoia », l’Américaine est accompagnée d’Aaron Willis à la batterie et de Reid Rogers à la guitare et l’ensemble est une fois encore très cohérent.

Toujours produit par le bassiste de Corrosion Of Conformity, Mike Dean, ce nouvel opus conforte le style et la sonorité de la formation de Caroline du Nord, preuve en est que la leader du combo sait parfaitement où elle va. Œuvrant entre proto-Metal et Stoner Doom, CRYSTAL VIPERS possède une patte toute particulière où des teintes Psych se joignent à des riffs directement inspirés du Heavy originel. D’ailleurs, son goût pour la NWOBHM est toujours présent et sa frontwoman pourrait même évoquer une sorte d’Ozzy au féminin.

En gardant son aspect très live, le groupe continue donc son exploration et développe un univers personnel. Il multiplie les combinaisons et les dimensions, tout en restant fidèle à une ligne musicale bien définie, organique et en intégrant des touches occultes bien senties (« Torche », « Blue Death », « Ignite », « Maslow », « O.S. »). L’aventure continue de très belle manière et trouve son identité artistique bien au-delà de l’impact vocal très prégnant de Brenna Leath. Une belle ascension qui va de paire avec une créativité bouillonnante.

Retrouvez la chronique de l’album précédent :

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Metal Progressif

Persefone : une approche visionnaire

Sombre et pourtant éclatant, ce sixième et très attendu album du sextet basé à Andorre, « Metanoia », est un voyage étonnant et très percutant à travers un Metal Progressif appuyé, violent parfois, technique souvent et très mélodique. Un mélange détonnant proposé par un PERSEFONE grandiose et plein de surprises.

PERSEFONE

« Metanoia »

(Napalm Records)

PERSEFONE a la particularité d’être constitué des six personnes les plus connues de la Principauté d’Andorre, ce qui n’est pas rien. Blague à part, en l’espace de deux décennies, le groupe est devenu une valeur sûre, bien que discrète, du Metal Progressif à tendance extrême. Toujours très mélodique et doté d’une puissance phénoménale, « Metanoia » surgit cinq ans après « Aathma » et surprend encore par sa richesse.

Comme d’habitude, PERSEFONE se présente avec une production aux petits oignons, toute en finesse et pleine de relief. Et on doit cette belle mise en lumière à David Castillo (Leprous, Soen, Opeth) pour le mix et à Tony Lindgren (Enslaved, Sepultura) pour le mastering. Dire que « Metanoia » sonne parfaitement est un doux euphémisme, mais l’essentiel reste la musique et le groupe frappe encore très fort. 

Dans une multitude de paysages sonores et musicaux, les Andorrans brillent par la force de leurs nouvelles compositions où le Metal Progressif se fond dans des ambiances Death et brutales et d’autres plus légères et presque rêveuses (« Katabasis », « Merkabah »). PERSEFONE éblouit carrément sur « Consciousness Pt.3 » et conclue magnifiquement ce nouvel opus avec les trois actes d’« Anabasis ». Exemplaire et indispensable.