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Doom Folk Metal Metal Progressif

Dun Ringill : evil church

Une rythmique lourde, des riffs où s’entremêlent twin-guitars imposantes aux côtés de solos épiques et un chanteur littéralement possédé par son propos, les recettes de DUN RINGILL font encore des merveilles sur le deuxième volume de la sage entreprise il y a maintenant deux ans. Un projet audacieux, et mené de main de maître par son compositeur et bassiste Patrick Andersson, qui offre au Folk Metal Progressif de  « 150 – Where The Old Gods Play Act 2 » un relief inédit et une dimension aussi étrange que singulière.

DUN RINGILL

« 150 – Where The Old Gods Play Act 2 »

(The Sign Records)

Deux ans après un premier acte saisissant, DUN RINGILL nous livre le second et ce « 150 – Where The Old Gods Play Act 2 » est largement à la hauteur des attentes placées en lui. Un changement de batteur plus tard, revoici donc les Suédois qui mettent un terme à cette histoire pour le moins tourmentée. Pour rappel, nous sommes au début du XXème siècle en Ecosse et on suit les manipulations de l’Église par un prêtre aux desseins secrets et malveillants. C’est par le prisme de l’empreinte ecclésiastique sur la population que Lucia, le personnage principal, nous guide dans ses ténébreuses pérégrinations.

Et si le thème est particulièrement obscur, le musique de DUN RINGILL est en parfaite adéquation, tant l’atmosphère dans laquelle il nous plonge a des aspects terrifiants. Même si des sonorités de flûte et de violon laissent entrer par fragments une petite lumière, le Doom Folk vient très vite l’absorber. Les Scandinaves se font les incroyables conteurs de cette effroyable épopée et leur registre, aussi narratif que pesant, n’a aucun mal à captiver. Par ailleurs, la prestation du frontman, Thomas Eriksson, reste l’un des atouts majeurs du disque, grâce à une polyvalence vocale presqu’ensorcelante sur certains morceaux.

Mais ne nous y trompons pas, le style de la formation nordique n’a rien de franchement contemplatif. Celle-ci sait aussi se faire très Heavy (« Dark Clouds Are Rising ») et surtout progressive comme sur les monumentaux « The Robe & Crown », « My Father » et surtout le génial « Lucias Monologue Part 1 & 2 » et ses presque dix minutes. DUN RINGILL parvient avec ce second volet à nous faire oublier les ombres de Skyclad et de Manilla Road présentes sur le premier. « 150 – Where The Old Gods Play Act 2 » délivre exactement la fraîcheur d’écriture et la puissance musicale attendues. Un concept-album magistral !

Retrouvez la chronique du premier acte :

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Dun Ringill : l’épopée est en marche

Médiéval dans l’approche et très Metal et actuel dans le son, DUN RINGILL se lance dans une belle aventure, Heavy à souhait, Doom et progressive, sur la base d’un concept qui va donner lieu à deux volumes. En attendant 2024, le début de cette saga intitulée « 150 – Where The Gods Play » dévoile une aspiration à développer une fable musicale pleine de rebondissements.

DUN RINGILL

« 150 – Where the Old Gods Play Act 1 »

(The Sign Records)

En six ans d’existence, DUN RINGILL a sorti deux disques, « Welcome » (2019) et « Library Of Death » (2020), et pourtant il se lance déjà dans un défi très ambitieux. En effet, les Suédois livrent la première partie d’un double-album concept, « 150 – Where The Old Gods Play », dont l’histoire, et même le scénario, ont été écrits par Patrick Andersson Winberg (bassiste et principal compositeur) et Jonas Granath, professeur de religion et de littérature qui n’est d’ailleurs pas membre du groupe.

L’histoire nous propulse au début du siècle dernier en Ecosse, où l’on suit la protagoniste Lucia et un prête, le tout centré sur les manipulations de l’Eglise. Musicalement, la Folk nordique de DUN RINGILL se fond dans un Metal Progressif et un Doom profond. Si l’on retrouve ces atmosphères chez Skyclad ou Manilla Road, en raison notamment d’un léger voile old school, les Scandinaves se montrent très audacieux et dégagent une évidente originalité.

Entre émotion et fureur, « 150 – Where The Old Gods Play » diffuse des ambiances très prenantes où le violon se mêlent aux guitares et, grâce à la grande polyvalence vocale de Tomas Eriksson, l’ensemble devient vite immersif. Dès les premières notes de « Awakening » et sa cornemuse, DUN RINGILL annonce la couleur d’un opus qui se révèle profond et épique au fil de l’écoute (« Baptised By Fire », « Nathaniels Hymn » et le superbe « Blood Of The Lord »). Vite, le deuxième volet !