Avec « Red Moon Rising », Robert Jon Burrison (chant, guitare), Andrew Espantman (batterie), Henry James Schneekluth (guitare), Warren Murrel (basse) et, depuis peu, Jake Abernathie (claviers) atteignent la plénitude de leur art à travers un Southern Rock frais et ressourcé. Basé autour du mythe de la lune rouge qui apporte son lot d’espoir et de renaissance, ce nouvel opus de ROBERT JON & THE WRECK s’affiche déjà comme un indispensable de sa belle discographie.
ROBERT JON & THE WRECK
« Red Moon Rising »
(Journeyman Records)
Il y a quatre ans déjà, la sortie de « Last Night On The Highway » m’avait parcouru de frissons et, alors que le groupe évoluait encore en indépendant, il paraissait assez évident que le renouveau du Rock Sudiste passerait par lui. Etonnamment, c’est donc de Californie qu’est venu ce souffle chaud et novateur redonnant ses lettres de noblesse à ce style si expressif et rassembleur. Depuis, ROBERT JON & THE WRECK a arpenté sans relâche les scènes des Etats-Unis en long et en large, avant de faire également l’unanimité en Europe, où a même été enregistré le génial « Live At The Ancienne Belgique ». Et après neuf albums studio en moins de 15 ans, il se montre aussi infatigable que prolifique.
Et cette féconde créativité, on la doit aussi et surtout à la volonté des Américains de pouvoir, depuis leur signature sur le label de Joe Bonamassa, sortir à l’envie des singles au gré de leur inspiration. Avant la sortie de cet excellent « Red Moon Rising », on avait ainsi pu découvrir les morceaux « Ballad Of A Broken Hearted Man », « Help Yourself », « Hold On », « Stone Cold Killer » et plus récemment « Trouble ». Certes, ROBERT JON & THE WRECK y dévoile près de la moitié de ce nouvel opus (12 titres avec les bonus), mais cela permet aussi de tenir en haleine son public avant la découverte finale de l’ensemble du disque. Une manière très actuelle, et plus libre selon le combo, de diffuser sa musique entre ses concerts.
« Red Moon Rising » peut facilement être perçu comme l’apogée du style et de la personnalité artistique de la formation de la côté ouest, tant certains titres ont déjà des allures de classiques. La production de Kevin Shirley offre également ce petit plus en termes de lustre, avec beaucoup de clarté et une belle dynamique, ce qui manquait peut-être un peu auparavant. Dorénavant, ROBERT JON & THE WRECK brille comme jamais et la qualité du songwriting est irréprochable, tout comme les harmonies du chant et des guitares (« Dragging Me Down », « Give Love », « Hate To See You Go » et le fabuleux morceau-titre). Le quintet en impose et s’impose de la plus belle des manières.
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