Guidé par un violon qui offre à sa musique une sensibilité originale, SPIRIT MOTHER continue sa chevauchée artistique avec beaucoup de délicatesse et un sens de la composition qui se projette au-delà d’un Stoner Psych Progressif parfois lancinant. Dynamique et organique, ce nouvel opus confirme les très belles choses entrevues sur « Cadets », ainsi que sur le live désertique hallucinant livré il y a trois ans déjà. Les Américains se font une place de choix dans un registre très maîtrisé.
SPIRIT MOTHER
« Trails »
(Heavy Psych Sounds)
Depuis ses débuts en 2020 avec le bien-nommé « Cadets », SPIRIT MOTHER ne cesse de convaincre un auditoire toujours plus grand, grâce à un Heavy Stoner Psych aux multiples variations et dont les atmosphères sont si changeantes qu’elles captivent instantanément. Aussitôt détecté par le label italien Heavy Psych Sounds, le groupe s’était vu inviter à se joindre à l’aventure « Live In The Mojave Desert », dont il a signé le volume 3. Une performance si intense qu’elle lui a valu, à juste titre, bien des éloges
Dans la continuité de cette remarquable entrée en matière, le quatuor a quitté la Californie pour le Haut désert de l’Oregon, un lieu qui visiblement ne manque pas de l’inspirer. Une chose est sûre, les grands espaces réussissent plutôt bien à SPIRIT MOTHER qui parvient sans mal à franchir le cap du redouté deuxième album studio avec une créativité incandescente. Son Heavy Rock a pris du volume, se veut aussi plus aérien en empiétant sur des sonorités Desert et post-Rock parfaitement mises en valeur par une production irréprochable.
Avec un line-up inchangé et soudé autour des fondateurs Armand Lance (chant, basse) et SJ (violon, chant), avec Landon Cisneros (batterie) et Sean McCormick (guiatre), SPIRIT MOTHER déploie une énergie constante alimentée de fuzz, de rythmiques hypnotiques et d’un incroyable sentiment de liberté. Et si l’ensemble peut paraître sombre et un rien mélancolique, « Trails » livre des titres très bien arrangés et d’une grande fluidité (« Veins », « Below », « Tonic », « Vessel », « Wolves » et le morceau-titre). Un lyrisme prégnant.
(Photo : Spirit Eye Photography)
Retrouvez la chronique du « Live At The Mojave Desert » :