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Heavy metal Old School

Saint : une combativité intacte

De l’énergie, SAINT en a à revendre et ce quarantième anniversaire semble même lui avoir donné un sérieux coup de boost. Son Heavy Metal n’a pas pris une ride, alors qu’il puise son inspiration au siècle dernier. Avec ce très bon « Immortalizer », le quintet affiche beaucoup de puissance, tout en misant sur des titres accrocheurs et entêtants et en restant fidèle à un style dont il ne s’est jamais éloigné. Un très bon opus qui vient couronner une belle et bien trop discrète carrière.

SAINT

« Immortalizer »

(Roxx Records)

Apparu au début des années 80 aux côtés de Stryper et Messiah Prophet notamment, SAINT fait partie de la toute première vague américaine de White Metal. Comme beaucoup d’autres, les changements de line-up ont émaillé le parcours du groupe, mais il se présente aujourd’hui avec le troisième album consécutif avec la même et solide formation. Et « Immortalizer » vient célébrer 40 ans de bons et loyaux services. Une treizième réalisation qui s’avère également être un très bon cru.

Fondé à Salem en Oregon, SAINT suit le même chemin depuis sa création, celui tracé sur un Heavy Metal mélodique qu’il a su actualiser au fil des décennies pour être plus électrisant que jamais. Rangés derrière son bassiste et fondateur Richard Lynch, les Américains peuvent compter sur un Dave Nelson impérial au chant, une talentueuse doublette de guitaristes avec Matt Smith et Jerry Johnson, tandis que Jared Knowland (batterie) est toujours aussi affûté. Ca ronronne et ça envoie du bois !

A l’instar de nombreux groupes de sa génération, SAINT n’a rien perdu de sa vélocité et se montre même beaucoup plus efficace et affiné qu’autrefois. Bien sûr, le frontman donne de l’allant et de la percussion, mais le jeu des deux six-cordistes au niveau des riffs, des solos et des twin-guitars reste sa force principale (« Immortalizer », « Eyes Of Fire », « The Congregation », « Pit Of Sympathy », « Salt In The Wound »). Cette nouvelle production vient donc célébrer quatre décennies exemplaires avec brio.

Photo : Concert Fotos by Chad

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Alternative Metal Alternative Rock

Red : vif

Toujours bardé de bonnes intentions, l’Alternative Metal de RED n’en est pas moins virulent et très rentre-dedans. Après un peu plus de 20 ans de carrière, « Rated R » est la huitième réalisation du combo et, mené par un Michael Barnes dont la prestation vocale impressionne, elle fait partie de ses meilleures. Les Américains sont toujours au rendez-vous avec une signature musicale et sonore intacte à laquelle ils restent fidèles. Sans déplacer les montagnes, ils assurent avec force.

RED

« Rated R »

(Red Entertainment/The Fuel Music)

J’ai toujours eu une certaine tendresse pour le quatuor du Tennessee que j’ai eu le plaisir de voir sur scène juste après la sortie de « Innocent And Instinct », son deuxième album, au Etats-Unis. RED m’avait fait forte impression et, malgré un succès légitime dans son pays, il n’est pas parvenu à vraiment s’exporter. La faute peut-être à un ancrage dans un Metal/Rock chrétien, qui a toujours peiné à percer hors des frontières américaines. Pourtant, le talent est là et il est indiscutable. Question de ferveur sans doute !

C’est vrai qu’à quelques exceptions près (Stryper, As I Lay Dying, Guardian, P.O.D., August Burn Red ou Demon Hunter), le White Metal reste confiné en Amérique du Nord pour l’essentiel. Mais revenons à RED qui présente donc son huitième album, produit par son guitariste Anthony Armstrong et qui sort sur le label du groupe. Trois ans après « Declaration », nos prêcheurs de Nashville offrent un visage toujours aussi racé, sont techniquement imparables et l’atmosphère globale est cette fois un peu plus sombre.

« Rated R » est très compact (33 minutes seulement), musclé et mélodique. Comme toujours, les riffs sont acérés et tranchants, la rythmique solide et rugueuse et l’ensemble terriblement efficace et accrocheur.  RED va à l’essentiel en alternant Metal et Rock sur des textes faisant un bilan assez chaotique de la société. Cela dit, les morceaux sont lumineux, habillement exécutés et bien aidés par une utilisation parcimonieuse de synthés, de chœurs et de cordes (« Surrogates », « The Suffering », « Cold World », « Emergency »). Ardent !

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Hard US

Fear Not : émotions positives

Quel plaisir de se replonger dans le son et l’ambiance insouciante du Los Angeles des 90’s ! C’est ce que propose FEAR NOT avec son nouvel album, « Fields Of Sorrow », plein d’allant, aux guitares survoltées et aux refrains très accrocheurs. Le quintet californien joue sur les mélodies tout en se montrant très rentre-dedans.

FEAR NOT

« Fields of Sorrow »

(Roxx Records)

Fondé au début des années 90 à Los Angeles, c’est tout d’abord sous le nom de Love Life que le groupe a sorti son premier album avant de devenir FEAR NOT. Forcément vu le lieu et l’époque, le quintet rappelle des groupes comme Skid Row, Tesla ou Stryper et on ne saurait lui en vouloir. Par ailleurs, il faut préciser qu’il s’agit d’un combo de White Metal, c’est-à-dire de Metal Chrétien, ce qui ne le prive d’aucune férocité.

Si certains pourraient trouver le style désuet, rassurez-vous, il n’en est rien. Car les bases sont les mêmes, le son et la très bonne production de « Fields Of Sorrow » remettent rapidement les pendules à l’heure. La puissance des compos des Californiens s’inscrit dans un Hard US tranchant et fougueux. De plus, FEAR NOT a su garder l’état d’esprit de ses débuts et est parvenu à l’actualiser avec talent.

Eddie Green (chant), Larry Worley (guitare), Gary Hanson (batterie), Rod Romero (basse) et Chris Sorensen (guitare) mettent toute leur expérience au service d’un style efficace, solide et mélodique (« Riptide », « Voluntary Madness », « Black Soul Sunshine », « Struggle », « Into The Grave »). Grâce à des guitares aiguisées et un frontman costaud et volontaire, FEAR NOT se présente sous un visage radieux.