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Hard US

Harsh : indomptable

Ils sont quatre, ils sont français et pourtant c’est un Hard US percutant et sensible à la fois que nous propose HARSH sur ce premier album autoproduit, qui n’a pas à rougir face aux actuelles formations américaines du même genre. Sauvage et authentique, « Out Of Control » montre une unité irrésistible et particulièrement séduisante. Le combo n’en a pas fini de faire parler de lui : la fête ne fait que commencer !

HARSH

« Out Of Control »

(Independant)

C’est en France, loin des plages californiennes dont il tire la majorité de son inspiration, que HARSH a vu le jour pour délivrer un Hard US aux contours Glam Rock inspiré et dynamique. Le quatuor a fait les choses dans l’ordre en sortant un premier single en 2018 (« Under The L.A. Sun », puis un EP la même année (« Slave ») et un second single l’année suivant (« Tease Me »). Le temps pour le groupe de prendre ses marques et de peaufiner son style afin de livrer un album, dont on peut espérer qu’il ouvre une longue série.

Loin des clichés inhérents au style, « Out Of Control » est plein de fraîcheur, enthousiasmant et d’une sincérité qui ne trompe pas. Porté par des influences qui vont de Guns N’Roses à Bon Jovi en passant par Extreme ou Van Halen et l’ensemble de l’euphorique scène américaine des années 80 et 90, HARSH parvient à faire ressortir un style personnel qui, même s’il s’inscrit dans ces formations fédératrices, montre une cohésion et une assurance débridée sur des morceaux dynamiques et accrocheurs (« Good Lovin’ », « Never Let Go »).

Toujours trop marginaux sur la scène hexagonale, les combos de la trempe de HARSH manquent cruellement, alors que le Metal devient en majorité de plus en plus extrême. Le quatuor, quant à lui, tire sa force de refrains rassembleurs, mélodiques et qui débordent littéralement d’une énergie positive et entraînante (« Hold You Tight », « Fire At Will »). Le groupe n’en a pas fini d’électriser et d’enflammer un public, qui devrait être au rendez-vous de ce Hard US très actuel (« Make The Law »). Convaincant et addictif !

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Non classé

Sweet Needles : adrénaline pure

Tourbillonnant et imprévisible, ce premier album des Parisiens de SWEET NEEDLES montre un groupe déjà pointu, pertinent et plein d’audace. Dans un Alternative Metal particulièrement Heavy, le quintet trouve sa voie en s’engouffrant dans de multiples registres avec une facilité et une homogénéité pleine d’imprévus. « Tormenta » est un aller simple pour la cour des grands et il devrait agiter les foules. 

SWEET NEEDLES

« Tormenta »

(Independant)

Pour un premier album, c’est un coup de maître. Formé en 2012, SWEET NEEDLES a surtout fait ses armes sur scène tout en prenant le temps de sortir deux EP assez différents… histoire sans doute de se forger un style et de peaufiner son identité sonore et musicale. Une chose est sûre, avec « Tormenta », le quintet sait où il va et son Metal Alternatif très Heavy vient le confirmer.

Naviguant entre Metal et Hard US, les Parisiens apportent beaucoup de fraîcheur et surtout un impact à la fois musclé et groove. Dès la furieuse intro portant le titre de l’album, SWEET NEEDLES affiche une couleur mélodique et sauvage. Sur de gros riffs aussi entrainants que tranchants et une solide rythmique, les morceaux s’enchainent avec une véloce férocité.

Si on pense bien sûr à RATM, Disturbed, RHCP et No One Is Innocent pour la voix, le combo se veut pourtant très original avec des titres percutants, tout en nuances et en contrepieds (« Not The Only One », « Egotrip », « Headache »). Avec des clins d’œil assumés au Jazz, à l’Electro et parfois au Punk dans l’énergie, SWEET NEEDLES séduit par son effervescente diversité avec des morceaux taillés pour la scène (« From Hisingen To Paris »).

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Hard Rock

Joel Hoekstra’s 13 : un modèle du genre

Guitariste de Whitesnake et du Trans-Siberian Orchestra, le musicien américain profite de ce début d’année pour livrer le deuxième album de son projet solo, JOEL HOEKSTRA’S 13. Et les fans de Hard US au parfum des 70-80’s livré dans une production très actuelle vont être ravis par « Running Games » qui, sans être nostalgique, met en lumière un style intemporel.

JOEL HOEKSTRA’S 13

« Running Games »

(Frontiers Music)

Ancien guitariste de Night Ranger, Joel Hoekstra n’a pas attendu de rejoindre les rangs de Whitesnake, suite au départ de Doug Aldrich, pour se faire un nom dans le monde de la six-cordes et bien au-delà. L’Américain originaire de l’Illinois a notamment déjà sorti trois albums solos, fait de multiples participations et « Running Games » est son deuxième opus sous la bannière JOEL HOEKSTRA’S 13. Et pour ce nouvel effort, il a fait appel au même line-up que pour « Dying To Live », et il faut avouer que ça fait rêver !

Quand vous avez ce genre d’amis, autant leur proposer de venir poser quelques notes, non ? On retrouve donc au casting Vinny Appice (ex-Black Sabbath, DIO) à la batterie, Tony Franklin (ex-The Firm, Blue Murder) à la basse, Derek Sherinian (Sons Of Apollo, Dream Theater) aux claviers, ainsi que  Russell Allen (Symphony X) et Jeff Scott Soto (Sons Of Apollo, Trans-Siberian Orchestra) aux chœurs… Oui, juste aux chœurs ! Ce JOEL HOEKSTRA’S 13 a plutôt fier allure et cela s’entend sur ce très bon « Running Games ».

Et comme ce projet est avant tout solo, le guitariste et compositeur a géré lui-même toutes les compositions (paroles et musique), ainsi que les arrangements et la production. Seul Chris Collier a été autorisé à s’occuper du mix. Il en résulte un très bon album de Hard US mélodique et accrocheur, où le riff est à l’honneur, tout comme des solos terriblement efficaces et peu démonstratifs (« Fantasy », « How Do You », « Lonely Days », « Finish Line » ou « Reach The Sky »). JOEL HOEKSTRA’S 13 met la banane sans donner la leçon.