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Folk Metal Heavy metal

Passengers In Panic : from the roots to Metal

Avec beaucoup de fraîcheur, d’humilité et de professionnalisme, PASSENGERS IN PANIC surgit avec un nouvel album, où il semble vraiment avoir trouvé ses marques. L’expérience acquise ces dernières années permet aujourd’hui à la formation hellène de pleinement s’épanouir dans un mix savamment dosé entre son héritage culturel et un Heavy Metal tranchant. Pour autant, « « Amnesia » n’élude pas d’autres pistes et présente une trame narrative profonde et bien sentie.

PASSENGERS IN PANIC

« Amnesia »

(Sleaszy Rider Records)

PASSENGERS IN PANIC joue deux fois sur deux tableaux, ce qui est assez rare. Le premier est celui de la parité, avec une rythmique masculine, et surtout un style qui présente une égalité entre un Heavy Metal assez classique hérité de Maiden notamment, et des éléments musicaux traditionnels grecs essentiellement. Et si le mélange peut paraître étonnant, il est très réussi à l’instar de Skyclad dans une veine celtique. Cinq ans après un premier effort éponyme, le quatuor revient plus fort en s’appuyant sur des certitudes.

Ces dernières années, il a pu s’aguerrir sur scène, surtout à l’Est en République Tchèque et en Roumanie, et cela s’entend. Si le côté progressif se fait moins sentir, c’est que PASSENGERS IN PANIC se montre plus direct et efficace. Il faut dire que le groupe a été très bien accompagné sur « Amnesia ». Aux arrangements, on retrouve Yiannis Manopoulos de Thelemite, tandis que la production est signée Psychon, guitariste de Septicflesh, qui l’a élaboré dans son propre studio et avec beaucoup de soin.

Ce deuxième opus est donc très bien équilibré. Le gainda de Macédoine, le kaval, le laouto, le violon et le daouli font presque jeu égal avec les riffs acérés de Leila Argyri et le chant accrocheur d’Ionna Galani. Le duo basse/Batterie est irréprochable et PASSENGERS IN PANIC a aussi reçu le soutien de Christos Antoniou (Septicflesh) pour les arrangements de « How To Breath », ainsi que celui de l’acteur Yiánnis Tsortékis au chant et à la narration sur « Kaisis » (un morceau traditionnel) et l’excellent « Erase Me ». Un disque riche, consistant et explosif.

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Musique celtique

The Celtic Social Club : hypersocial

Jouer à domicile, tous les sportifs vous le diront, donne des ailes. C’est donc porté par un public enthousiaste que le CELTIC SOCIAL CLUB a fait son retour l’an dernier, là où tout avait commencé. Lors de cette 31ème édition du festival carhaisien, la formation a fait fi d’une pluie battante pour emmener avec elle dans une grande fête musicale les irréductibles festivaliers. Avec déjà quatre albums à son actif, la tracklist penche surtout sur le dernier, même si certains morceaux demeurent dorénavant incontournables. Ce « Live Aux Vieilles Charrues 2023 » est tellement immersif qu’il donne l’impression d’y être.

THE CELTIC SOCIAL CLUB

« Live Aux Vieilles Charrues 2023 »

(125 Harlem)

Né en 2013 sous l’impulsion de son batteur et leader Manu Masko avec l’objectif de présenter une création originale lors du Festival des Vieilles Charrues l’année suivante, THE CELTIC SOCIAL CLUB a finalement continué son bonhomme de chemin. Au gré des allers et venues, ce qui est inhérent à son concept-même, elle parvient grâce à un bouillonnant noyau dur à préserver et enrichir une identité celtique à laquelle des sonorités Folk, Rock et Pop viennent se greffer très naturellement et apportent beaucoup de volume à l’ensemble. Taillé pour le live, la magie a rapidement opéré.   

Cette prestation endiablée au festival breton paraissait donc évidente une décennie après sa création, comme un hommage, un remerciement et un retour aux sources. Et c’est sur la scène principale que le CELTIC SOCIAL CLUB a enflammé pas moins de 50.000 personnes que la météo, capricieuse en ce 14 juillet, n’aura pas un seul instant réussi à freiner la ferveur. Bien au contraire, c’est avec une énergie incroyable que le groupe a offert un set chaleureux et festif. Un instant magique immortalisé avec soin, grâce à une captation irréprochable pour ce « Live Aux Vieilles Charrues 2023 ».

Mené par son chanteur dublinois Taylor Byrne en grande forme, le collectif n’a eu aucun mal à électriser la foule en ouvrant avec le dynamique et très traditionnel « It’s Morning John », qui a fait presque office d’hymne d’ouverture d’un pub géant en Centre-Finistère. Avec entrain, THE CELTIC SOCIAL CLUB enchaine ses désormais classiques en insistant un peu plus sur son dernier opus « Dancing Or Dying ? » avec « For Real », « City Lights », « El Dorado » et « The Edge Of The World », entourés de « Sunshine », « Loudéac » ou encore de « Remembrer Joe Strummer ». Une belle communion !

Photo : Hervé Le Gall

L’album est disponible dans toute la Bretagne et sur le site du groupe :

https://www.celticsocialclub.com/product-page/live-aux-vieilles-charrues-2023

Retrouvez la chronique du dernier album studio :