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1989 : Rock’n Force, un fanzine… [Edito]

Si certains d’entre vous le savent pour me connaître, vous ignorez majoritairement qu’avant de devenir le webzine, comme on dit aujourd’hui, qu’il est devenu, j’ai créé Rock’n Force en 1989 au cœur de mon adolescence. Toutes les histoires ont une origine, alors laissez-moi vous dire quelques mots sur celle-ci et la manière dont ma passion pour la musique et l’envie de la partager sont nées… ainsi que sur la façon de travailler et l’état d’esprit d’alors, au temps jadis. Loin de toute nostalgie, il s’agit ici d’un simple témoignage…

La musique, comme toutes les formes d’art, peut être un loisir et un passe-temps, ou devenir quelque chose de beaucoup plus fort. Pour ma part, cela m’est tombé dessus comme une chape de plomb, dont on ne se débarrasse pas. Avec un père journaliste, c’est assez naturellement que le désir de partager ce plaisir m’a semblé évident presqu’immédiatement. A cette époque, à l’aube des années 90, les fanzines vivaient leurs glorieuses années, alors créer Rock’n Force est apparu comme une évidence.  

Loin de l’ère numérique dans laquelle nous vivons, les choses se faisaient beaucoup plus simplement. Entre les groupes et les autres fanzines, l’échange de contacts était naturel. Tous passionnés, il n’était pas non plus question d’argent. Le leitmotiv de chacun se résumait en un mot : l’entraide. Cette notion a depuis disparu et le Rock, le Metal et les autres styles sont aujourd’hui réduits à des parts de marché. Triste époque ? Pas complètement, car la passion, chez beaucoup, reste intacte. Seuls la manière, le contexte et la vision des choses ont changé.    

Pour réaliser Rock’n Force, il fallait juste s’armer de beaucoup de patience (merci La Poste !) et de quelques outils. Pour commencer, une machine à écrire était l’élément indispensable et central, puis des ramettes de papier, une bonne paire de ciseaux, des tubes de colle et enfin de bonnes platines vinyle et K7. Travailler avec les labels et les maisons de disques était également très simple, puisque la confiance régnait. Ensuite, sans faire dans l’anecdote, il fallait être un peu malin, user de quelques astuces et surtout et encore… être patient !

Ces années-là, la grande majorité des groupes était accessible et plutôt heureuse de soutenir et de participer à ce monde underground, dont le support leur était essentiel et nécessaire. Les problèmes d’ego actuels n’avaient pas lieu d’être non plus (à quelques très rares exceptions). Avec l’aide matérielle (les fameuses photocopies !) d’un ami, les collaborations de quelques copains dessinateurs et un solide réseau de disquaires, Rock’n Force et les autres fanzines faisaient leur vie et passaient de main en main avec beaucoup de respect.

Voilà, j’avais juste envie de vous raconter brièvement ce temps que les moins de 30 ans (déjà !) n’ont pas connu à travers la naissance de Rock’n Force. Aujourd’hui, les magazines ont pris le relais avec, pour certains, les mêmes intentions. La société a beaucoup évolué avec l’arrivée du numérique notamment, mais surtout avec celle de la publicité. Et il faut bien admettre qu’elle a changé la donne, brouillé les pistes, abîmé les mentalités aussi et relayé la musique au rang, presqu’exclusif, de produit… comme les pâtes, quoi ! Mais pas encore partout !

Plus de trois décennies après sa création, Rock’n Force entame donc un nouveau cycle avec la même démarche, la même indépendance, la même envie et surtout la même passion. Il y aurait encore tant à dire, tellement ce monde me parait aujourd’hui si lointain… peut-être qu’un jour… D’ici là, l’aventure continue, même si les règles ont un peu changé. En effet, il est de plus en plus difficile pour beaucoup d’être libres et indépendants, alors même que cela doit rester l’objectif premier de chacun. Bref, continuez à être curieux, ouverts d’esprit et surtout faites-vous plaisir en musique ! Et bonne lecture aussi, bien sûr !   

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Je t’aime aussi !

Coucou !

Bon, on va remettre l’église au centre du village… même si je n’y suis vraiment jamais allé beaucoup… au village !

Ma chronique du dernier album de DREAM THEATER m’a valu un flot d’insultes que je n’imaginais même pas. Toute la journée et jusqu’à ce matin… alors que mon chat me regardait avec tendresse.

Certes, je savais qu’il ne fallait toucher aux dieux du Prog, surtout en raison de leurs adeptes, car ils ne sont pas méchants (les musiciens), mais tout de même : c’est chargé ! Alors, non après 30 ans de métier, je ne vais en changer comme on me l’a suggéré. Cela dit, j’ai pensé à faire paysan, tellement il y a de veaux dans le coin. Donc et alors : meuh !

Et oui, je pense que je sais un petit peu de quoi je parle quand je traite d’un album, messieurs (car il n’y a pas eu de dames !), sinon j’irai ramasser des cailloux pour en faire des bracelets. Et ce ne sont pas les galets qui manquent par chez moi.

Je suis désolé, enfin, pour ceux (et celles aussi !) qui aiment le dernier album de DREAM THEATER. Toute la peine est pour vous. Il n’est pas question ici de « goûts et de couleurs », mais juste d’une appréciation musicale et de son contenu. Et force est de constater qu’il n’est pas bon…. Ce serait même indécent de le vendre ! Les joies du métier : ne pas payer pour ça, même si on subit !

Enfin, merci à tout le monde ! Vous vous êtes enfin réveillés et Rock’n Force n’a jamais eu autant de vues ! Je songe à écrire uniquement des chroniques à charge et faire des interviews au ras du sol pour contenter tout le monde ! Et puis, ce sera aussi plus vite fait.

Encore bravo, continuez d’aimer « votre » musique (je m’occupe du reste !) et bon week-end aussi tant qu’on y est !

Des bisous et des pokoù plein, plein !!!  

PS : et quand je pense qu’un certain Denis me trouve trop gentil… ça laisse de la marge !

L’objet du marasme : https://rocknforce.com/dream-theater-au-dela-du-supportable/

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Echange de bons procédés !

Depuis les débuts de Rock’n Force, j’ai toujours dit qu’il n’y aurait jamais de publicité pour de grosses maisons de disques, de gros labels ou d’énormes manifestations. La raison est très simple : aucun d’eux n’a besoin de moi et puis… je doute que ce soit l’une de leurs priorités. Et aussi, il y a cette indépendance à laquelle je tiens plus que tout et qui n’est pas négociable. Et paf ! Qu’est-ce qu’il nous met juste au-dessus du logo du site ? Une bannière de pub ! Ben alors ? Trahison ! Retournement de veste ! Vendu ! Escroc ! En fait, pas du tout et c’est même tout le contraire.

Que tout le monde se rassure, je n’ai toujours pas changé de position sur le sujet. Cependant, étant un webzine complètement indépendant, je ne perçois donc aucune rémunération de qui que ce soit, ou de quelque forme que ce soit. Et comme je consacre de nombreuses chroniques et interviews aux groupes également indépendants et autoproduits, qui connaissent les mêmes difficultés, je me suis dit qu’un échange de bons procédés profiterait à tous.

L’objectif de la mise en place de cette bannière, dont le format ne changera pas et qui renvoie sur la page du groupe ou pour l’achat d’un album, est tout simplement de faire bénéficier à ceux dont j’ai déjà parlé (et qui le souhaitent !) la visibilité que Rock’n Force peut leur apporter, aussi modeste mais grandissante soit-elle. Cela dit, ce ne sera pas systématiquement pour promouvoir un album, par exemple, mais cela concernera tout ce qui touche au monde la musique… notamment celle qui nous intéresse ici.

Lorsque je parle d’échange de bons procédés, il faut que cela soit un minimum réciproque. J’adorerais être mécène, mais j’ai encore oublié de faire un Loto ! Ainsi, contre une somme vraiment modique, je proposerai l’emplacement de cette bannière à qui le souhaite, ce qui permettra à Rock’n Force de rester serein. Cela signifie payer les frais d’hébergement du site, le papier et l’encre de l’imprimante et de mon stylo plume. Il va sans dire que cela se traduira aussi par une chronique et/ou une interview du groupe présenté.

Voilà, petit changement dans la forme, mais certainement pas dans le fond ! La plupart des formations et autres dont je mettrai la bannière n’ont pas accès (ou alors contre des sommes assez élevées) aux médias nationaux ou aux autres webzines hautement plus recommandables. Comme au premier jour, Rock’n Force est là pour aider et soutenir la musique qui nous fait vibrer, en découvrir d’autres et leur laisser une petite place sous le soleil numérique !

Merci à toutes et à tous pour votre compréhension. Bonne lecture, restez curieux et soutenez les groupes que vous aimez !

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Autocensure et autres mœurs…

A en croire la presse spécialisée, la grande majorité des albums qui sortent sont tous très bons, ou presque. C’est pourtant loin d’être le cas. Il faut aussi, et surtout, savoir que depuis que l’on peut enregistrer un album dans son salon ou sa cuisine, avec le résultat qu’on connait, le nombre de réalisations a explosé, notamment en ce qui concerne les autoproductions, dont je me fais ici l’écho le plus possible. Et il y a forcément des explications à cette situation.

Les grosses maisons-de-disques et les labels les plus importants ne prennent plus autant de risques qu’auparavant et misent plus que jamais sur les grosses cylindrées ou les nouvelles formations comptant dans leurs rangs des musiciens de renom. Les nouvelles signatures se font donc plus rares. Là-dessus, vous ajoutez le déclin de l’industrie musicale dû en grande partie au streaming, puis la crise sanitaire actuelle et vous comprenez vite qu’il faut se débrouiller seul… ou presque.

Concernant Rock’n Force, il n’y a aucune autocensure, ni de pression, puisqu’il n’y a pas de publicité notamment. Je travaille donc avec de nombreuses maisons-de-disques auxquelles je ne suis pas redevable. Ce sont donc les coups de cœur qui me guident et ils peuvent être très variés, voire étonnants aux yeux de certains. Ma sélection est assez naturelle et totalement libre. Les grosses locomotives sont donc peu présentes sur le site, mais quand l’occasion se présente et que la qualité est au rendez-vous, j’essaie aussi d’en rendre compte.

Ma priorité avec Rock’n Force est toujours de mettre en lumière des groupes et des artistes de qualité dans des styles différents et apparentés au Rock, au Metal et au Blues. Connus ou anonymes, ma priorités reste l’originalité et le talent de chacun. Par conséquent, pas d’autocensure et pas de contrats en tous genres, mais uniquement des coups de cœur guidés par la curiosité et le plaisir de la découverte. Je n’exclue cependant pas d’instaurer une bannière promotionnelle à l’avenir. Elle sera destinée aux groupes non-signés et permettra uniquement de payer le site, les frais d’encre, etc…

Dans tous les cas, Rock’n Force reste et restera totalement indépendant, ouvert à la scène dite underground et aux groupes qui me font (et vous feront, je l’espère !) vibrer ! Le monde de la musique à travers les styles proposés ici ne tournent pas autour d’une quinzaine de groupes et je vais m’efforcer de vous faire découvrir des formations qui le méritent amplement. D’ailleurs, n’hésitez pas à me faire des suggestions, j’en tiendrai bien sûr compte. Alors, restons curieux, ouverts d’esprit et enfin… bienvenue chez vous !!!

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Too much… [Going Faster] !

Comme beaucoup d’entre vous ont pu le constater, après des mois de disette où les albums (et surtout les EP d’ailleurs) sont sortis au compte-goutte, depuis quelques semaines, on assiste à une vraie déferlante. Et si je comprends bien évidemment les groupes, la sélection est devenue de fait vraiment drastique. Croulant véritablement sous les sorties, je suis bien obligé de faire des choix. Et même après les avoir fait, il en reste encore beaucoup qui ne manquent pas d’intérêt…

It used to be so much easier.

Mais plutôt que de zapper complètement des albums qui valent, selon moi, la peine qu’on s’y penche et y prête une oreille attentive, j’ai décidé de proposer de courtes chroniques dans lesquelles je passerai en revue deux, trois ou quatre disques : les [Going Faster] ! L’objectif est de compiler des groupes en place dont les créations méritent un éclairage, dans la mesure où elles présentent un intérêt parmi ce déluge musical, qui devient parfois même assourdissant.

Pour autant, la démarche de Rock’n Force ne change pas. Il y aura toujours de grosses locomotives de temps en temps, et si leurs productions présentent un intérêt : elles auront leur place ici. Les [Going Faster] ne concerneront pas non plus les autoproductions, car ce site est là pour elles. Comme les magazines nationaux ne leur laissent que peu de place (hormis un !), cela me parait important de le faire tout comme pour les labels les plus modestes, dont la survie est aussi délicate que primordiale.

Avec une moyenne de 40 à 50 chroniques et interviews par mois, Rock’n Force entend plus que jamais se distinguer de ses petits camarades blogueurs et webzines chez qui, je n’en doute pas, vous retrouverez les groupes que je n’aurais pas traités… avec même les liens directs vers les albums en streaming et les vidéos. Pas ici, jamais. Etant seul, mes priorités sont ailleurs. Cela dit, je pense que nous sommes tous curieux et que nous aimons la musique, notamment lorsqu’elle est de qualité et qu’elle sort des sentiers battus.

Restons donc ouverts et curieux ! Bonne lecture à toutes et à tous ! Rock on !

PS : Ah oui ! Une bonne fois pour toutes : groupes, labels, groupies, fan-clubs, amis, voisins, familles, etc… Rock’n Force ne parle pas des sorties de singles, ni de mise en ligne de nouvelles clips et n’annoncent pas les concerts. Ok ? Juste des albums… et pas de streaming, non plus. Merci !      

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Exagératitude

Plus que quelques jours et tous les fans du monde entier, parce qu’il s’agit bel et bien de ça, vont enfin pouvoir découvrir les sept derniers morceaux du nouvel album de GOJIRA ! Croisons les doigts pour qu’il n’y ait pas de nouveau confinement, sinon vous allez tous découvrir le septième effort des Basques façon puzzle… Il faudra juste récoler les morceaux, puis les remettre dans l’ordre. L’ordre justement, parlons-en, car de la « Fortitude », il en faut pour supporter l’arrivée de ce disque, y compris pour la presse. Cela dit, il y a sûrement des passe-droits auxquels, justement, je n’ai pas le droit.

Il y en a des mystères autour de cet album. A tel point que celui-ci n’est disponible pour les journalistes qu’en streaming avec un lien qui expire au bout de dix jours. En ce qui concerne Rock’n Force, c’est normal… Je suis la fourmi à côté du grand costaud là-bas plus loin, mais quand même ! Parce qu’il faut savoir que les magazines nationaux (les costauds justement !) sont logés à la même enseigne : t’auras rien ! Du coup, en échangeant avec la maison de disques, j’ai d’abord cru à une blague (même si ce n’est pas le genre) et je me suis rendu à l’évidence.

Or, je n’aime pas me rendre ! Alors ok, je salue les deux nominations aux Grammy Awards américains pour la ‘meilleure performance Metal’ et le ‘meilleur album Rock’ pour « Magma » sorti il y a… cinq ans ! Mais que s’est-il passé ? Le groupe n’a rien gagné, si ? Pourquoi ce sympathique quatuor basque s’est-il transformé en Fort Knox ? Parole de Breton, ils ont été menacés par un groupuscule corse ou aveyronnais ? En tout cas, ça ne vient pas de chez nous, j’en suis presque sûr. GOJIRA, né ‘Godzilla’ rappelons-le, a-t-il pris peur ou est-ce la rançon d’un succès tant attendu qui les a perdu ? Ou autre chose… ?

Comparons ce qui est comparable bien sûr, mais c’est plus facile d’interviewer aujourd’hui des artistes qui ont vendu des millions d’albums que… GOJIRA qui en est loin. Et en 30 ans de métier, je peux même le jurer sur le médiator que m’a offert par Nuno Bettencourt, ou le maillot que m’a donné Mike Muir après une nuit à la maison ou même le t-shirt qu’a balancé Max Cavalera dans mon salon pour me remercier de l’avoir héberger ! Je le jure, bordel ! Et donc, il se passerait un truc au Pays Basque tellement énorme qu’il faille le garder à tout prix sous cloche ? Une bête qu’on n’ose pas laisser sortir ? Ça m’en a tout l’air en tout cas…

Sinon, Andy Wallace a fait le même taff que sur « Roots » (il y a 25  ans) et c’est une bonne chose. Côté surprise, c’est comme l’album : tout en évolution et progressivement. GOJIRA est très précisément là où l’on l’attend avec des compos solides et efficaces entre Groove Metal, Death et beaucoup de choses de Tom Morello. L’écoute en streaming étant ce qu’elle est (vous commencez à connaître mon amour pour cette pratique), c’est assez difficile de dire si « Fortitude » dépasse les attentes en termes de production et d’arrangements notamment. C’est du numérique bien écrasé, donc…

Alors, je ne sais pas encore si vous lirez une chronique de l’album sur Rock’n Force (c’est bien aussi de citer le nom au moins deux fois), mais une chose est sûre : tout le monde est persuadé que ce disque est fantastique, sinon on ne le protégerait pas à ce point-là… à moins que ! Peut-être que GOJIRA s’est fait prendre dans un engrenage qu’il ne maîtrise plus du tout ? En bon soldat du journalisme, j’aurais essayé. Aucun contact apparent, aucune possibilité de trouver un mail ou quelque chose d’autre… Et refus catégorique du label pour une interview. Alors les gars, répondez-moi et on en parle ensemble devant un verre d’Izzara de cet album ! Chiche ?

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Le vendredi, c’est jour de sortie !

Depuis l’été 2015, le vendredi est devenu le jour des sorties discographiques. Au même rang que les raviolis ou le poisson, il faut attendre la fin de semaine pour écouter le nouvel album de son artiste préféré. Avant ça, le cinéma avait choisi le mercredi, jour des enfants, et pour la musique, il fallait donc aussi faire un choix. Vraiment ? Pourquoi en fait ? L’IFPI (la Fédération Internationale de l’Industrie Phonographique) a des arguments de choc… Normal : l’industrie, c’est eux !

Au départ, chaque pays avait sa journée de sortie. Aux USA, c’était le mardi et le Japon avait choisi le mercredi, puis l’Australie et l’Allemagne le vendredi. Sauf que le cycle commençait très souvent par ces derniers. Du coup, ça facilitait le piratage des « grands » artistes, de ces locomotives qui font vivre les petites gens du monde musical. Alors, tout le monde s’est gentiment aligné. Je ne veux voir qu’une tête… celle de la mondialisation de l’art et gare aux réfractaires !

Autre argument : la promo. Ben oui, avant il fallait faire le tour du monde pour vendre son disque dans les télés américaines, européennes et asiatiques. Ca en fait du taff ! Alors, on regroupe tout ça, et démerdez vous. Dans les faits, n’en déplaise à l’industrie musicale, ça ne se passe pas tout à fait comme ça… En tout cas, pas pour tout le monde. Certes pour le client, ça a peut-être son avantage, mais pour les médias en général et les artistes, c’est un peu différent. Et comme c’est notre rôle de vous informer sur les nouveautés, ça se complique encore un peu. 

Entre ceux qui veulent le « scoop », être les premiers sur le coup et ceux qui restent, comme Rock’n Force, des seconds couteaux c’est-à-dire ces médias qu’on vient voir une fois que c’est fini et si les artistes ont encore cinq minutes : la course est assez effrénée. En ce qui me concerne (ben oui, quand même !), ça n’a pas vraiment d’importance, puisque je fais à peu près ce que je veux et sans pression aucune. Et ça a quand même quelques avantages et ça évite les naufrages.

Dans le cas de votre serviteur, il m’est impossible bien sûr de traiter de toutes les sorties intéressantes le même jour. Alors, je fais des choix et c’est plutôt agréable parfois, car je ne suis pas tenu de parler de telle ou telle grosse locomotive et je peux même carrément les zapper. Ce que j’adore faire d’ailleurs. Cela s’appelle l’indépendance. Je peux donc façonner Rock’n Force. Mais il arrive aussi que certaines situations fassent pencher la balance du bon côté (donc du mien !). C’est l’avantage du Web, notamment, et de sa réactivité.

Alors que les magazines de presse écrite spécialisés et nationaux ont une date de sortie définie, j’ai parfois l’occasion de pouvoir interviewer certains groupes en amont et avoir du coup un temps d’avance sur mes confrères de la presse papier, dont je fais d’ailleurs aussi partie. Cela a récemment été le cas pour Evanescence, Gaëlle Buswel, While She Sleeps ou Dvne. Et puis, je peux faire une plus grande place aussi aux « indépendants » comme ce fut le cas pour Johanna Connor, No Terror In The bang ou When Rivers Meet, par exemple.

Et pour conclure (merci déjà d’être encore là !), Rock’n Force a aussi la possibilité de faire des interviews « hors-promo », ou quelques semaines après la sortie de l’album plus facilement, comme avec Robert Jon & The Wreck, par exemple, quand ceux-ci sont disponibles… et en ce moment, ils le sont très souvent. Mais l’objectif de Rock’n Force n’est et ne sera jamais la course à la primeur ou au scoop, mais plutôt à la mise en lumière de groupes et d’artistes (et même de styles musicaux) qui en manquent très et trop souvent… de cette lumière.

Avant de conclure, les « grands » médias ne peuvent parler que de très peu de sorties le jour-même de leur parution… et puis ensuite c’est le week-end ! Quel beau calcul ! Alors, il serait temps d’étaler un peu les sorties dans la semaine, histoire de ne plus se tirer une balle dans le pied, et aussi d’offrir une meilleure visibilité à beaucoup de groupes. La balle est surtout dans le camp des labels les plus modestes et des artistes eux-mêmes. Ce serait beau de pouvoir prendre ses propres décisions, non ?

En tout cas, ce serait plus intelligent que de ne bénéficier que de trois jours de promo pour finir ensuite aux oubliettes. Et puis, c’est sympa aussi d’aller chez le disquaire (même chez les gros marchands) un peu plus souvent dans la semaine. Mais au-delà de tout ça, il serait surtout temps de reprendre de bonnes habitudes en écoutant des disques et des CD, voire des K7, plutôt que de se laisser balader sur et par les plateformes numériques, ces grands fossoyeurs de la musique aux rayons infinis qui pillent chaque jour un peu plus les artistes (avec leur consentement d’ailleurs, sauf pour certains).  

Voilà, merci d’être arrivé au bout ! Faites une croix sur le vendredi dans votre calendrier… et sur les autres jours aussi ! Et soutenez aussi et bien sûr vos artistes préférés, on ne le dira jamais assez ! Amusez-vous, découvrez des groupes et continuons à faire vivre la musique et les musiciens !

François Alaouret

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Ah ! Les Etasuniens…

La première fois que j’ai vu cette expression, j’avoue que ça m’a bien fait marrer ! Et comme il s’agissait d’un média musical spécialisé plutôt sérieux, j’ai trouvé le jeu de mot assez marrant. Sauf que c’est devenu une habitude et presqu’un réflexe. On le lit un peu partout, et ça en devient presque gênant. C’est une très bonne chose que la langue évolue, mais ce serait dommage de se pencher pour devoir la ramasser. Bref, les Etasuniens…!

Outre cette ignominie linguistique, il faut reconnaître que, culturellement, le Rock, le Blues ou le Metal sont nettement plus présents et surtout depuis beaucoup plus longtemps dans la culture américaine. A savoir si c’est mieux… En tout cas, c’est super plaisant de faire ses courses en écoutant Aerosmith ou Lynyrd Skynyrd, ou d’aller poster une lettre sur fond de Bon Jovi ou de Springsteen. Testé et approuvé. Ah, les Etasuniens…!

Pour en venir à Rock’n Force, aux albums chroniqués et aux groupes interviewés, il reste toujours ce fossé immense dans le respect que les artistes ont pour les (petits) médias. Arrivant bons derniers en termes de respect et de courtoisie, nos chers représentants français se maintiennent en pôle position sur l’arrogance et la prétention. Mais pas tous, hein… Bien sûr ! Et rien à voir avec les Paybasiens non plus. Alors, encore bravo les Etasuniens !

Une dernière remarque après un peu plus d’un mois de vie sur le Net pour Rock’n Force, à  laquelle je ne peux résister. Parmi les statistiques en tout genre que livre WordPress quotidiennement, il y en a une qui me surprend à chaque fois : celle des pays qui visitent le site, lequel est écrit en français, rappelons-le. Et très régulièrement, ce sont les Etats-Unis qui arrivent en tête avec d’autres pays anglophones ! Alors, la question se pose : dois-je rédiger mes articles en étasunien ?   

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Les interviews, les questions…

Les interviews sont les plus lues sur le site, et ça fait plaisir ! C’est vrai que c’est sympa de lire les chroniques des albums sortis, mais avoir le ressenti et les propos des groupes restent l’essentiel du métier et la curiosité de chacun est légitime. Et comme votre intérêt est croisant, je vais vous en proposer de plus en plus. Alors des interviews : oui, pas n’importe comment. Et Rock’n Force va garder sa ligne de conduite… sérieuse mais pas que !

Alors une interview, c’est quoi et à quoi ça sert ? En ce qui me concerne et pour en avoir réalisé des centaines, c’est l’occasion d’en savoir un peu plus que les groupes. Donc, pas de questions du genre : « Quelles sont vos influences ? », « Comment le groupe s’est-il formé ? » ou « Vous faites comment avec cette pandémie ? ». On s’en fout un peu, non ? Sinon, on lit d’autres magazines « spécialisés »… comme chez le coiffeur !

Ce genre d’infos doit figurer dans le chapeau avec la présentation du groupe. Du coup, il reste un espace de liberté énorme ! Quand on interroge un groupe, si on est un peu curieux, d’autres questions se posent. On a envie d’en savoir un peu plus sur le pourquoi-du-comment d’un album notamment et éventuellement d’autres choses, qui sortent du contexte musicale. En tout cas, c’est ce qui m’anime depuis de longues années.

C’est pourquoi je vais tenter de vous proposer des interviews qui sortent un peu de la norme et qui vous apporteront les réponses que les autres ne vous ont auront pas donné. N’étant pas chasseur de scoop, elles sont souvent décalées et ‘hors-promo’, mais c’est ça qui me séduit et me tient à cœur. Désolé. Rock’n Force est un média entièrement libre et compte bien le rester ! Et encore merci à vous d’être de plus en plus nombreux !

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Still Loving You…

Comme tous les rockeurs au cœur tendre le savent, dimanche, c’est le 14 février et donc la Saint-Valentin ! Cette année, pandémie oblige, pas d’apéro les yeux dans les yeux dans votre bar préféré, ni de dîner aux chandelles dans le p’tit resto en bas de la maison… Des économies, donc ! Sur Rock’n Force, on ne fait pas les choses comme les autres et cette journée sera elle aussi spéciale.

Si beaucoup de métalleux ressortiront leurs plus beaux slows et les ballades les plus larmoyantes, en vinyle bien sûr, celles et ceux qui préfèreront aussi un peu de lecture passeront une Saint-Valentin sous le signe du… Stoner !!! Après avoir longtemps hésité à vous proposer une spéciale Doom, c’est dans un registre plus ensoleillé, mais tout aussi rugueux, que vous pourrez faire votre déclaration à votre moitié.

Et pour se distinguer encore un peu plus, Rock’n Force vous proposera trois autoproductions. Ce sera donc l’occasion de faire un beau voyage. Jugez plutôt : dimanche, vous ferez escale en Grèce, en Hollande et au Japon. Elle n’est pas belle, la vie ? Repassez quand même votre plus beau t-shirt et rendez-vous pour une journée musclée, massive et Stoner !!! Alors, heureu(ses)x ?