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Rock Progressif

Himmellegeme : une lumière très nordique

Sincère et très soigné dans sa production, ce deuxième album de HIMMELLEGEME fait suite à « Myth Of Earth », qui avait valu de belles critiques au groupe norvégien. Très bien structurés, ces nouveaux morceaux évoluent dans un Rock Progressif atmosphérique aux arrangements minutieux. Assez sombre, « Variola Vera » est à la fois aérien et dynamique.

HIMMELLEGEME

« Variola Vera »

(Karisma Records)

S’il se dégage une mélancolie ambiante sur ce nouvel album des Norvégiens de HIMMELLEGEME, c’est probablement dû au thème de celui-ci qui s’articule autour de l’impact de l’homme sur la planète et de ses conséquences. On a vu plus joyeux, mais il faut reconnaître qu’une force et une puissance artistique émanent de « Variola Vera ».

Très atmosphérique et reprenant les codes d’un Rock Progressif assez classique, ce deuxième album des Scandinaves regorge de mélodies très travaillées, qui restent rapidement gravées (« Brother », « Let The Mother Burn ») Véritablement guidé par la voix de son chanteur, Aleksander Vormestrand, HIMMELLEGEME se montre créatif.

Grâce à la production très organique d’Anders Bjelland (Electric Eye, Hypertext), les morceaux de l’album bénéficient d’une profondeur musicale pleine d’émotion. Les riffs massifs et les solos très floydiens de Hein Alexander Olson offrent un relief tout en contraste à « Variola Vera » (« Blowing Raspberries », « Agafia »). HIMMELLEGEME livre un opus solide et élégant.

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France Metal Rock Progressif

Orpheum Black : une dualité constante [Interview]

Très aéré et remarquablement bien produit, ce premier album d’ORPHEUM BLACK est la vraie belle surprise de cette rentrée. Ancré dans un Rock aux atmosphères progressives et même Metal par moment, « Sequel(s) » étonne par la diversité dont il fait preuve. Sur cet  album-concept, le groupe déroule un fil d’Ariane où la narration tient un rôle essentiel, tout comme le visuel sous toutes ses formes. Entretien avec Mélodie (chant, claviers) et Greg (chant, guitare)…  

– Vous êtes tous originaires d’Orléans et vous vous connaissiez tous avant de monter ORPHEUM BLACK en 2019. L’année suivante, vous sortez « Act 1 » qui a été très bien accueilli. C’est le fait de partager une même vision musicale qui a autant accéléré les choses ?

Greg : En fait, au moment de monter le projet ORPHEUM BLACK, nous avions tous plus ou moins dix années de “vie de groupe” avec des tournées, des albums et des concerts à nos actifs. Romain (guitare – NDR) et moi étions dans le même groupe et, forcément, il y a des automatismes qui étaient toujours présents. Nous étions passionnés et excités à l’idée de reformer un groupe. Pour ma part, j’avais très envie de chanter avec Mélodie et cela m’a probablement donné des ailes pour avancer plus vite. Nous voulions tous remonter rapidement sur scène et nous nous sommes servis de nos expériences passées pour prendre quelques raccourcis et éviter certains pièges.

Mélodie : Effectivement, nous avions, dès le début du projet, la volonté de travailler sur des ambiances et un duo vocal. Nous avons tâtonné au départ, pour trouver un fil conducteur, une “patte” commune à laquelle chacun de nous puisse s’identifier, mais tout en ayant pour objectif de sortir un EP pour pouvoir rapidement proposer un contenu live cohérent, car c’est aussi ce qui nous anime !

– Malheureusement, comme beaucoup, vous avez été stoppés net par la pandémie. Comment avez-vous vécu cette période artistiquement très silencieuse ? Il semblerait que vous en ayez profité pour avancer encore plus sur votre projet…

Greg : A la base, « Sequel(s) » devait sortir à la rentrée 2020, nous avons donc écrit une bonne partie pendant la pandémie. Nous avons tâché de mettre à contribution tout ce temps dont nous disposions pour mettre en forme nos idées, beaucoup parler sur la direction à prendre et sur ce que nous voulions transmettre. Une bonne partie de l’album à été écrite pendant que nous étions bloqués chez nous sans nous voir. Heureusement, nous avons la chance d’être tous plus ou moins équipés d’un home-studio, ce qui nous a permis d’enregistrer des maquettes et de continuer à créer même à distance. Dès que nous avons pu nous revoir, nous avons passé beaucoup de temps ensemble, en studio, pour mettre nos idées en commun et relancer la dynamique que nous avions afin de tenir nos délais. Nous étions prêts pour la rentrée, mais nous nous sommes finalement abstenus de sortir l’album compte-tenu de l’ambiance “fin du monde”, et avons pris la décision de reporter d’une année. Nous étions donc en avance, il fallait que nous restions actifs et avons consacré ce temps à approfondir notre univers et en le liant à celui du cinéma, notamment par le biais des trois clips que nous avons sortis.

– Vous venez donc de sortir votre premier album, « Sequel(s) », qui est particulièrement réussi tant au niveau des compos que de la production. Commencer par un album-concept est assez audacieux. C’était l’idée de départ, ou est-ce que celle-ci a doucement fait son chemin ?

Greg : Disons que c’était d’abord une volonté de départ que de développer un projet artistique avec une approche holistique. Le nom ORPHEUM BLACK faisant référence au théâtre, nous voulions dès le départ aller “plus loin que la musique” sans trop savoir comment nous y prendre. Avec le report de la sortie de l’album, nous nous sommes vus gratifiés d’une année supplémentaire pour réfléchir et approfondir une histoire, créer des ponts entre les courts-métrages qui sont sortis…

Mélodie : Le brassage des arts faisait partie du “cahier des charges” initial. On trouve que c’est une vraie opportunité de collaborer avec des artistes réalisateurs, photographes, designers… Néanmoins, la mise en place de ces collaborations s’est pensée au fur et a mesure, et nous sommes en perpétuelle réflexion sur la suite !

– L’album est musicalement très riche avec beaucoup de variations, des atmosphères Rock très appuyées et des passages très aériens. Et « Sequel(s) » est un disque très narratif dans sa progression. Pourriez-vous nous parler de cet univers si particulier ?

Greg : Avec notre premier EP, nous ne savions pas trop où aller et nous avons voulu expérimenter, sur cinq morceaux, le champ des possibles : de la ballade Rock au Metal plus intense. Avec « Sequel(s) », nous avons affiné notre style en nous concentrant sur ce qui fait la “touch” ORPHEUM BLACK, à savoir les ambiances, les atmosphères et le duo vocal. Dans l’ensemble, la ligne directrice fut de composer des morceaux aux structures peu complexes, mais fortement arrangées et enrichies tout en explorant d’autres aspects qui nous étaient encore inconnus, comme l’intégration de cordes frottées, de machines, de piano…

– « Sequel(s) » a été composé comme une odyssée et il existe une vraie connexion entre les morceaux. Justement, vous avez conçu l’album de manière globale, ou titre par titre ?

Greg : Un des thèmes principaux de l’album est “la connexion”. A la base, les morceaux ont pour la plupart été pensés indépendamment, mais à mesure que nous avancions, nous avons cherché à créer du liant entre eux. Cela passe bien sûr par l’histoire que nous racontons au fil des neuf chansons, mais les plus curieux trouveront des connexions “inter-morceaux” au niveau des champs lexicaux, des sons utilisés, des arrangements… Il y a même des lignes de chant et des thèmes qui sont réutilisés (le refrain de « Strangest Dream » repris dans le morceau qui clôture l’album, « Way Back Home »).

Mélodie : Cela permet d’avoir deux niveaux de lecture de nos morceaux : celui du texte isolé, et ce qu’il raconte dans son contexte. Chaque titre peut vivre indépendamment et raconte une histoire qui peut parler à chacun !

– Vous dites vous inspirer de références cinématographiques et théâtrales. Comment est-ce que cela se traduit dans votre approche de l’écriture et de la composition notamment ?

Greg : Il faut imaginer ces neuf morceaux comme la bande originale d’épisodes d’une même série. Comme au cinéma, il y a des alternances entre les moments plus intenses et les moments plus calmes, des cliffhangers, des résolutions… Cela passe également par la façon dont nous avons tourné nos clips, notre volonté d’avoir travaillé avec différents réalisateurs aux pattes bien distinctes, les visuels, la pochette de l’album qui ressemble à une affiche de film…

– L’une des particularités d’ORPHEUM BLACK est aussi cette dualité vocale, féminine et masculine. Comment travaillez-vous les parties de chant ? Et comment vous répartissez-vous les rôles et est-ce que chacun écrit ses propres parties ?

Greg : En parallèle de l’instrumental, avec Mélodie, nous nous voyons à part et nous discutons (beaucoup !) des thèmes que nous voudrions aborder. Nous sommes très proches dans la vie également et cela facilite ce processus, c’est une vraie force que nous mettons à contribution de l’écriture. Puis, lorsque nous sommes d’accord, soit nous écrivons à deux, soit l’un de nous apporte les éléments de base, puis nous les modifions à deux. Enfin, nous trouvons une top-line et cherchons des harmonies possibles lorsque c’est nécessaire. Puis nous mettons tout en commun sur les temps de répétition, afin de faire valider par tout le monde.

Mélodie : Au-delà de l’écriture, il y a tout un travail sur l’harmonisation musicale. Nous avons mis du temps à trouver un bon équilibre, nos deux voix sont complémentaires la plupart du temps, mais nous essayons aussi d’utiliser nos différences pour renforcer les nuances, et c’est sur chaque nouveau titre un nouveau challenge !

– Enfin, vous mettez également l’accent sur les vidéos qui semblent même indissociables de l’univers d’ORPHEUM BLACK. Vous le voyez comme un prolongement de l’album, ou plutôt comme un complément ?

Greg : L’écriture des textes a beau être abstraite, l’image force un niveau de lecture bien spécifique. L’aspect graphique, qu’il s’agisse des clips ou des visuels, nous permet de créer une autre porte d’entrée vers notre univers. J’invite volontiers les gens qui veulent se plonger dans ce que nous avons à proposer à visionner les clips, dans l’ordre si possible (« Strangest Dream », « Unsaid Forever », « Together and Alone » et… le petit prochain qui arrive courant novembre !). Ils sont à la fois complémentaires… et indissociables !

« Sequel(s) », l’album d’ORPHEUM BLACK, est disponible depuis le 24 septembre chez Blood Blast.

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Metal Progressif Rock Progressif

Shumaun : songes et paysages

Très habillement mené et protéiforme dans son évolution, « Memories & Intuition » passe avec fluidité d’un Rock Progressif traditionnel à un aspect plus Metal avec une énergie qui ne faiblit pas. Sur ce troisième opus, SHUMAUN livre une prestation étonnante et créative en tous points. Finalisé en France, l’album des Américains parcourt des contrées sonores diverses et contrastées avec finesse.

SHUMAUN

« Memories & Intuition »

(Independant)

Depuis 2015, Farhad Hossain (guitare, chant, claviers) guide SHUMAUN de main de maître en laissant exploser sa créativité sur chaque album de la formation américaine. Originaire de Virginie, le groupe sort aujourd’hui son troisième opus, « Memories & Intuition », que son leader qualifie de thématique plutôt que conceptuel. Chaque morceau est automne et pourtant l’unité est évidente. Massif et brut, le combo avance malgré tout avec légèreté.

L’une des particularités du musicien américain est de faire appel à Brett Caldas-Lima pour mixer et masteriser ses albums au Tower Studio en France. Une bonne habitude qui offre une continuité sonore au Rock progressif de SHUMAUN, qui flirte aussi assez largement avec le Metal. Accompagné de belle manière par Tyler Kim (guitare) et José Mora (basse), l’ancien leader d’Iris Divin a également monté un line-up All Stars de… batteurs ! 

C’est ainsi que l’on retrouve au fil de « Memories & Intuition » Thomas Lang (Peter Gabriel, Paul Gilbert), Atma Anur (Jason Becker, Tony Macalpine), Mark Zonder (Fates Warning, Warlord), Leo Margarit (Pain Of Salvation) et Chris DeChiara. Autant dire que tout ce beau monde donne une couleur très particulière à l’ensemble. Explorant les nombreux courants du Rock et du Metal Progressif, SHUMAUN livre une prestation solide et inspirée. Une belle découverte.

Bandcamp : https://shumaun.bandcamp.com/

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International Rock Progressif

Pure Reason Revolution : un processus créatif sans limite [Interview]

Pour ce quatrième album de PURE REASON REVOLUTION, Jon Courtney (chant, guitare, claviers) et Chloë Alper (chant, basse, claviers) reviennent à un Rock Progressif épuré aux frontières du Metal. « Eupnea » est d’une richesse musicale incroyable, et le duo signe là probablement l’un des ses meilleurs albums. Après huit ans d’absence, c’était l’occasion de faire le point avec Jon Courtney sur le retour de PRR, le processus de composition de ce nouvel album et parler aussi un peu de l’avenir du groupe qui est plus motivé que jamais… mais pour le moment à l’arrêt.

– PURE REASON REVOLUTION est de retour après huit ans de silence, et « Hammer And Anvil » il y a dix ans. Pourquoi une si longue absence ?

Revenons un peu en arrière. En 2011, nous pensions que le groupe allait continuer sur sa lancée. Et nous avions aussi tous envie de nous investir dans différents projets, et c’est ce que nous avons fait. J’ai alors déménagé à Berlin, et j’ai commencé à travailler sur Bullet Height. Une fois ce cycle achevé, j’ai d’abord fait une pause et je suis retourné en studio. Ce qui s’est passé, c’est que ce qui ressorti des démos ne ressemblait pas à Bullet Height. C’était beaucoup plus Progressif et très proche de PRR. Et au fur et à mesure que j’avançais sur le matériel et que je le développais, je me suis rendu compte que cela ressemblait vraiment à PRR. J’ai donc contacté Chloë en lui demandant ce qu’elle pensait de l’idée de reformer le groupe. Elle avait aussi travaillé avec Tiny Giant et fait des concerts entre temps. Elle a trouvé l’idée excellente, et nous revoilà… entre autre !

– « Eupnea » vient de sortir et vous effectuez un brillant come-back. Depuis combien de temps est-ce que vous travailliez sur cet album ?

Je dirai que ça nous a pris environ un an, depuis les premières démos jusqu’au mix final. Et nous sommes désormais décidés à prendre un bon rythme et faire des dates dès que possible. Et cette fois, nous n’attendrons pas dix ans !

– Est-ce que vous étiez dans un état d’esprit différent pour ce nouvel album, car beaucoup de monde, notamment les fans, attendaient votre retour ?

Pas vraiment, car nous savons que nous avons une superbe et fidèle fan-base, qui était très impatiente d’écouter de nouveaux morceaux. Je pense que la direction très naturelle prise sur « Eupnea » a été une belle surprise pour les fans, et nous sommes très touchés par l’accueil reçu.

– Sur ce nouvel album, on a le sentiment que vous avez épuré votre registre en le rendant aussi plus tranchant, plus incisif et même assez Metal dans les guitares. Vous avez cette impression d’avoir durci le ton ? 

Nous avons toujours eu des influences allant de NIN à Tool ou Bring Me The Horizon. J’ai d’ailleurs travaillé sur quelques remixes pour eux. Pour « Eupnea », on voulait quelque chose de plus massif, de plus heavy, de plus extrême… et on espère que vous aimez ! 

– Il y a un travail incroyable effectué au niveau vocal. Vous semblez avoir trouvé votre propre espace tous les deux et votre complicité est évidente. Tu as le même sentiment ?

Merci beaucoup ! Sur ce nouvel album, je me suis vraiment efforcé de faire ressortir nos particularités vocales respectives. C’est quelque chose qui manquait sur l’album précédent. Les voix sont plus « solos » par moment avec une piste centrale qui donne la direction. On obtient du coup plus d’harmonies tout en gardant un aspect très brut, ce qui est très important. Nous sommes très influencés par Fleetwood Mac, les Beach Boys et Crosby, Stills, Nash and Young pour ce qui est des harmonies vocales. Et personnellement, j’aime beaucoup les chanteurs Brian Wilson et Billy Corgan.

– PRR reste toujours aussi mélancolique et aérien, et c’est encore évident sur vos nouveaux titres. C’est définitivement la signature du groupe ?

Nous avons juste suivi notre processus créatif sans nous fixer de limites, ni de frontières et sans restriction. Dans notre musique, il y aura toujours des choses qui prévalent sur d’autres. Les harmonies vocales, la structure et les mélodies inhabituelles de nos chansons sont quelque chose que l’on retrouve sur tous nos albums. C’est peut-être notre signature, en effet. La mélancolie des textes se glisse aussi dans une certaine mesure, mais toujours en équilibre avec la positivité, la passion et l’espoir.

– « Eupnea » est sorti au début de la crise du Covid-19. Comment vivez-vous la situation et le fait que vous ne pourrez pas défendre votre album sur scène dans l’immédiat ?

Nous sommes heureux que l’album soit sorti juste à temps, et j’espère qu’il apporte un peu de réconfort durant ce confinement. Pour le moment, je vais au studio tous les jours mais j’ai beaucoup de mal à me concentrer. L’incertitude actuelle provoque un sentiment d’étrange décomposition. J’ai aussi du annuler des sessions d’enregistrement en avril, et je devais également m’envoler pour Portland, Oregon, quelques semaines. On se sent vide. Tous nos festivals de cet été ont été annulés et c’est une grande déception. Pour le moment, cela n’a pas encore d’impact sur nos dates d’octobre, mais attendons de voir…

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International Rock Progressif

Airbag : la preuve par trois [Interview]

Si AIRBAG revient quatre ans après « Disconnected », c’est sans deux de ses membres fondateurs. Le line-up a beau s’être resserré, la musique est loin de l’être et « A Day at the Beach » est peut-être même l’un des meilleurs albums des Norvégiens. Le très prolifique Bjørn Riis, guitariste et chanteur, revient sur la création de ce nouvel opus.

– Maintenant que vous jouez en trio, y a-t-il des choses que vous avez voulu expérimenter sur ce nouvel album que vous ne pouviez pas faire auparavant ?

Peut-être un peu, oui. Le fait d’être trois implique aussi moins de compromis, et nous sommes tous en phase avec ce que nous aimons et ce que nous voulions explorer. C’était aussi le cas avant, mais on perd toujours quelque chose quand un membre quitte le groupe. Cette fois, c’était peut-être plus facile. La voie à suivre était aussi plus claire. 

– Sur « A Day At The Beach », l’atmosphère est très inspirée par l’électronique, les musiques de films et même par la New Wave des années 80. Et pourtant AIRBAG sonne toujours Rock, très actuel et toujours intemporel…


C’est vrai qu’il y a peut-être plus d’éléments électroniques cette fois. On en a toujours fait usage, mais avec cet album on a réussi à trouver le bon équilibre entre le Rock et les sons électroniques. C’est l’un des albums les plus difficiles que nous ayons enregistré, mais il y a toujours beaucoup de références à nos premiers albums et à notre côté très atmosphérique.

– La production est également très organique malgré tout, avec ce son de guitare directement indentifiable. Pourtant ce cinquième album laisse apparaître une nouvelle façon de jouer, toujours aussi positive…


Oui, c’est vrai, merci. En un sens, c’est un nouveau départ. Tu sais, perdre deux membres originels t’oblige aussi à te poser et à tout recommencer. Nous conservons cet héritage et nous sommes toujours le batteur, le chanteur et le guitariste qui ont joué sur tous les albums. Mais je pense qu’on a tous senti qu’il s’agissait tout de même d’un nouveau départ pour le groupe.

– Un mot sur le morceau-titre, « A Day At The Beach », qui est scindé en deux parties et qui constitue un moment fort de l’album…


Les deux parties étaient censées être de courtes interruptions entre les autres chansons. En même temps, je pense qu’elles racontent toutes les deux des parties importantes de l’histoire, et créent en quelque sorte l’ambiance de tout l’album.

– Enfin, « A Day At The Beach » devait sortir le mois dernier et a du être repoussé en raison du Covid-19. Quelle est ta réaction face à ce choc planétaire ?


C’est un monde étrange dans lequel nous vivons en ce moment, mais nous allons le surmonter. Nous avons des fans aux quatre coins du monde et nous savons que beaucoup sont profondément affectés d’une manière ou d’une autre. Donc je pense que la seule chose à dire est de rester en sécurité et de prendre soin de nous tous.

Retrouvez le groupe :

https://www.facebook.com/airbagsound/

https://www.airbagsound.com/