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AOR Hard FM

Nightblaze : a great flashback

Fondé autour de musiciens ayant fait leurs preuves chez Plantens, Violent Sun, Perfect View, Steel Tyrant, Verdemela et Evil Eyes, NIGHTBLAZE fait son entrée en piste avec un premier opus bien ficelé, efficace et renouant avec la fibre 80’s du Hard FM et de l’AOR. Entre titres bien pêchus et belles ballades, les Italiens font parler l’expérience autant qu’ils semblent véritablement se faire plaisir. « Nightblaze » s’inscrit cependant dans les meilleures productions actuelles, grâce à une approche vivifiante et moderne.      

NIGHTBLAZE

« Nighblaze »

(Art Of Melody/Burning Minds Music Group)

C’est sous l’impulsion de Dario Grillo que NIGHTBLAZE a vu le jour en 2021. Compositeur, producteur et multi-instrumentiste, il n’a pas mis bien longtemps à réunir un line-up à la hauteur de ses attentes. Expérimenté et inspiré, le quatuor a fière allure et présente un solide Melodic Hard Rock, sur une base AOR, finement interprété et ancré dans une tradition forcément très 80’s. Sans y retrouver d’influences particulières, c’est surtout le style qui est mis à l’honneur ici, et de bien belle manière grâce à des musiciens très convaincants.

Et si le genre recommence à faire parler de lui, y compris dans l’hexagone avec les excellents Heart Line, il faut bien avouer que NIGHTBLAZE a placé la barre très haut. Très bien produit par son guitariste, ce premier album éponyme brille par la qualité du son et aussi de ses arrangements, particulièrement soignés. Les Transalpins n’ont pas fait les choses à moitié et, pour une entrée en piste, elle est plus que réussie, d’autant que le combo fait corps et laisse parler sa déjà longue expérience dans une dynamique originale.

Aux côtés de Dario Grillo à la guitare et aux claviers, on retrouve son frère Alex derrière les fûts, la bassiste Federica Raschellà et le très en vue dans le Rock italien, Damiano Libianchi, au chant. Accrocheur, NIGHTBLAZE joue sur des mélodies entêtantes et des morceaux racés. Entre solos virtuoses et une performance vocale puissante, la musicalité des compositions est parfaitement mise en avant sur des refrains fédérateurs (« Sudden Blast », « Take On Me », « Tell Me », « Hold On To Me », « Carry On »). Très réussi !

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Hard FM

Vega : melody makers

Décidemment, le Hard FM (AOR, Melodic Hard Rock, etc…) est en pleine effervescence et surtout se découvre une seconde vie, nettement plus dynamique, audacieuse et technique qu’il a pu l’être durant son âge d’or dans les années 80/90. Et si VEGA profite de cet engouement, il est loin d’être un nouveau venu sur la scène Hard Rock. Créé en Angleterre il y a plus de dix ans, la formation présente un « Battlelines » généreux et solide.

VEGA

« Battlelines »

(Frontiers Music)

Fondé en 2009 par son chanteur Nick Workman, VEGA sort aujourd’hui son huitième album. Si les Britanniques ne bénéficient pas encore d’une grande notoriété dans le reste de l’Europe, ils peuvent compter sur une solde fan-base sur leur île, où ils enchainent les concerts. Et avec « Battlelines », le quintet pourrait se voir ouvrir des portes, d’autant que son Hard Rock mélodique à de quoi séduire de nouveaux adeptes au-delà de ses frontières.

Côté line-up, on note l’arrivée sur ce nouvel opus de Mark Trail à la basse, tandis que le groupe est stabilisé depuis 2020 et « Get Your Teeth » et « Anarchy And Unity ». Cet équilibre se ressent vraiment sur les morceaux de « Battlelines », composé par le leader du combo et Pete Newdeck, le batteur qui est aussi producteur. VEGA semble avoir trouvé un nouveau souffle, grâce à une remise en question étonnante.

Les deux guitaristes, Marcus Thurston et Billy Taylor, s’en donnent à cœur-joie et le travail sur les riffs, les chorus et les solos est remarquable. Entraînant et accrocheur, VEGA se montre costaud et les 12 titres devraient faire un carton sur scène (« Heros And Zeros », « Battlelines », « Don’t Let them See Your Bleed », « Run With Me », « Not Enough »). Très convaincant avec des mélodies aussi fédératrices, les Anglais viennent de frapper un grand coup.

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Hard Rock

Robin McAuley : éternel

Reconnaissable entre mille, ROBIN MCAULEY continue son chemin avec ce Hard Rock robuste et fédérateur qui lui colle à la peau. Ayant posé sa voix sur de très nombreux disques et côtoyé de grands architectes du genre, c’est en solo qu’il fait son retour, même si sa dernière prestation est encore toute récente avec Black Swan. « Alive » est un modèle du genre et une belle manière d’affirmer une identité vocale irrésistible. 

ROBIN McAULEY

« Alive »

(Frontiers Music)

Figure incontournable des grandes et fastes années du Hard Rock, ROBIN McAULEY est l’un des rares à ne pas avoir à rougir de l’ensemble de sa discographie. Passé par de nombreuses formations depuis ses débuts avec Grand Prix en 1982, c’est surtout son passage chez MSG qui a forgé sa légende. Réapparu plus tard pour deux réalisations du ‘Fest’ aux côtés du grand Michael Schenker, le chanteur montre une activité toujours aussi prolifique.

Depuis trois ans à la tête de Black Swan avec deux albums (« Shake The World » et « Generation Mind »), l’Irlandais retrouve une seconde (ou éternelle ?) jeunesse et opère un retour fracassant avec un très bon troisième opus solo. Avec « Alive », ROBIN McAULEY fait ce qu’il sait faire de mieux : un Hard Rock solide et mélodique. Et pour le line-up, le chanteur reste entouré des mêmes musiciens que sur « Standing On The Edge » (2021).

Après plus de 40 ans de carrière, le frontman n’a rien perdu de sa superbe et sa puissance vocale est même étonnante… tout comme le rapprochement que je n’avais jamais perçu avec Klaus Meine de Scorpions. ROBIN McAULEY semble aussi avoir trouvé de bons camarades de jeu, puisqu’Andrea Seveso multiplie les prouesses guitaristiques, bien soutenu par Alessandro Del Vecchio (basse, claviers) et Nicholas Papapicco (batterie).

En ouvrant avec le morceau-titre, puis « Dead As A Bone », on s’aperçoit rapidement que si les refrains entêtants sont au rendez-vous, les riffs et les solos millimétrés le sont aussi. ROBIN McAULEY est inspiré et ne lâche rien (« Feel Like Hell », « Fading Away », « My Only Son »). Et si le registre est toujours ancré dans ses belles années, le Hard Rock plein de vigueur du chanteur n’a pas pris une ride (« Who I Am »). Réjouissant !