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Contemporary Blues

Robin Trower : étincelant

Du haut de ses 80 ans, ROBIN TROWER peut fièrement afficher une carrière hors-norme bâtie sur un répertoire qui frôle l’excellence. Depuis ses débuts avec Procol Harum, puis avec son groupe, le guitariste reste d’une fluidité et d’une précision implacables, servi par un feeling exceptionnel et un sens du groove ravageur. Après quelques problèmes de santé l’an dernier, l’Anglais fait son retour sur scène, ainsi que sur disque avec ce superbe « Come And Find Me ». 

ROBIN TROWER

« Come And Find Me »

(Provogue/Mascot Label Group)

Il nous avait laissé il y a deux ans avec « Joyful Sky », brillant album qu’il partageait avec la chanteuse new-yorkaise Sari Schoor, laquelle offrait un charme et surtout une couleur différente de l’habituel répertoire du bluesman. Une collaboration transatlantique qui reste à ce jour l’un des plus beaux albums de Blues de ses dernières années. C’est seul cette fois, mais avec toujours en main sa célèbre et inséparable Fender Stratocaster, que ROBIN TROWER illumine de toute sa classe « Come And Find Me », merveilleusement accompagné d’un groupe de fidèles. 

Il a enrôlé des compagnons de confiance et l’on retrouve le batteur Chris Taggart, le bassiste américain Glenn Letsch, qui fait son retour auprès du maître sur les morceaux « Tangled Love » et « I Fly Straight To You », ROBIN TROWER jouant comme souvent sur le reste des chansons. Au chant, son ami de longue date Richard Watts enveloppe chaudement et tout en délicatesse les mots toujours très personnels du compositeur… Et quelle voix ! Et puis, cerise sur le gâteau, la britannique Jess Hayes livre une performance incroyable sur le solide « Tangled Love ».

« Come And Find Me » a beau être son 28ème album solo (sauf erreur !) et pourtant ROBIN TROWER conserve cette exigence, tant dans le son que dans la composition. Avec un jeu et un toucher inimitables, il déroule ce nouvel opus avec une telle fraîcheur qu’on en oublierait son âge. Il séduit et percute avec une élégance et une modestie qui forcent le respect («  A Little Bit Of Freedom », « Time Stood Still », « One God Round », et la chanson-titre). Son Blues, à son image d’ailleurs, vit bien et semble même éternel, tant il est porté par une production inscrite dans son temps.

Retrouvez les chroniques de ses deux derniers albums :

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Blues Rythm'n' Blues Soul

Robin Trower featuring Sari Schorr : éblouissant

C’est de l’autre côté de l’Atlantique que le bluesman ROBIN TROWER est allé chercher sa nouvelle muse artistique en la présence de SARI SCHORR, rayonnante chanteuse de la ‘Big Apple’. Et cette rencontre fait des étincelles sur ce « Joyful Sky », dont on espère qu’il ne soit pas un simple one-shot. Très Soul et R&B dans l’ensemble, le Blues resplendit à travers la guitare du maître, tandis que sa partenaire multiplie les variations en jetant le trouble sur des titres taillés sur mesure. Du grand art ! 

ROBIN TROWER featuring SARI SCHORR

« Joyful Sky »

(Provogue/Mascot Label Group)

A travers sa belle et longue carrière, ROBIN TROWER n’a eu de cesse de faire preuve de créativité que ce soit en solo ou au cours de ses très nombreuses collaborations. Avec la New-Yorkaise SARI SCHORR, le guitariste a visé juste tant le duo fonctionne à merveille. Partageant aussi le même manageur, les deux artistes se trouvent très naturellement sur des chansons que le Britannique a composé spécialement et d’autres plus anciennes qu’il a réarrangé en fonction de la voix de l’américaine. La combinaison de ces deux talents est tout simplement exceptionnelle, le tout dans une chaleur d’un groove irrésistible.

Si SARI SCHORR n’a pas bénéficié des mêmes lumières que certaines de ses consœurs, elle compte deux albums studio et un live à son actif, est membre du ‘New-York Blues Hall Of Fame’ et fut longtemps la choriste de Joe Louis Walker et de Popa Chubby avant de former un groupe avec Innes Sibun, le guitariste de Robert Plant. Autant dire que la blueswoman n’est pas la première venue comme on peut l’entendre sur « Joyful Sky », où sa voix puissante, délicatement éraillée et sensuelle fait des merveilles. Sa présence aux côtés de ROBIN TROWER ne doit donc rien au hasard.

Interprète des compositions de l’Anglais, elle se meut subtilement entre ses notes pleines d’émotion enveloppées de la wah-wah de sa célèbre Stratocaster rendues inimitables par ce toucher unique. Avec un registre vocal dont on peut retrouver des similitudes chez Beth Hart notamment, SARI SCHORR illumine littéralement « Joyful Sky », qui porte si bien son nom (« Burn », « The Distance », « The Circle Is Complete » avec ses sept minutes très 70’s, « Joyful Sky », « Flatter To Deceive », « I’ll Be Moving On »). Tandis que l’Américaine séduit par une intonation sublime et flottante, ROBIN TROWER éblouit par sa justesse et un feeling brûlant.

Photo : Blackham Images
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Blues Blues Rock

Robin Trower : mister Blues

Etourdissant, frémissant et envoûtant, le Blues mâtiné de Rock de ROBIN TROWER reste d’un feeling et d’un groove imperturbable. Le guitariste anglais, sur qui le temps semble n’avoir aucune prise, vient garnir sa belle et grande discographie avec « No More Worlds To Conquer », un album aussi fin et précis qu’inspiré.  

ROBIN TROWER

« No More Worlds To Conquer »

(Mascot label Group/Provogue)

Comment ROBIN TROWER fait-il pour afficher une telle régularité depuis 50 ans au fil de ses albums ? Je n’ai pas souvenir d’un mauvais disque, et pourtant il y en a eu. Le touché incomparable du bluesman anglais fait encore des merveilles sur « No More Worlds To Conquer ». Toujours en trio, il est accompagné de Chris Taggart derrière les fûts et de l’excellent Richard Watts au chant.

Comme très souvent, ROBIN TROWER assure la basse et il impose le rythme et surtout le groove au sein du groupe. Gardant intact la même fraîcheur affichée depuis toute ces années, le six-cordiste se laisse aller et nous berce de son feeling aussi fluide que concis. Et c’est sans exubérance aucune que le Britannique parvient à marier une grande sensibilité avec une belle attaque des morceaux.

Intemporel sur « Ball Of Fire », « Losing You » ou « Cloud Across The Sun », ROBIN TROWER guide se Fender Stratocaster de main de maître avec le doigté plein de précision qu’on lui connait. De riffs endiablés en solos cristallins, le guitariste semble inépuisable et sa créativité sans fin (« Birdsong », « The Razor’s Edge », « Day Dream », « Fire To Ashes »). Du grand art… encore et toujours !