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Koritni : un Australien à Paris [Interview]

Cinq longues années à attendre un nouvel album de KORITNI ! Que ce fut interminable, mais « Long Overdue » est enfin là et le moins que l’on puisse dire, c’est que le groupe, toujours mené par Lex au chant et dorénavant aussi à la guitare, se montre toujours aussi inspiré. Son Hard Rock s’inscrit encore dans cette incroyable intemporalité, qui fait la marque des grands. Frais et dynamique, ce nouvel album fait preuve d’un songwriting très efficace et d’une excellente production. Et on notera également que Mathieu Albiac, ancien guitariste de Laura Cox, fait son apparition… à la basse. Entretien avec un frontman, heureux de faire son retour !     

Photo : Nidhal Marzouk

– Même si tu étais venu jouer au Hellfest il y a quatre ans, cela fait maintenant cinq ans qu’on attend ce « Long Overdue », qui porte d’ailleurs bien son nom. Pourquoi est-ce que cela a pris autant de temps ?

En fait, les choses ont changé il y a peu de temps. Maintenant, mon batteur (Daniel Fasano – NDR) est en Italie, soit à trois heures de train et Tom Frémont, mon guitariste, est à Paris comme le bassiste, Mathieu Albiac. C’est beaucoup plus simple aujourd’hui, je peux bouger beaucoup plus, car avant Luke Cuerden était au Japon, Eddie Santacreu était en Australie et moi ici en France. On était très dispersé et organiser les plannings était très compliqué. Et puis, on a tous de nouvelles responsabilités personnelles également. Donc aujourd’hui, KORITNI est un quatuor dans lequel je joue aussi de la guitare et tous les musiciens sont à proximité ce qui va simplifier aussi les concerts. C’est une bonne nouvelle pour les fans !   

– Depuis toutes ces années, tu as dû accumuler les morceaux, ou du moins quelques démos. Comment as-tu procédé pour la conception  de « Long Overdue » ? Tu as effectué un grand tri, écris beaucoup de choses ou réécris d’autres ?

Je compose la grande partie des albums du groupe, donc pour l’écriture, ça n’a pas changé grand-chose. Pour ce nouvel album, la composition a commencé pendant le premier confinement. J’ai eu le temps de rester plus longtemps sur les chansons. D’habitude quand tu écris un album, il y a la pression du label, les tournées et la vie à côté. Tu fais le booking pour le studio et tout va très vite. Cette fois, j’ai vraiment eu le temps. Avec le Covid, j’ai eu près d’un an et demi. Je suis resté à la maison, j’ai repris la guitare et j’ai pu tout faire plus lentement. Ca faisait longtemps que je n’avais pas pu profiter autant et ça a été un vrai plaisir. Si tu vis avec une chanson plusieurs mois, les idées changent. D’habitude quand tu fais un album, tu enchaînes directement sur les concerts. En ce qui me concerne, au bout de quelques concerts, je regarde les chansons et je les modifie au fur et à mesure. Au final, sur une douzaine de dates, je change beaucoup de choses sur les morceaux. Je me rends compte que les chansons sont mieux en live que sur l’album. Cette fois, j’ai pris près de deux ans pour l’écriture et l’enregistrement. 

Photo : Nidhal Marzouk

– Sur ce nouvel album, on retrouve Tom Frémont à la guitare et Daniel Fasano à la batterie, qui sont parfaitement dans l’esprit du groupe. Est-ce qu’ils ont aussi participé à la composition de l’album ?

J’ai donné des directions, mais Daniel, par exemple, est un grand batteur et il a modifié les titres en fonction de son jeu et de son style. Quant à Tom, il a composé « Funny Farm » avec moi. J’ai composé l’essentiel, mais il a apporté beaucoup de petites choses. Et je me suis occupé de la partie production également.

– L’album bénéficie comme d’habitude d’une très belle production. Et pour cause, il est mixé par Kevin Shirley (Aerosmith, Led Zeppelin) et masterisé par Ryan Smith (Ac/Dc, Greta Van Fleet). A chaque fois, tu t’entoures de personnes ayant écrit les plus belles pages du Hard Rock. C’est la condition sine qua none pour obtenir un l’album au son intemporel, selon toi ?

Lorsque tu construis une maison, tu cherches le meilleur entrepreneur. Avant lui, je travaillais avec Mike Fraser, qui est le meilleur mixeur au monde. Je lui ai donc posé la question et il était content de bosser avec moi, tout simplement. Peut-être que si je m’étais adressé à quelqu’un que je ne connais pas, il aurait fait un mauvais travail ? Et puis, Kevin est tellement sympa. A chaque fois qu’il passe à Paris pour bosser avec Iron Maiden, par exemple, on dîne ensemble. C’est un bon pote et il bosse ‘like a motherfucker’ ! Alors, pourquoi je changerai les choses ? (Rires)

– Luke Cuerden, guitariste originel du groupe, intervient également sur un morceau de l’album. Pourquoi n’avoir pas joué ensemble sur tout le disque ? Votre entente est toujours aussi évidente…

C’est encore une question de distance, car je voulais que tout le groupe soit dans un périmètre assez proche, en France ou juste à côté. Je l’ai invité car nous étions tous les deux très contents de le faire. Et puis à ce moment-là, il était en train de déménager du Japon  vers l’Australie. Il a fait le morceau et ensuite, il a décidé de retourner au Japon ! C’est toute une histoire ! Et Tom et moi jouons les guitares, donc… C’est juste un guest pour le plaisir.

Photo : Nidhal Marzouk

– « Long Overdue » est seulement le sixième album du groupe depuis 2007. Est-ce que qu’on peut aujourd’hui attendre et souhaiter que KORITNI livre des réalisations plus régulières à l’avenir ?

(Rires) Oui, je pense. Maintenant, tout le groupe est autour de moi et je pense qu’il y aura un nouvel album avant quatre ans, c’est sûr ! (Rires) Il y a déjà 5/6 morceaux terminés pour le prochain disque. Donc, tout est possible !

– A l’écoute de l’album, j’ai l’impression que ces nouvelles compositions sonnent de moins en moins australiennes et nettement plus américaines. C’est aussi un sentiment que tu partages et peut-être aussi une volonté de ta part ?

Ah bon ? Je ne sais pas, parce que j’écris pourtant comme d’habitude. Je pense que c’est plutôt aux auditeurs de se faire leur idée. C’est vrai que j’ai utilisé beaucoup plus la slide cette fois-ci, et beaucoup de monde m’ont dit que c’était tellement Southern Rock. Pourtant, j’ai découvert la slide avec mon père qui était guitariste dans un groupe australien et aussi avec Rose Tattoo. Pour moi, c’est australien alors que pour beaucoup de Français, c’est très Southern. Alors, c’est peut-être plus américain, mais ce n’était pas mon intention première. J’écris comme d’habitude. (Rires)

– On entend trop peu parler de la scène Hard Rock australienne, qui est plus constituée de groupes Pub Rock très identifiables d’ailleurs. En dehors d’Airbourne, de Rose Tattoo qui a tenté un retour ou de The Poor qui était récemment en Europe, cette île-continent se fait très discrète. Comment l’expliques-tu ?

C’est vrai qu’il y a un style et un son typiquement australien. Quand j’étais adolescent, les groupes comme Iron Maiden, Helloween et le Metal européen en général n’existaient pas pour moi. Je connais mieux Eddie, la mascotte du groupe, que le groupe en lui-même. Quand je suis arrivé en France et que j’ai écouté ce Metal européen, j’ai trouvé ça très bizarre. Je n’aime pas trop ça. Ce n’est pas la même chose, car je n’ai pas grandi avec. Je pense aussi que l’isolation des Australiens a changé leur attitude vis-à-vis de la musique. Donc oui, j’ai écouté des groupes comme Angel City, Airbourne et The Poor, qui sont typiquement australiens, tout comme Rose Tattoo également. Je pense que le fait qu’ils soient si identifiables vient aussi de cette insularité ! (Rires)

– Enfin, tu vas te produire aux ‘Etoiles’ à Paris le 2 juin prochain. Est-ce qu’une tournée plus conséquente est prévue en France et est-ce que tu trouves, comme beaucoup de groupes, que les tournées sont de plus en plus compliquées à mettre en place ?

On va commencer par ‘Les Etoiles’ à Paris et plusieurs dates vont suivre. Je pense que nous allons faire le parcours normal en passant par le Sud, puis Nantes, le Nord, l’Ouest… En fait, c’est mon manageur qui s’en occupe et qui me dit où aller jouer. Ce n’est pas mon domaine ! (Rires)

« Long Overdue », le nouvel album de KORITNI sera disponible le 14 avril chez Verycords.

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Laura Cox : lumineuse et naturelle [Interview]

Et si ce troisième album de la chanteuse, guitariste et compositrice LAURA COX n’était finalement pas celui de la maturité ? Après un nombre incalculable de concerts, celle qui a toujours livré un Hard Blues teinté de Southern propose avec « Head Above Water » un disque authentique, à l’équilibre parfait et solide et montre une grande confiance, notamment vocalement. La Française a franchi un cap, c’est une évidence, en réalisant un disque plus posé et plus roots aussi. Entretien avec la virtuose.

Photo : Ugo

– Notre dernière interview date d’octobre 2020 lors d’un concert en Bretagne (salle Cap Caval à Penmarc’h – 29) et c’était le dernier avant l’interdiction. Et tu me disais que le Covid avait tué ton deuxième album. Depuis, tu as repris le chemin des concerts. Quel bilan tires-tu finalement de « Burning Bright » ?

Oui, on a été beaucoup freiné dans la promotion. L’album est sorti en novembre 2019 et ensuite, on a tourné jusqu’en mars seulement alors qu’on était en pleine lancée. C’est vrai que la vie du deuxième album a été un peu étrange. Mais on a beaucoup joué depuis l’année dernière et on a pu continuer à le faire vivre, mais tout a été un peu décalé. Le cycle des concerts a été très étrange aussi et c’est donc assez difficile d’en tirer un bilan. On l’a joué comme on a pu, mais je sens, comme les gens, qu’on a besoin d’un peu de fraîcheur, de nouvelles chansons… Et cet album va faire du bien à tout le monde !  

– J’ai eu le plaisir de te voir au dernier ‘Hellfest’, pour bien commencer la journée, et tu nous as servi un set époustouflant. Toi qui es vraiment une artiste de scène, quel souvenir en gardes-tu, surtout après des mois très compliqués pour tout le monde ?

En fait, le ‘Hellfest’, on a eu le temps de s’y préparer, car on avait été programmé fin 2019 et ensuite cela a été reporté, reporté… Donc, j’ai eu le temps de le voir venir ! Mais c’était comme un rêve. Cela faisait des années que j’en rêvais ! C’était aussi un peu étrange, car j’y vais en tant que festivalière depuis 2010 et j’avais un peu l’impression d’être chez moi, à la maison, mais cette fois, c’était de l’autre côté : du côté artiste. Et l’accueil a été bon et on s’est éclaté malgré la chaleur. C’est un super souvenir, même si tout est passé très vite, puisqu’on a joué une trentaine de minutes. Et j’espère que ce ne sera pas notre dernier !

– Juste pour conclure sur ta prestation à Clisson, comment est-ce qu’on prépare un set dans des conditions comme celles-ci, à savoir une grande exposition et un passage assez court finalement ?

C’est vrai que c’est un show qu’on a vraiment préparé différemment. On a sélectionné les chansons les plus pêchues, parce qu’on sait très bien que les gens ne s’attendent pas à avoir 30 minutes de ballades. D’habitude, le set n’est pas construit comme ça, mais on joue très rarement aussi peu de temps. On y a mis toute notre énergie, même si on n’a pas trop nuancé en envoyant principalement des titres très Rock. On voulait quelque chose de dynamique, qui arrive à maintenir le public en haleine. Il y avait aussi quelques titres du nouvel album qu’on avait joué en avant-première. Rapide et efficace, au final !

– Parlons maintenant de ce très bon « Head Above Water » que tu es allée enregistrer à nouveau au mythique Studio ICP de Bruxelles en Belgique avec Erwin Autrique et Ted Jensen. L’ambiance devait être explosive pour ce troisième album après une telle attente, non ? Ou est-ce qu’au contraire tu étais plus sereine et détendue ? Ou les trois !?

J’étais assez sereine au final. L’enregistrement du premier album (« Hard Blues Shot » – NDR) avait été un peu compliqué, car je manquais de confiance en moi et l’ambiance n’était pas non plus super, car on avait eu des soucis techniques. Maintenant, plus ça va et plus tout se passe bien. On a travaillé dans la bonne humeur en étant studieux et productif, même si on s’est aussi beaucoup amusé. Je savais que j’étais bien entourée, que l’ambiance était bonne  et puis, on n’avait pas rodé les chansons sur scène comme d’habitude, non plus. Elles étaient plus fraîches, plus spontanées, moins préparées et je pense que ce n’est vraiment pas un mal pour du Rock. Parfois, on a tendance à passer trop de temps sur une chanson et on se perd. J’ai abordé tout ça très sereinement en sachant aussi que ce ne serait pas de tout repos, parce qu’on avait deux semaines bookées et il fallait enregistrer tous les instruments additionnels que j’avais mis, les différentes pistes de guitares : il y avait quand même un peu de monde sur l’enregistrement. J’avais fait un petit planning et on était bien organisé.     

– D’ailleurs pour rester sur l’enregistrement, beaucoup d’artistes de Blues rêvent d’aller enregistrer aux Etats-Unis ou même en Angleterre. Tu n’as pas été tenté par une aventure outre-Atlantique pour « Head Above Water » ? 

En fait, mon label (Verycords- NDR) m’a proposé de repartir à l’ICP et comme cela s’était très bien passé pour le deuxième album (« Burning Bright » – NDR), il y avait un côté rassurant aussi, car je connais bien l’ingé-son, je connais bien le matos et l’accueil est très bon. C’est un super studio ! Je me sentais bien de revenir, car je savais qu’ils nous attendaient et où on allait enregistrer aussi. A un moment, je voudrais sûrement chercher d’autres sonorités, d’autres expériences. En tout cas, pour celui-là, on le sentait bien de le faire là-bas.

– Le titre de l’album en dit long sur ton état d’esprit à travers ces onze nouveaux titres, et pourtant c’est peut-être ton album le moins rageur, ce qui ne veut pas dire le moins fougueux ! Comment tu l’expliques ? Son écriture pendant le Covid peut-être ?

C’est ça ! Pour cet album, je voulais quelque chose de moins Hard, j’en avais un peu marre de crier tout le temps ! (Rires) Pendant le Covid, je suis partie au Portugal où j’ai composé la majorité des chansons près de l’océan. Je pense que ça a joué sur l’ambiance. Je voulais un album Rock et assez énergique, mais un peu moins dans le côté sombre et Hard. C’est ce que j’ai essayé de faire et je pense aussi qu’il me ressemble un peu plus. Le travail de compos était assez différent puisque, géographiquement, je n’étais pas au même endroit donc on a beaucoup moins travaillé ensemble. Quand je suis revenue, on a tout réarrangé en répétition et Mathieu (Albiac- NDR) a aussi apporté beaucoup de riffs et d’instrumentaux sur les morceaux les plus Hard, mais pour le reste, j’ai beaucoup plus travaillé en solo.  

– Justement, je le trouve beaucoup plus Blues dans son ensemble et légèrement moins Rock dans l’approche. Il y a des aspects très roots avec notamment un banjo plus présent et de la slide aussi. Ca vient d’un désir d’explorer plus en profondeur toutes ces façons de faire sonner les cordes pour offrir un rendu peut-être moins massif ?

Oui, c’’est quelque chose que j’avais déjà un peu commencé à explorer avec le banjo, qui était beaucoup plus discret, sur les autres albums. J’ai eu envie de pousser ça un peu plus, car j’adore les instruments un peu Bluegrass. J’ai ajouté un peu de banjo, de la lap-steel et c’est quelque chose qui me plait vraiment de mixer toutes ses influences. C’est quelque chose que je pense garder comme ligne directrice pour les prochains disques. Je vais continuer à creuser dans cette direction.

Photo : Le Turk

– Pour avoir beaucoup écouté « Head Above Water », il a une sensation de road-trip qui règne sur l’album avec une dynamique qui ralentit un peu parfois, mais sans jamais s’arrêter. On fait un bon bout de route sous des cieux assez cléments et enjoués. C’était l’intention de départ ?

Oui, un peu à la façon d’un voyage. J’avais envie qu’on se plonge un peu là-dedans avec un trame directrice. Comme tu dis, il y a des plans un peu plus doux, mais j’avais envie de l’imaginer comme on le faisait à l’époque, qu’on l’écoute en entier et pas en choisissant les chansons à l’unité. Je l’ai pensé comme ça, effectivement. En tant qu’auditrice, c’est aussi comme ça que j’écoute la musique. J’aime bien écouter les albums dans leur intégralité, plutôt que de sélectionner des chansons.

– On est complètement d’accord ! Le streaming, je ne sais même pas ce que c’est…

(Rires) C’est pratique, mais ça a beaucoup moins de charme, c’est vrai. Je préfère acheter un album pour avoir le contenu physique entre les mains. Un disque, tu le regardes, tu le découvres… C’est aussi un voyage visuel et pas seulement musical.

– Vocalement aussi, on te sent plus apaisée et plus féminine aussi, dans le bon sens du terme. Si la guitare reste ton terrain de jeu favori, est-ce que tu as plus travaillé ta voix sur cet album pour qu’elle soit autant mise en avant et avec autant de variété ?

Justement, j’ai arrêté de me dire que je voulais chanter comme telle ou telle chanteuse et j’y suis allée naturellement en me disant comment est-ce que je sentais les choses. Je n’ai pris aucune référence sur les chansons et tout ça est sorti très naturellement. Je pense aussi que j’ai gagné en expérience et en confiance en moi. Et vocalement, tout a été plus simple que sur les précédents. Je pense aussi que c’est parce que je m’affirme de plus en plus.

– Un petit mot aussi sur cette pochette, presqu’iconique, sur laquelle tu arbores une belle Les Paul Junior. Il y a un petit côté ‘figurine’ légèrement en contraste avec l’album. Comment s’est effectué ce choix ? Car on connait l’importance d’une pochette d’album…

En fait, je ne pensais pas partir dans cette direction, j’avais d’autres idées en tête. On a fait un shooting et quand le photographe a regardé ses photos et regardé tout ce qui avait été fait, il s’est arrêté sur celle-ci. Il m’a dit qu’elle était simple, que la posture était bonne, qu’elle en imposait tout en restant sobre et il est parti là-dessus. Moi, je n’étais pas sûre. On en a parlé avec le label et tout le monde a été unanime. Et finalement, j’en suis contente, car cela reste simple et ça laisse aussi un peu de mystère, car les gens qui ne me connaissent pas ne savent pas forcément à quoi s’attendre. Il y a la guitare qui donne une indication, mais ça donne aussi envie d’écouter, car tu te demandes un peu quel style de musique tu vas avoir ! (Rires)

– Enfin, j’aimerais te poser une question au sujet de Joe Bonamassa qui vient de créer son label, KTBA Records, et qui enchaine les signatures. Déjà, est-ce que vous vous connaissez et est-ce qu’ensuite une telle aventure avec un grand monsieur du Blues comme lui te tenterait ? Ne serait-ce que pour bénéficier d’une exposition internationale…

On ne s’est jamais côtoyé, mais je sais qu’il a vu mon nom passer et qu’il m’a cité sur des forums par rapport à des vidéos que je postais. Je l’adore, c’est l’un de mes guitaristes préférés et techniquement peut-être même le meilleur. Mais je ne te cache pas que je suis chez Verycords depuis mes débuts, et earMusic pour l’international maintenant, et ça se passe vraiment bien. J’espère continuer avec eux, mais on pourrait collaborer avec Joe Bonamassa sous d’autres formes comme des premières parties, par exemple, se voir plus en live et en tournée. Et c’est vrai que cette visibilité côté américain serait très bienvenue.

Depuis, LAURA COX est annoncée sur la croisière « Keeping The Blues Alive At Sea Mediterranean III » du 17 au 22 août prochains entre la Grèce et la Croatie à bord du Norwegian Jade et sera entourée de grands noms du Blues… comme quoi ! 

« Head Above Water » est disponible chez Verycords/earMusic.