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Sun : une signature unique [Interview]

Sorti il y a un peu plus de deux mois, « Krystal Metal » marque un bond dans la carrière de la guitariste-chanteuse et fait suite à deux EP, « Brutal Pop I & II » en confirmant un style assez unique où Metal et Pop s’entremêlent naturellement. Egalement productrice, SUN aura pris son temps pour peaufiner son premier long format, ponctué depuis des années par de nombreuses prestations live dont la récente mainstage du ‘Hellfest’. Aguerrie et déterminée, la frontwoman présente un album très abouti et solide sur lequel, vocalement, elle navigue entre un chant clair et un scream ravageur… L’art de conjuguer les opposés. Entretien avec une artiste qui vise toujours plus d’authenticité.

– Tout d’abord, comme tu as récemment fait le festival ‘Kreizh y Breizh’ à Glomel (22) et que tu reviens tout juste du ‘Hellfest’ où tu as joué sur la mainstage, j’aimerais que tu me donnes des impressions. Comment le public Metal t’a-t-il accueilli, et te sens-tu d’une manière ou d’une autre faire partie de cette famille-là ? 

Oui, le ‘Hellfest’ s’est très bien passé, au-delà de mes espérances. Il y avait beaucoup de pression sur cette date que j’attendais avec impatience. Et puis, on m’avait dit que lorsqu’on ouvrait une journée sur la mainstage, il arrive qu’il n’y ait pas trop de monde. Et en fait, c’était blindé ! Je n’avais jamais vu ça de ma vie ! J’étais sciée et secouée par ça. Et le ‘Kreizh y Breizh’ juste avant était super sympa, dans une ambiance beaucoup plus bretonne, chaleureuse et très agréable. En ce qui concerne le public Metal, je viens du Metal Extrême à la base, du Brutal Death où je suis guitariste rythmique. Même si mon ‘Brutal Pop’ est un mélange différent, j’ai toujours été bien accueillie par le public, même au ‘Festival 666’ l’année dernière. Je n’avais pas trop peur du côté Metal. En revanche, être sur la mainstage pour mon premier ‘Hellfest’, c’était un peu flippant ! (Rires

– Il y a six ans déjà, on te découvrait avec un premier EP, « Brutal Pop », suivi en 2023 du second volet, toujours en format court. C’est un univers assez unique, qui va puiser autant dans la Pop que dans des sphères Rock plus musclées. Est-ce que tu te considères un peu comme une sorte de chaînon manquant ? Un pont entre ces deux styles musicaux ?

Peut-être pas, mais c’est assez naturel dans mon processus. Tout ça est né quand j’étais petite, car j’adorais écrire des chansons. Etant franco-allemande, j’habitais en Forêt Noire en Allemagne où je m’ennuyais un peu, mais j’avais accès à la guitare électrique de mon frère et un livre sur la guitare Metal. Et il se trouve que lorsque j’écrivais mes chansons, au lieu de m’accompagner au piano pour plaquer les accords, j’allais directement à la guitare entre la voix et un gros riff. A l’époque, j’écoutais autant Janet Jackson que Hate Eternal ou Morbid Angel, donc des trucs assez vénères. Pour moi, c’était une façon de faire très organique. En fait, au moment de faire la chanson fabriquée autour de ce jeu de guitare et du scream, qui me permet d’atteindre un point culminant sur les paroles, tout cela se fait assez naturellement finalement. Je ne sais pas si je peux me considérer comme un chaînon manquant, c’est plutôt à d’autres de le dire. En tout cas, je suis heureuse si je peux faire le pont, parce que je ne me suis jamais limitée aux styles musicaux. La seule chose que j’aime est le songwriting, donc si c’est seulement un enchainement de riffs, je m’ennuie rapidement.

– Malgré les quatre ans qui les séparent, tes deux premiers EPs se rejoignent et pourraient même constituer un seul et même album, même si des productions sont un peu différentes. Avais-tu besoin de mieux cerner les contours de ton jeu et de ton style avant de t’aventurer dans un format long ?

En fait, j’ai retenu l’album pendant très longtemps. Je ne me suis jamais dit que le ‘Brutal Pop’ serait mon plan de carrière. Pendant des années, j’ai chanté dans des comédies musicales, joué dans des pièces de théâtre, j’ai fait du cinéma en tant qu’actrice… Et tout ça en ayant mon projet à côté. Je ne me suis pas dit que c’était une bonne idée, mais plutôt que j’étais une fille un peu bizarre, voilà ! (Sourires) Ce sont surtout les gens et des producteurs que j’ai rencontrés sur la route comme Dan Levy de The Dø et Andrew Sheps, qui m’ont dit que c’était vraiment ça mon projet. Donc, j’ai vraiment retenu mon album pendant longtemps, parce que je savais que la carte du premier album est quelque chose qu’on ne peut jouer qu’une seule chose. Alors, si on peut le faire partir du plus haut possible de la montagne, c’est plus avantageux. Et c’est pour ça que j’ai aussi mis du temps, car je suis en indépendant et je voulais vraiment trouver les partenaires qui m’aideraient.  

– Cela dit, « Krystal Metal » est lui aussi assez court et très resserré. Cherchais-tu un certain sentiment, ou tout au moins une impression, d’immédiateté et d’urgence ?

Pour être sincère, j’ai enregistré beaucoup plus de choses que ce qui figure sur l’album. J’ai vraiment voulu créer le geste qui coulait le mieux avec une grande variété dans les signatures rythmiques, les tempos et les accords pour qu’il n’y ait pas de redites. Et comme je trouvais que ça collait bien, je me suis arrêtée là-dessus, tout simplement.

– Depuis tes débuts, tu t’occupes de tout : de l’écriture à l’interprétation des instruments et du chant jusqu’à la production et le mastering. Tu n’as jamais été tentée de partager tes chansons en groupe, ou avec des arrangeurs par exemple, ou sont-elles trop personnelles à tes yeux ? Ou peut-être que tu as aussi une idée très précise de ce que tu souhaites obtenir ?

En fait, j’ai fait le chemin inverse. Le premier EP a été coproduit avec Dan Levy. Ensuite, j’ai produit le second, mais j’ai travaillé avec des personnes au mix comme Andrew Sheps justement. Lui, il a bossé avec Metallica, Smashing Pumpkins, Beyoncé, … et c’est lui qui m’a dit d’arrêter de me cacher derrière les gens et qu’il fallait que je produise tout de A à Z. Il m’a dit que, comme je savais exactement ce que je voulais, il fallait que je me fasse confiance. Et donc, « Krystal Metal » est vraiment le fruit de tout ça. Tu sais, même avant SUN, je tournais sous mon nom, Karoline Rose. J’ai bossé avec Babx et d’autres et je me suis beaucoup diluée et perdue avec des producteurs, car ils ont tous une vision de toi. C’est bien quand tu fais un truc depuis 20 ans et que tu veux le rafraîchir, ou quand tu es un artiste qui n’a pas trop de matière et que tu es surtout interprète.  Mais dans mon cas, ça m’a toujours fait du tort. Et « Krystal Metal » est une sorte de retrouvaille avec moi-même et le meilleur choix de ma vie. Je savais très bien ce que je voulais entendre et je me suis lancée.

– Par ailleurs, tes textes sont souvent engagés, notamment en faveur de la cause féminine, mais pas uniquement. A leur écoute, on découvre aussi beaucoup de colère et de rage. Pourtant, il y a toujours un message d’espoir et surtout une énergie très positive. Ce mélange des genres est-il finalement un appel à l’éveil des consciences à travers un jeu brut et direct ?

J’essaie de rester quand quelque chose de sincère et d’organique, un peu à l’image des disques de Pop qui m’ont marqué et où il y a toujours une accroche direct sur des thèmes universels. Je fais passer ça dans mes chansons et ça traverse des émotions très diverses. J’ai vraiment essayé de faire un disque Pop dans ce sens-là, c’est-à-dire quelque chose que les auditeurs puissent s’approprier. Je laisse sortir les choses avec cette approche-là.

– L’une de tes particularités est d’alterner le chant clair et le scream. C’est un choix qui peut paraître étonnant, même si cela devient aussi très courant sur la scène Metal féminine. Qu’est-ce que cela apporte, selon toi, à tes chanson, car tu pourrais apporter plus de puissance à ton chant clair ?

J’ai cette voix claire qui est assez longue, comme on dit, et qui me donne beaucoup de possibilités et dans ma boîte à outils, j’ai aussi le scream. Et donc à des moments précis où la voix de poitrine ne suffirait plus, je vais laisser le scream venir. Je le fais dès la composition et c’est effectivement souvent lié aux paroles sur une intensité qui arrive, ou un bel accord. La plupart du temps, je le fais à des moments qui sont des points culminants positifs ou majeurs. Ca fait aussi partie de mon registre, tout simplement.

– Ce premier album, « Krystal Metal », vient donc de sortir et la première surprise vient de sa production qui est beaucoup plus organique et se détache de l’aspect assez synthétique de tes deux EPs. C’est pour cette raison que tu as fait appel à un batteur et ponctuellement à un bassiste ? Pour retrouver une certaine chaleur ?

J’ai toujours engagé des musiciens pour les enregistrements en studio, et notamment un batteur, que ce soit sur « Brutal Pop » et « Brutal Pop II ». Le reste, je le fais moi-même. En fait, pour « Krystal Metal », j’ai plutôt fait ce qu’on appelle une ‘non-prod’, c’est-à-dire que je range tous les effets avant qu’on ne les entende. Je ne laisse jamais dépasser ou déborder un réverb’ ou un delay, parce que je veux qu’on écoute la chanson à travers la voix et la guitare. Mais, et cela a été longtemps l’une de mes particularités, c’est parfois une véritable usine à gaz, mais tu ne l’entends pas. C’est important pour moi que la production soit vraiment au service de la chanson et que ce soit l’humain qui joue. C’est vrai que j’ai engagé quelques personnes, mais j’ai aussi beaucoup trifouillé et édité. J’aime avant tout le son organique et ensuite, je passe ma vie à bouger tout ce qu’il a dedans.

– Et puis, il présente également beaucoup plus de profondeur et de consistance avec un spectre sonore plus rempli et massif. Outre le travail sur les morceaux, l’idée était-elle aussi de leur offrir plus de relief et donc de peaufiner le plus possible les arrangements, comme c’est le cas ?

Oui, c’est ça. J’avais vraiment envie qu’il y ait des arrangements, de la largeur, du gros son et à l’époque du Metal moderne, tu as aussi envie de ça. Tu as envie de remplir l’espace, que ce soit massif et aussi, comme je te le disais, de ranger aussi les effets pour les sortir au bon moment. Je préfère qu’on me dise qu’on adore la voix plutôt que la réverb’. Et c’est pareil pour tout, que ce soit au niveau du mix, de la batterie… Les synthés sont là aussi, mais je les ai enregistrés en analogique pour retrouver justement cette chaleur qui me plait beaucoup plus.

– « Krystal Metal » se distingue également par l’utilisation de la double-pédale par ton batteur, de distorsion sur les guitares et ton scream est toujours aussi présent. On se rapproche donc avec ces divers éléments de l’univers du Metal. Justement, d’où viennent tes inspirations de ce registre ? Y a-t-il des artistes ou des groupes qui influent directement sur tes compositions ?

Comme toutes les petites filles, j’ai commencé par les Riot Girls, le Grunge et tout ça. Et comme j’aimais les guitares, j’ai glissé vers le Nu-Metal avec Kitty, My Ruin, Korn, Slipknot ou Machine Head. Et petit à petit, j’ai écouté du Thrash Old comme Testament et très vite, tu arrives à Morbid Angel, Hate Eternal, Immolation ou Cannibal Corpse. C’est vraiment ces groupes-là qui m’ont inspiré niveau Metal. Mais côté ‘mainstream’, il y a Gojira aussi, qui a d’ailleurs été influencé par ces artistes-là. C’est ça qui m’a vraiment parlé, et ensuite Strapping Young Lad et l’album « City » et enfin Devin Townsend, qui est pour moi l’inventeur du Pop Metal à la base. J’ai vite compris que c’était ce mélange-là qui m’intéressait le plus.

– Enfin, à l’avenir, tu comptes rester sur ce registre-là, ou est-ce que tu penses explorer encore d’autres univers musicaux ?

Non, je pense rester là-dessus. En fait, j’ai un peu fait l’inverse du cheminement. Au départ,  je ne savais pas vraiment que faire, je ne pensais pas que c’était une bonne idée et plus je sortais des choses, plus j’étais confirmée dans ma démarche. J’essaie d’aller vers toujours plus d’authenticité.

L’album de SUN, « Krystal Metal », et toutes les infos (concerts, etc…) sont disponibles ici : linktr.ee/sunbrutalpop

Photos : Jonathan Lhote (1, 4), Bassem Ajaltouni (2) et Alex Pixelle (3).

Retrouvez la chronique de « Brutal Pop II » :

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Modern Metal

Never Obey Again : insoumission assumée

Bien Heavy et pas trop sophistiqué étant donné le registre, NEVER OBEY AGAIN a trouvé le bon équilibre entre des titres où pourraient régner les machines et une dominante Metal bien musclée et massive. Avec « Trust », les Milanais affichent un Modern Metal efficace et racé. Jouant autant sur les émotions que sur le côté rageur de leurs compos, ils occupent le terrain depuis peu de temps et ne semblent pas prêts à lâcher l’affaire de sitôt. Une confirmation à coups de marteau.

NEVER OBEY AGAIN

« Trust »

(Scarlet Records)

Un an presque jour pour jour après la sortie de « The End Of An Era », NEVER OBEY AGAIN revient déjà à la charge et ses intentions sont claires. Encore plus aguerrie, la formation menée par sa charismatique chanteuse Carolina Bestelegni livre un deuxième album explosif, direct et compact. Même si le Modern Metal des Italiens comporte beaucoup d’éléments Electro, ce sont bel et bien les deux guitares et la paire basse/batterie qui occupent l’espace sonore et donne à « Trust » son aspect organique.

NEVER OBEY AGAIN colle à son époque et, malgré les claviers et les boucles synthétiques, on parle encore ici de Metal. Et de ce côté-là, le travail des deux six-cordites offre beaucoup d’intensité et de puissance à ces nouveaux morceaux. Certes, on pense à Halestorm, Evanescence, Spiritbox et In This Moment, mais la frontwoman du quintet apporte justement une touche personnelle, grâce à une palette vocale assez impressionnante. Capable de nous emporter sur de belles harmonies, elle sait aussi montrer les crocs.

Sur une production massive, « Trust » se déroule façon montagnes russes entre riffs acérés et lourds et une rythmique véloce, qui ne manque pas de férocité. Avec beaucoup de profondeur, la chanteuse du groupe fait une belle démonstration de force entre refrains clairs et mélodiques et de sauvages screams aux accents parfois MetalCore (« Never Feel, Never Fear », « I Wish », « Control », « Lost… »). Le spectre est large et Alessandro Tuvo et Alex Pedrotti imposent un mur su son implacable. NEVER OBEY AGAIN grandit vite !

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Alternative Metal

Flat Black : fulgurant

Avec sa nouvelle formation, le six-cordiste, songwriter et producteur Jason Hook tourne la page de son ancien groupe en se montrant plus créatif. Résolument moderne dans le son et l’écriture, le Canadien a effectué un recrutement de choix, tout en mixant un virulent Hard Rock avec des incursions bien sentiers vers le Nu Metal et brièvement le MetalCore. Avec un tel premier effort, FLAT BLACK ne devrait pas rester bien longtemps dans l’ombre.

FLAT BLACK

« Dark Side Of The Brain »

(Fearless Records)

Après avoir œuvré chez Five Finger Death Punch une bonne décennie et participé à six albums majeurs du groupe, Jason Hook avait décidé de quitter le navire, estimant qu’artistiquement, l’essentiel avait été réalisé. Et on ne peut que lui donner raison. Ensuite, c’est aux côtés de l’excellent Corey Marks et de la chanteuse Dorothy Martin qu’il a continué à distiller ses talents de guitariste et de compositeur. Et c’est l’an dernier qu’il monte FLAT BLACK, un combo de musiciens affamés et inspirés.

Regroupés autour de leur leader, qui produit également l’album avec Chris Collier (Korn), le chanteur Wes Horton, le bassiste Nicholas Diltz et le batteur Rob Pierce donnent le meilleur d’eux-mêmes et malgré un relatif anonymat, ils se montrent à la hauteur et très aguerris. FLAT BLACK possède une belle force de frappe et l’Alternative Metal des Américains déploie une énergie féroce et constante. Certes, on y retrouve aussi quelques touches identifiables à FFDP, puisque Hook en a longtemps été la signature sonore.

Ici, il sort l’artillerie lourde et son jeu est fulgurant. Toujours aussi impressionnant au niveau des riffs, les mélodies ne sont pas en reste et le frontman se fait lui aussi plaisir en variant le clair et le scream sur une rythmique survoltée. FLAT BLACK a de beaux arguments, capable d’être tranchant et brutal tout en imposant des refrains accrocheurs (« It’s Ok To Be Angry », « Sideways », « Home », « Halo », « Unwanted », « It’s Your Lack Of Respect »). Le quatuor signe ici une entrée en matière fracassante avec cet opus massif.

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Alternative Metal Nu Metal

Emil Bulls : une charge massive

EMIL BULLS commence cette nouvelle année en livrant une réalisation à la fois massive et presqu’addictive, et en mode rouleau-compresseur. « Love Will Fix It » met en avant l’expérience acquise par les Allemands depuis leur formation en 1995. Et malgré près de trois décennies au service d’un style toujours très tranchant et incisif, les Bavarois sonnent terriblement actuel. Leur Alternative Metal est véritablement cyclonique.

EMIL BULLS

« Love Will Fix It »

(Arising Empire)

Moderne et rafraîchissant. C’est à peu près en ces termes que l’on pourrait qualifier ce nouvel opus d’EMIL BULLS, son treizième. Même s’il bénéficie d’une belle réputation sur sa terre natale, l’Allemagne, le quintet peine pourtant toujours à s’exporter. Très bien produit et interprété avec force et précision, « Love Will Fix It » pourrait cette fois permettre au groupe de lorgner de l’autre côté de ses frontières, d’autant que dans son domaine, il figure parmi les meilleurs au rang européen.

Toujours armé d’un fracassant Alternative Metal, la formation munichoise livre des riffs sacrément acérés, tout en évoluant sur des mélodies accrocheuses. Ayant émergé autour des années 2000 et même un peu avant, on retrouve assez naturellement des éléments Nu Metal chez EMIL BULLS, ce qui lui confère une explosivité presque évidente. Quant à Christoff Von Freydorf, son frontman, il est aussi habille et puissant dans un chant clair que dans un scream ravageur bien distillé.

Parfaitement ancré dans son époque, on retrouve aussi quelques sonorités Electro, façon MetalCore, et donc dignes des meilleures fêtes foraines, sur « Love Will Fix It ». Cela dit, EMIL BULLS n’en use qu’à bon escient, laissant aux guitares et à sa rythmique musclée le soin de mettre tout le monde d’accord (« Backstadders », « The Devil Made Me Do It », « Levitate », « Whrilwind Of Doom », « She Ain’t Coming Home No More »). Ultra-efficace et très soigné, ce nouvel album bastonne et claque comme il faut.

Photo : Janis Hinz