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Dark Gothic Heavy metal Horror Metal

Deathless Legacy : le diable au corps

Occulte et horrifique, DEATHLESS LEGACY n’a pourtant pas peur de faire un Metal accessible, très mélodique aux teintes progressives dans un écrin où la production massive joue un rôle essentiel et fédérateur. Capable de se fondre dans un Dark Rock comme dans un Power Metal costaud, les Italiens ouvrent la voie à une carrière qui n’attend dorénavant que son décollage. Et « Mater Larvarum » devrait sans problème les y aider.

DEATHLESS LEGACY

« Mater Larvarum »

(Scarlet Records)

Même si le groupe a été fondé en 2006, on compte sur les doigts d’une main les fois où les Italiens ont quitté leur Italie natale pour se produire. Pourtant, à l’écoute de ce « Mater Larvarum », la puissance et les mélodies qui en émanent sont d’une grande intensité et d’une maîtrise totale. Mené par sa fougueuse frontwoman, DEATHLESS LEGACY s’impose avec talent sur ce sixième album, qui devrait enfin les installer sur la scène européenne.

Héritier direct du mythique combo transalpin Death SS, le quintet (accompagné d’une ‘performeuse’ sur scène) affiche un style à la fois musclé et tendu mais évolue également dans des sphères plus progressives et même symphonique et gothique dans leur approche. En réalisant un album-concept renouant avec un Heavy Horror cher à King Diamond, DEATHLESS LEGACY nous projette dans un monde de férocité féminine pourtant sexy. 

En démarrant ce très bon opus avec « Ora Pro Nobis », la formation annonce la couleur. Dark et effrayante, les atmosphères se révèlent accrocheuses et regorgent de refrains entêtants (« Moonless Night », « Nightfall »). Au chant, Steva livre une performance solide en jouant sur une grande puissance vocale et un timbre qui lui permet bien des audaces (« Hollow », « Altar Of Bones », « Run » et le morceau-titre). DEATHLESS LEGACY s’impose de belle manière !

Photo : Andrea Falaschi (Frater Orion)
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Hard Rock Melodic Metal

Sole Syndicate : au fer rouge

En présentant un album aussi abouti, le quatuor suédois réalise une belle synthèse entre un Heavy costaud et un Hard plus mélodique, voire FM, où les mélodies prennent une dimension incroyable et offrent une dimension solide à son jeu. Avec « Into The Flames », SOLE SYNDICATE s’affirme sans retenue dans un registre très maîtrisé et très fédérateur.

SOLE SYNDICATE

« Into the Flames »

(Scarlet Records)

La Suède présente bien des contrastes. Reconnue comme la terre nourricière (ou presque) du Death Metal, elle l’est aussi pour ses groupes estampillés Melodic Metal, grands faiseurs de mélodies imparables, de riffs racés et de refrains accrocheurs. Depuis 2015, SOLE SYNDICATE distille son Hard Rock très Heavy et ce troisième album pourrait être enfin celui de la reconnaissance.

Fondé par Jonas Månsson, chanteur et guitariste, le quatuor semble vraiment soudé et le Hard’n Heavy aux frontières du Hard FM (ou AOR, comme on dit aujourd’hui) fait franchement son effet, d’autant que les riffs sont aussi acérés qu’entêtants. Dans un registre assez classique, mais pas convenu, SOLE SYNDICATE fait une sorte de jonction entre un Heavy Metal très européen et un style plus américain affirmé.

Avec un naturel assez déconcertant, les Suédois, faute de révolutionner le genre, livre un bel album et « Into The Flames » présente des parties vocales toujours carrées et dynamiques. Malgré des textes surtout basés sur les récents événements pandémiques, SOUL SYNDICATE dégage une impression très positive grâce, notamment, à la prestation énorme de son guitariste et chanteur. Une très belle surprise !

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Metal Rock

[Going Faster] : Whyzdom / NarreN

Parce qu’il y a beaucoup, beaucoup de disques qui sortent et qu’il serait dommage de passer à côté de certains d’entre eux : [Going Faster] se propose d’en mettre plusieurs en lumière… d’un seul coup ! C’est bref et rapide, juste le temps qu’il faut pour se pencher sur ces albums, s’en faire une idée, tout en restant toujours curieux. C’est parti !

WHYZDOM – « Of Wonders And War » – Scarlet Records

Les Parisiens de WHYZDOM, fers de lance du Metal Symphonique hexagonal depuis plus de dix ans, livrent leur cinquième album et « Of Wonders And Wars » est probablement le plus abouti et le plus complet de la formation. Sur de superbes orchestrations et arrangements signés par son bassiste et fondateur Vynce Leff, qui a également mixé, masterisé et produit ce nouvel opus, le quatuor propose des compositions magistrales. Vocalement, la frontwoman Marie Mac Leod a encore franchi un cap, maîtrise autant le registre Rock que lyrique et donne un relief étonnant à « Of Wonders And Wars ». Bâtie sur des mélodies imparables et des riffs virevoltants, cette cinquième réalisation va mettre tout le monde d’accord. WHYZDOM est plus inspiré que jamais.

NARREN – «  Aura » – Wormholedeath Records

NARREN est l’appellation de la carte du fou dans le jeu de Tarot en suédois et c’est ce qui semble définir le mieux l’artiste Maria Eriksson. Seul membre constant du groupe, même si elle travaille en collaboration avec quelques musiciens, c’est à elle que l’on doit l’écriture et la production d’ « Aura ». Etonnant à plus d’un titre, ce nouvel album se présente comme une sorte d’OVNI musical particulièrement bien conçu. La Biélorusse, établie en Suède depuis une quinzaine d’années, se livre au travers de son personnage sur des morceaux Rock, Metal, Folk et un brin vintage, qui présentent pourtant une belle unité. Accrocheur et porté par la superbe voix de Maria Eriksson, « Aura » est le fruit d’un travail minutieux où les univers se confondent avec talent.

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Heavy metal

Frozen Crown : la froideur transalpine

Toujours aussi costaud et rapide, le quintet italien sort « Winterbane », troisième et glacial album du groupe. Dans un style Heavy Metal pur jus, le combo, qui a renouvelé plus de la moitié de son line-up, fait la part belle aux guitares et laisse sa chanteuse au centre du jeu. FROZEN CROWN reste dans un registre qu’il maîtrise bien, avec un petit côté Old School très agréable dans ses compos.

FROZEN CROWN

« Winterbane »

(Scarlet Records)

Formé il y a seulement quatre ans à Milan, FROZEN CROWN n’est pas du genre à perdre son temps et sort son troisième album après « The Fallen King » et « Crowned In Frost », qui ont forgé sa réputation. Jade Etro (chant) et Frederico Mondelli (guitare, claviers, chant) se retrouvent aussi les derniers membres originels après un sérieux changement de line-up, dont  « Winterbane » semble d’ailleurs avoir profité musicalement.

Sur des guitares toujours très présentes, le Heavy Metal des Italiens dégage beaucoup de puissance et d’énergie. Les riffs acérés et les solos millimétrés de Mondelli continuent porter FROZEN CROWN, dont l’intensité du jeu repose aussi sur le talent et la prestation de sa frontwoman qui s’impose un peu plus sur chaque titre de l’album. Et le reste du groupe veille à maintenir la vélocité de l’ensemble.

Toujours aux frontières du Power Metal, le Heavy des Transalpins demeure toujours aussi glaçant et glacial : la marque de fabrique du quintet (« Far Beyond », « The Long Stranger » et le très bon « Blood On The Snow »). Cependant, FROZEN CROWN s’oublie complètement sur « The Water Dance » et « Angels In Disguise », loin du niveau global de « Winterbane ». Petite mention pour « Night Crawler » de Judas Priest, qui vient remettre les choses en place.