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Southern Rock

Robert Jon & The Wreck : through West coast eyes

Génial et infatigable groupe de scène, ROBERT JON & THE WRECK aime également beaucoup les studios. Avec cette troisième réalisation (dont un Live) en quelques mois, le quintet viennent compléter « One Of A Kind » avec quatre nouveaux très bons titres, qui sentent bon le Southern Rock de la côte ouest américaine, dont le soleil brille tout au long de ce « Ride Into The Light », malgré tout un peu court.

ROBERT JON & THE WRECK

« Ride Into The Light »

(Journeyman Records)

L’incroyable ascension de ROBERT JON & THE WRECK ne doit rien au hasard. Il y a le talent bien sûr, mais aussi et surtout le travail. Et être aussi prolifique tout en maintenant un tel niveau d’exigence est remarquable à plus d’un titre. Depuis leur signature sur le label de Joe Bonamassa, Journeyman Records, les Californiens ont sorti l’EP « One Of A Kind » et le « Live At The Ancienne Belgique » à quelques semaines d’intervalle seulement, tout en assurant de très nombreux concerts.

Entre ses tournées aux Etats-Unis et les allers-retours en Europe, ROBERT JON & THE WRECK ne se laisse pas vraiment de répits. C’est donc avec un certain étonnement que j’ai pris la nouvelle de la sortie de « Ride Into The Light » il y a quelques semaines. Déjà ? D’autant que chez Bonamassa, on n’est pas du genre à faire les choses à moitié et la qualité prime toujours sur la quantité. D’ailleurs, les artistes qu’il a signé sont là pour l’attester. Et puis, tout s’est éclairé…

Un rapide coup d’œil sur la tracklist suffit à comprendre que le quatre-titres sorti en mars a été complété par quatre inédits. On ne va pas s’en plaindre, mais ça va mieux en le disant, surtout que « Ride Into The Light » ne dure qu’une petite demi-heure. A la décharge de ROBERT JON & THE WRECK, ces nouveaux morceaux sont admirablement bien produits (Don Was, Dave Cobb, Kevin Shirley, Bonamassa et Josh Smith). Reste maintenant à se régaler des concerts à venir et attendre patiemment le prochain album…

Photo : Blackham Images

Le groupe se produira le 29 septembre prochain à la salle Cap Caval de Penmarc’h (29) et les billets sont toujours disponibles :

www.seetickets.com/fr/d/event/robert-jon-the-wreck/salle-cap-caval/9478321

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Southern Rock

Robert Jon & The Wreck : le souffle chaud du sud

Depuis sa signature sur Journeyman Records, label de Joe Bonamassa, ROBERT JON & THE WRECK semble enfin bénéficier d’une structure à sa taille avec la possibilité de diffuser son somptueux Southern Rock au plus grand nombre. Chaleureux et rassembleur, c’est bien sûr en concert que le style des Américains prend toute sa mesure. Et c’est en Europe, dans la capitale belge, que « Live At The Ancienne Belgique » a été immortalisé en audio et en vidéo.

ROBERT JON & THE WRECK

« Live At The Ancienne Belgique »

(Journeyman Records)

Il y a longtemps que ROBERT JON & THE WRECK avait dans un coin de la tête l’idée de réaliser un album live, qui sort également en DVD, et c’est durant sa tournée marathon européenne de 2022 que les choses se sont mises en place et réalisées. Un véritable marathon musical en effet, puisque le groupe avait alors enchainé 67 concerts en l’espace de 75 jours et ce dans neuf pays différents, dont la Belgique. On avait d’ailleurs eu un petit aperçu de ce concert sur « Wreckage Vol.2 », sorti en septembre dernier avec « She’s A Fighter » et « Waiting For Your Man ».

Etonnamment, c’est depuis le coeur de Bruxelles que les Californiens ont laissé exploser le Southern Rock qu’ils affinent et peaufinent depuis une décennie maintenant. Lors de ce concert sold-out, on retrouve dans une version live toute la fougue, l’énergie et le plaisir que les Américain ont à se retrouver sur les planches, rendant visible toute l’alchimie, la complicité et la joie de jouer ensemble. Car, comme en témoigne son jeu et ce très bon « Live At The Ancienne Belgique », ROBERT JON & THE WRECK est littéralement fait pour la scène, où sa musique prend toute sa dimension.

Regroupée sur 14 titres, dont deux solos (loin d’être indispensables) du guitariste Henry James Schneekluth et du claviériste Steve Maggiora remplacé depuis par Jake Abernathie, la setlist du quintet fait la part belle aux morceaux les plus emblématiques de la courte carrière des Américains (« The Devil Is Your Only Friend », « Hey Hey Mama », « Blame It On The Whiskey », « Shine A Light On Me Brother », «  Cold Night », « Old Friend » et les géniaux « Oh Miss Carolina » et « Shine A Light On Me Brother »). ROBERT JON & THE WRECK s’impose avec classe !

NB : les interviews du groupe sont à retrouver sur le site.

Photo : Trees Rommelaere
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Southern Rock

Robert Jon & The Wreck : the new southern establishment

Finalement, l’ascension du groupe de Southern Rock n’aura pas été tellement longue. Cela dit, avec de telles productions, il était difficile de les imaginer se morfondre bien longtemps dans leur fief  d’Orange County en Californie. Il y a si longtemps que l’on attend que ce style si familier et chaleureux, que d’aucun pense d’ailleurs à tord éteint, ne reprenne des couleurs et affiche de nouvelles ambitions. C’est dorénavant chose faite : ROBERT JON & THE WRECK est dans la place ! 

ROBERT JON & THE WRECK

« One Of A Kind »

(Journeyman Records)

Robert Jon Burrison, guitariste et chanteur, me confiait dans une interview récente (lire ci-dessous), son groupe allait livrer de nouveaux morceaux par différents biais dans les semaines qui suivaient notre entretien. Promesse tenue avec « One Of A Kind », un EP de quatre morceaux où ROBERT JON & THE WRECK se fait plaisir comme pour fêter sa signature avec l’une des entités du label de Mr Joe Bonamassa, Journeyman Records. Ca aussi, vous l’aviez appris ici même…

Alors que ROBERT JON & THE WRECK enflamme son pays, comme toute l’Europe, depuis de longs mois, c’est une petite gourmandise bien sudiste que nous livre le quintet. Et il serait dommage de ne pas s’en délecter d’autant que les Américains du sud de la Californie ont enregistré ces quatre titres aux côtés de grands noms. Jugez plutôt, « One Of A Kind » est produit par le duo Don Was (Bonnie Raitt, John Mayer) à Los Angeles et par David Cobb (Blackberry Smoke, Rival Sons) à Nashville.

Très prolifiques, les musiciens entament donc un nouveau chapitre de leur carrière sans pour autant cesser de tourner… bien au contraire ! Fougueux sur « Come At Me », plus roots sur « Pain No More », presqu’Americana sur « Who Can You Love » et hyper-Rock sur le morceau-titre, ROBERT JON & THE WRECK passe en revue un Southern Rock qu’il maîtrise totalement, mais qu’il se permet aussi de renouveler là où d’autres, et non des moindres, se cassent un peu les dents. On ne parle plus de relève, c’est le nouvel establishment !

Enfin, et en clin d’œil à mes amis de la Salle Cap Caval qui ont du avoir le même nez et surtout le même coup de coeur que votre serviteur, sachez que l’ardant combo se produira le 29 septembre prochain dans mon beau Pays Bigouden en Bretagne qui prendra, le temps d’une soirée qu’on imagine déjà magique, des allures de western… ce qu’il est déjà un peu d’ailleurs… Un concert à ne surtout pas manquer ! (les billets sont déjà en vente : www.seetickets.com/fr/d/event/robert-jon-the-wreck/salle-cap-caval/9478321).

Photo : Rob Blackham

Retrouvez les deux interviews accordées à Rock’n Force en 2021 et en 2022 :

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International Southern Rock

Robert Jon & The Wreck : la vérité du live [Interview]

Il y a des groupes qu’on ne se lasse jamais d’interviewer. C’est le cas avec ROBERT JON & THE WRECK, qui est présent sur le site depuis sa création. Véritable révélation du Southern Rock depuis quelques années, les Californiens sont littéralement en train de s’imposer et de très belle manière, preuve en est avec sa récente tournée en Europe très réussie. Et l’heure est aussi au changement pour les Américains, qui viennent de signer sur le label de Joe Bonamassa, KTBA Records, avec déjà un premier album attendu l’an prochain. L’occasion de la sortie de « Wreckage Vol.2 » était donc trop belle pour faire un petit point avec le chanteur et guitariste du quatuor, Robert Jon Burrison, sur l’avenir… et pas seulement.

– L’an dernier en chroniquant votre album « Shine A Light On Me Brother », je m’interrogeais sur le fait que vous n’étiez pas encore signés. Et comme je le pressentais un peu, c’est Joe Bonamassa et son label KTBA Records, qui vous ont accueilli. Comment la connexion s’est-elle établie ? Vous aviez déjà des contacts ?

Nous avons rencontré Joe et l’équipe de KTBA lors de la première croisière méditerranéenne ‘Keeping The Blues Alive’ en 2019. Depuis, nous sommes restés en contact et nous avons établi une très bonne relation avec toutes les personnes impliquées dans le label. Nous sommes aujourd’hui ravis pour l’avenir du groupe.

– « Wreckage Vol.2 » ouvre cette nouvelle collaboration et pourtant il ne s’agit pas tout à fait d’un véritable nouvel album. C’est une sorte de cadeau de bienvenu à KTBA Records, une manière de dire : « voilà, nous sommes là ! » ?

« Wreckage Vol.2 » est une collection d’enregistrements, qui comprend cinq nouvelles chansons, quatre autres réenregistrées et une reprise. C’était quelque chose qui était déjà en préparation. Alors maintenant que nous travaillons avec KTBA, nous avons décidé de donner la primeur de la sortie au label.

– A travers les diverses ambiances qui traversent l’album, on a le sentiment, quand on vous connait un peu, qu’il s’agit d’une sorte de carte de visite musicale. Est-ce que c’est comme ça que vous l’avez imaginé et conçu ?

Ce n’était pas notre idée initiale, mais j’aime bien cette façon de voir les choses. « Wreckage Vol. 2 » est une compilation de chansons enregistrées en studio et en concert, que nous avons rassemblées pour faire suite à notre précédent album « Wreckage Vol. 1 ». On avait un vrai désir de partager toutes ces morceaux, car ils n’avaient pas encore trouvé leur place sur disque.

Photo : Adam Kennedy

– Avant d’entrer dans le détail de l’album, le fil conducteur de « Wreckage Vol.2 » réside aussi dans le fait que tous les morceaux sont enregistrés en prises live ou en concert. Ça aussi, c’était important pour vous ? Restituer et montrer toute la spontanéité et le naturel du groupe ?

L’aspect live, que ce soit en studio ou en concert, est venu au fur et à mesure que les choses ont commencé à se faire et prendre forme et que notre musique a évolué aussi. Et nous avons pensé qu’il fallait garder cette idée sur tout le disque. Ça montre vraiment tous les aspects du groupe !

– D’ailleurs, l’album ouvre avec deux chansons enregistrées en juin dernier en Belgique. Pourquoi ce choix avec des enregistrements si récents ?

Ces deux chansons ont été enregistrées au début de l’année dernière. Et elles sont sorties juste avant notre tournée européenne, et nous avons juste décidé de mettre ces versions-là sur l’album pour rester dans cette thématique live.

– « Wreckage Vol.2 » se compose de plusieurs chapitres avec des enregistrements live en Belgique, puis des sessions au Shuffle Brother Studios, au Sunset Sound et enfin durant les DJE sessions en streaming lors de la pandémie. Le choix s’est-il basé sur ces différents moments de l’histoire du groupe ? Et est-ce que la chronologie a été importante pour l’ordre des morceaux ?

En fait, il n’y avait pas véritablement d’ordre chronologique, ni de plan pour faire vivre et alimenter une histoire de quelque manière que ce soit. Il s’agit simplement de chansons que nous avions enregistrées au cours de ces dernières années, que ce soit en studio ou en concert, et que nous voulions juste sortir sur disque.

– L’album est constitué de morceaux récents et d’autres plus anciens, et pourtant il y a beaucoup d’homogénéité et de complémentarité dans la set-list. On peut sentir l’évolution de vos compositions, malgré ces nouvelles versions et de nouveaux arrangements. Vous avez voulu faire une sorte de ‘lifting’ à vos chansons ?

En ce qui concerne certaines chansons plus anciennes, nous les avons réenregistrées en studio, mais en les jouant comme si nous étions sur scène. Forcément, c’est vrai qu’elles ont un peu bougé. Et nous espérons que ce soit dans le bon sens.

– On découvre aussi « Old Hotel Room » et « Dark Roses » dans des styles d’ailleurs assez différents. C’était important aussi d’inclure deux chansons inédites sur « Wreckage Vol.2 », et pas seulement de nouvelles versions de titres déjà connus ?

Oui, ces deux chansons ont été enregistrées et n’ont pourtant jamais trouvé leur place sur un disque ou un autre support. Je pense que c’était le bon moment de les inclure sur l’album, car je pense vraiment que ce sont de très bons morceaux.

– J’aimerais que vous nous disiez aussi un mot sur la reprise « The Weight » du groupe The Band, dont l’original date de 1968 et que vous livrez à travers un filtre très Southern, qui vous ressemble beaucoup. Pourquoi ce titre ? On aurait pu imaginer la reprise d’un classique de Southern Rock…

Nous l’avons enregistré comme ça, à la volée, de manière instantanée. C’est une vieille chanson qui était un incontournable à l’époque où l’on jouait dans les bars pendant trois heures. Alors, quand nous en avons eu l’occasion, nous avons décidé d’enregistrer notre version de cette chanson très populaire et incontournable pour de nombreux groupes. C’est d’ailleurs l’une des seules reprises que nous n’ayons jamais enregistrées.

– Il y a aussi deux très bonnes versions de « Cannonball » et « Witchcraft » avec des enchaînements de solos incroyables. Inévitablement, on pense au légendaire « Freebird » de Lynyrd Skynyrd. Est-ce qu’on peut dire que l’un ou l’autre représente le ‘morceaux signature’ de ROBERT JON & THE WRECK ?

Merci beaucoup. Ces deux morceaux ne sont jamais joués deux fois de la même manière, donc c’était aussi amusant de les capturer sous une nouvelle forme. Les deux titres sont des morceaux instrumentaux originaux que nous ne jouons plus beaucoup en live, mais que nous espérons très bientôt réintégrer à notre setlist.

– Vous avez passé beaucoup de temps en tournée, est-ce que le moment est venu pour vous de vous atteler à l’écriture de votre prochain album ? Vous avez d’ailleurs peut-être déjà commencé ?

Tu sais, nous écrivons tout le temps et nous avons même fait quelques allers-retours en studio très récemment. Nous avons beaucoup de nouveaux morceaux, oui, et ils vont sortir très bientôt ! Alors, soyez prêts !

– Pour rapidement revenir sur « Wreckage Vol.2 », puisque tout est enregistré en live et sur scène, est-ce qu’il représente, ou pourrait représenter, la setlist d’un de vos concerts ?

Je pense qu’il va falloir attendre encore un peu pour voir. Mais la plupart de ces chansons ont déjà fait leur chemin en concert, et il y a donc de fortes chances qu’elles y soient à nouveau.

– Enfin, ce prochain album sera aussi le premier totalement original pour KTBA Records. Comment se passe son enregistrement et sa production, car on sait que Joe Bonamassa et Josh Smith sont toujours très présents aux côtés des artistes du label ?

Nous sommes vraiment ravis de notre prochain album studio. Tout ce que je peux te dire à ce sujet pour le moment, c’est qu’il sortira l’année prochaine, si tout se passe comme prévu.

L’album de ROBERT JON & THE WRECK, « Wreckage Vol. 2 », sorti chez KTBA Records est disponible sur le site du label : https://shop.ktbarecords.com

Et retrouvez toutes les dates du groupe sur son site :

https://robertjonandthewreck.com/pages/tour

Retrouvez la première interview du groupe accordée à Rock’n Force en mars 2021 :

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Blues Southern Rock

Robert Jon & The Wreck : une subtilité renversante

Des riffs accrocheurs, un pianiste de haut vol, des chœurs enchanteurs, une rythmique souple et groovy, des cuivres saisissants et un chanteur captivant : telle est la formule imparable de ROBERT JON & THE WRECK depuis dix ans maintenant. Avec « Shine A Light On Me Brother », les Californiens donnent dans un Southern Rock savoureux et addictif, tout en se renouvelant de très belle manière.

ROBERT JON & THE WRECK

« Shine A Light On Me Brother »

(Independant)

Depuis sa création en 2011, ROBERT JON & THE WRECK fait partie de cette nouvelle génération de Southern Rock américaine et commence très sérieusement à s’imposer avec classe, grâce à un talent qui se fait de plus en plus évident. Ayant tourné avec les plus grands dont il a obtenu la reconnaissance et même l’admiration, le groupe fait déjà son retour avec un brillant album.

Après « Last Night On The Highway » sorti l’an dernier et acclamé autant par la critique que par des fans de plus en plus nombreux, ROBERT JON & THE WRECK brille une fois encore avec ce « Shine A light On Me Brother », dont la créativité est plus éclatante que jamais. Très mélodique, original et accrocheur, ce nouvel album devrait définitivement asseoir la stature des Californiens.

Mariant le Blues, le Rock et le Rhythm’n Blues dans un univers Southern assumé et aussi libre que le style lui-même, le quintet ne se refuse rien en incluant notamment une session cuivres chaleureuse avec des chœurs féminins solaires et magnifiquement arrangés (« Everyday », « Chicago », « Desert Sun », « Anna Maria »). ROBERT JON & THE WRECK est définitivement entré dans la cour des grands.