Catégories
Americana Blues Soul

Abby Bryant & The Echoes : flamboyante

Un pied dans la Soul Rock et l’autre dans un Americana Bluesy, ABBY BRYANT a trouvé sa voie et donne surtout de la voix sur ce deuxième album aux sonorités agréablement rétro. Très bien écrites, les dix chansons de « Glowing » dévoilent une artiste accomplie très créative et qui a vraiment soigné sa deuxième réalisation. Egalement à la guitare, elle incarne une nouvelle génération qui n’a pas froid aux yeux et qui fait preuve d’audace dans ses choix artistiques.

ABBY BRYANT & THE ECHOES

« Glowing »

(Independent)

Trois ans après le très bon « Not Your Little Girl » sur lequel la chanteuse avait déjà présenté un univers très personnel, « Glowing » est la suite attendue d’un répertoire affirmé et de plus en plus convaincant. D’ailleurs, elle s’est entourée de la même et brillante équipe pour prolonger cette belle aventure. Produit par Adam Schools de Widespread Panic, également à la basse, ABBY BRYANT retrouve Adam MacDougall (Chris Robinson Brotherhood) aux claviers et John Kimock (Mick Gordon Band) à la batterie.

Basée à Asheville en Caroline du Nord, la musicienne évolue assez naturellement dans un  registre marqué par l’atmosphère Southern, où elle déploie un Americana teinté de Soul, de Blues et de Rock. Les saveurs vintage qui émanent des compositions d’ABBY BRYANT se montrent à la fois légères et feutrées, tout en affichant beaucoup de caractère, notamment dans les textes. Les mélodies à l’œuvre sur « Glowing » deviennent vite entêtantes et les références musicales très américaines apportent aussi un côté roots très authentique.

Vocalement irrésistible, ABBY BRYANT chante avec passion et ose nettement plus de choses que sur « Not You Little Girl ». Elle semble vraiment tenir fermement les rênes de ce nouvel opus, et même si quelques singles ont précédé sa sortie, il reste quelques belles surprises à découvrir (« One Year », « How Can I Trust You », « Say The Word », « Sing Me A Song », « No Good »). La frontwoman impose son style avec talent et commence véritablement à s’installer dans le paysage musical avec évidence.

Catégories
Blues Folk/Americana Soul / Funk

[Going Faster] : Abby Bryant & The Echoes / Pilgrim

Parce qu’il y a beaucoup, beaucoup de disques qui sortent et qu’il serait dommage de passer à côté de certains d’entre eux : [Going Faster] se propose d’en mettre plusieurs en lumière… d’un seul coup ! C’est bref et rapide, juste le temps qu’il faut pour se pencher sur ces albums, s’en faire une idée, tout en restant toujours curieux. C’est parti !

ABBY BRYANT & THE ECHOES – « Not Your Little Girl » – Independent

Originaire de Caroline du Nord, ABBY BRYANT livre son premier album autoproduit, « Not Your Little Girl », dans lequel avec son groupe The ECHOES, elle fait preuve d’une maturité musicale étonnante. Dans un registre Soul et Southern mâtiné d’Americana et de Rock légèrement vintage, la chanteuse est accompagnée de son partenaire de jeu, le guitariste Bailey Faulkner. Quant au groupe, il est même composé de musiciens chevronnés ayant, ou jouant, aux côtés du Allman Betts Band, Susan Tedeschi ou Nick Ellman : autant dire le gratin de leur ville d’Asheville. Sur des morceaux plein de feeling, ABBY BRYANT se montre aussi sensible que féroce à travers des compositions très variées et addictives (« Not Your Little Girl », « Tried », « Where Do I Go », « I’m Telling You », « There’s No Way »). Premier essai brillamment transformé !

PILGRIM – « No Offense, Nevermind, Sorry » – Horton Records

Originaire Tulsa, Oklahoma, PILGRIM assure et assume la continuité de ce son si particulier rendu célèbre par le grand JJ Cale. Entre Blues, Rockabilly et Country, le frontman et guitariste Beau Robertson s’est attelé à l’écriture d’un album, au titre ironique, aussi varié qu’inspiré et surtout terriblement roots. Enregistré au Paradise Studio, ancien repère de Leon Russell, « No Offense, Nevermind, Sorry » est loin de faire dans la nostalgie ou la redite. Entouré d’un groupe exceptionnel, l’Américain ne bouscule pas la tradition, mais lui insuffle plutôt un petit coup de jeune, un brin impertinent. Mené par une voix pleine d’émotion, on navigue entre douceur (« Kate »), profondeur (« Darkness Of The Bar », « Out Of Touch ») et un optimisme joyeux et enlevé (« Down », « High On The Banks »). PILGRIM est une plongée dans l’Amérique profonde, via Tulsa et sa magie sonore.