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Hard Rock Hard'n Heavy

Shotgun Mistress : burning Rock

Pas sûr que ce deuxième album de SHOTGUN MISTRESS soit si révolutionnaire que ça, mais en tout cas, il a le mérite de libérer un Hard Rock pur jus et bien rentre-dedans. « Kings Of The Revolution » nous renvoie de belles saveurs 80’s et 90’s savamment actualisées et est surtout remarquablement interprété et très bien produit. Avec un chanteur et un guitariste de ce calibre, le quatuor peut envisager l’avenir avec sérénité et un grand sourire.

SHOTGUN MISTRESS

« Kings Of The Revolution »

(Independant)

Il y a de l’effervescence sur la scène (très) Rock australienne et le nouvel opus de SHOTGUN MISTRESS tombe à point nommé pour entretenir ce bel élan. Depuis 2020 seulement et après le très convaincant album éponyme qui a fait sensation sur leur grande île natale, les quatre rockeurs récidivent de belle manière avec l’électrisant « Kings Of The Revolution ». Avec une sincérité sans faille, ils s’inscrivent dans les pas des Rose Tattoo, Airbourne et The Poor dans l’intension comme dans l’intensité.

Aux côtés de l’excellent Matt Willcock, véritable machine à riffs et délivreur d’implacables solos, on retrouve Dave Lee à la batterie, Ben Curnow à la basse et le survolté frontman Glenn Patric, qui galvanise et magnétise littéralement ces nouveaux titres. SHOTGUN MISTRESS est en ordre de bataille et n’a pas à rougir face aux formations Hard Rock actuelles. Les références fondatrices sont immédiatement perceptibles elle aussi, mais n’enlèvent absolument rien à la pertinence du propos.

Puissant et accrocheur, « Kings Of Revolution » envoie du bois, même si certains hommages, ou clins d’œil, passent aussi pour des clichés. Ainsi, « Welcome To The Fight » rappelle furieusement « Patience » de G N’R et surtout il y a « Mary Jane » de leurs compatriotes d’Electric Mary. Même si la version est meilleure que l’originale et accueille son chanteur Rusty Brown, sa présence est loin d’être indispensable. Cela dit, SHOTGUN MISTRESS nous régale avec « Sweet Woman », « Shot Down », « Jude Judas », « Headspace » et « Down ».  

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Symphonic Metal

Victoria K : homérique

Nouvel opus pour l’Australienne VICTORIA K, dont la voix et les qualités de composition viennent apporter un souffle rafraîchissant sur la scène Metal Symphonique actuelle. Avec « Kore » et ses atmosphères progressives, la chanteuse se lance dans un album-concept audacieux aux multiples rebondissements. Sans être pompeux, le style de la frontwoman est efficace, direct et délicat.

VICTORIA K

« Kore »

(Rockshots Records)

Très largement à même de rivaliser avec les meilleures chanteuses de Metal Symphonique du moment, VICTORY K, alias Victoria Knight, livre à nouveau une incroyable et explosive prestation sur son deuxième album. Faisant suite à « Essentia » (2020) qui a reçu de nombreux prix et récompenses, « Kore » va plus loin encore dans le contraste entre chant lyrique et Metal, et la frontwoman affiche aussi son talent de songwriter avec éclat.

Originaire de Melbourne en Australie, la musicienne s’attaque cette fois à l’histoire de Perséphone et a fait du conte un album-concept à la fois percutant, mélodique et envoûtant. Avec « Kore », VICTORIA K dévoile ses qualités de narratrice, de compositrice et libère beaucoup d’émotion au fil des morceaux. Le voyage musical proposé est aussi puissant qu’orchestral et convaincant à plus d’un titre.

En étroite collaboration avec le producteur Lee Bradshaw qui a finalisé les arrangements symphoniques de l’album, l’Australienne pose très habillement sa voix sur des riffs massifs, une solide rythmique et quelques ambiances orientales. Et entre le prologue et l’épilogue, « Kore » regorge de chansons pertinentes et bien senties (« Mother’s Garden », « Persephone », « A Divine Revelation », « Tower »). Enchanteur !

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Hard Rock

Dead City Ruins : nouvelles fondations

Nouveau départ pour les Australiens de DEAD CITY RUINS qui, en plus d’un nouveau bassiste, ont également accueilli Steve Welsh au chant. Et sans changer leur style du sol au plafond, le quintet semble bénéficier d’un nouvel élan, largement visible sur « Shockwave », un album 100% Hard Rock et sans effet de manche.

DEAD CITY RUINS

« Shockwave »

(AFM Records)

Ca faisait un bail que je n’avais pas eu la joie d’écouter un très bon album de Hard Rock. En glissant « Shockwave » dans la platine, j’étais même loin d’imaginer que, malgré « Never Say Die », son précédent et musclé troisième opus, DEAD CITY RUINS allait raviver certaines choses… et pourtant ! Le quintet de Melbourne a opéré de nombreux changements et le résultat va au-delà de mes espérances.

Tout d’abord, les Australiens ont changé de chanteur. Steve Welsh a remplacé Jake Wiffen derrière le micro, et il faut bien avouer qu’il donne un sacré coup de fouet aux nouvelles compositions du groupe. Et le combo a également fait appel au producteur Gene Freeman (Lamb Of God, Clutch, Crobot), qui semble enfin avoir libéré DEAD CITY RUINS et décuplé sa puissance.

« Shockwave » transpire le Rock’n’Roll, développe une épaisseur et une diversité incroyables, qui est parfaitement restituées sur des morceaux massifs et compacts (« Preacher », « Speed Machine », « The Sorcerer »). Les riffs sont tendus et nerveux, la rythmique sèche et le frontman de DEAD CITY RUINS passe d’un registre à l’autre avec fougue et sans nostalgie aucune. Very good job !

Photo : Jay Hynes
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Heavy metal

Attika : la fougue retrouvée

Après un album éponyme en 1988 et un second trois ans plus tard, ATTIKA a complètement disparu de la circulation, la faute à un Heavy Metal américain qui ne séduisait plus autant les foules. Trois décennies plus tard, motivés et remontés à bloc, les Américains de Floride font leur retour… et il est fracassant.

ATTIKA

« Metal Lands »

(Pure Steel Records)

Fondé à la fin des années 80, ATTIKA a connu une belle ascension jusqu’à son deuxième album en 1991 (« When Heroes Fall »), avant de retomber dans l’oubli ne réussissant pas à passer le cap des années 90/2000, fatal à pas mal de groupe. Le quatuor de Melbourne aux Etats-Unis s’est donc éteint par la force des choses et 30 ans plus tard, les revoici avec « Metal Lands ».

Robert Van War (chant) et Jeff Patelski (batterie) se sont depuis adjoints les services de Glenn Anthony (basse) et du très bon Bill Krajewski (guitare) pour un nouvel opus qu’on espère être celui du renouveau. En tout cas, le frontman du groupe semble avoir retrouvé la fougue de sa jeunesse et livre une prestation solide et franchement enthousiaste. ATTIKA est reparti pour un tour, et c’est plutôt réjouissant.

Dès le morceau-titre qui ouvre l’album, le quatuor fait preuve d’une vigueur exceptionnelle et les réflexes sont intacts (« Like a Bullet », « The Price »). De belles envolées lyriques aux solos millimétrés en passant par des riffs tranchants et racés, les Américains renouent avec leur Heavy Metal estampillés US, qui a forgé la marque de fabrique d’ATTIKA (« Run with the Horseman », « Sincerely Violent »).