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Psych Stoner/Desert

Snake Mountain Revival : variations intemporelles

SNAKE MOUNTAIN REVIVAL semble être né sous une bonne étoile, tant les vibrations qui émanent de « Everything In Sight » sont lumineuses et invitent au rêve. L’univers psychédélique du trio américain se fond dans un Stoner Rock souvent Heavy et positif. Très créatif, le groupe avance dans des atmosphères planantes et vertigineuses sur un premier album de haute volée.

SNAKE MOUNTAIN REVIVAL

« Everything In Sight »

(Rebel Waves Records)

L’ombre de Randy Holden plane sur ce premier très bon premier album de SNAKE MOUNTAIN REVIVAL. Précurseur de l’Acid Rock et même du Doom, le guitariste américain a laissé une empreinte gigantesque sur la scène Heavy Stoner Psych actuelle et le trio de la côte est des Etats-Unis en est adepte. Sans pour autant en être trop influencé, le sceau du musicien des années 70 est manifeste sur « Everything In Sight ».

Ryan Chandler (basse, chant), Zack Trowbridge (guitare) et Josh Woodhouse (batterie) ont beau venir d’horizons musicaux différents, ils ont en commun un sens du groove, une même vision du psychédélisme et un goût certain pour les jams. De fait, SNAKE MOUNTAIN REVIVAL s’aventure dans de nombreux registres, passant du Rock au Heavy et du Blues au Doom avec une grande facilité.

Sur des chardons ardents, alternant les fulgurances explosives et les atmosphères planantes, le trio enchaine les riffs savoureux avec des solos endiablés sur des titres à la fois techniques et plein de feeling (« Satellite Ritual », « Graveyard Grove », « Pheremone », « Water Moccasin »). Très accrocheur, SNAKE MOUNTAIN REVIVAL enflamme ses morceaux brillamment (« Moon Baron », « Valley Of Madness »). Rayonnant !  

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Alternative Rock Hard Rock

Thadeus Gonzalez : une envergure au-delà de l’underground

Issu de l’underground californien où il n’a pas mis longtemps à se faire remarquer et à enchainer les premières parties de grand stars comme Kiss, Mötley Crüe ou Slash, THADEUS GONZALES a développé un  Rock Alternatif très personnel mêlé à du Hard Rock et quelques pulsations Punk. Avec « Opposite Faces », le frontman débarque dans la cour des grands.

THADEUS GONZALEZ

« Opposite Faces »

(Rebel Waves Records)

Frontman d’Electric Sister pendant dix ans, c’est en 2014 que THADEUS GONZALEZ s’est lancé en solo. Sûr de son fait, et à raison, le songwriter d’Oakland en Californie a déjà livré deux bons albums, « Utopian Society » et « Silver Inside », où il a montré de grandes qualités et un éclectisme très affirmé qui en font un artiste atypique. Et l’Américain a de la suite dans les idées.

Enregistré aux Sonic Room Studios de Livermore, haut lieu de l’underground, et produit par Tim Narducci (The Watchers), « Opposite Faces » est une vraie petite merveille de Rock aussi incendiaire que délicat et toujours très inspiré. Sur des bases Hard Rock 90’s, THADEUS GONZALEZ évolue dans un registre très alternatif et californien, où se télescopent des sonorités addictives, guidées par une voix envoûtante.

Vocalement assez proche de Mike Tramp de White Lion, l’Américain se fait aussi plaisir en s’engouffrant dans des titres post-Punk désinvoltes et mélodiques (« Death Of A Good Husle », « Lightning Hits The Land »). Dans le même temps, le chanteur se fait poignant sur des mid-tempos et des ballades toutes en émotion (« Horses Lay Down », « The Sounds I Saw »). THADEUS GONZALEZ livre ici l’un des meilleurs albums Rock/Hard de l’année.

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Extrême Stoner/Desert

Kabbalah : Les femmes de la crypte

Entre Hard Rock 70’s et Doom, le trio féminin KABBALAH s’est frayé un chemin et bâti une solide identité. Occulte, captivant et incantatoire, « The Omen » révèle une créativité limpide et tortueuse. Les trois Espagnoles traversent les âmes en perdition dans un rituel obsédant basé sur des riffs lancinants et pêchus.

KABBALAH

« The Omen »

(Rebel Waves Records)

C’est depuis Pampelune au pays Basque que KABBALAH forge son Rock Occult depuis 2013 avec tout d’abord une série de trios EP et « Spectral Ascent », un premier album sorti il y a un peu plus de trois ans. Plus affûté et inspiré que jamais, le trio féminin vient confirmer un potentiel évident avec « The Omen », qui dégage des émotions très particulières.

Carmen, Alba et Marga mènent de main de maître cette procession Rock que l’on croirait tout droit sorti des 70’s. Si les ombres de Black Sabbath et du Blue Öyster Cult planent sur l’album, le chant clair et envoûtant guide KABBALAH dans des atmosphères rituelles et captivantes, tout en jouant habillement sur la symbolique du genre.

De « Stigmatized » à « Liturgy » en passant par le génial « The Ritual », le trio ibérique sait se faire aussi percutant que sensuel avec une délicatesse loin d’être macabre ou morose. Non, KABBALAH parvient à déchirer les ténèbres de son Rock Occult grâce à un Doom harmonieux qui le rend presqu’incandescent (« Night Comes Near », « Labyrinth », « Duna »).