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Samantha Fish : bluesy adventures [Interview]

Affichant désormais neuf albums à son actif, SAMANTHA FISH n’en finit plus de surprendre en empruntant des voies la menant là où on ne l’attend pas. Plus éclectique que jamais, elle se présente avec « Paper Doll », un disque dans lequel son fougueux jeu de guitare fait toujours autant d’étincelles, mais surtout avec une confiance vocale aussi étonnante qu’attendue. S’il est toujours question d’un Blues très Rock, son vagabondage musical nous mène cette fois aussi dans des contrées Alt-Country, Folk et Soul. Entretien avec une artiste qui ne lève que très rarement le pied, et qui s’épanouit en musique.

– Notre dernière interview date de la sortie de « Death Wish Blues », ton album en duo avec Jesse Dayton. Quel souvenir en gardes-tu et surtout de la tournée qui a suivi ? Tes fans ont-ils été un peu surpris ?

J’ai beaucoup appris de cette expérience. Travailler avec Jesse et notre producteur, Jon Spencer, nous a permis de comprendre comment nous démarquer tout en nous soutenant mutuellement. C’est une dynamique intéressante quand on se produit en duo. Jesse et moi avons tous les deux beaucoup travaillé sur cet album et nos concerts étaient vraiment passionnants. Je pense que nous sommes tous les deux connus pour nos styles musicaux particuliers, donc c’était une collaboration un peu inattendue. Cette expérience a réuni de nombreux fans de musique différents. Lorsque nous avons reçu une nomination aux Grammy, nous avons été à la fois surpris et touchés. C’était une expérience formidable à tous les niveaux et quelque chose qui, je le sais, a changé nos vies.

– Ton dernier album studio et en solo « Faster », remonte déjà à quatre ans. Quand as-tu vraiment commencé à te plonger dans l’écriture de « Paper Doll » ? Avais-tu déjà une trame en tête au moment de « Death Wish Blues » ?

Je savais qu’après « Death Wish Blues », j’aurais besoin d’un album qui mette vraiment en valeur mes ‘super-pouvoirs’. Je me pousse constamment à me dépasser, mais j’avais l’impression que celui-ci marquait un retour en forme, d’une certaine manière. En écrivant, les paroles se sont imposées naturellement. J’écris sur ce que je connais, mais j’aime aussi collaborer et écrire avec d’autres. Je voulais créer un album avec des sons de guitare vraiment excellents. Je voulais que le Blues soit la racine et le fondement de tout l’album, mais je voulais aussi m’aventurer dans des contrées captivantes et dépasser les frontières des genres. Et puis, je voulais aussi mettre en valeur mon chant. Mais avant tout, l’essentiel dans les chansons consiste à avoir de bonnes accroches et de belles mélodies.

– On le sait, tu n’es jamais aussi bien que sur scène. Tu es même l’une des rares artistes de Blues à te produire autant. C’est assez rare de donner des concerts de manière aussi soutenue. C’est de là que vient ta créativité ? C’est une manière d’entretenir ton flux artistique ?

Parfois, des idées me viennent sur scène. Je crois que ma méthode personnelle d’écriture la plus efficace est de me promener en voiture. Il suffit de laisser sa concentration vagabonder. Des mélodies me viennent à l’esprit par moments, et il faut les capturer à l’instant où elles sont présentes dans ma tête.

– D’ailleurs, « Paper Doll » a été enregistré en pleine tournée, à la fois à Austin au Texas et à Los Angeles en Californie. Tu n’avais pas envie de te donner un peu de répits et te concentrer sur la scène ? D’attendre la fin des concerts et de te poser plus tranquillement en studio ensuite ?

Bien sûr, mais notre emploi du temps ne le permettait pas. Je savais que je voulais enregistrer un nouvel album. Il s’agissait donc simplement de faire le nécessaire pour y parvenir. Le fait de faire les choses comme il fallait le faire, c’est-à-dire par séquence, a contribué à donner à l’album un côté live et une énergie particulière. Je pense donc que cela a joué en notre faveur.

– On peut aussi y voir une certaine continuité de cette tournée, dans l’esprit en tout cas, avec beaucoup d’énergie et surtout avec les musiciens qui t’accompagnaient à ce moment-là sur scène. L’idée était-elle de garder cette vibration très live ?

Oui et c’est comme ça que cela s’est passé. Le groupe de tournée que j’accompagne est phénoménal, donc c’était agréable d’explorer leur créativité. Je pense que le temps passé sur scène nous a permis de nous entendre assez rapidement.

– Un mot aussi sur la production signée Bobby Harlow de Detroit et avec la collaboration ponctuelle de Mick Collins de The Gories, tous deux issus du Garage Rock. On vous retrouve d’ailleurs en duo sur « Rusty Razor ». Après Jesse Dayton, tu t’aventures à nouveau hors du monde du Blues. C’est une façon aussi de quitter une certaine zone de confort ?

Je pense que tout ce que je fais est ancré dans le Blues. C’est comme ça que j’ai appris à jouer et à chanter. Chaque chanson commence par un hommage à un riff ou à une idée qui vient de là. C’est agréable aussi de pouvoir intégrer d’autres styles pour enrichir ma vision du Blues. Je me sens à l’aise pour créer ma propre version des choses. Je veux écrire des chansons qui définissent mon son, tout en étant ouverte à d’autres influences.

– Et il y a aussi la chanson « Sweet Southern Sounds » que tu as composé avec ton fougueux voisin de la Nouvelle Orleans, Anders Osborne. C’est un morceau incroyablement intense et chaleureux. Vous n’avez pas eu l’envie de le chanter ensemble ? Là encore, cela aurait été un beau duo…

Anders est génial. On a écrit cette chanson ensemble en sachant qu’elle finirait sur mon nouvel album. D’ailleurs, je ne pense pas qu’il ait eu l’intention de la chanter. Mais je suis sûre qu’on le fera ensemble un jour sur scène.

– Vocalement, on te sent très libre et forte à la fois. Tu as dit avoir trouvé ta voix en studio. Que voulais-tu dire ? Que c’est exercice différent de celui de la scène, et qui demande peut-être un placement plus précis et un peu opposé aux concerts, où l’énergie prime ?

Les performances live ont un avantage : elles permettent d’être plus libre. Je cherche à créer une connexion avec le public, donc je ne me concentre pas tant sur la précision et la perfection. Le studio peut être complexe, car il n’y a pas grand-chose à exploiter, si ce n’est sa propre inspiration. Il m’a fallu du temps pour trouver comment me détendre et me concentrer naturellement sur ma voix.

– Musicalement aussi, « Paper Doll » est une fois encore un album très varié, où l’on retrouve ton Blues avec ses côtés Rock et Soul et teinté de Country et de Folk. Justement, est-ce que tu cherches un certain équilibre au moment de la composition, ou c’est seulement ton inspiration qui te guide ?

J’ai parfois une idée en tête quand j’écris une chanson, mais quand on va en studio, quelque chose d’autre prend souvent le dessus. Il faut parfois laisser la chanson se développer toute seule.

– Pour tout le monde, tu es la très électrique guitariste à la cigarbox. Dans quelle mesure cet instrument trouve-t-il sa place dans la composition et dans l’enregistrement de tes morceaux sur ce nouvel album ?

J’essaie de l’intégrer de temps en temps en studio. Mais si ça ne convient pas à la chanson, je ne vais pas l’imposer de force. J’aime bien lui donner une place en concert, mais je ne veux pas qu’un instrument dicte le potentiel d’une chanson. Il faut être ouvert à la nouveauté. J’ai toujours cette idée en tête et je saute sur l’occasion de l’utiliser quand c’est le bon moment.

– Une dernière question plus personnelle pour conclure. Ta sœur Amanda a sorti un très bel album dans un style différent du tien l’année dernière. Evidemment, on imagine qu’une collaboration artistique serait incroyable. Avez-vous déjà évoqué le sujet toutes les deux ?

Amanda et moi avons toujours été assez indépendantes. Je pense qu’étant donné notre âge très proche, il est important pour nous d’être autonomes et libres dans notre musique et nos carrières. Mais peut-être plus tard. Qui sait ? Cela dit, en ce moment, nous aimons nous soutenir mutuellement et faire notre propre musique séparément.

« Paper Doll », le nouvel album de SAMANTHA FISH, est disponible chez Rounder Records.

Photos : Aries Photography (2, 3) et Doug Hardesty (4).

Retrouvez la précédente interview de l’artiste et la chronique de son album avec Jesse Dayton :

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Blues Country Rock

Samantha Fish & Jesse Dayton : sensuel et sauvage

On aurait pu s’attendre à un simple album de Blues Rock de la part de la blueswoman SAMANTHA FISH et du rockeur JESSE DAYTON, mais c’eût été trop facile et tellement prévisible surtout. Avec des caractères aussi trempés, c’est donc assez logiquement que les deux artistes se livrent à travers des compositions qui leur ressemblent, les différencient aussi et les subliment. Roots et sincère !

SAMANTHA FISH & JESSE DAYTON

« Death Wish Blues »

(Rounder Records)

Il y a un mois, de passage à Paris, SAMANTHA FISH me faisait le plaisir se répondre à quelques questions dans une interview consacrée à « Death Wish Blues », premier album en duo avec le rockeur JESSE DAYTON. Explosif et différent de ce que l’Américaine propose en solo, le disque arrive enfin et, réalisé sous la houlette du grand Jon Spencer, il ne manque pas de piquant et explore bien des horizons.

Sur le papier, la rencontre entre SAMANTHA FISH et JESSE DAYTON promet des étincelles comme on avait déjà pu le constater sur l’EP de reprises « The Stardust Sessions », sorti en décembre dernier. Et les morceaux présentés ici vont même au-delà de toute attente. Enregistré en seulement dix jours dans un studio de Woodstock dans l’Etat de New-York, « Death Wish Blues » est plus que séduisant : il ensorcelle.

Si les deux personnalités sont très fortes, leur complicité est évidente et les nuances artistiques du tumultueux tandem sont même surprenantes. Bien sûr, on parle ici de Blues, d’un Rock’n’Roll brut et authentique, mais aussi de petites escapades dans des contrées Soul et forcément d’une Country très alternative. SAMANTHA FISH & JESSE DAYTON propose un véritable bain de jouvence. Attitude et émotion sont au rendez-vous.

Retrouvez l’interview de SAMANTHA FISH accordée à Rock’n Force :

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Blues Rock International

Samantha Fish : Jesse Dayton… et la foudre [Interview]

Dans un peu plus d’un mois, la fougueuse blueswoman américaine sortira un album avec son alter-ego Jesse Dayton, « Dead Wish Blues ». Cette réalisation originale a été composée à deux et fait suite à un EP de reprises, « The Stardust Sessions » paru en fin d’année dernière. Explosif, le duo souffle le chaud et le froid sur des morceaux souvent nerveux et parfois plus tendres et posés. SAMANTHA FISH montre ici toute la palette de son jeu, que ce soit à la guitare comme au chant. Récemment de passage à Paris, elle a répondu à quelques questions.

– En décembre dernier, tu avais déjà créé la surprise en sortant avec Jesse un EP de reprises, « The Stardust Sessions ». Même si vous vous connaissez depuis longtemps tous les deux, est-ce que c’est lors de ce premier enregistrement qu’est née l’envie de composer un album entier et original ensemble ?

Je pense que nous avions déjà tous les deux l’idée de faire un album complet avant de commencer la session de l’EP. C’était un peu une surprise, car nous sommes juste allés en studio pendant un après-midi pour voir ce que nous pouvions faire. Le label a pensé que c’était un bon moyen de présenter le projet au public avant la sortie d’un album complet. Puis, nous avons commencé à travailler sur l’écriture des chansons immédiatement après cette session.

– Avec Jesse, vous venez d’horizons musicaux assez différents et pourtant il y a une réelle alchimie entre vous sur l’album. Comment s’est passé le travail de composition ? Vous vous êtes proposé mutuellement vos propres chansons, ou vous avez fait les choses en commun ?

Nous avons fait une grande partie de l’écriture des chansons ensemble. La plupart des titres que nous partageons sont d’ailleurs créditées à nos deux noms. Nous n’en avons écrit que quelques-uns de notre côté et j’ai aussi fait venir mon partenaire de longue date, Jim McCormick, pour quelques morceaux.

– Si on connait déjà ta fougue naturelle, tu parais totalement débridée sur « Death Wish Blues ». Tu as abordé l’album comme une sorte d’exutoire ? Une grande récréation ?

Cet album a sa propre personnalité, je pense. Ma capacité à aller toujours plus loin vers quelque chose de différent est surtout venue de la collaboration de Jesse et Jon (Spencer – NDR). Parfois, cela vous pousse vers de nouveaux lieux en termes de création et cela enlève également une partie de cette pression de toujours rester dans un certain périmètre. Quand il s’agit uniquement de mes albums, je fais constamment des petits contrôles pour m’assurer que je reste fidèle à ma propre vision et à mon style… Mais cette fois, je me suis sentie libre de vraiment tout essayer.

– L’album a été enregistré en 10 jours à Woodstock et avec Jon Spencer aux commandes. C’est un rythme très soutenu pour un album complet et il sonne d’ailleurs très live. Il vous fallait faire vite pour délivrer et conserver cette impression d’urgence qui prédomine ?

La plupart de notre temps a été consacré à la pré et à la post-production. Et à peu près autant que pour l’écriture et la composition, tout comme pour le mixage, le mastering et la création des illustrations autour de l’album. Cela peut parfois prendre des mois. La musique elle-même consiste à capturer un moment spécial et précis. Certains de mes disques, parmi mes préférés, ont été faits en cinq jours. Ce n’est pas par négligence. Là, nous voulions immédiatement capturer et saisir cette foudre, donc cela doit être abordé d’une certaine manière.

Photo : Daniel Sanda

– D’ailleurs, comment s’est passé ce travail avec Jon Spencer, dont on connait les habitudes assez peu académiques ? Vous vous connaissiez déjà tous les trois ? Et a-t-il un peu bousculé ta façon de travailler en studio ?

Jesse et moi travaillions ensemble depuis un moment déjà et nous avions aussi commencé à co-écrire tous les deux et puis, il y a eu l’enregistrement de l’EP. Nous avons tous les deux rencontré Jon en studio. Je le considérerais un peu comme un prof, peut-être non-conventionnel dans son approche, c’est vrai. Il a passé beaucoup de temps derrière les consoles et il est également très intuitif sur la structure des chansons. Il a su comment tirer le meilleur son de chaque instrument. Je vais d’ailleurs certainement travailler dans ce sens avec ce que j’ai appris avec lui à l’avenir. J’ai aussi beaucoup appris sur le matériel, les magnétophones, etc… ainsi que sur la façon d’aborder les chansons pour en tirer le meilleur à chaque performance.

– Sur l’album, vous explorez avec Jesse des styles qui vont du Blues à la Country en passant par du Rock Garage et avec une énergie presque Punk parfois. Tu commençais à te sentir à l’étroit dans un registre que tu maîtrises parfaitement,  ou ce sont des musiques que tu as toujours écoutées et peut-être même déjà jouées ?

Je pense que mon style a toujours été très varié, mais définitivement ancré dans le Blues, c’est vrai. Cependant, il a pris des caractéristiques différentes d’un album à l’autre. J’ai une gamme assez large à travers la musique que j’écoute et c’était l’occasion de creuser un peu plus du côté agressif et Rock’n’Roll de ma personnalité.

Photo : Daniel Sanda

– A l’écoute de ce très bon et enflammé « Death Wish Blues », il y a une question qui vient tout de suite à l’esprit : y aura-t-il une suite à cette belle aventure ou s’agit-il juste d’un one-shot ?

Pour l’instant, nous avons fait ce disque et nous prévoyons de le jouer en concert, comme nous le faisons actuellement. Et puis, nous avons aussi nos propres projets en ligne de mire. Mais on ne sait jamais, nous pouvons très bien continuer et faire quelque chose de nouveau en chemin. Mais il faut d’abord sortir ce disque.

– On sait que tu tournes toujours beaucoup, mais est-ce que tu as déjà une petite idée du successeur de « Faster », sorti il y a deux ans ? Te sachant très active, est-ce que tu as déjà commencé à composer ?

J’ai quelques idées. J’ai recommencé à écrire. Parfois, il faut aussi se permettre de vivre sa vie. Bien qu’il s’agisse d’un disque de collaboration pour « Death Wish Blues », il m’a fallu la même quantité d’énergie pour l’écrire, autant que pour un album solo. Je m’investis totalement dans ma musique. Pour l’instant, je retourne un peu dans ma bulle pour commencer à écrire et composer, mais je n’en suis qu’au stade le plus précoce.

– Pour conclure, j’aimerais que tu me donnes ton regard sur la scène Blues féminine qui connait une incroyable effervescence depuis quelques années maintenant. Y a-t-il parmi toutes ces musiciennes certaines avec qui tu aimerais collaborer ? Des françaises aussi peut-être ? Je pense à Laura Cox, Gaëlle Buswel, Nina Attal, Jessie Lee, …

Je ne connais pas aussi bien que je le devrais tous les artistes de la scène contemporaine, hommes ou femmes. Je suis vraiment concentré sur mon travail et j’ai aussi écouté des artistes d’autres styles. Mais je sais qu’il y a plus de jeunes talents sur la scène Blues aujourd’hui qu’il n’y en a eu depuis longtemps. Je suis ouverte à toutes sortes de collaborations, tant qu’elles servent les chansons.

L’album de SAMANTHA FISH et de JESSE DAYTON, « Death Wish Blues », sortira le 19 mai chez Rounder Records et le duo fera une halte le 31 mai au Bataclan à Paris pour une soirée qui s’annonce déjà mémorable et brûlante !

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Samantha Fish : noyade imminente

Avec une pochette tout en contraste avec son contenu, ce nouvel album de SAMANTHA FISH dénote de ses prédécesseurs en affichant une production convenue et très formatée. « Faster » s’éloigne du Blues Rock très roots auquel la chanteuse et guitariste de Kansas City, Missouri, nous avait habitué. Un virage en forme de déception pour les puristes ou une volonté commerciale tournée vers le grand public ?

SAMANTHA FISH

« Faster »

(Rounder Records)

Egérie de la scène Blues américaine depuis quelques années maintenant, SAMANTHA FISH a su se forger une solide réputation grâce à des albums pleins de fraîcheur et des prestations scéniques endiablées qui ont séduit les plus grands noms du style. Originale et moderne, son jeu s’est personnalisé au fil du temps pour devenir immédiatement identifiable… notamment grâce à sa guitar-box.

Du haut de ses 32 ans, SAMANTHA FISH affiche déjà un nombre incalculable de distinctions et ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Celle qui est devenue une artiste majeure de la scène Blues mondiale livre aujourd’hui « Faster », un huitième album qui marque peut-être un tournant dans sa carrière, tant il diffère des précédents.

Racé et rentre-dedans sur « Kill Or Be Kind », la chanteuse et guitariste explore de nouveaux horizons et la production signée Martin Kierszenbaum (Lady Gaga) y est peut-être pour quelque chose. Le manque de relief et un aspect très lissé et formaté rendent « Faster » quelque peu méconnaissable au regard de la discographie de SAMANTHA FISH. Un peu facile et peu ambitieux au final.