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Blues Rock Metal Rock

Me And That Man : what’s really new ?

A priori, pour le frontman Nergal, Behemoth n’est pas une fin en soi. Encore une fois entouré d’une pléiade d’invités de talent, le Polonais récidive avec ME AND THAT MAN et le deuxième (second ?) volume de « New Man, New Songs, Same Shit ». Toujours aussi indécis et approximatif dans la démarche, il faut énormément d’abnégation pour se satisfaire d’un tel album, artistiquement désossé.  

ME AND THAT MAN

« New Man, New Songs, Same Shit, Vol. 2 »

(Napalm Records)

Pas très emballé par le premier volume de ME AND THAT MAN, side-projet du frontman de Behemoth, Nergal, j’ai naïvement pensé que ce deuxième volet de « New Man, New Songs, Same Shit » prendrait une autre tournure, cette fois originale. Car sur le papier aussi, la guest-list est alléchante : Gary Holt (ex-Slayer, Exodus), Alissa White-Gluz (Arch Enemy), Randy Blythe (Lamb Of God), Devin Townsend, Myrkur et quelques autres sont de la partie.

S’échapper de son style de prédilection peut être une belle aventure comme une douce récréation… à condition de savoir où l’on va. Et force est de constater qu’avec ME AND THAT MAN, Nergal a quelques idées, mais aucune réelle intention. Sans être désagréable, il est assez difficile d’accrocher à cet album hybride qui ne rend pas vraiment hommage à des registres comme la Folk, la Country et surtout le Blues, particulièrement malmené.  

Très inégal, ce deuxième album navigue dans une sorte de Dark Rock Pop un peu Metal très convenue qui, malgré tout, parvient à prendre un peu de relief suivant les invités. Sans trouver leur véritable direction musicale, « Black Hearse Cadillac », « All Hope Has Gone » avec Blaze Bayley, « Coldest Day In Hell » avec Ralf Gyllenhammar de Mustasch et surtout « Angel Of Light » avec Myrkur sortent du lot. Ce nouvel opus de ME AND THAT MAN reste encore confus et superficiel.  

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Thrash Metal

Exodus : combo grata !

Avec « Persona Non Grata », le combo de la Bay Area reprend définitivement son destin en main et cogne sans retenue. Avec des textes montrant une conscience sociale aiguisée et des musiques déterminées alliant puissance et précision, EXODUS s’élève à un niveau qu’il a rarement atteint. De quoi remettre bien des pendules à l’heure.  

EXODUS

« Persona No Grata »

(Nuclear Blast Records)

Mais bien sûr qu’EXODUS a toute sa place dans le fameux ‘Big Four’ conceptualisé par Lars Ulrich ! Et si Ian Scott d’Anthrax en a récemment parlé, une très grande majorité des Thrashers n’en pense pas moins. Alors que celles (et ceux aussi, bien sûr !), qui auraient encore des doutes, se penchent sur ce nouvel et onzième album des Californiens pour en être persuadé.

En 2014, le frontman Steve Souza reprenait du service sur le très bon « Blood In, Blood Out », marquant le réveil du légendaire combo de la Bay Area. Avec « Persona Non Grata », EXODUS enfonce le clou avec une virulence et une agressivité intactes. Il faut aussi préciser que l’ex-guitariste de Slayer, Gary Holt, est pour beaucoup dans l’écriture de ce nouvel opus et cela s’entend !

Outre les riffs acérés et tranchants, la prestation de Tom Hunting derrière les fûts est époustouflante, tout comme celle de Jack Gibson à la basse (« Clickbait », « The Years Of Death And Dying »). EXODUS a très habillement offert à des titres Old School une production très moderne et le résultat est phénoménal (« Elitist », « The Fires OF Destruction »). Explosif et indispensable !