Catégories
Melodic Metal Metal Metal Progressif Power metal Symphonic Metal

[Going Faster] : Devoid / Leverage

Parce qu’il y a beaucoup, beaucoup de disques qui sortent et qu’il serait dommage de passer à côté de certains d’entre eux : [Going Faster] se propose d’en mettre plusieurs en lumière… d’un seul coup ! C’est bref et rapide, juste le temps qu’il faut pour se pencher sur ces albums, s’en faire une idée, tout en restant toujours curieux. C’est parti !

DEVOID – « Lonely Eye Movement » – Frontiers Music

Quatre ans après un bon premier album, « Cup Of Tears », les Français et leur chanteur allemand Carsten ‘Lizard’ Schulz (Evidence One, Book Of Reflections) sont de retour avec ce « Lonely Eye Movement » très convaincant. Le sextet a parfaitement su réaliser la combinaison entre un Metal mélodique, des parties progressives inventives et une ambiance intemporelle très bien sentie. DEVOID offre une liaison entre Evergrey et Winger, dans laquelle le groupe a trouvé sa voie en proposant un registre original et costaud. Composé pour l’essentiel par le guitariste Shad Mae, les morceaux du combo affichent des refrains accrocheurs, sont techniquement irréprochables et restent aussi percutants que mélodiques. Fédérateur et solide, DEVOID se dévoile aussi grâce à des arrangements très soignés et s’affirme avec brio.

LEVERAGE – « Above The Beyond » – Frontiers Music

Près de 20 ans après sa formation, LEVERAGE livre son cinquième album. Après une pause de dix ans entre 2009 et 2019 et un retour avec le chanteur Kimmo Blom et le guitariste Salovaara, les Finlandais semblent avoir trouvé une nouvelle inspiration confirmée sur « Above The Beyond ». Véloce, le style du quintet s’aventure autant vers du Power Metal que du Rock mélodique pour s’inscrire dans un Heavy Rock massif et accrocheur. Très bien produit, ce nouvel opus affiche une belle puissance, grâce à sa doublette de guitaristes et une rythmique solide et très efficace. Sur près d’une heure, LEVERAGE reste toujours très mélodique et les refrains entêtants, ainsi que des claviers savamment utilisés, donnent un ensemble très personnel, bien ficelé avec un petit côté symphonique très nordique. Les Finlandais signent un bel album.

Catégories
Hard Rock Metal

Motorjesus : Heavy Rock prophétique

Solidement ancré dans un Heavy Rock nerveux, MOTORJESUS reste toujours aussi virevoltant et déploie une belle énergie communicative à travers ce nouvel album, qui laisse apparaître des influences très américaines au niveau des mélodies et des riffs très acérés sur ce « Hellbreaker », qui s’écoute avec plaisir et qui donne une pêche d’enfer.

MOTORJESUS

« Hellbreaker »

(AFM Records)

Près de trois décennies au service d’un Heavy Rock très punchy et un septième album qui va peut-être enfin faire parler plus largement des Allemands de MOTORJESUS au-delà de leurs frontières, c’est ce qu’on peut souhaiter à l’écoute de « Hellbreaker ». Toujours aussi rentre-dedans, le quintet ne s’est pas embarrassé de ballades, ni même de morceaux mid-tempos et va à l’essentiel.

L’arrivée à la lead-guitare de Patrick Wassenberg donne même un sérieux coup de frais aux nouvelles compos du combo teuton. MOTORJESUS va droit au but et on ne s’en plaindra pas. Toujours aussi bien produit par Dan Swanö (Opeth, Insomnium), « Hellbreaker » reste très Hard Rock dans son ensemble et on notera des sonorités franchement américaines, propres à l’Alternative Metal et ses mélodies imparables.

Si le style des Allemands peut paraître simple à la première écoute, MOTORJESUS joue vite et juste et toute la puissance dégagée n’efface pas la multitude de détails qui vient solidifier l’album. Costaud et massif, le groupe enchaine les morceaux avec rage et fougue (« Drive Through Fire », « Battlezone », « Dead Rising », « Car Wars », « Back To The Bullet »). Ce nouvel album fait du bien, et vient confirmer la force du quintet et son inspiration.

Catégories
Hard Rock

The Dead Daisies : la formule gagnante

Enregistré à La Fabrique dans le sud de la France, ce cinquième album de THE DEAD DAISIES est probablement son meilleur. Redevenu quatuor, le groupe a gagné en efficacité, ce qui rend son Hard/Heavy Rock irrésistible… Tout comme la prestation hors-norme de Glenn Hugues qui fait son arrivée sur « Holy Ground ».

THE DEAD DAISIES

« Holy Ground »

(SPV/Steamhammer)

L’instigateur de THE DEAD DAISIES, David Lowy, tiendrait-il enfin le line-up idéal de son projet ? Cette nouvelle version du groupe a tout pour elle et la renaissance du combo est bel et bien visible. L’arrivée de Glenn Hugues (basse, chant), en lieu de place de John Corabi et Marco Mendoza pourtant excellents, y est pour beaucoup. Entouré de Doug Aldrich et David Lowy aux guitares et de Deen Castronovo derrière les fûts, l’Anglais offre une prestation vocale époustouflante. 

Entre Hard et Heavy Rock, « Holy Ground » montre un quatuor affûté et dont le talent de ses membres rayonnent vraiment. La basse terriblement groove de Glenn Hugues (« Like No Other ») combinée aux solos millimétrés et tout en feeling de Doug Aldrich (« My Fate ») font ressortir ce qu’il y a de meilleur chez THE DEAD DAISIES. Les riffs acérés de David Lowy et l’énorme travail de Deen Castronovo à la batterie garantissent la bonne marche du groupe.

A la frontière du mid-tempo sur certains titres (« Unspoken », « Holy Ground »), le quatuor garde le même état d’esprit sur tout l’album avec quelques passages Funk et d’autres nettement plus Heavy. Pêchu et assez 70’s (« Chosen And Justified », « Bustle And Flow »), THE DEAD DAISIES s’en donne à cœur-joie sur une belle production signée Ben Grosse (Dream Theater, Sevendust). Sous oublier l’excellent « Far Away » qui clôt l’album et la très bonne reprise de Humble Pie (« 30 Days In The Hole »). Superbe album !

Catégories
Alternative Rock Heavy Rock

7 Weeks : acoustique groove

2020 aurait du être l’année de 7 WEEKS suite à la sortie du puissant et majestueux « Sisyphus », un album aussi mélodique que massif, organique et solaire. Faute de pouvoir le défendre sur scène, c’est avec un mini-album que le groupe fait son retour. Une suite finalement très évidente.

7 WEEKS

 « What’s Next ? The Sisyphus Sessions »

(F2M Planet/L’Autre Distribution)

En janvier dernier, le quatuor de Limoges sortait probablement l’un des meilleurs albums français, et même au-delà, de l’année. Dans un Heavy Rock racé, 7 WEEKS balançait avec une incroyable puissance et une production exceptionnelle, neuf morceaux super-efficaces au songwriting poussé à l’extrême, véritable concentré de mélodies.

Stoppé net dans son élan et contraint d’annuler sa tournée, le groupe a préféré se retrousser les manches et travailler sur ce mini-album, qui s’inscrit dans la lignée de « Sisyphus ». A l’entame, on découvre « Intimate Hearts », jugé trop en contraste avec le reste de l’album à l’époque par 7 WEEKS. Et l’entrée en matière est en effet musclée et assez sombre.

Un autre inédit, « My Valhalla », lui emboîte le pas sur un groove tranchant et saisissant. Accueillant ensuite son ancien guitariste sur le démoniaque « Cirkus » de King Crimson, 7 WEEKS affirme son style avec maestria. Puis, « Gone », « Idols » et « Sisyphus » sont déclinés en version acoustique dans une atmosphère aussi intimiste que lumineuse. Brillant… encore !

Photo : Ardonau