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Americana Country Soul Southern Blues Southern Rock

Kyle Daniel : Southern flavors

Tout ici respire le sud des Etats-Unis. L’Alternative Country enrobée d’Americana, de Blues et de Rock rayonne et se diffuse avec évidence sur « Kentucky Gold », premier opus d’un KYLE DANIEL qui se pose déjà comme le futur songwriter incontournable de cette nouvelle génération Southern Rock, décidemment en pleine ébullition. Il a écumé les bars et les clubs et a appris les moindres détails qui font flamboyer l’âme de baroudeur qu’il affiche déjà. Modernes et avec une approche Old School raffinée, ces douze morceaux se savourent encore et encore.  

KYLE DANIEL

« Kentucky Gold »

(Snakefarm Records)

Comme l’indique le titre de son album, c’est bel et bien du Kentucky et plus précisément de Bowling Green qu’est originaire le talentueux KYLE DANIEL. Basé à Nashville depuis la pandémie, celui qui a été élevé en écoutant de la Country et du Southern Rock n’est donc pas dépaysé, même si son style se démarque franchement de sa nouvelle ville d’adoption. Après deux EPs en indépendant, un éponyme en 2018 et « What’s There To Say » l’année suivante, « Kentucky Gold » marque le franchissement d’une étape importante, le tout avec une maîtrise totale et un sens de la chanson captivant.  

Cela dit, KYLE DANIEL n’est pas totalement inconnu sur le circuit Blues, Country et plus largement Southern américain. Redoutable guitariste, il remporte le ‘Kentucky Blues Challenge’ à 17 ans, puis le très renommé ‘International Blues Challenge’ dans la foulée. Autant dire que le musicien sait parfaitement où il va, et en confiant la production à Jaren Johnston (The Cadillac Three), Brian Elmquist (The Lone Bellow) et au faiseur de hits canadien Mike Krompass, il s’assure une entrée en matière somptueuse pour un résultat qui l’est tout autant.

Torride, l’entame de « Kentucky Gold » s’inscrit dans la lignée classique du Rock Sudiste, musclée et fédératrice (« Can’t Hold Me Back »). KYLE DANIEL a aussi pris le soin de se rendre à Muscle Shoals, ce qui libère un côté Soul très authentique (« Me And My Old Man »). Puis, les surprises s’égrainent au fil du disque avec des duos de haut vol. On se régale de « Fire Me Up » avec Maggie Rose, de « Southern Sounds » avec Kendrell Marvel, de « Summer Down South » avec The Cadillac Three et enfin de « Everybody’s Talkin’ » avec Sarah Zimmerman. Epoustouflant !

(Photo : Jason Stolzfus)

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Dark Blues Soul Southern Blues

Jhett Black : une solennité très dark

Il émane beaucoup de classe du Dark Blues de JHETT BLACK. Avec « Babel », le musicien montre de nombreuses facettes de sa personnalité en se dévoilant de manière originale à travers un style passionné. Très abouti, ce premier album est l’œuvre d’un artiste confirmé et terriblement inspiré. Très profond, il en devient même vite addictif, tant son répertoire est saisissant.

JHETT BLACK

« Babel »

(Rumblestump Records)

C’est dans son Nouveau-Mexique natal que JHETT BLACK a appris la slide en autodidacte tout en parcourant les routes avec son groupe Folk Rock Gleewood. La reconnaissance est arrivée lors de l’International Blues Challenge de Memphis et la sortie de son EP « Roots » a conforté des premiers pas plus que prometteurs. Depuis, il s’est installé à Chattanooga dans le Tennessee, où il a écrit et composé « Babel », une perle d’un Blues sombre, presque gothique et élégamment épuré.

S’inspirant de la musique roots américaine, JHETT BLACK propose un style lourd et épais, qui ne manque pourtant pas de délicatesse. Il y a quelque chose de solennel chez lui, et qui n’est pas sans rappeler Johnny Cash dans la narration. A la frontière entre Rock, Soul et Blues, le songwriter s’appuie sur un registre traditionnel pour le nourrir d’une modernité très groove, brute et savoureuse. « Babel » est un voyage intense dans le sud des Etats-Unis, où le duo guitare-batterie captive.

Avec sa voix de basse/baryton, JHETT BLACK parvient à faire jaillir la lumière, grâce à des mélodies prenantes et des chansons intimes d’une incroyable puissance émotionnelle (« Wayward Son », « Gold »). Souvent teinté de désespoir tout en restant entraînant, le guitariste livre des morceaux d’une grande densité et d’une authenticité qui offre à « Babel » des instants de vérité éclatants (« Roll On », « Mama Told Me Not To », « 12 Bar Blues Again » », « Sonic Tonic » et la somptueuse cover de Freddie King « Going Down »). Dark’n Roll !