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Laurence Jones : l’étoffe d’un guitar-hero

Sur un rythme effréné, des riffs épais et groovy et un feeling imparable sur les solos, le songwriter, guitariste et chanteur LAURENCE JONES met un nouveau coup de pied dans la fourmilière Blues Rock en y insufflant des sonorités empruntées au Hard Rock et au Rock 70’s. Ce tout nouveau « Bad Luck & The Blues » apporte un souffle torride à sa discographie.

LAURENCE JONES

« Bad Luck & The Blues »

(Marshall Records)

Avec déjà quatre British Blues Awards sous le bras, LAURENCE JONES se présente avec un huitième album, « Bad Luck & The Blues », à tout juste 31 ans. Détenteur d’un Blues Rock explosif depuis ses débuts, ce nouvel opus semble marquer un nouveau départ pour le chanteur-guitariste. Nouvelle signature chez Marshall Records et aussi déclinaison d’un style qui s’est considérablement durci et même assombri avec une grosse dose de Classic Rock et même de Hard Rock. Le Britannique sort les griffes et donne à ses compos une force démultipliée.

Et l’on doit aussi peut-être ce nouvel élan à un retour dans une formule en power trio avec laquelle il a entamé sa carrière. Accompagné du bassiste Jack Alexander Timmis (Virgil & The Accelerators) et du batteur Ash Sheehan (Glenn Hughes, Tony Iommi), LAURENCE JONES paraît complètement épanoui au sein d’un groupe plus réduit, certes, mais dont la puissance de feu et la vélocité d’exécution rendent « Bad Luck & The Blues » saisissant et particulièrement instinctif dans le songwriting.

Autre atout, et il est de taille, cette nouvelle réalisation est mixée par Chris Sheldon (Jeff Beck, Foo Fighters), masterisé par Christian Wright (Robin Trower, Ten Years After) aux studios Abbey Road après un enregistrement dans les studios Marshall. Et cela révèle l’amplitude du jeu du virtuose anglais, qui prend une profondeur et un relief incroyable, tout en restant très Blues malgré la puissance déployée (« I’m Gone », « Woman », « Take Control », « Lost Broken » et le morceau-titre). LAURENCE JONES frappe fort et s’affirme comme un prodige du genre.

Photo : Blackham Images
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Metal Progressif MetalCore

Architects : édifice symphonique

Le quatuor britannique ARCHITECTS s’est fait un petit plaisir, ainsi qu’à ses fans, en allant jouer l’intégralité de son dernier album aux légendaires studios londoniens d’Abbey Road. En live et soutenu par un orchestre symphonique, le MetalCore Progressif du combo a fière allure et franchit des frontières insoupçonnables jusqu’à présent.

ARCHITECTS

« For Those That Wish To Exist At Abbey Road »

(Epitaph Records)

Aller enregistrer son album le plus remarqué et acclamé dans le temple du son, les studios d’Abbey Road à Londres, peut être dans le cas d’un groupe de MetalCore Progressif perçu de différentes manières. Courage ? Impertinence ? Inconscience ? Plaisir égoïste ? Chacun se fera son idée, mais le résultat est remarquable et ARCHITECTS le doit aussi en partie à l’orchestre symphonique Parallax. 

Alors que le quatuor de Brighton avait sorti son neuvième album le 26 février 2021, ARCHITECTS a décidé de le rejouer entièrement et en live le 11 décembre dernier accompagné d’un orchestre de renom dirigé par Simon Dobson, lui aussi réputé pour la qualité de ses prestations et de ses arrangements. « For Those That Wish To Exist At Abbey Road » prend ici une autre dimension.

S’il est toujours question de MetalCore et globalement d’un Metal Progressif acéré, la touche symphonique apporte un relief étonnant et aussi, et surtout, une note très organique à l’ensemble des morceaux qui prennent ici un relief surprenant et notamment plus spontané et naturel dans le son. ARCHITECTS a réussi son pari et il faut espérer que cette approche nouvelle se retrouve dans ses futurs albums.