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Coco Montoya : joy maker

Délicat et précis, le Blues de COCO MONTOYA est aussi contemporain que classique et aussi léger que Rock. Avec « Writing On The Wall », le guitariste et chanteur californien s’offre et nous offre un moment suspendu, où sa capacité à captiver sur des ballades comme des morceaux plus rapides et relevés est brillante. Le bluesman est éblouissant tout au long des 13 plages. Un bonheur !

COCO MONTOYA

« Writing On The Wall »

(Alligator Records)

Le parcours de COCO MONTOYA a quelque chose de magique. Recruté comme batteur par Albert Collins dans les années 70, qui lui apprend le fameux ‘Icy Hot’ à la guitare, il est ensuite enrôlé au début des 80’s par John Mayall. Il lui restera fidèle pendant dix ans au sein des Bluesbreakers. En 1995, il se lance en solo et sort « Gotta Mind To travel » et nous voici avec « Writing On The Wall », son neuvième opus et le sixième sur le légendaire label Alligator Records.

Et s’il y a deux choses qui ne l’ont jamais quitté, c’est l’émotion et la sensibilité avec lesquelles il joue depuis toujours. COCO MONTOYA pourrait en faire des caisses, en mettre partout et s’afficher en ‘shred man’ aiguisé et pompeux, mais non, le Californien est à la recherche de la note qui va sonner juste, au bon moment pour émouvoir son auditoire. Et autant dire qu’avec « Writing On The Wall », l’objectif est magistralement atteint, tant ces morceaux résonnent de manière positive et détendue.

Accompagné de son groupe de tournée, c’est-à-dire Jeff Paris (claviers, guitare, chant), Nathan Brown (basse) et Rena Beavers (batterie), COCO MONTOYA a toujours ce toucher et ce son de guitare incroyable. Très organique, la production de Tony Braunagel (Bonnie Raitt, Taj Mahal) et de son camarade Jeff Paris (Keb’ Mo, Bill Withers) apporte beaucoup d’éclat au talent énorme de l’Américain, dont la fluidité d’interprétation est exceptionnelle. Un très grand moment de Blues !

Photo : Joseph A Rosen
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John Mayall : indétrônable

C’est à croire que JOHN MAYALL est éternel, tant le bluesman mène et continue sa carrière en surfant sur une inspiration qui se régénère et se renouvelle d’elle-même. Quelques dizaines d’albums après ses débuts, le père du British Blues surgit avec « The Sun Is Shining Down », un album solaire et résolument optimiste, où il n’a pas manqué d’inviter quelques amis de grand talent.

JOHN MAYALL

« The Sun Is Shining Down »

(Forty Below Records)

Trois ans après « Nobody Told Me » où le maître avait convié quelques amis, et pas des moindres, le guitariste et chanteur nous fait le bonheur de revenir avec « The Sun Is Shining Down », tout aussi majestueux. Cette fois, c’est en version quatuor qu’œuvre JOHN  MAYALL et du haut de ses 88 ans, le père du British Blues joue et chante toujours de la plus belle des manières.

Magnifiquement épaulé par Greg Rzab (basse), Jay Davenport (batterie) et Carolyn Wonderland (guitare, chant), le bluesman déploie un jeu de haute volée pour son  cinquième album chez Forty Below Records. Toujours produit par Eric Corne, « The Sun Is Shining Down » présente dix morceaux entraînants et déjà aux allures de classiques pour JOHN MAYALL.

Enthousiaste et malicieux, l’Anglais s’empare aussi de l’harmonica et des claviers pour magnifier ce nouvel album. A noter d’ailleurs deux très bonnes reprises de Bobby Rush (« I’m As Good As Gone ») et de Bernard Allison (« Chills And Thrills »), façonnées à la JOHN MAYALL. Et pour couronner le tout, les prestigieux Melvin Taylor, Marcus King, Buddy Miller et Mike Campbell apportent encore un peu plus de magie de à l’ensemble.