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Folk/Americana

[Going Faster] : Kiefer Sutherland / The Whitmore Sisters

Parce qu’il y a beaucoup, beaucoup de disques qui sortent et qu’il serait dommage de passer à côté de certains d’entre eux : [Going Faster] se propose d’en mettre plusieurs en lumière… d’un seul coup ! C’est bref et rapide, juste le temps qu’il faut pour se pencher sur ces albums, s’en faire une idée, tout en restant toujours curieux. C’est parti !

KIEFER SUTHERLAND – « Bloor Street » – Cooking Vinyl

Et si la star américaine de « 24h » n’était finalement pas bien meilleur chanteur et musicien qu’acteur ? C’est en tout cas la question que l’on peut légitimement se poser à l’écoute de « Bloor Street ». KIEFER SUTHERLAND confirme son aisance et surtout sa légitimité dans un style Americana qu’il maîtrise parfaitement. Après un « Down In A Hole » en 2016 où le songwriter n’en était qu’aux balbutiements, il s’est réellement affirmé en tant que musicien et compositeur avec « Reckless & Me », qui attestait qu’il fallait dorénavant compter sur lui. Avec « Bloor Street », KIEFER SUTHERLAND livre un album intimiste et idéalement masterisé à Nashville par Ted Jensen. L’Américain se livre comme rarement dans un disque rondement mené et dans lequel il se découvre avec talent et émotion. Bluffant à plus d’un titre.

THE WHITMORE SISTERS – « Ghost Stories » – Red House Records

Aussi étonnant que cela puisse paraître, « Ghost Stories » est la première collaboration artistique entre les sœurs WHITMORE, Bonnie et Eleanor. Cette première basée à Austin, Texas, possède quatre albums acclamés à son actif, tandis qu’Eleanor officie avec Steve Earle et avec son mari au sein des Mastersons. Dans un registre de musique roots américaine très fortement teinté d’Americana, THE WHITMORE SISTERS explorent des ambiances saisissantes et, dotées de voix incroyables, on se laisse bercer par leurs mélodies très attachantes (« Learning To Fly », « Friends We Leave Behind », « Hustin’ For A Letdown », « Ricky »). Très varié et parfaitement produit, ce brillant album, « Ghost Stories », livré par THE WHITMORE SISTERS, marque aussi un certain renouveau de l’Americana.

Catégories
Hard Rock Space Rock

The Darkness : lumineux et flamboyant

Derrière un imposant mur de guitare et des mélodies accrocheuses se cache une diversité musicale incroyable et des arrangements phénoménaux sur ce septième album du quatuor britannique. Très bien produit et remarquablement bien composé, « Motorheart » montre que THE DARKNESS a conservé sa brillance et sa percussion. Et le Hard Glam addictif des Anglais est toujours plein de surprises.

THE DARKNESS

« Motorheart »

(Cooking Vinyl)

Un album qui commence par de la cornemuse a forcément toutes les chances de nous faire passer un bon moment. Et il faut bien avouer que ce septième album des frères Hawkins est réjouissant à plus d’un titre. Très attendu, ce nouvel opus contient évidemment de quoi ravir les fans de THE DARKNESS et surtout de ramener une cohorte de nouveaux adeptes. Addictif, « Motorheart » fédère.

Sans changer leur formule d’un iota, les Britanniques restent ce groupe lumineux, plein de panache et qui lance une invitation à venir se défouler avec lui. Et dès l’intro de « Welcome Tae Glasgae », THE DARKNESS annonce la couleur : « Motorheart » distille toujours ce Hard Glam presque cosmique avec une fougue et une joie intactes. Grosses guitares et refrains entêtants, tout y est.

La magie et la fièvre sont au rendez-vous et entre riffs massifs et solos aériens, les Anglais font le show (« Nobody Can See Me Cry », « Eastbound »). Très remuant, les passages Hard Rock, un brin rocambolesques, apportent à l’album une saveur toute particulière et souvent sensuelle (« Sticky Situations »). THE DARKNESS manie la puissance et la subtilité avec une ferveur phénoménale (« Jussy’s Girl »).