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Americana Blues Rock Desert Rock

Freddy And The Phantoms : northern Americana

Avec une approche très cinématographique, FREEDDY AND THE PHANTOM nous conte ses histoires, ses réflexions et ses pensées sur des thématiques comme la liberté, la spiritualité et les nombreux désirs, plus ou moins coupables. Quoi de plus propice qu’un Blues Rock mélodique et sauvage, où l’Americana rencontre le Desert Rock pour ne faire qu’un ? Très modernes dans leurs compositions, les Danois parviennent sans mal à créer un univers particulier et « Heathen Gospels » se montre d’une incroyable variété.

FREDDY AND THE PHANTOMS

« Heathen Gospels »

(Target Group/SPV)

Ce sixième album de FREDDY AND THE PHANTOMS est une promesse, celle de partir à travers les grands espaces et l’on pense bien sûr irrémédiablement à des paysages américains. Pourtant, c’est du Danemark qu’est issue la formation. C’est même dans son propre studio situé sur la côte nord de l’île de Sealand, la principale du pays, qu’elle s’est engouffrée pour concocter ce « Heathen Gospels » aux saveurs multiples, mais dont les sonorités et les influences résonnent en écho à celles de grands noms. Bien digérées, il en ressort un style très personnel, peaufiné au fil du temps.

Ils le reconnaissent eux-mêmes, « Heathen Gospels » est le fruit d’un véritable travail collectif. Et lorsque vous disposez au sein du même du groupe trois guitaristes et que tout le monde se met au chant, il en résulte forcément une richesse musicale intense. Si l’on peut aisément ranger FREDDY AND THE PHANTOMS dans la grande famille du Blues, ce serait tout de même un peu réducteur. Les slides rayonnent, tout comme l’orgue Hammond, et il y a une touche de Desert Rock qui flotte dans l’air et qui lui donne même ce côté très Americana, porté par des textes très bien écrits.

Pour autant, la production est très européenne, ce qui n’est pas un défaut en soi, évidemment, et qui est d’ailleurs peut-être même la marque distinctive de FREDDY AND THE PHANTOMS dans cet univers très Yankee. On voyage ainsi dans un Blues Rock raffiné, très légèrement teinté de Country, de Classic Rock et dans une atmosphère souvent aride (« Heart Is A Highway », « Skeleton Man », « Blood », « Get High », « Tuesday’s Gone », « Times Files By »). Les Scandinaves réussissent le tour de force de nous embarquer dans leur Nord natal dans une atmosphère dépaysante et aventureuse.

Photo : Jacob Fox Maule
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Rock US Roots Rock

Grace Potter : magical road-trip

Au volant d’un opus somptueux, GRACE POTTER passe en revue une multitude d’émotions, de rythmes et de couleurs musicales, ce qui atteste encore et toujours de sa débordante créativité. « Mother Road » est le témoignage direct d’un voyage introspectif entrepris par la songwriter sur l’une des plus célèbres routes des Etats-Unis. Limpides et chaleureuses, les chansons du disque célèbrent l’envie folle d’une connexion à la vie. Magistral !  

GRACE POTTER

« Mother Road »

(Fantasy)

Malheureusement presqu’inconnue en France (ce qui est entièrement de notre faute !), GRACE POTTER est pourtant une grande Dame du Rock américain, version roots et authentique. Originaire du Vermont, la chanteuse, guitariste et experte de l’orgue Hammond B-3 a entamé sa carrière en 2002, a multiplié les collaborations de haut vol et nous livre aujourd’hui son cinquième album, produit par Eric Valentine (QOTSA), qui est également son mari à la ville. Et leur complicité est évidente jusque dans le son.

La voix délicieusement éraillée, GRACE POTTER nous invite à un road-trip intimiste avec « Mother Road », un terme emprunté à l’écrivain John Steinbeck qui qualifiait ainsi la légendaire ‘Route 66’. L’Américaine avale le bitume en dévoilant et délivrant ses pensées, ses états d’âme et aussi ceux de personnages imaginaires, qui viennent se fondre dans un Rock mâtiné de Soul, de R&B, de Country avec un voile légèrement bluesy qui vient délicatement se poser sur ces nouveaux morceaux.

Si elle nous plonge dans une certaine ‘Amérique profonde’, GRACE POTTER ne tombe pas dans le larmoyant, bien au contraire, elle se montre lumineuse, attachante et déterminée à laisser entrer le soleil (« Ready Set Go », « Good Time », « Lady Vagabond », « Futureland », « Masterpiece » et le génial morceau-titre). Affichant une incroyable liberté et portée par un groupe d’exception, la musicienne est clairement dans le partage d’une nostalgie sous-jacente et surtout d’un optimisme sans faille.

Photo : Grace Potter
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Fuzz Rock Psych Rock 70's

Howard : frénésie intemporelle

Malgré des débuts perturbés, HOWARD devrait enfin prendre son envol, grâce à ce deuxième album percutant et haut en couleurs. « Event Horizon », en plus d’être très bien réalisé, dévoile huit morceaux au groove constant, aux envolées Fuzz bien senties et avec un feeling qui puise dans un Psych Rock ensorceleur.

HOWARD

« Event Horizon »

(Ditto Music/Season Of Mist/Delta Fuzz Electronics)

Si 2020 a été une année noire pour beaucoup, elle a aussi coupé HOWARD dans son élan, alors que le trio sortait tout juste le très bon « Obstacle » (le bien-nommé), un premier album qui aurait du lancer le groupe de la plus belle des manières. Qu’à cela ne tienne, les Parisiens se sont remis au travail et à l’écriture de « Event Horizon », un deuxième opus qui vient confirmer leur bouillonnante créativité.

Si le Stoner Rock entrevu sur leurs précédentes réalisations (le groupe a aussi sorti un EP en 2018) laisse place à un Psych Rock très 70’s, HOWARD garde et peaufine son style en l’articulant sur des sonorités électroniques vintage boostées par un orgue Hammond sans limite. Pour autant, le combo fait fuzzer les guitares offrant à « Event Horizon » une vélocité et un impact très actuels qui tranchent avec l’esprit du disque.

Tout en restant d’une efficacité redoutable sur les mélodies, HOWARD a également apporté un soin tout particulier aux arrangements qui sont d’une grande finesse et que l’on découvre au fil des écoutes (« I Hear A Sound », « Need Want Get », « The Way » et le très bon morceau-titre). HOWARD est inventif, créatif et prouve que revival et modernité font plus que bon ménage. Précis et captivant.

A noter le HOWARD fera sa ‘release party’ avec le groupe Djiin samedi 3 décembre au Backstage By The Mill à Paris. Les tickets sont en prévente ici :

https://www.helloasso.com/associations/below-the-sun/evenements/howard-djiin-backstage-paris