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Tyler Bryant & The Shakedown : so plugged

Avec « Electrified », TYLER BRYANT &HE SHAKEDOWN présente la quintessence de la musique roots américaine telle qu’il l’entend. Très Blues et minutieusement teinté de Country, le Southern Rock de la formation du Tennessee atteint son apogée avec cette nouvelle réalisation d’une rare authenticité. Avec son explosif frontman, le groupe déploie une énergie frénétique sur des solos et des riffs mélodiques et foudroyants. Un régal !

TYLER BRYANT & THE SHAKEDOWN

« Electrified »

(Rattle Shake Records)

Depuis qu’ils se sont affranchis de leur ancienne maison de disques et avec surtout la création de leur propre label, Caleb Crosby, Graham Whitford et Tyler Bryant semblent sur un petit nuage. Déjà sur le précédent « Shake The Roots » (2022), on avait très nettement senti ce vent de liberté, cet esprit insaisissable et cette volonté de renforcer le côté Southern et American Roots de leur musique. Toujours aussi Rock, mais aussi Blues et Country, TYLER BRYANT & THE SHAKEDOWN a littéralement trouvé son allure de croisière avec « Electrified ».

Evidemment très organique, la production de ce nouvel opus donne carrément l’impression d’être projeté dans la même pièce que le trio et le groove qui s’en dégage est quasi-hypnotique. Le combo de Nashville sait où il va et si le son parait volontairement très live et sauvage, la maîtrise est totale. Accrocheur et énergique, « Electrified » ne contient aucune fausse note. TYLER BRYANT & THE SHAKEDOWN avance d’un seul homme sur des compos particulièrement bien arrangées avec, notamment, des parties de guitares étincelantes.

Ce sixième album reflète parfaitement son titre et la chevauchée promise est farouche, mais aussi très délicate. D’entrée, « Between The Lines » met le feu aux poudres avant que le shamanique « Crossfire » ne nous emporte vraiment. Les Américains présentent des titres courts d’une redouble efficacité (« Snake Oil », « Trick Up My Sleeve », « Dead To Rights »). Rebecca Lovell de Larkin Poe, Madame Bryant, vient même faire les chœurs sur « Happy Gets Made ». TYLER BRYANT & THE SHAKEDOWN entre dans la cour des grands de la plus belle des manières !

Photo : Zack Whitford

Retrouvez la chronique de l’album précédent :

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Larkin Poe : étincelante sororité [Interview]

Présentes récemment à Paris pour présenter leur nouvel album, « Blood Harmony », Rebecca et Megan Lovell en ont profité pour annoncer quelques dates en France l’an prochain et surtout répondre à quelques questions. Avec ce brillant sixième opus, LARKIN POE se révèle d’une grande créativité et d’une interprétation remarquable. De quoi patienter tranquillement en attendant le retour du Southern Blues Rock des deux sœurs dans quelques mois. Entretien.

– Même si « Self Made Man » était très réussi, je trouve que ce sixième album vous fait vraiment franchir un nouveau cap. « Blood Harmony » montre l’affirmation de votre style. On parle souvent d’album de la maturité. Est-ce que celui-ci est le vôtre ?

Megan : Merci beaucoup, je pense que nous sommes allées encore plus loin sur cet album. On voulait vraiment marier un son très live avec celui du studio, qui est plus précis et travaillé. Sur nos albums précédents, nous avions presque tout fait toutes seules : la programmation de la batterie, les claviers, la basse et tout ce que nous jouons bien sûr sur scène. On a voulu ouvrir le processus et avoir tous ces instruments en live avec nous. Ca apporte beaucoup de fraîcheur et d’énergie au projet. Et puis, nous nous sommes beaucoup amusées !  

– Dites-moi si je me trompe, mais j’ai l’impression que toutes ces vidéos que vous avez faites durant la pandémie vous ont apporté beaucoup de certitudes musicalement. Est-ce que le fait d’avoir joué toutes ces reprises et d’en avoir fait aussi l’album « Kindred Spirits » à recentrer votre jeu et votre manière de composer ?

Rebecca : Oui, bien sûr. Nous avons passé beaucoup de temps à jouer de la musique toutes les deux à ce moment-là. Je pense que nous avons appris beaucoup sur nous-mêmes et surtout sur notre façon de jouer ensemble. Nous avions vraiment fait ça dans un esprit d’équipe et c’est ce que nous avons voulu transposer sur « Blood Harmony ». Megan et moi avons passé beaucoup de temps à jouer ces nouveaux morceaux en acoustique avant d’entrer en studio. Après, il avait juste à faire les arrangements, les perfectionner et leur donner un son plus complet avec du volume

– Vous avez aussi quitté la Georgie pour Nashville. J’ai l’impression que cela a eu un impact sur votre musique. Avez-vous aussi le sentiment de vous être peut-être encore enrichi musicalement ?

Rebecca : En effet, nous sommes nées dans le Tennessee et nous avions grandi en Georgie. On écoutait beaucoup d’Americana et de Bluegrass, lorsqu’on jouait tous en famille. Je pense qu’aller Nashville nous a fait grandir musicalement et embrasser encore plus tous ces éléments que nous adorons.

– D’ailleurs, « Blood Harmony » a des sonorités beaucoup plus Southern qui se ressentent même dans ta façon de chanter, Rebecca. Est-ce qu’il présente le vrai LARKIN POE avec son côté plus roots ?

Rebecca : Oui, nous adorons le Sud et c’est vraiment là où nous sommes bien. Nous en prenons bien sûr les bons côtés. L’authenticité de cette musique nous touche vraiment au cœur. Beaucoup de chansons de « Blood Harmony » parlent de notre enfance, de la façon dont nous avons grandi et de l’impact que cela a eu sur nous. Le Tennessee et la Georgie représentent vraiment la musique que nous aimons et que nous avons en nous. C’est vraiment la musique du Sud. Mais nous aimons aussi beaucoup la Floride, la Louisiane, Le Mississippi et le Texas où il y a beaucoup de créativité. Nous essayons de mixer un peu toutes ces influences, qui sont finalement les fondations de la musique américaine. Sur cet album, nous avons voulu célébrer tous ces héritages musicaux qui sont en nous. 

– Un petit mot aussi sur la participation de Tyler (Bryant, mari de Rebecca – NDR) sur la production de l’album qui a d’ailleurs été réalisé dans votre home-studio. Sans parler de l’aspect familial, est-ce que cela a facilité certaines choses ?

Megan : A partir du moment où l’on a décidé d’avoir un vrai batteur sur l’album, il nous fallait pouvoir apporter un meilleur son. Durant la pandémie, Tyler a beaucoup travaillé sur le home-studio et aussi sur l’ingénierie et la production. Nous avons beaucoup travaillé ensemble sur le projet et nous nous sommes aussi beaucoup amusés. Et c’est vrai que cela a été beaucoup plus confortable aussi. Il a vraiment compris le style de musique que nous voulions créer. Etant lui-même un bluesman du Texas, il a saisi là d’où nous venions et où nous voulions aller musicalement. Et je le considère vraiment comme un frère, et nous avons passé de très, très moments ensemble.

– Et puis, les sorties de vos albums respectifs sont aussi très rapprochées. Ces derniers mois ont du être très intenses pour tout le monde. Chacun va partir en tournée de son côté, comment allez-vous gérer ça ?

Rebecca : Oui, cela va être un grand bouleversement ! Tout le monde est bien sûr super content de repartir sur la route et faire des concerts ! Pour nous, cette année va être un test grandeur nature, car nous serons parties en Europe, notamment, pour sept semaines. Il y aura les festivals européens cet été aussi, et ensuite ce sera au tour des Etats-Unis. Mais maintenant que nos albums sont sortis, nous avons un peu de temps pour préparer des shows fantastiques. Et en 2023, nous reprendrons la route.

– Revenons à l’album, car il y a une chose qui est de plus en plus prononcé, c’est votre complicité au niveau des guitares. En plus des voix, c’est une autre belle harmonie. C’est une partie que vous avez plus travaillé cette fois-ci ?

Megan : Merci beaucoup ! Les pièces du puzzle s’articulent autour des voix, de la guitare et de ma lap-steel. C’est notre façon de travailler depuis maintenant de longues années. Avec un instrument aussi particulier que la lap-steel, il faut vraiment que les voix soient au niveau. Nous prenons un soin tout particulier pour les placer, car il faut trouver l’équilibre parfait. La lap-steel prend beaucoup de place musicalement, car elle est très dense. C’est un processus très organique finalement et très naturel aussi. Nous travaillons en duo, donc nous devons être aussi proches que possible, et pas seulement à travers nos deux instruments.

– Bien sûr, maintenant, la lap-steel est devenue la signature de LARKIN POE et donne une chaleur très forte à votre Blues. Megan, as-tu parfois le sentiment d’être un peu l’ambassadrice de cet instrument que l’on connait assez peu, ici en Europe en tout cas ?

Megan : C’est vrai que j’aimerais beaucoup faire connaître encore plus la lap-steel à travers le monde, si je le peux, car c’est vraiment un instrument hors du commun. Je pense qu’on devrait en trouver beaucoup plus dans le Rock’n’Roll, car il fait partie intégrante du style. La plupart des guitaristes iconiques américains ont joué de la lap-steel, mais peu de gens s’en rendent compte finalement. Même sur les albums de Pink Floyd, il y en a ! La plupart des gens pensent que c’est un instrument qu’on entend uniquement dans la musique Country, alors qu’elle est présente dans beaucoup de musiques différentes, mais pas forcément dans le lead, c’est vrai. C’est très agréable d’en jouer, alors si je peux essayer de faire en sorte que cela se propage encore un peu plus, je n’hésiterai pas.

– Un petit mot aussi à propos de vos chansons, qui s’adaptent autant à l’acoustique qu’en version électrique. Dans quel registre êtes-vous les plus à l’aise et lequel vous définie le mieux, selon vous ?

Rebecca : Oh, je ne sais pas vraiment dans quel registre nous sommes meilleures. En fait, l’acoustique et l’électrique font partie de ce que nous sommes, elles font partie de nous. Nous avons joué beaucoup de Bluegrass, et c’est vrai que c’était uniquement en acoustique et nous adorons ça. Mais en marge, nous aimons aussi vraiment brancher nos instruments et joué beaucoup plus fort. Ce sont les deux faces d’une même pièce finalement.     

– Il y a  cinq ans, vous avez créé votre propre label, Tricki-Woo Records. Qu’est-ce que cette liberté vous apporte-t-elle aujourd’hui ? Les contraintes des maisons de disques sont trop lourdes, ou est-ce que c’est l’industrie musicale qui a beaucoup changé ?

Megan : Créer notre propre label a été une grande décision pour nous, une autre manière de nous ouvrir au monde. Nous l’avons fait en 2017 et, dans un premier temps, l’objectif était d’être totalement libres de faire ce que nous voulions et quand nous le voulions. Nous pouvons aussi prendre toutes les décisions à tous les niveaux. Et nous sommes aussi en direct avec le public, la connexion est totale. Ce que les gens entendent vient vraiment de nous. C’est plus facile et c’est l’une des principales raisons qui nous a poussées à le faire. Il n’y a pas de barrage entre nous, le public et notre musique. C’est essentiellement une question de connexion directe. 

– Enfin, est-ce que vous avez dans l’idée de développer le label en signant d’autres artistes, ou est-ce qu’il est uniquement destiné à LARKIN POE pour le moment ?

Rebecca : (Rires) Seul le ciel est notre limite ! Nous adorerions enregistrer et signer d’autres artistes et même dans des styles différents. Actuellement, nous avons suffisamment à faire avec LARKIN POE, mais rien n’est exclu ! (Rires) Signer de potentiels artistes n’est pas notre vrai travail, car cela demande d’autres compétences, mais les portes sont grandes ouvertes !

L’album de LARKIN POE, « Blood Harmony », est disponible chez Tricki-Woo Records.

Retrouvez les chroniques de leurs deux derniers albums :

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Larkin Poe : southern touch

Ayant quitté leur Georgie natale pour Nashville, Tennessee, Megan et Rebecca Lovell se sont aussi imprégnées d’une couleur Country, qui colle à merveille à leur Blues Rock de plus en plus Southern. Et avec « Blood Harmony », les Américaines réussissent un tour de force remarquable en combinant des riffs costauds et de belles harmonies vocales avec une lap-steel aérienne et brûlante.

LARKIN POE

« Blood Harmony »

(Tricki-Woo Records)

2020 avait été une année chargée pour les sœurs Lovell avec la sortie du très bon « Self Made Man » et de leur album de reprises « Kindred Spirits ». Non contentes d’avoir retrouvé le chemin des concerts, Rebecca et Megan en profitent pour livrer un nouvel album où leur talent éclate plus que jamais au grand jour. LARKIN POE a pris en effet du volume, affiche beaucoup d’assurance et conforte une réelle identité musicale.

Chez certains groupes, le fameux ‘album de la maturité’ arrive plus ou moins rapidement. Ainsi,  « Blood Harmony » surgit un peu tardivement, puisqu’il est le sixième opus du duo et il est de loin le plus abouti et le plus inspiré. Kevin McGowan (batterie) et Tarka Layman (basse) offrent un groove constant aux compositions très féminines, sans être mielleuses, et surtout très Southern de LARKIN POE.

Enregistré dans le home-studio de Rebecca et Tyler Bryant (son mari et guitariste-chanteur de son groupe The Shakedown) et co-produit ensemble, « Blood Harmony » montre les sœurs au sommet de leur art avec un chant clair et puissant et la lap-steel de Megan plus chaleureuse et charmeuse que jamais. Entre Blues, Pop, Rock et des résonnances Country, LARKIN POE affiche enfin son appartenance sudiste (quel accent !).

Afin d’attiser l’engouement et de rassasier ses fans, le groupe a laissé s’échapper quatre singles ces dernières semaines et on peut dire que le choix a été plutôt judicieux et annonciateur de très bonnes choses (« Bad Spell, « Blood Harmony », « Georgia Off My Mind » et « Strike Gold »). Fiévreux, sensuel, touchant ou pied au plancher, LARKIN POE sait tout faire et le montre de la plus belle des manières. Addictif et exaltant !  

Photo : Jason Stoltz
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Blues Rock Southern Blues

Tyler Bryant & The Shakedown : l’âme des pionniers

TYLER BRYANT & THE SHAKEDOWN a choisi l’indépendance pour la sortie de son nouvel album, « Shake The Roots », et bien lui en a pris. Plus Blues que jamais, toujours très Southern et Rock, le trio présente de nouvelles compositions addictives et authentiques à l’image d’ailleurs de « Ain’t None Watered Down », premier single signé par l’épouse du chanteur, Rebecca Lovell de Larkin Poe.

TYLER BRYANT & THE SHAKEDOWN

« Shake The Roots »

(Rattle Shake Records)

Arrivé à Nashville, Tennessee, à l’adolescence, TYLER BRYANT a fondé THE SHAKEDOWN peu de temps après et le désormais trio (depuis 2020) sort aujourd’hui son cinquième album. « Shake The Roots » porte d’ailleurs bien son nom, car il marque un retour aux sonorités Southern de son leader. Et toujours aussi pointilleux, le guitariste et chanteur livre un Blues chaleureux, épais et même incandescent.

Malgré le succès de « Pressure » sorti il y a deux ans chez Spinefarm, le groupe a décidé quitter sa maison de disques pour créer son propre label, Rattle Shake Records. Jugé trop commercial par ses protagonistes, le précédent opus ne semblait pas véritablement refléter la musique et l’état d’esprit de TYLER BRYANT & THE SHAKEDOWN. Et il suffit d’écouter « Shake The Roots » pour s’en convaincre.

En compagnie de Caleb Crosby (batterie) et de Graham Whitford (guitare et fiston de Brad d’Aerosmith), TYLER BRYANT emmène THE SHAKEDOWN vers des sommets de Blues Rock ensorcelant et nerveux (« Bare Bones », « Hard Learned », « Shakles », « Off The Rail »). Vocalement imperturbable et affûté, le songwriter laisse aussi parler la slide tout au long de ce scintillant « Shake The Roots » (« Good Thing », « Midnight Oil »).

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Blues Rock

Billy F Gibbons : un Texan à Joshua Tree

Alors qu’un nouvel album de ZZ Top se fait cruellement attendre, son guitar-hero maison, continue d’empiler les riffs et les solos imparables de son côté. Ce troisième album, « Hardware », est à l’image de BILLY F GIBBONS, c’est-à-dire mordant, classieux et tout en feeling. Et la chaleur de Joshua Tree lui va comme un gant…

BILLY F GIBBONS

« Hardware »

(Concord Records)

Alors que ses deux camarades de ZZ Top semblent en vacances prolongées, BILLY F GIBBONS passe son temps à sortir des albums solos. « Hardware » est son troisième depuis 2015 et cette fois, il comporte pour l’essentiel des compos originales pour une seule reprise (« Hey Baby, Que Paso » des Texas Tornados). Et au-delà du fait que c’est toujours réjouissant d’écouter le Texan, ce nouvel opus est vraiment très bon.

Enregistré dans le désert de Mojave en Californie (ça devait cailler au Texas !), « Hardware » est un beau panel des innombrables talents de BILLY F GIBBONS. Guitariste hors-pair et chanteur à la voix de velours, il nous transporte dans un Blues bien à lui avec toutes les facettes que l’on connait déjà du barbu. Très Rock dans son ensemble, le Boogie Blues n’est jamais loin et les titres plus calmes sont d’une habileté pleine de feeling. 

Du haut de ses 77 ans, BILLY F GIBBONS envoie du bois comme au premier jour (« My Lucky Card », « She’s On Fire », « Shuffle, Step & Slide ») et varie les tempos avec une incroyable dextérité (« Vagabond Man », « Stackin’ Bones » en duo avec les frangines de Larkin Poe). Entraînant, captivant et sensible, ce troisième album est un régal du début à la fin (« I Was A Highway », « Desert High », « Spoken Words »). Bravo et merci Monsieur !

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Blues Folk/Americana

Larkin Poe : sisters Blues

LARKIN POE est devenu en peu de temps le duo incontournable de la nouvelle génération Blues. Très présentes sur les réseaux sociaux avec des vidéos devenues virales, les sœurs Lovell délivrent un Blues simple et efficace à base d’harmonies vocales imparables, de guitares et d’une lap steel devenue leur marque de fabrique.

LARKIN POE

« Kindred Spirits »

(Tricki-Woo Records)

En pleine promotion de leur dernier album « Self Made Man » sorti en juin dernier, le duo américain sort contre toute attente un album de reprises acoustiques enregistré durant le confinement. Une belle parenthèse, légère et douce, où on découvre les sœurs Lovell, Rebecca et Megan, sous un jour nouveau avec des chansons étonnantes, mais toujours sous l’angle Blues épuré de LARKIN POE.

Uniquement disponible sur leur site, « Kindred Spirits » propose onze covers aussi diverses que surprenantes. Assez éloigné de leur style de prédilection, LARKIN POE les a passé à la moulinette Blues pour en faire quelques perles. Parmi celles-ci, on retrouve un titre peu connu de Robert Johnson pour la caution authentique (« Hellhound On My Trail ») et quelques morceaux où on ne les attendait pas forcément.

Lenny Kravitz (« Fly Away »), Phil Collins (« In The Air Tonight ») ou Elton John (« Crocodile Rock ») côtoient des artistes plus proches des sœurs Lovell comme Neil Young (« Rockin’ In The Free World »), Bo Diddley (« Who Don You Love »), les Allman Brothers (« Ramblin’ Man ») ou Derek & The Dominoes (« Bell Bottom Blues »). A noter la très bonne version de « Nights in White Satin » des Moody Blues, validée par Justin Hayward himself. Une très belle parenthèse.