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Extrême

Riddlebreak : dompter la bête

Brisant les stéréotypes, RIDDLEBREAK livre un DeathCore Progressif capable de passages très violents et carrément aériens et presque suspendus. Cette force créatrice, le sextet en a fait sa marque de fabrique et « Architeutis » se révèle aussi inattendu que provoquant et surtout particulièrement bien ficelé.

RIDDLEBREAK

« Architeutis »

(Independant)

Deuxième méfait pour les Sud-africains de RIDDLEBREAK après « Collapsar » sorti en 2016, le groupe revient avec un EP de quatre titres tendus et mélodiques. Le sextet explore cette fois les monstres visibles ou pas qui peuplent notre quotidien et sont l’objet de l’incompréhension de tous. Vaste programme ! Toujours aussi radical, le combo a affûté son DeathCore Progressif pour franchir des frontières musicales originales et pertinentes.

« Architeutis » fait la part belle à la technicité des membres de RIDDLEBREAK, véritable petite tribu où les extrêmes semblent cohabiter dans une belle harmonie. Ainsi, c’est tout naturellement que le violon de Laura Atkinson trouve sa place au côté de la fureur vocale de Jade Osner, qui se balade entre growl, scream et autres variations épileptiques (« The Hog », « A Momentary Brightness »).

Puissant, millimétré et ultra-tranchant, RIDDLEBREAK joue sur les mélodies en s’appuyant sur les riffs massifs de Julian Vosloo et Gareth Reed (« Allegiant » et le très atmosphérique  « Eyes OF The World Ender »). Percutant et racé, ce nouvel EP bascule entre une vigueur obstinée et des passages très Progressifs, passant par un nombre incalculable de sensations. Brut et à toute épreuve.    

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Extrême

As A New Revolt : hasta la victoria siempre

L’énergie est Metal/Punk, le flow est résolument Rap et ce nouvel EP de AS A NEW REVOLT, « Fares », est sauvage et engagé. Sur cinq titres solides et fluides, le duo français revisite le genre en y insufflant une énergie positive en forme de coup de poing.

AS A NEW REVOLT

« Fares »

(KNT Label/National Palms)

Si vocalement, on pense immédiatement à Zack de la Rocha et Asian Dub Foundation, limiter AS A NEW REVOLT a ces deux belles influences serait un peu rapide et réducteur. Aiguisée et affûtée, la musique du duo grenoblois est aussi percutante que revendicatrice, et la virulence du flow de Manu Barrero (également aux samples et sound system) est aussi solide que le jeu du batteur Julien Lhuillier.

Sur de gros riffs de guitare plus vrais que nature, l’explosivité de « Fares » doit aussi beaucoup à son authentique batterie, qui donne une touche organique aux morceaux très électroniques du EP (« Kanuni »). Revendicatif et déployant une belle énergie, AS A NEW REVOLT nous replonge par moment au cœur des 90’s dans la veine des Beastie Boys, Public Enemy et bien sûr RATM.

Mais au-delà de ça, le duo tire vraiment bien son épingle du jeu avec des morceaux incisifs et très actuels (« Juan », « New Traditional ») sans renier d’où il vient. Assez Punk dans l’esprit et la démarche, AS A NEW REVOLT tente à réveiller les consciences et c’est une très bonne chose (« Peplum »). Le renouveau du Metal/Rap est en marche et il pourrait bien venir de chez nous.

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edito

Nombre de vues, commentaires…

Un petit mot une semaine après la mise en ligne de Rock’n Force pour vous remercier toutes et tous pour ce bon démarrage ! Ça fait vraiment très plaisir et j’espère que cela va devenir une bonne habitude. En tout cas, ça motive et me donne envie de faire toujours mieux et de vous présenter des groupes en devenir surtout.

Sans se focaliser sur le nombre de vues, de visiteurs uniques et toutes les autres statistiques proposées, c’est suffisamment important pour y jeter tout de même un œil. Et tout va bien ! Comme auparavant, la majorité des lecteurs vient de l’étranger, mais j’espère que les fans français vont vite se manifester. A moi aussi de parler peut-être plus de groupes de chez nous, ce que je fais pourtant déjà.

Concernant les styles musicaux, l’équilibre des consultations est parfait ce qui me conforte dans l’idée de vous parler autant de Heavy Metal, de Blues, de Stoner ou de Death Metal ! Le parti-pris initial est de ne négliger aucun genre, même si le grand écart est parfois important. C’est donc la preuve que l’on peut écouter de tout tant que la qualité est là. Et je conserverai cet éclectisme bien sûr, même s’il y a parfois des vagues.  

Sinon, j’aimerais beaucoup que vous laissiez un petit commentaire, si le cœur vous en dit. Je tiens aussi à vous rassurer. Aucune donnée personnelle (votre mail, etc…) n’est conservée, c’est juste le procédé qui veut ça. Et puis, c’est comme ça qu’on avance qu’on s’améliore ! J’écris pour vous, pas pour moi. Je compte sur vous pour me suggérer des modifications, des améliorations, un mot sur un album ou un artiste… ou juste vos encouragements ! 

Enfin, si c’est juste pour m’insulter, faites-le quand même. La plupart du temps, ça m’amuse. Cependant, envoyez plutôt un mail, ça restera entre nous et mon retour sera plus personnel, appliqué et précis. Mais bon, depuis toutes ces années dans le milieu, ça ne m’est encore jamais arrivé. Les vrais amoureux de musique ne descendent que rarement si bas… Bref, un grand merci encore et Rock’n Force va continuer de s’améliorer !          

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Blues

Folsom : d’une profondeur transgressive

La singularité du Blues de FOLSOM vient certainement de la cohésion et de la complicité à l’œuvre entre les musiciens. Très Southern dans l’esprit, « Bonzaï » fait autant de pousses dans le Rock que dans l’Americana avec une légèreté apparente, que le quatuor aime venir balayer à grands coups de riffs puissants et épais. Un Blues-Core à la française.

FOLSOM

« Bonzaï »

(Independant)

Une bonne odeur de souffre émane de ce nouvel EP de FOLSOM. Les Parisiens ont posé six titres très Southern, passant du Blues au Rock et du Funk à la Country avec la même envie. Un large panel qui fait du Heavy Blues du quatuor un savoureux et langoureux mélange très brut, impertinent, un brin déjanté voire irrévérencieux. Autant le dire tout de suite : un régal de bout en bout, et bien trop court.

Si le nom de FOLSOM renvoie inévitablement à Johnny Cash et son légendaire concert dans la prison de la ville, c’est aussi qu’on n’est si loin de l’esprit subversif de l’homme en noir. Très roots et soigné dans le son, le combo ouvre les festivités avec le fiévreux « Son Of A Gun » avant que le morceau-titre vienne tout bousculer d’un riff acéré et costaud. Le rythme s’accélère encore un  peu plus tard avec le très bon « Free ».

Non sans humour, le quatuor livre un « Hot Dog » à température, très sudiste et épicé. Et alors qu’on s’attend à du musclé, FOLSDOM se fait funky sur « Get My Money »… enfin jusqu’au refrain qui vient dévaster la légèreté ambiante. Enfin, le bonus track, en quelque sorte, surgit avec le très Country et Americana « Covid 19 », joli pied de nez à cette époque trouble et triste. La classe !

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Extrême

Pedigree : immersion au cœur de l’abîme

PEDIGREE n’a pas du voir le soleil depuis un petit moment. Faisant presque passer les actuels groupes Indus pour des Bisounours, le quatuor estonien propose un Metal où se greffent Doom, Sludge et post-Metal avec une habileté saisissante… à tous les niveaux. « Funeral Child » va faire trembler dans les chaumières.  

PEDIGREE

« Funeral Child »

(PedigreeSonicUnderworld)

Depuis 1993, le quatuor estonien n’est pas resté chômer et il se présente aujourd’hui avec sa douzième réalisation, entre albums complets et remixes. Comme son nom l’indique, « Funeral Child » est d’une noirceur qui fait presque froid dans le dos. Poussant le Metal Indus dans ses retranchements en y intégrant des sonorités obscures, PEDIGREE n’est pas là pour vous mettre du baume au cœur (« One of Us Is Next », « Zen Agony »).

Sur presqu’une heure, le groupe nous plonge dans un univers sombre et pesant, métallique aux paysages industrielles tant musicales qu’atmosphériques (« Possible Child », « Nothingness of the Stars »). Samples obsédants, grosses guitares, rythmiques massives et chant aussi déchirant que déchiré, PEDIGREE présente une fresque effrayante d’un monde en souffrance (« Defenestrated Child »).    

Musicalement, l’évolution conceptuelle de « Funeral Child » mute au fil des morceaux à travers des tableaux très aboutis, riches et particulièrement bien produits (« Night Existence », « Lazarus Circle »). Très expérimental, on passe d’un Doom assommant à un post-Metal transcendant où même le Sludge trouve sa place. Très moderne dans sa conception, « Funeral Child » montre PERDIGREE au sommet de son art.  

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Heavy metal

Phantom Elite : explosif et mélodique

Preuve que les frontières ont tendance à disparaître, PHANTOM ELITE est formé d’une chanteuse brésilienne et d’un groupe néerlandais, et la fusion opère bien sur ce deuxième album. « Titanium » fait suite à « Wasteland », et conforte le trio dans un Heavy Metal très moderne, saupoudré de notes symphoniques et progressives.

PHANTOM ELITE

« Titanium »

(Frontiers Music)

Depuis quelques années, on assiste à une recrudescence de groupes dont les frontwomen ont pris les rênes surtout dans un registre Symphonique d’ailleurs. Et c’est aussi le cas avec PHANTOM ELITE, dont le deuxième album « Titanium », voit le jour aujourd’hui. Et c’est la Brésilienne Marina La Torraca qui tient le micro, bien entourée de musiciens expérimentés qui, quant à eux, résident en Europe aux Pays-Bas.

Créé il y a six ans sous l’impulsion de l’ancien guitariste et producteur d’After Forever, Sander Gommans, PHANTOM ELITE évolue dans un registre Heavy Metal, où l’on retrouve autant d’aspects symphoniques que progressifs. Formé de Max Van Esch (guitare, basse), Joeri Warmerdam (batterie) et avec la participation de Koen Stam (Claviers), le trio sonne résolument moderne et offre de belles dynamiques.

Chanteuse au sein d’Exit Eden et en live avec Avantasia, Marina La Torraca fait preuve d’une grande diversité vocale, capable d’évoluer dans des registres hauts perchés comme plus puissants et clairs (« Conjure Rains », « Diamonds And Dark », « Titanium », « Silver Lining »). Les robustes riffs et la grosse rythmique offrent une force tout en efficacité à PHANTOM ELITE, qui livre un album très honorable.   

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Hard Rock

Hunted By Elephants : la chaleur du son organique

Pourtant très américain dans son approche musicale, HUNTED BY ELEPHANTS est originaire de Londres et le quatuor distille un Hard Rock très 70’s inventif et pertinent. « Carry On », le deuxième album des britanniques est aussi varié que convaincant.

HUNTED BY ELEPHANTS

« Carry On »

(Independant)

Décidemment, le revival du Hard Rock 70’s bat son plein. Cela dit, tant que c’est bon, aucune raison de s’en plaindre. Et c’est précisément le cas avec ce deuxième album de HUNTED BY ELEPHANTS. Loin d’être poussiéreux, le style du quatuor britannique apporte une certaine modernité au genre, à l’instar de Rival Sons ou Greta Van Fleet.

Après un bon « Rise Of The Elephant » il y a moins de deux ans, le groupe signe un nouvel album aux riffs imparables, au groove subtil et aux lignes vocale captivantes. Les nouveaux morceaux de HUNTED BY ELEPHANTS baignent dans la chaleur du son analogique et l’enregistrement en condition live offre une énergie saisissante à « Carry On ».

Très sabbathien sur « Let Me Be », les Londoniens impressionnent grâce à de belles guitares rappelant Thin Lizzy dans leur côté organique. HUNTED BY ELEPHANTS varie aussi les plaisirs sur l’acoustique « The Weapon », les puissants « Keep On Giving Me Loving », « Take Me Away » ou le bluesy « Believe In Something ». Le quatuor livre une prestation authentique et sincère.

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Extrême

Scarred : une ouverture musicale très pertinente

Ces trois ans d’absence semblent avoir été plus que bénéfiques à SCARRED qui revient avec un album éponyme brillant. Reflétant sa nouvelle identité musicale, on observe avec joie la métamorphose du quintet luxembourgeois qui élargit son champ d’action passant du Death Metal à des atmosphères très post-Metal et techniques.

SCARRED

« Scarred »

(Klonosphere/Season Of Mist)

SCARRED fait trembler le Grand-duché du Luxembourg depuis 2003 maintenant, et ce n’est pas ce très bon troisième album éponyme qui va rétablir le calme dans le pays. Toujours rattaché au Death Metal de ses débuts, le quintet semble prendre un virage nettement plus mélodique et atmosphérique, tout en restant très technique. « Scarred » penche très franchement vers un post-Metal qui ne dit pas son nom, et un chant qui présente aussi des surprises, tout en conservant une énergie et une force très présentes.  

La première vue d’ensemble montre un album très structuré avec un intro, une outro et deux interludes, qui posent une ambiance particulière, presque psychédélique et moins brutale qu’un simple album de Death Metal. Artistiquement, SCARRED semble avoir mûri. Les mélodies, tant vocales que dans les guitares et le samples, ont pris le dessus sur l’ensemble des 13 plages de l’album. Naviguant entre growl et scream, le chant a lui aussi évolué pour se faire même carrément clair sur « Petrichor ».

Dès « Mirage », les Luxembourgeois affichent une belle puissance, qui ne faiblit pas par la suite (« Chupacabra »). SCARRED créé la surprise sur le très accessible et mélodique « Merry-Go-Round », où le quintet s’exprime sur un refrain entêtant et des riffs très accrocheurs. Tout en maîtrise, « In Silent Darkness » confirme l’aspect post-Metal et chamanique sur « A.H.A.I.A. », tandis que « Dance Of The Giants » évolue dans un registre proche du Technical Thrash. La belle variété de « Scarred » le rend déjà indispensable.

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Stoner/Desert

Pink Cigs : une épaisseur très vintage

Le moins que l’on puisse dire, c’est que les Anglais de PINK CIGS ont parfaitement digéré l’héritage laissé par Black Sabbath, Deep Purple voire Led Zep. Ce premier album éponyme est un superbe mix vintage de ces pionniers du Hard et du Metal, auquel le quatuor a ajouté une épaisseur Stoner et Fuzz très fraîche. 

PINK CIGS

« Pink Cigs »

(Heavy Psych Sounds Records)

Le label italien a tellement aimé ce premier album de PINK CIGS qu’il lui offert une seconde vie en le rééditant en ce début d’année. Il faut aussi rappeler que sa sortie avait eu lieu au début du confinement, lui refusant toute visibilité acceptable. Et c’est vrai qu’à son écoute, c’eût été dommage de passer à côté de cette petite bombe aux saveurs vintage. Addictif dès les premières notes, « Pink Cigs » ne vous lâche plus !

Après un premier EP (« Vol.1 ») fin 2018, le quatuor de Sheffield a donc livré son premier album éponyme, un opus explosif et Rock’n’Roll à l’image des membres de ce combo brut de décoffrage. Très Stoner dans son ensemble et notamment dans le traitement du son des guitares et de la voix, PINK CIGS nous renvoie avec plaisir au Hard Rock et au Heavy Metal des 70’s.

De « Noose » à « Black Widow » en passant par les tonitruants « Leecher » ou « Whiskey Woman », le combo enchaine les riffs, se reposant sur un Heavy Blues très Fuzz, où le groove de la batterie et de la basse joue un rôle essentiel. Enregistré en 16 heures seulement à Bradford, ce premier album de PINK CIGS laisse des traces et colle de grosses baffes à chaque titre (« Devil’s Grip »). On respire !

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Hard Rock Progressif

Jason Bieler And The Baron Von Bielski Orchestra : réunion au sommet

C’est par la grande porte et avec un line-up exceptionnel que l’Américain JASON BIELER revient avec un nouvel album. L’ex-Saigon Kick y fait le tour de ses influences sans rien se refuser, le tout dans un ensemble très Progressif allant du Rock au Metal sans complexe et suivant une belle inspiration.

JASON BIELER AND THE BARON VON BIELSKI ORCHESTRA

« Songs For The Apocalypse »

(Frontiers Music)

Membre fondateur du combo Glam/Rock Saigon Kick dans les années 90, le multi-instrumentiste JASON BIELER s’est entouré d’un groupe hors-norme pour ce « Songs For The Apocalypse » très varié et peut-être même un peu long. Globalement très Progressif, entre Metal et Rock, l’Américain fait le tour de ses influences en diversifiant les sonorités et en mettant en avant la grande technicité des guests présents. THE BARON VON BIELSKI ORCHESTRA a fière allure, et c’est peu de le dire.

Car il y a du monde sur cet album qui se veut la suite de son projet de 2014-2015. En effet, JASON BIELER AND THE BARON VON BIELSKI ORCHESTRA rassemble des pointures de tous horizons comme Todd LaTorre de Queensrÿche, Dave Ellefson de Megadeth, Devin Townsend, Pat Badger du groupe Extreme, Butch Walker, Ron ‘Bumblefoot’ Thal (Sons of Apollo), Clint Lowery (Sevendust), Benji Webbe (Skindred), Kyle Sanders (Hellyeah) et Jeff Scott Soto.

S’il est difficile de trouver un fil conducteur «  Songs For The Apocalypse », ceux qui aiment la variété vont être servis. Progressif sur « Beyond Hope », très groove sur « Apology », Punk joyeux sur « Alone In The World », Metal et technique sur « Bring Out Your Dead » et « Born In The Sun », JASON BIELER AND THE BARON VON BIELSKI ORCHESTRA garde tout de même l’identité reconnaissable du musicien américain, qui mène de main de maître ce line-up All-Stars. Créatif et expérimental.