Avec autant d’énergie et de créativité, « Crimes Of The City », deuxième opus des Canadiens, a de quoi séduire les amoureux de Rock direct et sans concession. Outre l’expérience des membres du IAN BLURTON’S FUTURE NOW, c’est une même vision qui est ici distillée avec une intensité sans limite, mélangeant des courants comme le Stoner, le Psych, le Hard Rock 70’s avec une dose de Heavy Metal à l’ancienne. Pourtant pointilleux dans sa conception, cette nouvelle réalisation donne un coup de pied dans la fourmilière Rock, tout en ménageant l’institution. Une saveur assez unique.
IAN BLURTON’S FUTURE NOW
« Crimes Of The City »
(Pajama Party Records)
Bien que né dans l’Illinois, IAN BLURTON est une figure incontournable au Canada, et notamment en Ontario, où il a fait l’essentiel de sa carrière. Guitariste, songwriter et producteur, il a fait les belles heures de son premier groupe, Change Of Heart de 1987 à 1997, avant de se consacrer à la scène Rock indépendante à laquelle il a fortement contribué à poser les fondations. Et c’est il y a un peu plus de deux ans qu’il monte le projet FUTURE NOW, destiné dans un premier temps à des prestations live, qui lui ont forgé une solide réputation et qui l’ont mené à un premier album, « Second Skin », déjà électrisant.
Accompagné par des musiciens chevronnés qui possèdent exactement le même état d’esprit et partagent une vision du Rock commune, IAN BLURTON’S FUTURE NOW compte donc dans ses rangs Glenn Milchem à la batterie et aux chœurs, la bassiste Anna Ruddick et Aaron Goldstein à la guitare. Ici, point de bidouillages, de fioritures, d’overdubs et autres coquetteries, le quatuor ne jure que sur ses amplis à lampe, des riffs percutants, des voix presque solaires et un sens de la mélodie aussi délicat que rugueux, qui le rend addictif.
Pas de faux-semblant, donc. Alors, si « Crimes Of The City » résonne globalement comme du Classic Hard Rock, il ne faudrait surtout pas oublier les touches Stoner et psychédéliques qui viennent compléter ce beau tableau. Les parties de guitares rayonnent, le travail sur les voix est exemplaire et si la production conserve un aspect très brut, elle n’en demeure pas moins soignée. La force du IAN BLURTON’S FUTURE NOW est certainement sa sincérité et sa spontanéité et on se délecte de cet album si humain et authentique. Un régal !
Les Australiens ont toujours eu d’excellents représentants dans le vaste monde du Rock brut et instantané avec un petit côté vintage savoureux, une petite madelaine qu’on déguste sans sourciller. Et c’est exactement ce qui se produit avec STARCRAZY qui, malgré sa jeunesse, a opté pour un Glam Rock réoxygéné, mélodique et percutant. Après deux formats courts, c’est avec un dix titres complet qu’il donne sa vision très neuve et clinquante du genre. Et c’est une réussite.
STARCRAZY
« Starcrazy »
(Independant)
Fondé il y a seulement quatre ans à Sydney, STARCRAZY fait déjà beaucoup parler sur son île-continent et les concerts à guichets fermés attestent de l’élan pris par le groupe. Après deux EPs, « Played For Suckers » (2021) et « Another Day, Another Squalor » (2023), place enfin à ce premier album éponyme, véritable concentré d’énergie positive. En s’engouffrant dans un Glam Rock coloré et punchy, le quatuor avance un pied dans les années 70/80 et l’autre solidement ancré dans son époque avec une approche très actuelle.
Si on pense, par réflexe, à T-Rex et Alice Cooper, voire Cream et Poison, il faut bien reconnaître que STARCRAZY s’en démarque aussi habillement grâce à une dynamique et surtout un son très moderne. Irrévérencieux à souhait, il se présente avec une réalisation très mature, très bien produite et qui libère une fraîcheur pleine de vigueur et d’une douce sauvagerie. Le petit côté rétro planant sur « Starcrazy » va même plus loin qu’un simple effet revival. Le style ici ne manque pas d’originalité et encore moins d’impact.
A la fois glamour et déjà charismatique, STARCRAZY offre une explosion de riffs aiguisés et des refrains entêtants à des morceaux qui accrochent immédiatement. Dès les premières notes de « The Fire », on entre dans le vif du sujet, puis « I Feel Free », « What’s Worth », « Nighttime », « Ain’t That Crazy ? », « Fanzine » » et « Jar Of Dirt » valident l’ensemble. En marge, le combo n’élude pas quelques belles ballades, preuve qu’il maîtrise son propos avec beaucoup de personnalité. Un premier effort très concluant et pour le moins audacieux.
Ca va faire bientôt dix ans que la formation de l’Illinois élabore un Heavy Progressive Metal peu conventionnel, qui inclue des influences et des références si opposées qu’elles finissent par se retrouver et réellement donner sens, et naissance, à un registre assez exaltant et plein de surprises. Techniquement et artistiquement, BLACK SITES se donne carte blanche et tire magistralement son épingle du jeu avec « The Promised Land ? », une production pleine de contradictions et surtout de feeling.
BLACK SITES
« The Promised Land ? »
(Independant)
Comme toujours avec BLACK SITES, il faut plusieurs écoutes avant d’en saisir l’entièreté, puis la multitude de details et de sensations qui s’en dégage. Et comme il s’agit de la suite d’« Untrue » paru en 2021, l’idéal est donc de s’y replonger afin de s’imprégner au mieux de la musique et de l’atmosphère singulière du trio. Pourtant, son univers est abordable et ressemble même sous certains et lointains points aspects à l’éclectisme et à l’état d’esprit de Faith No More dans les variations et les nuances, et pas forcément dans le style… quoique !
Car au niveau du style, BLACK SITES est résolument Metal. Seulement, en affichant des intentions aussi différentes que le Heavy traditionnel façon Dio ou Judas Priest, plus Technical Thrash à la Voivod et progressif dans les structures, on peut parfois s’y perdre. Mais la formation de Chicago sait se faire rassembleuse et, guidée par son maître à penser Mark Sugar (chant, guitare), elle se montre imperturbable et d’une redoutable efficacité. En ce sens, « The Promised Land ? » est un vrai modèle du genre.
D’une fluidité totale, ce quatrième album met une fois encore l’accent sur des parties de guitares somptueuses que ce soit sur le travail de riffs racés et accrocheurs que sur des solos finement ciselés et magnifiquement exécutés (« Descent », « Dread Tomorrow », « World On Fire », « Chasing Eternity »). BLACK SITE donne cependant l’impression de jouer le pied sur le frein, mais lorsqu’il se laisse aller, on a le droit au monumental morceau-titre, qui trône du haut de ses douze minutes. Un disque convaincant et captivant.
Le groove est monumental, les riffs aussi funky que tranchants, la rythmique virevolte et claque et le flow du frontman est aussi accrocheur que revendicatif. SLOPE a su s’approprier les codes d’un genre né au siècle dernier : le Metal Fusion. Avec « Freak Dreams », nos amis germaniques manient de multiples ambiances avec une énergie contagieuse et un songwriting dont le processus est redoutable d’efficacité. Ca slape, ça percute, ça harangue de toutes parts pour fédérer avec une malice et une légèreté qui font mouche avec talent.
SLOPE
« Freak Dreams »
(Century Media)
A Duisburg, près de Düsseldorf, se trouvent cinq jeunes gens dont les goûts et les influences sont restés figés dans les 90’s et dans ce qu’elles avaient de plus imaginatif et explosif. Dans cette décennie bénie entre toutes, le Metal se mêlait avec ingéniosité, savoir-faire et beaucoup d’audace à d’autres styles, donnant lieu à une fusion des genres restée depuis inégalée. Si les modèles sont évidents, la créativité de SLOPE nous replonge avec plaisir dans une registre tellement rafraîchissant.
Dix ans après sa formation, le groupe continue sa remontée dans le temps et fait jaillir de belles sensations restées enfouies quelque part dans de nombreuses discothèques et aujourd’hui, malheureusement, submergées par de fades expérimentations dérivées du MetalCore et autres éléments sonores de supermarché. SLOPE se sert très habillement de cette scène un peu vintage et lui redonne du brillant et du lustre à travers une production moderne et irrépressible. Un régal.
Mais revenons à ce très bon album des Allemands, « Freak Dreams », qui fait suite à « Street Heart » (2021), lui-même précédé des EP « Helix » (2014) et « Losin’ Grip » (2017). Si le quintet est fortement imprégné des premiers Red Hot, le combo a également très bien assimilé les œuvres de RATM, Faith No Moire, Bad Brains, Suicidal Tendencies et même celles des Beasties Boys. Réjouissant, donc ! Le Metal Fusion de SLOPE se pare de Funk, de Rap et de Hard-Core avec brio et c’est la belle surprise de ce début d’année !
Fraîchement formé, le quintet de l’Indiana démarre sur les chapeaux de roue avec un premier album, « One In The Chamber », qui montre beaucoup de maturité dans le jeu et un enthousiasme et un dynamisme débordants. Très américain dans le style comme dans la démarche, et oscillant donc entre Hard Rock, Alternative et Hard Rock, DOWNSHIFT livre des morceaux très accrocheurs, porté par la voix d’un frontman qui en impose, une rythmique Heavy très solide et deux guitaristes qui donnent au groupe une assise assez monumentale. Encore indépendante, j’ai voulu en savoir un peu plus sur cette formation qui transpire totalement le Rock’n’Roll avec son chanteur et guitariste, Jordan Payne. Entretien.
– Je vous ai découvert il n’y a pas si longtemps avec votre premier album, « One In The Chamber », qui m’a vraiment bluffé. En dehors du fait que vous soyez originaires de l’Indiana, j’en sais finalement assez peu sur vous. Pourrais-tu nous faire une petite présentation de DOWNSHIFT ?
Le simple fait que nous soyons originaires de l’Indiana est peut-être la chose la plus intéressante chez nous ! (Rires) Nous sommes tous issus de la ‘middle-class’, et on aime la musique Rock et aussi se dépasser dans tout ce que nous faisons. Nous nous considérons comme des artistes, mais aussi comme des hommes d’affaires. Nous sommes toujours à la recherche de la prochaine chose que nous pourrions faire pour aller plus loin. Qu’il s’agisse d’un moyen de mieux promouvoir notre musique, ou simplement d’être plus professionnels dans la façon dont nous traitons avec les clubs et les salles, nous essayons toujours de progresser et de viser l’excellence.
– C’est assez rare de voir un groupe fondé par deux guitaristes, même quand l’un des deux est aussi chanteur. J’imagine qu’en ce qui concerne la composition, cela doit faciliter beaucoup de choses. Est-ce que vous effectuez un travail en commun, confrontez-vous vos idées ou est-ce que l’un d’entre-vous tient le lead ?
Eh bien, c’est définitivement les deux. Il y a certaines chansons sur lesquelles j’ai écrit la plupart des parties de guitare, et d’autres qui sont presqu’entièrement composées par Aaron (Parrett – NDR). Les autres sont en grande partie le fruit d’un effort commun. Il peut écrire le couplet et moi le refrain, ou alors il propose une idée générale et nous essayions, travaillions et peaufinons chaque petite note jusqu’à ce que nous soyons complètement satisfaits. Je dirais que cela a rendu les choses plus faciles, parce que nous nous entendons très bien et nous avons eu une vision très similaire du travail des guitares sur l’album. Cependant, être plusieurs à être compétents sur le même instrument peut souvent être un véritable obstacle, lorsque l’association ne se fait pas de manière créative. Heureusement, nous avons toujours su nous en tenir au plan et mettre de côté tout ego lors du processus d’écriture. Nous voulons vraiment le meilleur résultat pour une chanson. Peu importe de qui vient l’idée finalement.
– Vous avez sorti deux singles, « Lose It » et « Give It To You » avant l’album. Aujourd’hui, la plupart des groupes présente d’abord quelques morceaux, histoire de se faire connaître. Que pensez-vous du mode actuel de communication dicté par les réseaux sociaux, et est-ce qu’extraire ces chansons vous semblait une bonne idée ? Est-ce que cela aurait pu avoir d’autres conséquences sur la sortie du disque en cas de mauvais accueil, par exemple ?
Je ne pense pas que nous aurions beaucoup changé dans la façon dont nous avons publié quoi que ce soit, sauf peut-être une meilleure planification de la promotion. Nous faisons tout ça nous-mêmes et tout cela est encore une expérience d’apprentissage. Les réseaux sociaux et les plateformes de streaming ont créé un espace unique pour les artistes non-signés. C’est vrai que nous avons désormais la possibilité d’être entendus sur les mêmes supports que les plus grands artistes du monde. Cependant, cela signifie que tous les groupes et les musiciens du monde bénéficient de la même attention dans ce même espace. Les eaux sont très troubles. Pourtant, là où quand les musiciens non-signés rêvaient de passer à la radio, ils peuvent désormais figurer sur des playlists Spotify populaires.
– Vous évoluez, et c’est bien naturel, dans un style très américain entre un Hard Rock assez classique façon Testa notamment, et un Alternative Rock plus inspiré par Nickelback entre autres. Les riffs sont massifs et les mélodies accrocheuses et DOWNSHIFT dégage une énorme énergie. C’était l’objectif premier en créant le groupe ?
Tout d’abord, merci pour ces mots très agréables ! Aimant à la fois le Classic Rock et le nouvel Alternative Rock du style Nickelback, c’est plus un honneur qu’une surprise d’être comparé à ces artistes. Notre objectif avec cet album était de vraiment prêter attention à ce qu’il nous faisait ressentir, d’appuyer sur la pédale et de ne pas la relâcher tout au long du processus. Je m’attends à ce que le prochain album soit plus diversifié en termes de dynamique… à la fois émotionnellement et dans le son aussi.
– De plus, et sans remettre en cause la qualité des chansons, elles sont très formatées pour les radios américaines notamment avec aussi un petit côté ‘stadium‘. Est-ce par souci d’efficacité et de percussion, ou plus simplement est-ce votre façon de composer, votre idée de la musique de DOWNSHIFT ou une manière d’écrire avec une notion d’urgence dans les structures ?
Je dirais que c’est un peu des deux. Je suis fan de musique commerciale, c’est vrai. J’ai grandi dans un environnement où la radio représentait 90% de la musique que j’écoutais. Pas seulement du Rock d’ailleurs, mais aussi de la Pop, de la Country et tout ce qui est suffisamment accessible pour passer à la radio. Donc, même si je ne nierai pas notre ambition d’être le plus abordable possible au sens commercial du terme, c’est aussi une façon très importante de percevoir la musique.
– D’ailleurs, « One In The Chamber » est un album très mature pour un jeune groupe. Est-ce parce vous y travaillez depuis longtemps, ou parce que vous avez une expérience individuelle déjà conséquente avec de précédentes formations ?
Aaron et moi avons déjà joué ensemble dans des groupes et même s’ils n’étaient pas terribles, ils n’étaient pas à la hauteur de ce que j’ai l’impression que nous avons fait jusqu’à présent avec DOWNSHIFT. Nous avons beaucoup progressé au fil des années, et nous avons vraiment pris cet album au sérieux. Toutes les chansons que nous avons écrites ne figurent pas sur la tracklist du disque, mais nous avons travaillé très dur pour que celles-ci sonnent le mieux possible. Je mentirai aussi si je n’accordais pas également du crédit au producteur avec lequel nous avons travaillé. Il nous a vraiment aidés à tirer le meilleur parti de nos chansons et de nous-mêmes durant tout le processus d’enregistrement.
– Malgré un titre et quelques morceaux assez sombres, « One In The Chamber » est un album plutôt positif et moteur. On a l’impression que certains textes sont là pour réveiller l’auditeur et même le motiver. Et votre musique avec sa dynamique va aussi dans ce sens. C’est ce que vous avez voulu faire sur ce premier album : motiver les gens ?
Je ne dirais pas que l’album entier est destiné à ‘motiver’ tout le monde, mais nous voulions absolument que les gens prennent du plaisir à l’écouter. Nous ne voulions pas que ce soit émotionnellement éprouvant d’écouter notre musique. Honnêtement, nous espérions suivre l’expression ‘sexe, drogue et Rock’n’Roll’ et donner à notre musique ce même sentiment de légèreté et de liberté. Si quelques chansons sont marquées d’une empreinte plus sombre, c’est parce que c’est exactement ce que nous ressentions à l’époque. Nous n’avons pas voulu non plus diminuer l’honnêteté de la musique que nous écrivions. Cela dit, nous avons essayé de ne pas faire trop de morceaux dark ou trop chargés négativement.
– J’aimerais que l’on revienne un instant sur les guitares, sans oublier bien sûr la solide et irréprochable rythmique basse/batterie. Il y a beaucoup de densité dans les riffs avec un espace sonore bien remplis. Quant aux solos, ils sont très directs, percutants et explosifs sans jamais traîner en longueur. J’imagine que c’est une chose à laquelle vous portez une attention toute particulière ?
Oui, bien sur ! Nous sommes deux guitaristes ! (Rires) Nous avons, en effet, porté une attention toute particulière au travail des guitares et nous avons vraiment essayé de faire en sorte que le travail solo/lead trouve son équilibre. Bien qu’il s’agisse d’un effort commun, la plus grande partie du mérite revient à Aaron sur l’album. Il est assez bon guitariste pour pouvoir facilement jouer tous les solos. Mais nous avons surtout essayé de nous assurer que chaque note jouée était nécessaire à la chanson, plutôt que d’être trop démonstratif. Ce n’était pas si difficile, car il a une grande capacité à jouer ‘sur’ la chanson et aller vers plus de simplicité. Je suis heureux de voir que tu n’as pas eu l’impression qu’on s’éternise en en faisant trop. C’était le but !
– Enfin, que dirais-tu au public français qui souhaite découvrir DOWNSHIFT, car la culture européenne est assez éloignée de ce genre de Hard Rock et de l’Alternative Rock en général, qui peuvent chez nous passer pour assez, voire très commercial ?
Je décrirais DOWNSHIFT comme du Heavy Rock moderne avec des notes de Classic Rock et une voix mélodique. Nous avons essayé de trouver le bon mélange tout en restant suffisamment commercial pour être considéré comme ‘mainstream’. Je pense que nous pourrions plaire à des personnes d’âges et de styles différents. Il y a un petit quelque chose pour tout le monde sur cet album.
Toutes les infos sur le groupe sont disponibles sur son site, et l’album est présent sur toutes les plateformes :
Gras et costaud, le style de VERMILION WHISKEY génère une énergie très Rock’n’Roll dans l’attitude et résolument Metal dans le son. Malgré une approche très brute et sans détour, la formation du sud des Etats-Unis est particulièrement accrocheuse et libère un tsunami Southern baigné de Stoner. « Crimson & Stone » dégage une amplitude entraînante et harmonique.
VERMILION WHYSKEY
« Crimson & Stone »
(Independant)
Originaire de Lafayette dans la bouillonnante Louisiane, VERMILION WHISKEY concentre à lui seul tous les ingrédients qui font l’explosivité et la chaleur sudiste, dans le sens très musclé du terme. Fidèle à une tradition Southern Metal et Rock, le groupe conjugue avec talent des sonorités Hard Rock et Stoner, tout en maintenant les mélodies comme ligne directrice de son jeu. Imparable.
Bien sûr, l’épaisseur et l’aspect massif des riffs font penser à Zakk Wylde, mais l’univers de VERMILION WHISKEY ne manque pas d’originalité. Bien au contraire, le quatuor peaufine son Southern Stoner Metal et l’évolution depuis « 10 South », son premier album sorti il y a dix ans, est manifeste. Les Américains s’imposent avec puissance sans pour autant manquer de finesse et de créativité.
Là où VERMILION WHISKEY brouille un peu les pistes, c’est qu’il parvient habillement à injecter quelques touches d’Alternative Metal dans son solide registre, ce qui lui apporte un côté accessible et très fédérateur. Pour le reste, le combo se montre frontal grâce à des morceaux très bien structurés (« Down To You », « The Get Down », « Dissonance », « Atrophy »). Une belle et forte performance.